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Pour les amoureux de la lecture, des bibliothèques, des livres et des mots. Ce blog soutient les libraires indépendants ainsi que le boycott d'Amazon.

Publié le par Agnès
Publié dans : #Autour de la lecture

Comme toute bonne lectrice qui se respecte, j'ai toujours pas mal de livres qui attendent leur tour dans ma pile à lire (abrégée en PAL un peu partout).

 

Là-dessus, je suis carrément psycho-rigide, si, si, n'ayons pas peur des mots ! c'est à dire que quand j'ajoute un nouveau livre dans ma PAL, il sera lu selon son ordre d'arrivée dans celle-ci.

 

J'ajoute à présent dans ma PAL uniquement les livres que j'achète, qu'ils soient neufs ou d'occasion (hors intégrales ou recueils de nouvelles), ou bien ceux que l'on m'offre. Pourquoi ? Parce que ma PAL a grimpé de façon spectaculaire en 2018-2019 et atteint à présent dans les 90 livres ! comme je ne lis pas très très vite les ouvrages de cette liste, il y a actuellement un délai d'environ 2 ans et quelques poussières entre l'instant où un livre rejoint ma PAL et celui où je l'ouvre...

 

Ce qui a fait exploser ce chiffre c'est l'apparition des boites à livres dans ma vie de lectrice, surtout qu'avant, je n'y avais accès que l'été facilement. Mais depuis mon déménagement, j'ai une boite à livres accessible très proche de chez moi, je procède donc différemment à présent.

 

Ce délai assez long vient aussi du fait que je n'ai que peu de livres courts dans ma PAL, il n'y en a pas beaucoup qui font moins de 400 pages.

 

Ce suivi m'aidera donc à voir si je progresse (ou pas), et vous permettra de connaître mes futures lectures. 

 

 

- Le dragon du Trocadéro de Claude Izner

 

Je l'avoue, le résumé, l'époque, tout me fait penser aux livres de Brigitte Aubert, et j'aime beaucoup cette auteure. J'ai découvert il y a peu que Claude Izner est en fait le pseudo de deux sœurs écrivain. J'ai hâte de faire la connaissance de l'enquêteur Victor Legris !

 

 

- Un miracle en équilibre de Lucia Etxebarria

 

Normalement, je n'aurais pas du être attirée par le résumé de ce livre, mais en le feuilletant, je me rappelle avoir aimé le ton de l'auteur, et c'était encore une trouvaille dans un des kiosques à livres de Saint Cyr sur Mer, alors je n'ai pas hésité longtemps !

 

- Les coloriés de Alexandre Jardin

 

Je n'ai encore jamais lu de livre de cet auteur, j'ai trouvé le résumé sympa, et la couverture me plaisait, je l'avoue, ainsi que le titre, qui me rappelle que de temps en temps, j'aime bien faire du coloriage pour adultes :)

 

 

- Délivrance de Jussi Adler Olsen

 

La série des livres du département V fait apparemment partie des grands classiques du thriller, mais ce sera pour moi le premier que je lirai. Bon, par contre, je dois l'avouer, j'ai vu le film de ce livre sur Netflix... mais je pense que ce sera encore mieux en livre, comme très souvent !

 

 

- Le temps est assassin de Michel Bussi

 

La série passe actuellement à la télé, mais j'ai choisi de ne pas la regarder. J'ai envie de me faire d'abord mon opinion avec le roman, surtout depuis ma déconvenue avec la série tirée d'Un avion sans elle que je n'avais pas du tout aimée.

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Autour de la lecture

Bonsoir !

 

Le week-end est là et ça c'est une bonne nouvelle, en plus, je suis dans les temps (il vaut mieux écrire cet article AVANT l'apéro, on est d'accord !)

 

Donc, voici ce que j'ai déposé cette semaine :

 

 

 

Et voici ce que j'ai pris :

 

 

- Le nom de la rose d'Umberto Eco : je n'ai jamais tenté de lire ce roman qui est un peu un classique. Honnêtement, il me fait un peu peur, mais je l'ai pris pour me motiver, à un moment je m'y mettrai, mais je ne sais pas encore quand !

