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Pour les amoureux de la lecture, des bibliothèques, des livres et des mots. Ce blog soutient les libraires indépendants ainsi que le boycott d'Amazon.

Publié le par Agnès
Publié dans : #Autour de la lecture, #PAL

Ce petit article récurrent vous permet de connaitre les 5 prochains livres qui se trouvent dans ma PAL (Pile A Lire). Celle-ci regroupe à présent tous les livres que j'achète (neuf ou occasion) ou que l'on m'offre. Ceux que que je trouve dans la boite à livres sont à présent dans une PAL parallèle (et oui...). Je lis donc en permanence 2 livres : un issu de ma PAL "classique" et un issu de ma PAL "boite à livres". Parfois, un 3ème qui vient d'une masse critique Babélio s'ajoute.

 

 

- Meurtre à la villa Torrini de Magdalen Nabb

 

Un meurtre dans la belle ville de Florence, et hop encore un livre qui est tombé dans mon escarcelle ! je ne connais pas du tout cette auteure, ce sera donc une totale découverte pour moi !

 

 

- La danse des illusions de Brigitte Aubert

 

C'est avec plaisir que je vais retrouver Louis Denfert et ses amis, j'ai lu cette série totalement dans le désordre, mais ça n'est pas grave, j'aime beaucoup la plume de Brigitte Aubert et sa restitution du contexte historique, j'ai donc hâte de m'y frotter à nouveau.

 

 

- Une place à prendre de J.K. Rowling

 

Je n'ai jamais lu un seul Harry Potter (posez cette pierre tout de suite !) et je n'ai même pas vu tous les films, cependant je suis intriguée par ce roman qui n'a donc rien à voir avec l'univers habituel de J.K. Rowling, je l'ai trouvé dans la boite à livres du travail (ce qui est déjà un exploit), j'espère qu'il me plaira car c'est un beau petit pavé.

 

 

- Aux petits mots les grands remèdes de Michaël Uras

 

J'ai acheté ce roman à la Fête du livre du Var en 2016, c'est vous dire le retard que j'ai dans ma pile à lire... j'avais discuté avec l'auteur, c'est un roman dédicacé, ce qui me donne bien sûr une envie particulière de le découvrir, allez on s'en rapproche, c'est pour bientôt !

 

 

- Rêver de Franck Thilliez

 

Idem que pour le livre ci-dessus, et il est également dédicacé par Franck Thilliez dont je n'ai rien lu pour le moment, il est temps que je m'y mette ! je pense que je vais devoir me concentrer car il semblerait que l'histoire soit difficile à suivre.

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures, #Contemporain, #Amérique

Un mot sur l'auteur (source : Editions Liana Levi)

 

Seth Greenland vit entre Los Angeles et New York, où il est scénariste pour le grand et le petit écran. Romancier, il est l'auteur de Mister Bones (2005), Un patron modèle (2008), Un bouddhiste en colère (2011), Et les regrets aussi (2016), Mécanique de la chute (2019) tous publiés chez Liana Levi. Quand il n'écrit pas, Seth Greenland fait de la randonnée, joue du piano, regarde des matchs de basket à la télé et essaie de méditer.

 

Passons à ce roman...

 

La vie de Marcus Ripps n'est pas franchement géniale, il travaille depuis des années en tant que directeur d'une usine de jouets, sa belle-mère habite avec sa famille depuis son veuvage et perd la vue, sa femme refuse toute relation sexuelle depuis des mois... Lorsqu'il apprend que Wazoo Toys est délocalisé en Chine et qu'il doit soit suivre, soit perdre son travail, Marcus est désespéré.

 

Par un providentiel coup du sort, son frère avec qui il était brouillé depuis des années, meurt en lui léguant une affaire prospère.

 

Une blanchisserie ? voilà l'occasion de rebondir ! Cependant, la façade de ce commerce cache quelque chose de très lucratif... et de parfaitement illégal.

 

Marcus nous apparait dès le début comme un homme sympathique, à l'écoute de sa famille, gentil avec sa belle-mère... il aimerait rendre tout le monde heureux mais il n'est pas quelqu'un qui s'impose. Féru de philosophie, aussi peu doué en filouterie que son frère la maitrisait sans peine, il se retrouve à la tête d'une entreprise qui fait de lui un mac.

