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Pour les amoureux de la lecture, des bibliothèques, des livres et des mots. Ce blog soutient les libraires indépendants ainsi que le boycott d'Amazon.

Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures, #Contemporain

Tout d'abord, je tiens à remercier Babélio ainsi que les éditions Préludes pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une masse critique privilégiée.

 

Un mot sur l'auteur (source : Editions Préludes)

 

Céline Bentz est née d'une mère libanaise et d'un père français. Elle a grandi dans l'est de la France, nourrie de ces deux cultures. Diplômée de la Sorbonne et de Sciences Po Paris, elle est passée, au cours de ses études, par l'université Saint-Joseph de Beyrouth.

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Amal, une des quatre filles de la fratrie de sept enfants que compte la famille Haddad est une jeune femme persévérante et travailleuse. Ses parents fondent de grands espoirs sur elle.

 

Alors qu'elle travaille pour payer son voyage en France afin d'y étudier, elle croise un jeune homme, Youssef, mais l'aimer la met dans une position délicate car tout les sépare.

 

Ecartelée entre sa famille et l'amour, le Liban et la France, Amal va devoir construire son destin et choisir ses rêves.

 

Ce roman se déroule pendant les années 80 et, je dois bien l'avouer, le contexte politique du Liban de l'époque ne m'est pas familier. J'étais assez jeune à ce moment-là et je me rappelle juste d'images de journal télévisé, de Beyrouth essentiellement. Comme l'écrit d'ailleurs l'auteure : "Amal avait perdu le fil de la guerre et des événements, elle n'avait suivi que ce que la télévision française voulait bien livrer du conflit et de son pays, c'est-à-dire une insipide succession de clichés."

 

Ce livre m'a donc bien aidé à me plonger dans ce Liban en guerre et à mieux appréhender les douloureux choix de certains libanais comme Amal. Rester et voir son pays sombrer peu à peu, tout en savourant les joies qu'il procure encore ou bien partir et se reconstruire ailleurs ?

 

Tout au long de ce roman, on suit le cheminement d'Amal, d'abord décidée à devenir pédiatre pour aider à panser les blessures des enfants du Liban. Mais la France, malgré un exil douloureux saura également la séduire...

 

Pour compliquer encore la situation, il y a Youssef, qu'elle déteste au premier abord, mais qui arrivera pourtant à gagner son coeur. Malgré tout, elle le sait, ses parents n'approuveront jamais cette union.

 

Nous assistons donc, en accompagnant Amal, à ces tournants qui déterminent un destin, et à ces choix cornéliens entre le coeur et la raison.

 

L'obstination de cette jeune femme à réussir, son désarroi face aux obligations liées aux décisions qu'elle prend, la complexité entre ne pas décevoir sa famille et trouver le chemin de son bonheur, tout ceci est magnifiquement décrit par l'auteure.

 

Amal se rend compte qu'elle ne peut pas tout avoir, et même qu'avec le temps certaines directions qu'elle pensait suivre coûte que coûte se sont finalement modifié, changeant sa trajectoire et ses idéaux.

 

Sans rien dévoiler de la fin, je ne peux que dire qu'elle est à la hauteur de ce livre.

 

Même si mes connaissances géopolitiques limitées ont rendu certains passages difficiles à appréhender, j'ai été touchée et souvent indignée par ce que devait traverser Amal.

 

Sachant en plus grâce à la postface de Céline Bentz qu'elle a écrit ce roman grâce à des souvenirs confiés par sa mère, je trouve ce livre encore plus émouvant.

 

Pourquoi lire Oublier les fleurs sauvages ?

 

Ce roman est le premier de Céline Bentz et c'est une véritable réussite. Il vous transporte dans un Liban certes en guerre, mais qui donne envie de le découvrir.

 

Amal et sa famille sont attachants, leurs liens, leurs histoires, et par-dessus tout le dévouement sans faille de ces parents prêts à tout pour leurs enfants, quoi qu'il en coûte, est tout simplement bouleversant.

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Un mot sur l'auteur

 

Je vous invite à lire la biographie liée à Quelqu'un pour qui trembler ici

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Andrew Blake est un riche industriel qui a bien réussi professionnellement.

 

Cependant, il peine à trouver un vrai sens à sa vie et décide de devenir majordome dans un château en France, incognito.

