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Pour les amoureux de la lecture, des bibliothèques, des livres et des mots. Ce blog soutient les libraires indépendants ainsi que le boycott d'Amazon.

Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

 

Et oui, je me suis mise à lire des mangas, en plus du reste ! et aujourd'hui, j'ai envie de vous parler d'une série que j'ai découvert par hasard et que j'aime beaucoup.

 

Voici le résumé de l'histoire : Kozakura, 29 ans, adore jouer aux jeux vidéos, elle y passe tout son temps libre. Ses collègues la considèrent comme quelqu'un d'asocial car elle part tous les soirs à l'heure pile du travail et refuse toute sortie. Un jour, le gardien de son entreprise trouve un chaton, et elle décide de l'adopter. Sa vie va alors changer car il va falloir que la gameuse partage sa vie avec le petite félin, tout en continuant à jouer !

 

Alors oui, je sais ce que vous pensez : "oh la la, ça a l'air totalement niais ce truc !" et bien oui, c'est plein de très mignons dessins de chat bien sur, mais pas que ! Kozakura est vraiment hyper drôle, elle compare sans cesse son chat à un personnage de jeu vidéo, et vraiment, j'ai bien ri devant pas mal de dessins / situations. En effet, si l'héroïne est très forte pour jouer, elle est totalement novice en matière de chat et c'est par exemple très marrant de la voir se rendre en panique chez le vétérinaire pour que son petit félin ne perde pas tous ses points de vie (il avait des puces !). En plus à la fin de chaque chapitre, une ou deux pages nous mettent à la place du chat, nous permettant d'en savoir plus sur le comportement et les "pensées" des félins.

 

Honnêtement, j'attends avec impatience la sortie des autres tomes, le prochain est prévu en juillet et j'ai vraiment hâte de le découvrir. Les dessins sont vraiment adorables, détaillés, et il y a plein de références à des "vrais" jeux, même moi qui suis loin du niveau de Kozakura, j'ai apprécié ces clins d'oeil. D'ailleurs, c'est un manga qui pour moi ne s'adresse pas spécialement aux passionnés de jeux vidéos (il y a des explications pour ceux qui n'y connaissent rien) du moment que vous aimez les histoires avec des chats mignons, ça marchera ! C'est un manga qui vaut vraiment la peine d'être connu car il permet de se détendre et de rire, bref, de se vider la tête en passant un très bon moment.

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Un mot sur l'auteur (source : Wikipédia)

 

Alessandro Baricco, né le 28 janvier 1958 à Turin, est un écrivain, musicologue, présentateur de télévision et homme de théâtre italien contemporain.

 

Baricco est l'auteur de quatorze romans et d'une pièce de théâtre, mais aussi de nombreux essais (littérature, musique, société, philosophie, etc.), recueillis en une douzaine de volumes. La plupart sont traduits en de nombreuses langues (français, anglais, allemand, espagnol, russe, chinois, etc). Il a remporté de nombreux prix, dont le prix Campiello 1991 (finaliste), le prix Viareggio 1993, et le prix Médicis étranger 1995.

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Pension Almayer, la mer, et des personnages comme sortis d'un conte de fées, ou d'un horrible cauchemar. Un homme qui écrit des lettres à la future femme de sa vie, un peintre qui ne sait pas par où commencer ses tableaux, une jeune fille qui ne veut pas mourir... eux et tous les autres sont liés à l'océan mer.

 

Chaque problème, chaque solution, tout est là, dans les vagues, la marée, la douceur ou la violence de cette mer qui hante chacun.

 

Et enfin, tout trouvera sa place, chaque histoire aura sa conclusion, belle ou tragique, ou même tout cela à la fois.

 

Il est difficile de résumer ce roman. En effet, j'ai lu City il y a au moins 20 ans, et je serais incapable de parler de ce livre aujourd'hui. Parce qu'Alessandro Baricco écrit comme lui seul est capable de le faire. Les phrases sont musicales, poétiques. La première partie du livre est merveilleuse de douceur, on oscille entre une atmosphère onirique, un poème, de jolis moments de vie, parfois un brin d'absurde. Les personnages sont mystérieux, attachants et le temps comme suspendu.