 

- Cher Docteur G. de Philippe Geluck : s'il y a bien un dessinateur qui peut me faire rire sans problème, c'est lui ! je lisais souvent les BD du chat auparavant et cet humour absurde me fait bien marrer. J'ai déjà lu quelques pages et je confirme, ça marche toujours :)

 

- Les passants de Lisbonne de Philippe Besson : ce roman a l'air très touchant, et je n'ai pas encore lu de Philippe Besson, ce sera donc l'occasion pour moi de découvrir sa plume.

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Autour de la lecture

Connaissez-vous le test de la page 99 ? j'ai découvert ce principe sur Livraddict il y a quelques temps et j'ai trouvé la technique sympa pour savoir si un livre que l'on hésite à lire est susceptible de nous plaire ou non. Ci-dessous l'explication de ce test tirée de Wikipédia :

 

"Selon Ford Madox Ford (écrivain et éditeur anglais), à la page 99, qui se situe habituellement vers le quart ou le tiers d'un roman, les personnages et l'intrigue sont en place et le rythme et l'équilibre installés permettent au futur lecteur de juger s'il a envie ou non de lire l'ouvrage."

 

Bien sûr, si vous ne lisez que des pavés de 600 pages, la règle est légèrement faussée car l'action n'est alors pas forcément assez engagée. Cependant, cela donne toute de même une idée un peu plus précise de ce qui peut nous plaire ou non dans une histoire. Depuis quelques temps, j'applique le test de la page 99 régulièrement. Surtout parce que je trouve souvent dans les boites à livres des ouvrages dont l'auteur m'est inconnu et dont fatalement je ne connais pas le style. Si la page 99 ne me plait pas, je repose le livre. Il y a peu, j'étais vraiment hésitante car le livre sortait totalement de ma zone de confort, la page 99 m'a convaincue de me lancer.

 

Je vous propose donc de découvrir chaque semaine la page 99 d'un livre que je n'ai pas encore lu. Certains ont "subi" ce test de ma part, d'autres non. J'espère en tout cas vous donner envie d'élargir vos lectures grâce à ces extraits ! 

 

Aujourd'hui : La page 99 de En attendant Bojangles d'Olivier Bourdeaut.

 

"Moi, je ne voyais plus très bien, j'avais le hoquet, mes sourcils s'étaient mis à suer à grosses gouttes, j'en avais plein les yeux, et le collant me démangeait la peau des joues.

 

- Mais notre fils est complètement saoul ! déclara Maman, un peu effarée de me voir ainsi tituber.

 

Puis elle me prit dans ses bras pour me picorer en disant :

 

- Regardez-moi ça, ce magnifique petit voyou qui s'enivre pour venir kidnapper sa Maman, n'est-ce pas charmant !

 

- Il a été exemplaire, un vrai Arsène Lupin, du moins pour l'aller, car je pense qu'il va falloir le tenir par la main pour le retour, j'ai l'impression que le gin tonic lui joue un mauvais tour.

 

- Filons, la liberté est deux étages en dessous, sursauta Maman en m'empoignant d'une main tandis que l'autre ouvrait la porte.

 

Mais derrière la porte, nous étions tombés nez à nez avec Sven qui faisait des signes de croix à toute vitesse. Alors Papa mit son doigt devant ses lèvres et Sven l'imita, en hochant la tête tout excité. Maman déposa un baiser sur son front, et il nous regarda partir en laissant son index sur sa dent. Nous avions dévalé les escaliers à toute vitesse ; arrivés à l'angle, nous nous étions encore plaqués contre le mur, et Papa avait recommencé à faire ses grands gestes du torse et de la tête, alors Maman lui avait soufflé :

 

- Georges, cessez donc de faire l'andouille ! J'ai envie de faire pipi, et si vous me faites rire, je vais finir par faire dans ma culotte."

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Autour de la lecture

Bonsoir !

 

C'est le retour du week-end, et donc de la boite à livres !