 

C'est l'occasion pour cet homme qui ne croit plus en grand chose de s'apercevoir qu'il peut être utile à son prochain, et à se retrouver...

 

Lorsque les actualités sont pesantes, les romans de Gilles Legardinier sont toujours un bon moyen d'échapper à la morosité ambiante et de retrouver sa foi en l'humanité.

 

Complètement cramé ! ne fait pas exception à la règle. Andrew Blake, cet homme plus proche de la retraite que de la fleur de l'âge est très touchant.

 

Il s'interroge beaucoup sur ses choix, comment renouer avec sa fille, lui qui n'entretient avec elle que de lointains rapports ? Peut-il encore être utile à quelqu'un ?

 

En faisant connaissance avec sa patronne, Madame Beauvillier, la jeune Manon, femme de ménage, Odile la cuisinière et Philippe le régisseur, Andrew ne se doute pas que sa vie va prendre un autre tournant.

 

Tel une Amélie Poulain plus british et bien sûr masculine, Andrew va égayer le quotidien de ses collègues ainsi que de sa responsable. Et tout en les aidant, il va également faire le point sur sa vie, ses envies, ses regrets, mais aussi sur tout ce qu'il peut encore accomplir.

 

Farceur, tel un éternel enfant, Andrew joue des tours à Odile qui voue un culte à son chat Méphisto. Il soutient Manon, qui lui rappelle sa fille, il se lie d'amitié avec Philippe et trouve en leur amitié un réconfort qui lui rappelle Richard, son ami d'enfance Et, plus important encore, il oeuvre pour que Mme Beauvillier reprenne goût à la vie.

 

Encore une fois, Gilles Legardinier nous montre avec cette comédie qu'il aime l'humanité. Chacun de ses livres est un mélange d'humour et de jolis sentiments. Bien sûr, certains diront que tout cela est cousu de fil blanc et bien trop facile. Pour moi ses livres font du bien, et sont un souffle d'air frais, des parenthèses qui allègent le quotidien, et c'est déjà beaucoup.

 

Pourquoi lire Complètement cramé ! ?

 

Parce qu'on a tous envie de rire et d'être émus. Parce que parfois, il n'y a pas besoin de grandes phrases, de tricher ou de se prendre la tête. Juste la simplicité des sentiments, nos petits combats de la vie de tous les jours, nos failles mais aussi nos joies, petites et grandes, et notre plus grande force : être là les uns pour les autres.

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Autour de la lecture

Après quelques semaines d'absence, voici le retour de la boite à livres !

 

Tout d'abord, voici ce que j'ai déposé aujourd'hui :

 

 

Et voici ce que j'ai trouvé :

 

 

Pour être tout à fait honnête, je n'ai pas trouvé ces 2 livres dans la boite à livres où j'ai déposé les 3 autres. Ils proviennent en fait d'un autre endroit, dans ma jolie ville de Six-Fours-Les-Plages, un opticien placé dans le magnifique quartier du Brusc a placé des étagères devant sa vitrine, bien protégées des intempéries et cela donne une impression de mini-bibliothèque plus que de boite à livres. Bref, comme je suis passée devant hier soir, et qu'il m'est difficile de ne pas jeter un oeil, j'y ai donc trouvé ces deux livres.

 

- Amour, Prozac et autres curiosités de Lucia Etxebarria : j'avais il y a quelques années trouvé son roman Un miracle en équilibre dans une boite à livres. J'avais bien aimé ma lecture, très bavarde, tout à fait à l'image du débit de parole espagnol. Je suis donc contente à l'idée de découvrir un autre ouvrage de cette auteure.

 

- Il était une lettre de Kathryn Hughes : il me semble avoir vu pas mal passer ce roman sur Livraddict il y a quelques temps, en tout cas, l'histoire m'attire : Tina, plutôt malheureusement en ménage (avec un mari violent et alcoolique, c'est assez normal), trouve un jour dans la poche d'une veste une lettre jamais envoyée, et celle-ci contient une demande en mariage. Elle décide donc de retrouver la destinataire de ce courrier et de lui remettre. Joli résumé, le livre est plutôt bien noté, c'est prometteur !

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Tout d'abord, je tiens à remercier Babélio ainsi que les éditions Marabout pour l'envoi de ce livre dans le cadre de ma participation à la masse critique de juin.