 

La deuxième partie tranche littéralement avec cette ambiance. Ici, règnent en maître la violence et la brutalité. Les hommes apparaissent sous leur aspect le plus sombre. Elle semble loin la pension Almayer... Pourtant, la dernière partie nous y ramène et chaque chapitre nous raconte l'histoire d'un protagoniste. Le puzzle se complète, les pièces s'emboitent et tout prend son sens.

 

J'ai aimé me laisser porter par les mots, il y a une réellement musicalité chez Baricco, parfois le climat est irréel, on ne sait pas où se situe la frontière avec la réalité mais quelle importance... qu'il s'agisse du Père Pluche, d'Elisewyn, de Plasson, de Bartleboom ou des étranges enfants de la pension Almayer, tous m'ont touché, ému, ou fait rire. Ce roman est indéfinissable et c'est pour cela que je l'aime.

 

Pourquoi lire Océan mer ?

 

Parce qu'il faut découvrir la plume d'Alessandro Baricco, se laisser porter par elle, plonger dans ce livre comme dans l'océan mer et en ressortir trempé, mais heureux.

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Autour de la lecture

Ce petit article récurrent vous permet de connaitre les 5 prochains livres qui se trouvent dans ma PAL (Pile A Lire). Celle-ci regroupe à présent tous les livres que j'achète (neuf ou occasion) ou que l'on m'offre. Ceux que que je trouve dans la boite à livres sont à présent dans une PAL parallèle (et oui...). Je lis donc en permanence 2 livres : un issu de ma PAL "classique" et un issu de ma PAL "boite à livres". Parfois, un 3ème qui vient d'une masse critique Babélio s'ajoute.

 

 

Ca peut pas rater ! de Gilles Legardinier

 

Et hop, ce sera un enchainement de 2 Gilles Legardinier puisque j'ai attaqué Complètement cramé ! du même auteur il y a peu. (Les chats prennent cher sur ces deux couvertures).

 

 

Le livre sans nom - Anonyme

 

Je ne connaissais rien de ce début de saga lorsque j'ai trouvé ce roman dans le kiosque à livres de Saint-Cyr-sur-Mer. A présent il y a 8 tomes, pour quelqu'un qui n'aime pas trop les séries je suis mal barrée si je me laisse embarquer par l'univers et l'histoire !

 

 

- Le talisman de la Villette de Claude Izner

 

Je l'avoue, mon premier essai avec Claude Izner ne m'a pas convaincu, certes j'ai commencé par le dernier tome de la série, mais tout de même, mis à part les descriptions de Paris et de l'époque que j'avais apprécié, l'histoire m'avait peu convaincue. Mais bon, je persiste tout de même puisque j'avais également trouvé ce livre de la même série, qui je l'espère me fera meilleure impression.

 

 

- Grossir le ciel de Franck Bouysse

 

C'est en trouvant ce roman il y a maintenant quelques années dans une boite à livres que j'ai connu le nom de Franck Bouysse. Pour le moment, je n'ai lu aucun roman de cet auteur, mais je suis contente à l'idée de faire connaissance avec sa plume via un livre qui n'est pas forcément son plus célèbre. 

 

 

- Les enfants de la liberté de Marc Levy

 

J'ai longtemps mis Marc Levy au purgatoire des auteurs à cause de Sept jours pour une éternité que je n'avais pas, mais alors pas du tout aimé. Puis un jour j'ai tenté de nouveau de le lire avec L'horizon à l'envers et là, oui, j'avais accroché. Lorsque j'ai trouvé ce livre, toujours à Saint-Cyr-Sur-Mer, je me suis laissée tenter, et j'espère que je ne le regretterai pas !

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Tout d'abord, je tiens à remercier Babélio ainsi que les Editions du Seuil pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une masse critique privilégiée.

 

Un mot sur l'auteur (source : Editions du Seuil)

 

Avec des succès comme Une vraie famille, Dernier été pour Lisa ou Un autre jour, Valentin Musso s'est imposé comme l'un des meilleurs auteurs de thriller psychologique de sa génération. Qu'à jamais j'oublie est son neuvième roman.

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Alors qu'elle passe quelques jours dans un hôtel situé dans le Sud de la France, Nina Kircher attaque sauvagement un homme avec la claire intention de le tuer.

 

Cette veuve d'un célèbre photographe se mure ensuite dans le silence et rien ne peut expliquer son geste.