 

Ce nouveau statut lui pose bien sûr problème, car rien ne l'avait préparé à un tel destin. Alors il fait à sa façon, avec une candeur qui l'entraine dans des situations aussi drôles que dramatiques.

 

J'ai beaucoup apprécié l'humour de l'auteur, celui-ci se moque ironiquement d'une certaine classe sociale qui se croit au-dessus des autres, uniquement en se basant sur la richesse, sans trop vraiment chercher si cet argent est gagné honnêtement, et surtout qui ne veut absolument pas le savoir.

 

Le personnage de Jan, la femme de Marcus, est également très intéressant, ainsi que son amie Plum. Tous ces protagonistes ont du renoncer à des rêves, et bizarrement la nouvelle carrière de Marcus va les pousser dans des directions insoupçonnées.

 

Et que dire de Lenore, la belle-mère adepte de pole dancing et qui n'a rien contre fumer un petit joint thérapeutique ?

 

Pour compléter ce tableau, il y a Nathan, le fils de Marcus et Jan, un petit garçon qui idéalise sa bar mitsvah et qui est peut-être le plus sage de tous malgré son jeune âge.

 

Un patron modèle est une belle critique de l'Amérique, grinçante et qui fustige l'hypocrisie d'un pays où le sexe fait vendre, mais où il ne fait pas bon faire fortune avec (à part quelques exceptions). C'est aussi un roman drôle, qui fait réfléchir, et qui se lit très facilement.

 

Pourquoi lire Un patron modèle ?

 

Si un petit tour à Los Angeles en compagnie d'une bande de losers magnifiques qui s'adaptent à un environnement inattendu vous tente, ce roman est parfait !

 

Bien sûr vu le sujet, certains passages sont à réserver à un public averti, mais franchement, je n'ai pas trouvé que l'auteur en faisait trop. C'est un roman au sujet détonnant qui se lit avec beaucoup de plaisir.

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures, #Procès

Un mot sur l'auteur (source : Le Livre de Poche)

 

Auteur de renommée internationale né en 1955, John Grisham a été avocat pendant dix ans avant de connaître son premier succès littéraire avec La Firme publiée en 1991. Aujourd'hui auteur à temps plein, il est un véritable phénomène éditorial aux Etats-Unis où chacun de ses livres se vend en plusieurs millions d'exemplaires et fait l'objet d'adaptations cinématographiques très remarquées. Marié, père de deux enfants, John Grisham est l'un des auteurs les plus lus dans le monde.

 

Seth Hubbard, un propriétaire terrien plutôt bien nanti du Mississippi met fin à ses jours par pendaison. Il se savait condamné et a préféré abréger ses souffrances.

 

Cependant, il laisse derrière lui un testament manuscrit qui va faire grand bruit. En effet, il déshérite ses enfants et attribue la grande majorité de sa fortune à sa femme de ménage noire.

 

Dans un état où les tensions raciales entres noirs et blancs sont encore bien présentes, comment l'avocat Jake Brigance va-t-il pouvoir défendre les dernières volontés d'un homme qu'il n'a même pas connu ?

 

Tout d'abord, je précise que je n'ai pas lu le roman qui précède celui-ci et qui met également en scène Jake Brigance : Le droit de tuer. Cependant, grâce aux rappels disséminés par l'auteur, je n'ai pas été perdue.

 

Ce roman est un sacré pavé (768 pages au format poche) et il est vrai que si l'on s'attend à de l'action à chaque page, on peut être déçu. Ici, John Grisham ne cherche pas à précipiter quoi que ce soit, il fait prendre conscience au lecteur de la lenteur de la justice, de ses rouages et de ses particularités. Pour ma part, cela ne m'a pas dérangé, nous faisons connaissance avec les personnages en douceur, au rythme de l'histoire.

 

Lettie Lang, la femme de ménage de Seth Hubbard est bien sûr une protagoniste clé de ce roman, l'auteur nous laisse nous faire une opinion d'elle. Il n'est pas tendre avec les enfants de Seth et nous en dresse un portrait assez détestable.