 

Voici ce que j'ai déposé aujourd'hui :

 

 

Et voici ce que j'ai trouvé (je me suis sauvée quand une dame est arrivée avec 2 sacs de livres, sinon je crois que je ne serais jamais partie !)

 

 

- La croix des veuves de Jean Failler : j'avais déjà trouvé un Jean Failler en Bretagne (logique), mais en voici un qui s'est perdu dans le Sud ! seul petit souci : c'est un tome 1, il faudra donc que je trouve la suite quand j'attaquerai celui-ci sous peine de frustration.

 

- Hiver de de Mons Kallentoft : un auteur suédois que je ne connais pas, je ne demande pas mieux que de le découvrir ! 

 

- Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi de Mathias Malzieu : j'ai à la fois hâte et peur de lire ce livre car le sujet va me faire pleurer, je le sais par avance...

 

 

 

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Un mot sur l'auteur 

 

Je vous invite à aller faire un tour sur la page de la critique du livre Les charmes discrets de la vie conjugale pour la biographie de Douglas Kennedy.

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Harry Ricks arrive à Paris avec comme seules perspectives d'aller voir des films et d'écrire un roman. Sa vie n'est qu'une succession d'échecs : sa femme l'a quitté, sa fille ne lui parle plus et il a perdu son emploi.

 

Il découvre le côté sombre de la ville lumière et survit comme il peut dans un quotidien devenu glauque et sans espoir.

 

Lorsqu'il rencontre une femme mystérieuse, sa vie semble s'éclaircir. Mais qui est-elle vraiment ? Harry peut-il tomber encore plus bas ?

 

Ce livre est le deuxième roman de Douglas Kennedy que je lis, et il est apparemment à part dans son œuvre.

 

Tout d'abord, j'ai été frappée par la noirceur qui l'habite. Harry est désespéré et il semble entraîné dans une spirale infernale que rien ne peut arrêter.

 

Son arrivée à Paris est tout bonnement cauchemardesque. Il découvre très brutalement que cette ville n'est pas faite que de beaux quartiers et de gens bien intentionnés.

 

Bon, c'est vrai, parfois on a envie de le secouer ce Harry. OK, il accumule les galères mais fuir comme ça en France sans trop réfléchir à comment s'en sortir financièrement... ce n'était pas la meilleure façon de remonter la pente !

 

Bref, heureusement un de ses amis lui suggère de se rendre à une soirée et c'est là qu'il rencontre la fameuse femme du Vème.

 

Pendant quelques chapitres, une nouvelle routine s'installe pour Harry. Puis, après quelques rebondissements, le roman change de cap et là j'avoue que j'ai été très surprise.

 

Le choix qu'a fait Douglas Kennedy d'amener un élément totalement inattendu était vraiment bien trouvé.

 

A partir de là, tout est différent, la seule chose qui ne change pas c'est qu'il faut avoir le cœur bien accroché pour lire ce roman.

 

Le dénouement est bon, en fait, il est tout à fait logique.

 

Mon seul bémol concernant les personnages est au sujet de celui de Susan, la « femme » de Harry. On la voir peu mais Dieu que je la trouve irritante ! Elle est de mauvaise foi, aucun recul sur elle-même... une vraie tête à claques !

 

Par contre, Margit, la femme du Vème est très bien représentée, avec tout ce qu’elle comporte d’ombres et de secrets.

 

C’est certes un livre qui peut déconcerter, mais je ne l’ai pas trouvé raté, au contraire !

 

Pourquoi lire La femme du Vème ?

 

Si vous voulez vous faire une idée de l’oeuvre de Douglas de Kennedy, ce n’est semble-t-il pas le bon roman.

 

Par contre, si vous voulez une histoire déroutante et que vous n’avez pas peur de lire des passages difficiles, c’est le bon livre.

 

La descente aux enfers de Harry vous fera sans doute frémir, et vous ne vous imaginez sûrement pas jusqu’où elle ira.

 

Respirez à fond et suivez-le !