 

Lorsqu'il est mis au courant des faits, Théo, son fils, commence à chercher des réponses. En effet, il s'aperçoit qu'il ne sait finalement pas grand chose de sa mère et de son passé. Persuadé qu'il pourra l'aider, il se lancer alors dans une quête de vérité qui ne va pas tarder à le dépasser.

 

Lorsque j'ai commencé ce roman, j'ai tout d'abord eu une petite sensation de déjà-vu, le début de l'action m'a beaucoup fait penser à la série "The Sinner" où une jeune mère de famille tue de façon très brutale un homme sans raison apparente.

 

Cette impression s'est ensuite estompée, mais je dois l'avouer, la mise en place de l'histoire m'a semblée assez longue.

 

Cependant, lorsque les premières révélations arrivent et que les chapitres alternent entre passé et présent, la narration m'a vraiment bien accrochée.

 

Les parties dans le passé sont particulièrement réussies et montrent toute l'horreur de situations qui ont dû malheureusement se produire, même si elles sont ici romancées.

 

L'intrigue atteint son point culminant et... c'est ensuite que pour moi, les choses se gâtent. Je n'ai pas tellement compris pourquoi l'auteur a intégré autant de rebondissements dans la dernière partie. Cela m'a empêché d'adhérer totalement à l'histoire racontée par Valentin Musso.

 

Etait-il nécessaire d'arriver à une telle surenchère ? Je n'en suis pas certaine du tout. Pour moi, cela nuit tout simplement à la réalité des faits sur lesquels s'appuie l'auteur. Au final, cette avalanche de rebondissements m'a éloignée encore plus des personnages, auxquels j'ai d'ailleurs eu du mal à m'attacher.

 

Pourquoi lire Qu'à jamais j'oublie ?

 

Bien que l'intrigue m'ait moins convaincue qu'Un autre jour, la réalité historique soulevée par Valentin Musso mérite d'être connue.

 

Les chapitres dans le passé sont très intéressants, convaincants et glaçants, rien que pour cela, ce roman vaut le détour. Personnellement je recommande plutôt Un autre jour qui m'avait tenu en haleine, mais je vous laisse vous faire votre propre opinion sur Qu'à jamais j'oublie.

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Autour de la lecture

En ce dimanche je partage avec vous mon rendez-vous de la boite à livres d'aujourd'hui.

 

Voici tout d'abord ce que j'ai déposé :

 

 

Et voici ce que j'ai trouvé :

 

 

- La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette de Stieg Larsson : on peut dire que j'ai eu beaucoup de chance car j'étais en train de regarder dans la boite à livres quand quelqu'un a déposé le tome 2 de la saga Millénium alors que j'ai trouvé le tome 1 exactement dans la même édition il y a même pas un mois ! Bonne trouvaille pour moi donc, vais-je trouver le 3ème tome de la même façon ? nous verrons bien !

 

- Damné, tomes 1 et 2 de Hervé Gagnon : normalement, j'ai tendance à ne pas trop prendre de livres traitant des cathares and co car ce n'est pas ce que je préfère mais comme j'ai vu que cette saga était très bien notée à la fois sur Livraddict et Babélio, et même si je n'ai trouvé "que" les deux premiers tomes, allez, je me laisse tenter !

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Tout d'abord, je tiens à remercier Babélio ainsi que Bamboo Edition pour l'envoi de cette BD dans le cadre d'une masse critique privilégiée.

 

Un mot sur l'auteur (source : Bamboo Edition)

 

Dessinateur et illustrateur de presse depuis la fin des années 90, c'est à Fluide Glacial qu'il fait ses premiers pas. Son trait humoristique l'amène à collaborer avec différents magazines (Spirou, Le Journal de Mickey, Science et vie Junior...). C'est en 2005, aux éditions Bamboo, qu'il publie Wesh Wesh Crew, sa première série sur le graffiti, qu'il pratique en parallèle du dessin. Depuis, il a publié 15 albums d'humour chez différents éditeurs (Soleil, Delcourt, Vents d'Ouest, Jungle).

 

Depuis 2017, Geoffroy n'avait pas retouché un crayon pour se réorienter vers le métier d'aide-soignant.

 

Prends bien soin de toi est donc un retour aux sources à la bande dessinée et le témoignage de cette période de silence.