 

Jake, l'avocat, fait au mieux, il n'est pas dans une position facile à cause du procès qui s'est déroulé dans le précédent roman, mais il a à coeur de bien faire.

 

J'ai également beaucoup apprécié le juge Atlee qui m'a fait penser à des figures croisées notamment dans les grandes séries judiciaires de David E. Kelley.

 

L'intrigue, comme je l'ai déjà évoqué évolue assez lentement, en suivant les avancées judiciaires. Et alors que tout ronronne, de nouveaux éléments viennent tout bousculer, pas forcément au moment où l'on s'y attendait. Et là, je tire mon chapeau à l'auteur car si j'ai toujours apprécié ma lecture, j'ai accéléré celle-ci de plus en plus afin de découvrir le fin mot de l'histoire.

 

La conclusion est tout simplement incroyable, même si des indices étaient semés ça et là, bravo Mr Grisham, j'ai été bluffée !

 

Pourquoi lire L'allée du sycomore ?

 

Si les intrigues judiciaires ne vous font pas peur, ce roman est parfait pour vous. Toutes les étapes d'un procès sont détaillées, ainsi que le travail des avocats, des juges... De plus, le contexte particulier du Sud des Etats-Unis est très bien rendu.

 

John Grisham signe ici un grand roman, la lenteur de l'intrigue peut dérouter, mais elle est nécessaire et la fin vaut vraiment le détour.

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures, #Contemporain, #Amitié

Tout d'abord, je tiens à remercier Babélio ainsi que les Editions des Equateurs pour l'envoi de ce livre dans le cadre de la masse critique de janvier 2023.

 

Un mot sur l'auteur (source : Editions des Equateurs)

 

Philippe Ridet, chroniqueur pour Arte, a été grand reporter pour le journal Le Monde. Il est l'auteur de Le Président et moi (Albin Michel), de L'Italie, Rome et moi (Flammarion) et, aux Equateurs, de Ce crime est à moi.

 

Zoran et Ponthus se rencontrent en quatrième, bientôt, la vie les sépare. Ponthus quitte la ville de son enfance, son souhait depuis toujours. Zoran, lui, végète et refait surface par intermittence de la vie de Ponthus.

 

Que représente pour ces deux hommes cette brève amitié ? Que change-t-elle dans leurs destins ?

 

Tel l'effet papillon, Ponthus va découvrir que Zoran a changé sa vie plus qu'il ne le pensait.

 

Ce roman particulier nous raconte une amitié, qui bien que brève, est plus importante, en terme de place dans son existence que Ponthus a jamais voulu l'admettre.

 

La temporalité est en général assez floue dans ce livre, on passe des années 70 à une époque plus contemporaine au fil des chapitres. Le fil rouge, ce sont les souvenirs que Ponthus garde de Zoran. Pour lui, c'est plutôt quelque chose d'encombrant. A part une année de quatrième partagée, Ponthus a du mal à comprendre pourquoi Zoran s'accroche à lui. Il aimerait l'éviter lorsqu'il rentre dans sa ville, se débarrasser de ces pensées pesantes, et en même temps, il continue à le fréquenter au gré de leurs rencontres.

 

Au fur et à mesure, Ponthus se rend compte qu'il a fuit sa ville, ses parents, Zoran... tout cela pour quoi finalement ? Paris l'a-t-il rendu heureux ? Trois fois divorcé, vivotant dans un travail qu'il a choisi plus par dépit que par réelle envie, Ponthus s'interroge.

 

A travers Zoran et les instants partagés, il remet en question ses choix et se rend compte que cette camaraderie, éphémère, pas vraiment partagée, est en fait un jalon Combien de personnes croisons-nous dans nos existences ? Certaines sont des points d'ancrage, d'autres comme Zoran sont un visage sur une photo de classe, parfois croisé ensuite. Il est possible que l'on apprenne qu'untel s'est marié, qu'une autre est partie vivre à l'étranger. Alors ressurgit une réminiscence du passé, un goûter d'anniversaire, un jeu partagé.