 

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Autour de la lecture

Connaissez-vous le test de la page 99 ? j'ai découvert ce principe sur Livraddict il y a quelques temps et j'ai trouvé la technique sympa pour savoir si un livre que l'on hésite à lire est susceptible de nous plaire ou non. Ci-dessous l'explication de ce test tirée de Wikipédia :

 

"Selon Ford Madox Ford (écrivain et éditeur anglais), à la page 99, qui se situe habituellement vers le quart ou le tiers d'un roman, les personnages et l'intrigue sont en place et le rythme et l'équilibre installés permettent au futur lecteur de juger s'il a envie ou non de lire l'ouvrage."

 

Bien sûr, si vous ne lisez que des pavés de 600 pages, la règle est légèrement faussée car l'action n'est alors pas forcément assez engagée. Cependant, cela donne toute de même une idée un peu plus précise de ce qui peut nous plaire ou non dans une histoire. Depuis quelques temps, j'applique le test de la page 99 régulièrement. Surtout parce que je trouve souvent dans les boites à livres des ouvrages dont l'auteur m'est inconnu et dont fatalement je ne connais pas le style. Si la page 99 ne me plait pas, je repose le livre. Il y a peu, j'étais vraiment hésitante car le livre sortait totalement de ma zone de confort, la page 99 m'a convaincue de me lancer.

 

Je vous propose donc de découvrir chaque semaine la page 99 d'un livre que je n'ai pas encore lu. Certains ont "subi" ce test de ma part, d'autres non. J'espère en tout cas vous donner envie d'élargir vos lectures grâce à ces extraits ! 

 

Aujourd'hui : La page 99 de L'Hystéricon de Christophe Bigot

 

"Sa prose était encore plus invraisemblable que celle de Trudel. On comprenait qu'il se soit senti obligé de se mettre au diapason. Elle lui disait en substance - car sa lettre est bien trop longue pour que je la cite ici entièrement - qu'il avait peut-être remarqué dans son cours du jeudi de dix à douze une jolie jeune fille au premier rang, particulièrement intéressée par son cours, etc. Trudel avait évidemment cru que la jolie jeune fille du premier rang, c'était moi. J'étais dans de beaux draps.

 

J'ai évidemment décidé de ne pas lui répondre, et de ne plus me pointer à son cours. Mais alors il s'est mis à m'envoyer un tas de saloperies. Une bague avec un cœur. Un livre sur les pratiques érotiques des Indiens. Une culotte en dentelle. Il n'y avait jamais de carte pour les accompagner, mais je savais que c'était lui.

 

Pendant ce temps, Irène me harcelait au téléphone.

 

"Tu m'as laissée tomber, geignait-elle. Dans le pire moment pour moi. Il n'a pas répondu à ma lettre, et maintenant, c'est un supplice de venir en cours. Je ne sais pas ce que je vais devenir. Il faudra peut-être que je lui présente des excuses !"

 

Comme s'il travaillait à me nuire de concert avec Irène, Trudel m'a alors envoyé un nouvelle lettre, non signée, mais au style reconnaissable entre mille.

 

Mademoiselle, je pense à vous nuit et jour. Je suis au désespoir en songeant que ma lettre précédente vous a peut-être offensée. Vous y avez sans doute lu une rebuffade, là où il n'y avait qu'une mise en garde que mon sens des responsabilités m'obligeait à formuler. Hélas, nous ne venez plus à mon cours. Vous vous dérobez cruellement à ma vue. Je vous en prie. Un mot. Un signe de vous. Donnez-moi l'occasion de vous faire éprouver la fermeté de mes sentiments pour vous. Je ne suis plus en état de la nier."

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Un mot sur l'auteur

 

John Irving est un romancier et scénariste américain. C'est Le monde selon Garp, paru en 1978 qui lui a valu une reconnaissance internationale.

 

Sa naissance est à elle seule une inspiration pour plusieurs de ses livres. Sa mère, qui descendait pourtant d'une famille très distinguée, a conçu le petit John hors mariage et ne voulait pas révéler l'identité de son père. Cette histoire est très similaire à la conception de Garp dans le roman. Toutefois la mère de John s'est elle mariée plus tard avec Colin F. Irving, dont l'enfant prendra le nom.