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Geoffroy, 42 ans, n'a plus le choix. Il est dessinateur mais il ne gagne plus assez d'argent pour survivre au quotidien. Il doit donc trouver un "vrai" métier, avec des horaires et surtout un revenu régulier.

 

D'abord confronté à la dure loi de la recherche d'emploi, il finit par trouver un travail dans un EHPAD. Ce boulot, bien qu'aux antipodes de sa vocation, va lui faire découvrir une autre réalité, avec ses joies et ses déconvenues.

 

Après Le plongeon, où le point de vue se plaçait du côté d'une personne âgée, j'ai donc lu cette BD qui raconte cette fois la vie en EHPAD du point de vue d'un soignant. Mais cette histoire est bien plus que cela. En effet, Rudo a lui-même été aide-soignant pendant quelques années, il connait donc très bien son sujet.

 

J'ai aimé le dessin, c'est incontestable, ainsi que la narration, pleine de sensibilité et d'humour. On sent que l'auteur a également envie de rendre hommage à ses parents, de façon très touchante, notamment lorsqu'il inclut des dessins de son père dans une planche.

 

Malgré des sujets pas forcément drôles : la précarité, la vieillesse, la maladie... Rudo m'a fait rire plusieurs fois comme lorsqu'il raconte son passage à Pôle Emploi et son parcours du combattant pour trouver un travail. Je pense que tous ceux qui sont passés par là peuvent se reconnaître facilement dans ce qu'il décrit !

 

Cette BD est une immersion dans une reconversion, forcément difficile, et elle pose aussi des questions sur "l'utilité" d'un travail. Compliqué pour quelqu'un qui a toujours fait un métier passion de s'entendre dire que ce n'est pas un "vrai" travail.

 

Faut-il faire ce que l'on aime, envers et contre tout ? Faut-il rentrer dans la norme ? Est-il possible de trouver un compromis ?

 

Au-delà d'un regard lucide et sans concession sur les EHPAD, l'auteur propose une réflexion sur la vie, nos choix de carrière, mais aussi nos choix personnels, déterminants de notre bonheur.

 

Pourquoi lire Prends bien soin de toi ?

 

Parce qu'il est nécessaire de se rendre compte de la réalité du travail en EHPAD, ainsi que des contraintes imposées par des directions déshumanisées qui ne pensent qu'à la rentabilité.

 

Et surtout, parce que c'est une BD remplie d'humanité, de tendresse, et de vérité. (Mention spéciale au personnage de la petite amie, désespérante !)

 

 

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Autour de la lecture

 

Pour les personnes de ma génération, Le club des cinq était une véritable institution, locomotive de la Bibliothèque Rose, cette série de livres écrite à l'origine par Enid Blyton a accompagné mon enfance. 

 

Pour tout enfant aimant lire et ayant grandi dans les années 80, Claude, Annie, Mick, François et Dagobert étaient des compagnons idéaux. Claude, le garçon manqué qui refusait de répondre lorsqu'on l'appelait Claudine, la timide Annie qui savait néanmoins faire preuve de bravoure, Mick, le garçon gourmand mais ingénieux, le sage François et Dagobert, le chien amateur de glaces et découvreur de passages secret, je les suivais tous avec passion dans leurs aventures.

 

A l'époque, je ne m'étais pas aperçue tout de suite que la série que j'aimais tant était en fait écrite essentiellement par deux auteurs. En effet, Enid Blyton n'avait écrit "que" 21 aventures du Club des cinq, et la traductrice Claude Voilier en a écrit 24.

 

Pour ma part, ma préférence va sans conteste aux histoires écrites par Enid Blyton, j'ai d'ailleurs à un moment racheté des versions plus anciennes du Club des cinq que celles que j'avais (sur la photo ci-dessus Le club des cinq et Le club des cinq en vacances, trouvés dans des brocantes). J'aime beaucoup les illustrations de l'époque, et la plus belle couverture reste pour moi Le club des cinq et le trésor de l'île qui raconte la rencontre des enfants et leur première aventure.