 

Le talent de Philippe Ridet est de parler de ce que représentent ces personnages de notre vie. Même si nous ne pensons pas souvent à eux, ils ont fait un bout de chemin avec nous, copains d'école, anciens collègues, chacun nous a construit, même en étant juste de passage dans nos vies.

 

Pourquoi lire Les amis de passage ?

 

Ce roman parle tout simplement des hommes, de ce que nous sommes, de ce que nous voulons, qui peut être si différent de ce dont nous avons besoin.

 

C'est un livre sur l'amitié, même lorsqu'elle est erratique, difficile, peu évidente.

 

Ce sont aussi des rappels de notre jeunesse, des interrogations, et finalement, beaucoup d'humanité.

 

 

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures, #Thriller

Un mot sur l'auteur (source : Pocket)

 

Peter James est né en 1948, à Brighton. Après plusieurs années passées aux Etats-Unis en tant que scénariste et producteur de cinéma, il est retourné s'installer en Angleterre. Peter James compte parmi les auteurs de romans policiers les plus lus du Royaume-Uni, notamment grâce à son personnage récurrent du commissaire Roy Grace. Comme une tombe (Editions du Panama, 2006), son premier ouvrage le mettant en scène, a reçu le prix Polar international 2006 du Salon de Cognac et le prix Coeur noir 2007. Si son personnage fétiche se retrouve dans la grande majorité de ses ouvrages, il signe aves Des enfants trop parfaits (2014) un roman sur les dérives de la science et de la génétique. La plupart de ses romans ont paru chez Fleuve Editions. En 2016, il a reçu le prestigieux Diamond Dager Award pour l'ensemble de son oeuvre.

 

Tous les livres de Peter James sont repris chez Pocket.

 

Gaia Lafayette, devenue actrice en plus d'être chanteuse se retrouve menacée directement alors qu'elle doit s'envoler pour l'Angleterre afin de tourner dans un film.

 

Pour Roy Grace, déjà bien occupé par la sombre découverte d'un cadavre uniquement constitué d'un tronc, s'occuper en plus de la sécurité de la star ne tombe pas au meilleur moment.

 

Il va pourtant devoir faire face à de multiples responsabilités... et beaucoup de coupables potentiels !

 

N'étant décidément pas logique, j'ai commencé cette série par le huitième tome. Cependant, je n'ai pas eu trop de mal à suivre les histoires personnelles des protagonistes grâce aux rappels de l'auteur. Bien sûr, il vaut mieux commencer par le début afin de mieux apprécier l'ensemble de l'intrigue.

 

Au départ de ce roman, Roy Grace est déjà très pris, quoi de plus déroutant que de n'avoir qu'une partie d'un corps pour démarrer une enquête puisqu'il est impossible d'identifier la victime ?

 

En plus de cela, il doit également gérer la sortie de prison d'un mafieux qui lui en veut forcément, la grossesse de sa compagne... aussi lorsqu'assurer la sécurité de Gaia s'ajoute à son planning déjà chargé, Grace n'est pas forcément ravi.

 

Les chapitres assez courts donnent du dynamisme à ce roman, notamment grâce à ceux où l'on suit différents protagonistes, hors police.

 

On se doute forcément de l'implication de ces personnes dans les affaires en cours, pour certaines c'est évident, cependant le puzzle n'est pas si facile à assembler.

 

J'ai apprécié la façon dont l'auteur déroule l'histoire, les caractères des personnages. On sent également qu'il maitrise bien ses sujets, par exemple le tournage d'un film, ainsi que les lieux, en particulier le Pavillon Royal de Brighton que je ne connaissais pas du tout.

 

La résolution m'a semblé un peu rapide, certains éléments restent un peu flous, la fin est surprenante mais aurait mérité un peu plus de développement.

 

Pourquoi lire Que ta chute soit lente ?

 

Ce roman est très agréable à lire, c'est un thriller assez traditionnel sur le fond, néanmoins le sujet et la forme font passer un bon moment.