 

Malgré un début d'études plutôt médiocre, John Irving parviendra à obtenir son diplôme. Il part en 1963 pour Vienne grâce à une bourse d'études, et y rencontrera sa première femme : Shyla Leary. Le couple aura deux enfants puis divorcera. Dans les années 1980, John Irving se remarie avec son agent Janet Turbull, ensemble, ils auront un fils.

 

John Irving publie son premier roman à 26 ans : Liberté pour les ours ! cependant, ce sera son quatrième roman, Le monde selon Garp, qui lui fera connaître le succès. 

 

Ses publications suivantes seront plus ou moins appréciées mais deux se détachent du lot : L'oeuvre de Dieu, la part du Diable et Une prière pour Owen.

 

En 1999, il achève l'écriture du scénario de L'oeuvre de Dieu, la part du Diable et le film sera réalisé par Lasse Hallström.

 

John Irving continue à écrire, il est aujourd'hui âgé de 77 ans et la sortie d'un nouveau roman est prévue pour 2020.

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Jenny Fields est une femme indépendante. Elle n'a aucun besoin d'un homme dans sa vie, mais désire un enfant. Grâce à son métier d'infirmière, elle trouve le père idéal, du genre qui ne revendiquera jamais le besoin de s'occuper de sa progéniture.

 

Et c'est ainsi que commence la vie de Garp

 

Nous suivons son enfance, son adolescence, toutes les expériences de son existence... Entre sa soif d'écrire, liée à son besoin d'impressionner Helen Holm, ses désirs d'homme, le caractère imposant de sa mère, c'est tout un destin qui se déroule sous nos yeux.

 

Ce livre est un pavé, surtout si comme moi vous tombez sur une édition des années 80. Et pourtant, malgré une police de caractère minuscule et 595 pages bien remplies, je n'ai pas trouvé ce roman trop long.

 

John Irving a su camper ses personnages de manière impressionnante. Rien que le fait de savoir comment Garp est conçu, de le suivre donc avant sa naissance, est un point très important. Dans ce livre, on suit la relation de Garp avec sa mère, en fil rouge. Ses décisions, ses rapports pas toujours simples avec les femmes, tout découle de cela.

 

Pour Garp, peu de choses sont faciles, il veut être un écrivain reconnu, mais peine à trouver l'inspiration. Chose peu commune, certains récits de Garp sont inclus dans le livre, comme autant d'histoires dans le roman

 

Suivre le cheminement de ses pensées, sa peur perpétuelle de perdre un de ses enfants, ses interrogations de couple, tout cela fait de Garp quelqu'un de proche de nous.

 

Et pourtant, il est à part, parce que son éducation l'a forgé ainsi. Il peut être intransigeant, insupportable, rempli de manies insensées. Capable du meilleur comme du pire. Au final, il est donc incroyablement humain, car malgré tout, il ne pourra pas anticiper les drames qui l'attendent.

 

Pourquoi lire Le monde selon Garp ?

 

Foisonnant, riche de raconter l'histoire de Garp avec tout ce qu'elle comporte de bonheur et de malheur, ce roman est un tour de force.

 

John Irving a puisé largement dans sa vie pour écrire ce livre. Le ton est parfois très dur, et certains passages nécessitent d'avoir le coeur bien accroché.

 

Mais c'est aussi un livre rempli d'amour : filial, marital, amical... (le personnage de Roberta Muldoon vaut à lui seul le détour !)

 

Pour ma part, je suis vraiment heureuse de m'être attaquée à ce "monument" et je lirai sans hésitation d'autres ouvrages de John Irving.

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Autour de la lecture

Bonjour !