 

Cela permet aussi de comparer des couvertures plus anciennes avec des plus récentes :

 

A gauche, une édition de 1963, à droite, une de 1988

 

A gauche, une édition de 1987, à droite une de 1960

 

Bien sûr, si l'on relit Le club des cinq avec les yeux d'un adulte, certains passages peuvent paraître choquants. En effet, les enfants sont issus d'un milieu assez aisé (le père de Claude est un célèbre savant, sa famille habite dans un beau manoir, et il a carrément donné une île à sa fille), plusieurs fois, les enfants font preuve de dégoût, voire de méchanceté, surtout Claude envers Jo, la gitane qui partagera plusieurs aventures avec le Club des cinq. On sent que les classes sociales ne se mélangent pas, mais c'est un reproche que l'on peut également faire, et encore plus aisément, aux livres de la Comtesse de Ségur par exemple.

 

Comme dans bon nombre de livres du même acabit (Le clan des sept, du même auteur, les six compagnons de Paul-Jacques Bonzon...), les parents sont souvent en retrait, à part lorsque le père de Claude accueille un ami savant ce qui mène immanquablement à un enlèvement/vol... Sinon, les enfants partent en randonnée, camping, roulotte, rarement sous la supervision d'un adulte.

 

Un autre point important de leurs aventures est la nourriture ! difficile de ne pas rester sans voix devant des descriptions de goûter ou de repas. Lorsqu'ils sont au manoir, nous avons droit aux bons menus de Maria, la domestique, lorsqu'ils partent à l'aventure, c'est Annie qui s'y colle et qui nourrit la bande d'affamés (Dagobert y compris !)

 

Même si on peut reprocher à cette série d'aventures de reproduire immanquablement des schémas assez identiques au niveau des intrigues, je ne peux pas nier avoir pris beaucoup de plaisir à la leur lecture, et j'ai même parfois lu certains volumes 5 ou 6 fois !

 

J'ai également en ma possession des exemplaires avec d'un côté le roman, et en regard, une version abrégée de l'histoire en bande dessinée (exemple ci-dessous). Même s'ils ont un autre charme, je préférais les versions roman, surtout lorsque l'illustrateur partait un peu en vrille avec les personnages (cf 2ème image...)

 

Les cinq jouent serré et Mick a du mal à grimper la côte !

 

 

Les cinq contre le loup-garou, illustré par Annie-Claude Martin, dont je ne suis décidément pas fan

 

D'ailleurs, si certaines couvertures sont réussies, je les trouve quand même beaucoup moins classes que les anciennes dans l'ensemble.

 

 

Une chose est certaine, cette série me plonge immanquablement dans mon enfance, et j'avoue relire parfois une de leurs aventures pour retrouver le plaisir que j'avais à les suivre, douce nostalgie de retrouver ces personnages tant aimés !

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Autour de la lecture

Pour rappel, voici en quoi consiste le test de la page 99 :

 

"Selon Ford Madox Ford (écrivain et éditeur anglais), à la page 99, qui se situe habituellement vers le quart ou le tiers d'un roman, les personnages et l'intrigue sont en place et le rythme et l'équilibre installés permettent au futur lecteur de juger s'il a envie ou non de lire l'ouvrage."

 

J'applique ce principe lorsque je suis hésitante sur un livre quant à savoir s'il me plaira vraiment ou pas, je lis la page 99 et je vois si j'accroche. 

 

Dans le cas de Une prière pour Owen, je n'avais pas tellement de doute. En effet, j'ai beaucoup aimé Le monde selon Garp de John Irving qui reste pour moi une lecture très marquante, et il n'est pas tellement adepte des petits livres. Afin de vous donner envie de lire cet auteur, voici la page 99 de ce roman :

 

"Après avoir épousé ma mère, Dan eut des histoires avec le mannequin. Quand nous nous installâmes dans l'appartement de Dan à l'Institut de Gravesend, le mannequin et la machine à coudre résidèrent en permanence dans la salle à manger, où nous ne prenions jamais nos repas. Nous les prenions pour la plupart au réfectoire de l'école ; quand nous mangions à la maison, c'était dans la cuisine.

 

Dan essaya de dormir avec le mannequin dans la chambre ; mais ses tentatives furent peu nombreuses.

 

"Tabby, tu te sens bien ?", demanda-t-il la première nuit, convaincu que ma mère s'était levée. "Reviens te coucher", dit-il une autre fois. Une fois même il demanda au mannequin s'il n'était pas malade, à quoi ma mère, dans son premier sommeil, répliqua : "Non, et toi ?"