 

J'ai été intriguée par les histoires personnelles de chacun, le côté historique est bien fouillé, c'est une agréable rencontre avec Peter James, et je vous conseille d'en faire de même.

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures, #Thriller

Un mot sur l'auteur (source : France Loisirs)

 

Les Anglais l'appellent la reine Elizabeth. Miss George est pourtant née dans l'Ohio. Elle a passé son enfance en Californie du Nord et réside depuis de longues années à Huntington Beach, non loin de Los Angeles. Diplômée en littérature anglaise, Elizabeth George a enseigné l'anglais classique pendant treize ans, avant de se consacrer pleinement à l'écriture. Son anglophilie revendiquée a déjà donné douze romans ayant pour cadre la Grande-Bretagne. Elizabeth George est aujourd'hui reconnue comme l'un des grands auteurs de littérature policière aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et dans les nombreux pays d'Europe où elle est publiée.

 

A Londres, de jeunes garçons métis sont l'objet de meurtres rituels, sans doute commis par un tueur en série.

 

L'inspecteur Linley se retrouve vite au coeur d'une enquête compliquée et en plus, le sergent Havers, sa coéquipière, a été rétrogradée. Pendant ce temps, Hillier, le supérieur de Linley, prend des décisions que celui-ci ne peut approuver. En plus de cela, il doit aussi gérer la grossesse de sa femme qui entraine des querelles familiales.

 

Alors que les meurtres s'enchainent et que la pression se fait de plus en plus forte, comment Linley et son équipe vont-ils démêler les fils d'une histoire plus qu'embrouillée ?

 

Le nom d'Elizabeth George ne m'était pas inconnu, notamment parce qu'une de mes amies lit la série des Linley. J'ai commencé de manière peu logique ma découverte de cette auteure par le 13ème tome, cependant, cela ne m'a pas empêché d'apprécier ce livre.

 

Grâce aux descriptions et aux détails, on peut se replacer dans le contexte de l'évolution personnelle des personnages sans difficulté. Cependant, il ne fait aucun doute qu'il est préférable de lire tout dans l'ordre afin de mieux apprécier les histoires personnelles des protagonistes.

 

Concernant l'enquête en elle-même, j'ai aimé le fait qu'Elizabeth George ne cherche pas à passer par des raccourcis pour que l'on arrive à la résolution. Certes, ce roman est un sacré pavé (872 pages en grand format), mais cela nous montre toute la complexité d'une enquête, les étapes laborieuses mais nécessaires, ainsi que les querelles internes, très bien représentées par les nombreuses confrontations entre Linley et Hillier. Il y a la partie politique, les enjeux, qui s'opposent souvent dans les faits aux moyens mis en oeuvre pour trouver un coupable.

 

Les personnages sont également très humains, mon coup de coeur va à Barbara Havers car elle est loin d'être parfaite et se débat tant bien que mal entre sa vie professionnelle, entachée par sa rétrogradation et sa vie personnelle quelque peu chaotique.

 

J'ai également beaucoup ressenti d'affection pour Linley. On sent un homme très juste, qui veut à tout prix bien faire son travail tout en s'accommodant comme il peut de Hillier, qui semble à l'exact opposé.

 

Certains chapitres nous font pénétrer dans la tête du criminel, dévoilant des pensées bien sûr horribles et nous faisant nous demander quel suspect est ce fou dangereux.

 

Les lieux sont également évoqués avec beaucoup de justesse et de précision, je comprends très bien pourquoi Elizabeth George, bien qu'étant américaine, soit très appréciée des britanniques.

 

Pourquoi lire Sans l'ombre d'un témoin ?

 

Amateurs de policiers qui se déroulent à cent à l'heure, passez votre chemin. Ici, l'enquête se déroule à une vitesse tout à fait normale. La psychologie des personnages est détaillée, les questionnements des policiers et leurs errements sont décrits avec soin, permettant au lecteur de s'imprégner des avancées avec eux.

 

Même si ce roman peut faire peur par son nombre de pages, la plume de l'auteure fait que nous ne verrez pas défiler les pages. Lancez-vous !