 

Tout petit retard pour la boite à livres, mais le vendredi, parfois, on est occupé ailleurs :)

 

J'y suis donc allée ce matin, et voici ce que j'ai déposé :

 

 

Peu de livres dans la boite aujourd'hui, mais j'ai quand même trouvé mon bonheur :

 

 

- La femme du Vème de Douglas Kennedy : la coïncidence est rigolote, car j'avais déjà trouvé ce livre dans ma ville natale, mais en poche, et je l'ai d'ailleurs terminé aujourd'hui. J'ai pris cet exemplaire pour le mettre au travail, et je remettrai le poche dans la boite à livres la semaine prochaine. Oui, c'est un brin tordu !

 

- 813 de Maurice Leblanc : je trouve régulièrement des Arsène Lupin dans les boites à livres et peut-être qu'un jour j'aurai tout lu grâce au hasard !

 

- Kenya ou La fugue africaine de Felice Benuzzi : ce livre raconte l'histoire de trois prisonniers de guerre italiens, enfermés au pied du mont Kenya et qui rêvent de la gravir. Il s'agit d'une histoire vraie, et cette vieille édition m'a charmée, c'est le genre d'histoire qui m'intrigue et qui fait rêver...

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Autour de la lecture

Connaissez-vous le test de la page 99 ? j'ai découvert ce principe sur Livraddict il y a quelques temps et j'ai trouvé la technique sympa pour savoir si un livre que l'on hésite à lire est susceptible de nous plaire ou non. Ci-dessous l'explication de ce test tirée de Wikipédia :

 

"Selon Ford Madox Ford (écrivain et éditeur anglais), à la page 99, qui se situe habituellement vers le quart ou le tiers d'un roman, les personnages et l'intrigue sont en place et le rythme et l'équilibre installés permettent au futur lecteur de juger s'il a envie ou non de lire l'ouvrage."

 

Bien sûr, si vous ne lisez que des pavés de 600 pages, la règle est légèrement faussée car l'action n'est alors pas forcément assez engagée. Cependant, cela donne toute de même une idée un peu plus précise de ce qui peut nous plaire ou non dans une histoire. Depuis quelques temps, j'applique le test de la page 99 régulièrement. Surtout parce que je trouve souvent dans les boites à livres des ouvrages dont l'auteur m'est inconnu et dont fatalement je ne connais pas le style. Si la page 99 ne me plait pas, je repose le livre. Il y a peu, j'étais vraiment hésitante car le livre sortait totalement de ma zone de confort, la page 99 m'a convaincue de me lancer.

 

Je vous propose donc de découvrir chaque semaine la page 99 d'un livre que je n'ai pas encore lu. Certains ont "subi" ce test de ma part, d'autres non. J'espère en tout cas vous donner envie d'élargir vos lectures grâce à ces extraits ! 

 

Aujourd'hui : La page 99 de Rouletabille chez Krupp de Gaston Leroux

 

"Le coeur battant, Rouletabille allongea une main tremblante sous le lit numéro 8 et ramena un soulier d'abord, puis l'autre... Quelque temps, il considéra cette énorme paire de "ribouis" sans pouvoir retenir des petits soupirs de satisfaction. "C'est lui ! se disait-il, ce ne peut être que lui qui se promène ici dans d'aussi superbes godilles !"

 

Le reporter ne pouvait plus douter que le destin favorable l'eût fait le compagnon de chambrée de La Candeur ! Certes, Rouletabille avait un peu aidé la fortune par ses combinaisons, et il était tout à fait normal que fussent réunis dans un même groupe les prisonniers militaires qui travaillaient dans un même atelier ; cependant, les imaginations les plus parfaites ne sont point toujours récompensées par une réalisation aussi mathématique ! et le coeur du jeune homme en fut tout réchauffé. Il eut confiance en un prochain avenir.

 

Il était midi et demi environ, quand il y eut dans le couloir un grand remue-ménage. C'étaient les ouvriers prisonniers qui rentraient. Ce jour du dimanche, les autorités leur accordaient tout l'après-midi pour se délasser, se promener dans leur préau ou écrire. Ils pouvaient même jouer aux dominos et aux dames dans la salle commune.