 

Bien sûr, c'est Owen Meany qui vécut la rencontre la plus intense avec le mannequin. Longtemps avant que l'arrivée de l'armadillo ne changêat notre vie, l'un des jeux favoris d'Owen consistait à habiller et déshabiller le mannequin. Ma grand-mère réprouvait ce passe-temps sous prétexte que ce n'était pas un jeu de garçons. De son côté, ma mère, sur ses gardes, craignait pour ses robes. Puis elle nous fit confiance ; nous avions les mains propres, nous remettions robes, jupes et chemisiers sur leurs cintres respectifs et la lingerie bien pliée dans les tiroirs appropriés. Ma mère s'habitua si bien à ce jeu qu'il lui arrivait de nous complimenter pour telle ou telle toilette à laquelle elle n'avait pas songé. Et plusieurs fois, Owen fut si satisfait de notre création qu'il supplia ma mère de porter elle-même la tenue inhabituelle.

 

Seul Owen Meany parvenait à faire rougir ma mère.

 

"J'avais ce chemisier et cette jupe depuis des années, disait-elle, et je n'avais jamais pensé à les porter avec cette ceinture ! Owen, tu es un génie !

 

- MAIS SUR VOUS, N'IMPORTE QUELLE LOQUE DEVIENT ELEGANTE", répliquait Owen, ce qui faisait rougir ma mère.

 

Toute flatterie mise à part, Owen aurait pu lui faire remarquer qu'elle était facile à habiller, puisqu'elle ne portait que du noir et du blanc ; tout se mariait avec tout.

 

Elle avait pourtant une robe rouge, et nous ne pûmes jamais la lui faire aimer ; elle n'avait jamais envisagé de la mettre, mais je pense que son côté Wheelwright lui interdisait de s'en débarrasser. Elle l'avait trouvée dans une boutique particulièrement chic de Boston ; elle en aimait le tissu moulant, le dos décolleté, la taille marquée et la jupe ample, mais détestait la couleur, un rouge écarlate, ou plutôt vermillon. Elle avait eu l'intention de la copier, en noir ou blanc, comme les autres, mais elle lui plaisait tant qu'elle la copia en noir et en blanc. "Blanc pour le bronzage, noir pour l'hiver", disait-elle."

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Un mot sur l'auteur 

 

Etant donné que j'ai chroniqué plusieurs livres de Juliette Benzoni, je vous invite à aller voir sa biographie ici

 

Ce que raconte ce livre ce que j'en pense 

 

Attention, ce résumé contient des spoilers sur les deux premiers tomes de la saga Secret d'état

 

Après la mort de son époux, Sylvie a la surprise d'être rappelée à la Cour à l'occasion du mariage de Louis XIV.

 

Des années se sont écoulées depuis son service auprès d'Anne d'Autriche. Certaines choses n'ont cependant pas changé, en premier lieu, son amour pour François de Vendôme. Mais c'est son amitié pour Nicolas Fouquet qui risque de lui coûter cher.

 

Le Roi peut se montrer aussi doux qu'implacable, et c'est ce que Sylvie ne va pas tarder à apprendre, à ses dépends...

 

Ce dernier tome est à l'image de cette trilogie, de l'actions, des rebondissements, de la romance... et une sacrée plongée dans le XVIIème siècle. Avec son talent habituel, Juliette Benzoni nous immerge dans les moeurs de l'époque, mêlant habilement la réalité historique et la fiction, rendant le tout tellement plausible que l'on a envie de tourner les pages à toute vitesse.

 

Ici, on croise Nicolas Fouquet, de son ascension à sa terrible disgrâce, là, on rencontre D'Artagnan, personnage associé indiscutablement à Alexandre Dumas, mais qui a toute sa place dans cette intrigue.

 

Et surtout, dans la dernière partie de cette saga, l'auteure propose une hypothèse sur l'identité du masque de fer, plus que séduisante.

 

Comme pour les deux premiers tomes, j'ai adoré la conclusion de cette trilogie. Je suis passée par toutes sortes d'états : énervement (contre Louis XIV ou Marie, la fille de Sylvie), inquiétude, espoir, et parfois même amusement.

 

Suivre Sylvie tout au long de sa vie, découvrir avec elle la Cour, la voir évoluer, avec son caractère de "petit chat" comme on l'a toujours surnommée, a été un réel bonheur.