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures, #Occupation, #Paris

Un mot sur l'auteur

 

Ma première "rencontre" avec Nicolas d'Estienne d'Orves a eu lieu au début de 2022, avec Les Orphelins du Mal, et on ne peut pas dire que c'était une totale réussite (cf ma chronique). Cependant, j'avais trouvé un autre roman de lui dans une boite à livres, aussi lui ai-je redonné une chance, et j'ai bien fait !

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Guillaume Berkeley et son frère, Victor, vivent depuis toujours à Malderney, une île franco-anglaise. Leurs vies quelque peu monotones sont éclairées par les visites estivales de Simon Bloch, un producteur parisien qui les a pris en affection et tente de les ouvrir au monde.

 

Cependant, la guerre vient bientôt bouleverser leurs existences, ainsi que l'arrivée de Pauline, la fille de leur beau-père.

 

Entre rivalité fraternelle et quête d'un autre avenir, Guillaume découvrira en quittant Malderney que son destin ne fait de lui qu'un pion dans le jeu d'un conflit mondial dont il ne maitrise aucune règle.

 

Tout d'abord, je dois dire que j'ai été séduite par les personnalités des protagonistes de ce livre, qui sont beaucoup plus travaillées que dans Les Orphelins du Mal. Ce roman date de 2012, soit 5 ans après celui que j'ai lu précédemment et l'écriture est beaucoup plus travaillée.

 

Lorsque Guillaume se retrouve à Paris, lui qui a toujours vécu dans le cocon de Malderney, on suit son émerveillement, sa soif de tout connaitre, de tout voir est touchante.

 

Puis la guerre est là, les allemands s'installent, Paris se méfie, s'adapte, fait avec... et Guillaume, qui se retrouve face à une nouvelle situation inconnue, se laisse porter par les évènements. Presque par hasard, il devient collaborateur et protège ainsi ses arrières.

 

C'est là où le lecteur qui voit cette intrigue avec les yeux et les connaissances que nous avons de la seconde guerre mondiale, peut bien sûr être choqué, juger, penser "jamais je n'aurais fait cela". Et pourtant, qu'en savons-nous vraiment ? Peut-on réellement condamner Guillaume ? Aurions-nous eu le courage, à sa place, d'agir autrement qu'il le fait ?

 

Puis, encore une fois, les cartes sont redistribuées, et Guillaume devient résistant, toujours par la force des choses.

 

Et finalement, ce "héros" n'est pas aussi flamboyant, car cet homme, son devenir, ne sont que les conséquences d'actes dont il ne maitrise finalement pas grand-chose.

 

En nous présentant Guillaume, Nicolas d'Estienne d'Orves nous met face à nos propres contradictions. Sommes-nous les initiateurs de notre destin ou nous laissons-nous influencer par notre entourage sans réel libre arbitre ?

 

Jusqu'au bout de ce roman, l'auteur entretient cette troublante ambiguïté, car parfois, on se prend à éprouver de la sympathie pour des personnages abjects, en nous montrant tout simplement leur point de vue. 

 

Pour terminer, j'ajoute que je n'avais pas du tout vu venir la fin, bravo à l'auteur, car surprendre les lecteurs de cette manière jusqu'aux toutes dernières pages est assez rare pour être souligné.

 

Pourquoi lire Les fidélités successives ?

 

Si la période de l'Occupation, particulièrement à Paris, vous intéresse, ce roman la décrit de façon saisissante, avec de multiples détails.

 

C'est un roman qui peut parfois être malaisant, cependant c'est une nécessité, car il montre bien que l'on  peut basculer de collaborateur à résistant, et que tout n'est pas blanc ou noir.

 

C'est, quelque part, une sacrée leçon d'humilité.

 

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Autour de la lecture, #PAL

Ce petit article récurrent vous permet de connaitre les 5 prochains livres qui se trouvent dans ma PAL (Pile A Lire). Celle-ci regroupe à présent tous les livres que j'achète (neuf ou occasion) ou que l'on m'offre. Ceux que que je trouve dans la boite à livres sont à présent dans une PAL parallèle (et oui...). Je lis donc en permanence 2 livres : un issu de ma PAL "classique" et un issu de ma PAL "boite à livres". Parfois, un 3ème qui vient d'une masse critique Babélio s'ajoute.