 

Un mot sur l'auteur (Source : Editions Marabout)

 

Capucine Graby est journaliste et réalisatrice. Elle a été correspondante à Séoul, puis a travaillé en radio (BFM), en presse écrite (Le Figaro) et en télévision (i<télé/Canal +). Elle anime une émission sur la chaîne BSmart et est grand reporter pour le magazine Long Cours. Elle a réalisé plusieurs documentaires dont Enfances volées et Trafic d'innocence, qui traitent du travail des enfants à travers le monde. Sa passion pour le grand reportage l'a conduite à créer le magazine de voyage MyMoonSpots.com.

 

Ce que raconte ce que livre et ce que j'en pense

 

Touma fuit le Soudan, il est l'un de ces nombreux réfugiés qui cherche asile pour trouver la paix.

Capucine est journaliste, ébranlée par un drame personnel, elle devient bénévole pour une association qui vient en aide aux migrants.

C'est alors que ce duo improbable se forme. 

Espoirs, déceptions, incompréhension face à une administration dépassée et ubuesque, amitié, soutien et surtout injustice, ils vont tout traverser. Ensemble, Touma et Capucine, vont apprendre l'un de l'autre et leur vision des choses sera à jamais changée.

 

Je lis rarement des livres témoignages, parce que leur réalité me fait peur bien évidemment. Comment ne pas être touché par ce type de récit ? Dans cet ouvrage, j'ai aimé la simplicité et la sincérité avec lesquelles l'auteure se livre. A aucun moment elle ne cherche à embellir son récit, encore moins à glorifier son bénévolat. Elle nous livre l'histoire de Touma avec tout ce qu'elle comporte d'injustice et d'implacable vérité. Il a quitté son pays car il n'avait plus d'alternative au Soudan. Pendant une bonne partie de ce livre, la chanson de Souchon "C'est déjà ça" a résonné dans ma tête. Un air qui date de 1993, et qui est toujours pour Touma d'une actualité criante.

 

Touma qui travaille sans relâche pour traverser la Méditerranée, qui se retrouve sur une de ces embarcations de fortune que nous avons vu trop de fois. Touma qui débarque en Italie et qui se retrouve "dubliné', embarqué à présent dans une machine administrative digne de la "maison qui rend fou" des 12 travaux d'Astérix. Condamné à se cacher pendant 18 mois, sous peine d'être renvoyé en Italie. Touma qui résiste, qui veut toujours y croire.

 

De l'autre côté, Capucine. Elle veut l'aider, elle veut croire qu'ils y arriveront. Elle est indignée, abasourdie par ce que Touma doit subir encore après avoir quitté son pays, lui qui ne veut que vivre normalement, sans peur, comme tout le monde.

 

Capucine veut bien faire, elle est empathique, et peu à peu, l'histoire de Touma, tout ce qu'il vit la ronge, l'étouffe, lui fait du mal. Ces deux-là n'étaient pas préparés à faire face à tout cela. Qui pourrait supporter de telles absurdités sans dommage ? Qui peut comprendre pourquoi nous en sommes là ?

 

Lorsque j'entends cette phrase bateau et tellement ignoble "on ne peut pas accueillir toute la misère du monde", j'ai envie de répondre que l'on peut au moins permettre à chacun de continuer à se sentir humain, et digne. On peut ne pas broyer tant de destins déjà si abimés jusqu'au fond leur âme. Et pourtant, c'est toujours ce qui se produit et pour s'en préserver nous détournons les yeux. Ce livre est dur, mais il est nécessaire.

 

Pourquoi lire Sur-vivant ?

 

Depuis l'apparition d'un certain virus, nous n'entendons plus parler des réfugiés, oubliée la tragique photo du petit Aylan, noyé. Envolées, les images de l'Aquarius venant au secours des migrants. Une actualité chasse l'autre, et pourtant au moins 599 personnes ont perdu la vie en Méditerranée en 2021.

 

Touma est bien vivant, mais que dire de tout ce qu'il a enduré ? Lisez Sur-Vivant, parce qu'il mérite que vous connaissiez son histoire, et aussi pour comprendre le désarroi de Capucine, bénévole de bonne volonté entrainée dans des montagnes russes d'émotions.

 

Pour compléter cette chronique, je vous invite à rendre visite et à faire un don à SOS Méditerranée

 

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Autour de la lecture

 

Lorsque la librairie d'images indépendante Contrebandes en collaboration avec la Cellule Records de Toulon a décidé de faire une dédicace de David Snug, on peut dire que l'endroit ne pouvait être mieux trouvé.