 

Quand l'équipe de son dortoir fit irruption dans la pièce, Rouletabille était étendu sur son lit, les yeux grands ouverts.

 

Huit prisonniers défilèrent devant lui, le saluant d'un bonjour amical tout en retirant leurs vêtements de travail. Les uns s'en furent au lavabo. Les autres lui posèrent quelques questions. Il répondit vaguement, affichant une fatigue extrême... et fermant les yeux.

 

Il n'avait pas vu La Candeur et il ne voulait interroger personne..."

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Un mot sur l'auteur

 

Tom Robbins est un auteur américain, connu pour écrire des livres qui sont remplis de commentaires et de digressions. Il aime déranger le lecteur, voire l'interpeller.

 

Son roman Même les cow-girls ont du vague à l'âme a été adapté au cinéma en 1993 par Gus Van Sant, c'est Uma Thurman qui incarnait le personnage principal.

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Sissy Hankshaw est née dotée de très longs pouces. Alors que cela inquiète sa famille, elle trouve rapidement une occupation : l'auto-stop !

 

Rien ne l'intéresse plus et rien ne peut la détourner de sa passion. Au fil de sa vie, Sissy se débrouille plutôt bien, égérie de déodorants intimes pour La Comtesse, elle rencontre l'amour avec Julian Gitch.

 

Mais alors que son existence s'enlise un peu, les cow-girls du ranch de La rose de caoutchouc remettent en cause toutes ses certitudes. Et que dire du Chinetoque et de son horloge ?

 

Embarquez avec Sissy entre road-movie, philosophie, humour et poésie, vous ne le regretterez pas !

 

Lire ce livre est une sacrée expérience. La préface est consacrée aux amibes, et donne le ton d'une narration déconcertante, certes, mais très intéressante.

 

Il est difficile de résumer ce roman car il est foisonnant d'informations.

 

L'auteur joue avec ses personnages, et aussi avec le lecteur. Ne vous attendez pas à des enchaînements de situations comme dans toute histoire classique. Vous vous interrogerez, vous rirez, mais vous vous direz souvent que tout ça est beaucoup moins futile que ça en a l'air.

 

Je me suis attachée à Sissy, et parfois j'avais envie de lui donner des conseils car son personnage est vraiment fascinant.

 

Ecrire un roman avec comme postulat de base une héroïne aux longs pouces, c'est déjà assez délirant. En faire quelque chose d'intéressant, et qui dure plus de 500 pages, je dis chapeau !

 

J'ai ri plus d'une fois en me disant que l'auteur est tout simplement dingue. Mais de la dinguerie comme j'aime. De celle délicieusement réjouissante et qui cache une grande culture.

 

On pourrait croire que tout ça est juste fou, mais pas tant que ça. J'ai par exemple littéralement détesté le personnage de Julien Gitch. Je l'ai trouvé égoïste, incapable d'accepter Sissy telle qu'elle est. Parce qu'au fond, dans ce livre c'est la question qui revient le plus souvent Que serait Sissy sans ses pouces ? Faut-il être "comme tout le monde" ?

 

Même le rapport au temps est évoqué, grâce au Chinetoque (qui est japonais).

 

Et si vous aimez les oiseaux, vous serez ravi de croiser des grues dans ce livre. Elles vous indiqueront le chemin... ou pas !

 

Pourquoi lire Même les cow-girls ont du vague à l'âme ?

 

Ce roman est à part, vraiment. L'écriture de Tom Robbins peut être déconcertante et semble ne suivre aucun schéma habituel... ça fait du bien !

 

Trouver un livre qui fait à la fois rire et réfléchir, ce n'est pas tellement courant.

 

A la fois critique d'une société qui veut tout uniformiser, et parfois road-movie délirant, cette histoire ne peut pas laisser indifférent.

 

J'ai juste une suggestion à vous faire j'ai trouvé ce livre en édition 10/18 mais définitivement le Gallmeister/Totem est bien plus beau, prenez plutôt celui-là.

 

Et comme dirait le Chinetoque, pour conclure : Ha ha, ho ho et hi hi !

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