 

 

 

- Meurtre au café de l'Arbre Sec de Michèle Barrière

 

Je me rappelle avoir été séduite par l'idée de ce roman qui mélange cuisine et histoire, il semblerait que j'ai choisi un des plus faibles de l'auteure, mais je vais tout de même me faire ma propre opinion !

 

 

- Meurtre à la villa Torrini de Magdalen Nabb

 

Un meurtre dans la belle ville de Florence, et hop encore un livre qui est tombé dans mon escarcelle ! je ne connais pas du tout cette auteure, ce sera donc une totale découverte pour moi !

 

 

- La danse des illusions de Brigitte Aubert

 

C'est avec plaisir que je vais retrouver Louis Denfert et ses amis, j'ai lu cette série totalement dans le désordre, mais ça n'est pas grave, j'aime beaucoup la plume de Brigitte Aubert et sa restitution du contexte historique, j'ai donc hâte de m'y frotter à nouveau.

 

 

- Une place à prendre de J.K. Rowling

 

Je n'ai jamais lu un seul Harry Potter (posez cette pierre tout de suite !) et je n'ai même pas vu tous les films, cependant je suis intriguée par ce roman qui n'a donc rien à voir avec l'univers habituel de J.K. Rowling, je l'ai trouvé dans la boite à livres du travail (ce qui est déjà un exploit), j'espère qu'il me plaira car c'est un beau petit pavé.

 

 

- Aux petits mots les grands remèdes de Michaël Uras

 

J'ai acheté ce roman à la Fête du livre du Var en 2016, c'est vous dire le retard que j'ai dans ma pile à lire... j'avais discuté avec l'auteur, c'est un roman dédicacé, ce qui me donne bien sûr une envie particulière de le découvrir, allez on s'en rapproche, c'est pour bientôt !

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures, #Thriller

Un mot sur l'auteur

 

Bien qu'étant une grande amatrice de polars et de thrillers, Le Cercle est le premier roman de Bernard Minier que je lis. J'ai en effet "triché" car j'avais vu la série Glacé il y a quelques années, mais je ne m'étais pas plongée dans le livre.

 

Bernard Minier, grâce à la série de romans sur Martin Servaz, est devenu en quelques années un auteur incontournable, je répare donc ma lacune !

 

Une professeure, Claire Diemar, est retrouvée tuée dans des circonstances horribles, appelé sur les lieux, Martin Servaz s'aperçoit avec horreur que son Némésis, Julian Hirtmann pourrait être l'auteur du meurtre.

 

Bientôt, tout s'emballe autour du commandant, le fils de son grand amour lorsqu'il était étudiant est le principal suspect. Et sa fille pourrait aussi être en danger, car le lycée de Marsac est l'épicentre de bien des secrets.

 

Entre paranoïa et quête de vérité, Martin Servaz va devoir se confronter à son passé afin de préserver ses proches, aussi bien que lui-même.

 

Avec Le Cercle, je fais donc connaissance sur papier avec Martin Servaz, flic érudit qui aurait voulu devenir écrivain. Homme hanté par un passé qui ressurgit dans cette histoire avec son lot d'erreurs et de regrets. Entre les souvenirs de sa vie d'étudiant et ceux plus récents liés à Julian Hirtmann, Servaz nous apparait plus d'une fois comme un policier terriblement humain et profondément blessé.

 

Ce roman est dense car la partie enquête nous permet de naviguer entre différents personnages, on retrouve aussi avec plaisir Irène Ziegler, qui dans l'ombre va aider Martin.

 

En fait, j'ai réellement apprécié chaque protagoniste car ils sont tous décrits avec soin. Les lieux ont aussi une importance capitale, Marsac existe grâce à Bernard Minier, il m'importe peu qu'un endroit soit réel ou fictif, l'essentiel étant que j'y crois. Dans ce roman, je pouvais croire à tout, car rien n'est laissé au hasard. La vérité a commencé à m'apparaitre lors des cinquante dernières pages après que je me sois fait balader pendant un paquet de temps.