En effet, le dessinateur / auteur de bédés David Snug fait également parti du groupe Trotski nautique, un duo déjanté que je ne saurais absolument pas classer dans une catégorie, ce qui est précisément le but de la manoeuvre je pense, l'essentiel étant de nous faire marrer. Le pari est pour ma part réussi, que ce soit avec les BDs ou la musique.

 

Nous avons donc eu la chance de passer un bon moment avec David Snug pour faire dédicacer quelques livres (achats ci-dessous) 

 

 

Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce dessinateur possède un humour décapant, décalé, très amateur de jeux de mots et pince-sans-rire, que ce soit dans le dessin ou dans les textes du même acabit de Trotski nautique. Preuve en est avec la dédicace qu'il m'a faite sur le livre Je n'ai pas de projet professionnel :

 

 

Je tiens à préciser que les fautes sont volontaires et sont une sorte de marque de fabrique de cet auteur. Les sujets de David Snug sont variés : le travail (ou plutôt l'absence de projet professionnel selon les normes de la société), la musique, la politique... tout ça avec toujours beaucoup d'humour au vitriol, mais aussi de lucidité. Car comme pour la BD que j'ai lu récemment de Rudo, David Snug a du se résoudre à travailler "pour de vrai" en tant que pion dans un collège, et il raconte cela dans Ca c'est mon Jean-Pion (une page ci-dessous).

 

 

Je n'ai pas de projet professionnel parle quant à lui des envies de l'auteur autour du travail. Encore une fois, derrière tout cet humour, on peut se demander pourquoi en 2021, alors que nous avons tous désespérément besoin de tous ces métiers artistiques, ils ne sont pas considérés comme de "vrais" boulots. Qu'à cela ne tienne, David Snug fait preuve de persévérance et de créativité et tient donc la barre avec la bédé et la musique, rien que pour ça je lui tire mon chapeau ! (beh oui, parce que perso, j'aimerais bien par exemple ne faire que bloguer et lire, et jouer à la Switch tiens,  et vous pondre des articles qui déchirent tout le temps, mais comme je me suis laissée avoir comme tout le monde ou presque, je travaille comme une c... au lieu de faire ce qui me fait vraiment kiffer dans la vie).

 

 

Variété me fait mourir de rire également avec ses chroniques déjantées sur des artistes, c'est indescriptible, alors je vous mets 2 photos, une partie de la préface et le dessin de Jean-Jacques Goldman, ça vaut mieux que tous les mots !

 

 

 

Pour finir, le dernier ouvrage DAC (La Déconstruction de l'Analyse Constructive) est un joyeux bordel de planches réalisées sur un an entre le 1er septembre 2019 et le 31 août 2020, encore une fois, c'est un délire total où l'auteur se retrouve à parler avec une chaussure et à doucement péter un câble comme nous tous... que dire, encore une fois je ne peux pas ouvrir ce bouquin sans me retrouver à pleurer de rire. En plus, y a un truc de ouf à la fin, un CD gratuit de Trotski nautique (et comme on avait acheté plein de livres, David nous en a redonné un de CD, si c'est pas la classe ça).

 

Et voilà comment après ces chouettes dédicaces (je vous les mets pas toutes, faut pas exagérer, z'avez qu'à le choper le David Snug, il vous en fera aussi) nous avons écouté un concert comme je n'en avais jamais vu, mené par un duo complètement fou, qui ne se prend pas au sérieux tout en faisant de la musique de façon quand même très pro.

 

A ce stade, je vous invite très fortement à faire 2 choses, d'abord, vous cliquez là :

 

Blog de David Snug

 

Normalement, je vous donne pas d'ordre, mais là c'en est un, enfin, surtout si vous aimez l'humour hyper caustique, qui n'a pas de limite et que vous adhérez aux gens déjantés dont on a bien besoin.

 

Après, si jamais vous vous perdez un peu, n'oubliez également pas d'aller faire un tour ici :

 

Blog de Trotski nautique

 

Là je dirais qu'en gros si vous aimez Les Wampas ou ce genre de groupe improbable, la flûte à bec et les textes qui n'ont peur de rien, ça devrait vous plaire. Ah oui, faut aussi aimer la musique hein !

 

 

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