 

Il est rare qu'une saga historique soit aussi accessible, tout en étant fidèle à la grande Histoire, mais Juliette Benzoni avait ce don, et elle savait parfaitement rendre vivants ses personnages, que nous quittons à regret.

 

Pourquoi lire Le prisonnier masqué ?

 

Pour conclure la saga Secret d'état !

 

Car ce secret, justement, prend toute son ampleur dans ce dernier tome. Il est savoureux de voir à quel point toutes les aventures des protagonistes trouvent ici leur conclusion d'une si belle façon. Je tire vraiment mon chapeau à cette grande dame qui a su dérouler son plan à la perfection pour nous entrainer dans le sillage de ses personnages. En tout cas, vous l'aurez deviné, je recommande fortement la lecture de cette saga. Alors, qu'attendez-vous ? Foncez lire Secret d'état !

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Autour de la lecture

Connaissez-vous le test de la page 99 ? j'ai découvert ce principe sur Livraddict il y a quelques temps et j'ai trouvé la technique sympa pour savoir si un livre que l'on hésite à lire est susceptible de nous plaire ou non. Ci-dessous l'explication de ce test tirée de Wikipédia :

 

"Selon Ford Madox Ford (écrivain et éditeur anglais), à la page 99, qui se situe habituellement vers le quart ou le tiers d'un roman, les personnages et l'intrigue sont en place et le rythme et l'équilibre installés permettent au futur lecteur de juger s'il a envie ou non de lire l'ouvrage."

 

Bien sûr, si vous ne lisez que des pavés de 600 pages, la règle est légèrement faussée car l'action n'est alors pas forcément assez engagée. Cependant, cela donne toute de même une idée un peu plus précise de ce qui peut nous plaire ou non dans une histoire. Depuis quelques temps, j'applique le test de la page 99 régulièrement. Surtout parce que je trouve souvent dans les boites à livres des ouvrages dont l'auteur m'est inconnu et dont fatalement je ne connais pas le style. Si la page 99 ne me plait pas, je repose le livre. Il y a peu, j'étais vraiment hésitante car le livre sortait totalement de ma zone de confort, la page 99 m'a convaincue de me lancer.

 

Je vous propose donc de découvrir régulièrement la page 99 d'un livre que je n'ai pas encore lu. Certains ont "subi" ce test de ma part, d'autres non. J'espère en tout cas vous donner envie d'élargir vos lectures grâce à ces extraits ! 

 

Aujourd'hui, la page 99 de Bandini de John Fante

 

"Oh la la, oh la la. Pommes, vingt-cinq cents les deux livres.

 

- Des fraises ! s'écria-t-elle. Des fraises en hiver ! Elles viennent de Californie, M. Craik ?

 

Il fit glisser les pièces dans un sac de banque et se dirigea vers le coffre-fort, devant lequel il s'accroupit pour composer la combinaison. La grosse pendule tiqueta. A 6 heures dix, il ferma le coffre-fort. Puis, une fois encore, il disparut dans l'arrière-salle.

 

Désormais, elle ne lui faisait plus face. Humiliée, épuisée, les pieds douloureux et les mains serrées sur ses cuisses, elle s'assit sur un cageot vide et regarda le givre qui opacifiait la vitrine. M. Craik retira son tablier et le lança sur le billot. Il enleva la cigarette de ses lèvres, la laissa tomber par terre et l'écrasa méticuleusement. Puis il retourna dans l'arrière-salle, revint avec son manteau. Il rectifia le pli de son col et lui parla pour la première fois.

 

- Dépêchez-vous, Mme Bandini. Seigneur, nous n'allons pas passer toute la nuit ici.

 

Les accents âpres de sa voix faillirent la faire tomber. Elle sourit pour cacher son embarras, mais son visage s'empourpra et elle baissa les yeux. Ses mains papillonnaient autour de sa gorge.

 

- Oh ! fit-elle. Je... je vous attendais !

 

- Que désirez-vous, Mme Bandini, un steak dans l'épaule ?

 

Debout dans l'angle du magasin, elle ébauchait un sourire crispé. Son coeur battait si vite qu'elle ne trouvait plus ses mots.

 

- Je crois que je voudrais...

 

- Dépêchez-vous, Mme Bandini, ça fait une demi-heure que vous êtes ici, et vous êtes toujours pas décidée !"

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