 

Il est difficile de quitter Martin Servaz, ses doutes, ses contradictions et sa volonté sans faille, même lorsqu'il se remet en question, sans concession envers lui-même. Sa relation particulière avec Julian Hirtmann est aussi incroyablement bien rendue. Bernard Minier ne nous offre pas seulement un thriller très bien mené, il explore l'âme humaine dans ses plus sombres recoins, surtout ceux que l'on refuse de voir.

 

Pourquoi lire Le Cercle ?

 

Parce qu'on ne refuse jamais de se plonger dans un roman bien écrit, avec une intrigue très bien ficelée. Attention, le risque d'addiction est important, et il vous faudra sûrement des doses de Servaz régulières ensuite sous peine de manque. La bonne nouvelle ? cinq autres romans (pour le moment !) avec votre commandant préféré vous attendent !

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures, #Jeunesse

Tout d'abord, je tiens à remercier Babélio ainsi que les Editions 400 coups pour l'envoi de ce livre suite à la masse critique de novembre 2022.

 

Un mot sur l'auteur (source : Editions 400 coups)

 

Sophie Bédard est autrice de bande dessinée et illustratrice. Son plus récent livre, Les petits garçons (éditions Pow Pow) a remporté le prix Bédélys Québec ainsi que le Doug Wright Award.

 

Elle habite à Montréal, où elle passe ses journées à dessiner, à imaginer des dialogues drôles dans sa tête et à flatter son chat tannant (qui ne tient pas en place, québécois).

 

Issue d'une lignée d'autrices, Cécile Elma Roger a été rattrapée par l'écriture en 2019. C'est l'année qui marque son entrée dans l'édition jeunesse avec trois albums publiés, notamment Une nuit à pas de velours, illustré par Fanny Ducassé (Le Seuile Jeunesse).

 

Depuis, Cécile partage son temps entre son travail d'autrice et celui de comédienne. Elle va régulièrement à la rencontre de jeunes lecteurs, un peu partout en France.

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Toinou et sa petite soeur partagent une chambre, bien sûr, la petite fille ne fait qu'embêter son grand frère au lieu de dormir.

 

Entre histoires d'ogre, de loup et soirée pyjama, les deux enfants passent des nuits agitées, mais aussi remplies d'humour et de tendresse.

 

Cet album pour enfants rassemble trois histoires :

 

- L'histoire de peur

 

- Mamie Loup

 

- La soirée pyjamoua

 

Le point commun entre toutes celles-ci est bien sûr la nuit... et l'endormissement !

 

L'histoire de peur est un grand classique petite soeur / grand frère, elle n'arrive pas à dormir et Toinou lui raconte une histoire. J'ai beaucoup aimé ce récit qui montre bien la taquinerie de Toinou, les mots déformés par la petite fille et l'imagination du grand frère.

 

La deuxième histoire est une sorte de "revisite" du Petit Chaperon Rouge, c'est pour moi la plus drôle des trois, j'ai vraiment aimé l'humour qui se dégageait des dialogues. Cette idée de Mamie Loup est vraiment bien trouvée, ainsi que la chute.

 

La soirée pyjamoua conclut ce petit recueil et rassemble de beaux souvenirs d'enfance : le copain qui vient dormir à la maison, la petite soeur agaçante, les garçons qui veulent rester entre eux... la toute fin est très poétique et nous replonge dans ces belles histoires qui berçaient nos soirées, amenant une issue toute en douceur à ce volume attendrissant et humoristique.

 

Pourquoi lire Il y a un loup dans la chambre de mamie ?

 

Même en étant adulte, cet ouvrage est comme une friandise oubliée de l'enfance, il rappelle de très belles images. Pour les enfants, je dirais que l'on peut conseiller ce livre à partir de 7-8 ans, avec en lecteur un parent, ou encore mieux un grand frère !

 

Les illustrations sont très douces et rondes. Côté dialogues, les détournements de mots de la petite soeur sont conformes à ce qu'un enfant peut imaginer, bref c'est un album que je ne peux que recommander, et que j'aurais aimé lire lorsque j'étais petite.

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