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Pour les amoureux de la lecture, des bibliothèques, des livres et des mots. Ce blog soutient les libraires indépendants ainsi que le boycott d'Amazon.

Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures, #Thriller

Un mot sur l'auteur (source : France Loisirs)

 

Les Anglais l'appellent la reine Elizabeth. Miss George est pourtant née dans l'Ohio. Elle a passé son enfance en Californie du Nord et réside depuis de longues années à Huntington Beach, non loin de Los Angeles. Diplômée en littérature anglaise, Elizabeth George a enseigné l'anglais classique pendant treize ans, avant de se consacrer pleinement à l'écriture. Son anglophilie revendiquée a déjà donné douze romans ayant pour cadre la Grande-Bretagne. Elizabeth George est aujourd'hui reconnue comme l'un des grands auteurs de littérature policière aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et dans les nombreux pays d'Europe où elle est publiée.

 

A Londres, de jeunes garçons métis sont l'objet de meurtres rituels, sans doute commis par un tueur en série.

 

L'inspecteur Linley se retrouve vite au coeur d'une enquête compliquée et en plus, le sergent Havers, sa coéquipière, a été rétrogradée. Pendant ce temps, Hillier, le supérieur de Linley, prend des décisions que celui-ci ne peut approuver. En plus de cela, il doit aussi gérer la grossesse de sa femme qui entraine des querelles familiales.

 

Alors que les meurtres s'enchainent et que la pression se fait de plus en plus forte, comment Linley et son équipe vont-ils démêler les fils d'une histoire plus qu'embrouillée ?

 

Le nom d'Elizabeth George ne m'était pas inconnu, notamment parce qu'une de mes amies lit la série des Linley. J'ai commencé de manière peu logique ma découverte de cette auteure par le 13ème tome, cependant, cela ne m'a pas empêché d'apprécier ce livre.

 

Grâce aux descriptions et aux détails, on peut se replacer dans le contexte de l'évolution personnelle des personnages sans difficulté. Cependant, il ne fait aucun doute qu'il est préférable de lire tout dans l'ordre afin de mieux apprécier les histoires personnelles des protagonistes.

 

Concernant l'enquête en elle-même, j'ai aimé le fait qu'Elizabeth George ne cherche pas à passer par des raccourcis pour que l'on arrive à la résolution. Certes, ce roman est un sacré pavé (872 pages en grand format), mais cela nous montre toute la complexité d'une enquête, les étapes laborieuses mais nécessaires, ainsi que les querelles internes, très bien représentées par les nombreuses confrontations entre Linley et Hillier. Il y a la partie politique, les enjeux, qui s'opposent souvent dans les faits aux moyens mis en oeuvre pour trouver un coupable.

 

Les personnages sont également très humains, mon coup de coeur va à Barbara Havers car elle est loin d'être parfaite et se débat tant bien que mal entre sa vie professionnelle, entachée par sa rétrogradation et sa vie personnelle quelque peu chaotique.

 

J'ai également beaucoup ressenti d'affection pour Linley. On sent un homme très juste, qui veut à tout prix bien faire son travail tout en s'accommodant comme il peut de Hillier, qui semble à l'exact opposé.

 

Certains chapitres nous font pénétrer dans la tête du criminel, dévoilant des pensées bien sûr horribles et nous faisant nous demander quel suspect est ce fou dangereux.

 

Les lieux sont également évoqués avec beaucoup de justesse et de précision, je comprends très bien pourquoi Elizabeth George, bien qu'étant américaine, soit très appréciée des britanniques.

 

Pourquoi lire Sans l'ombre d'un témoin ?

 

Amateurs de policiers qui se déroulent à cent à l'heure, passez votre chemin. Ici, l'enquête se déroule à une vitesse tout à fait normale. La psychologie des personnages est détaillée, les questionnements des policiers et leurs errements sont décrits avec soin, permettant au lecteur de s'imprégner des avancées avec eux.

 

Même si ce roman peut faire peur par son nombre de pages, la plume de l'auteure fait que nous ne verrez pas défiler les pages. Lancez-vous !

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures, #Occupation, #Paris

Un mot sur l'auteur

 

Ma première "rencontre" avec Nicolas d'Estienne d'Orves a eu lieu au début de 2022, avec Les Orphelins du Mal, et on ne peut pas dire que c'était une totale réussite (cf ma chronique). Cependant, j'avais trouvé un autre roman de lui dans une boite à livres, aussi lui ai-je redonné une chance, et j'ai bien fait !

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Guillaume Berkeley et son frère, Victor, vivent depuis toujours à Malderney, une île franco-anglaise. Leurs vies quelque peu monotones sont éclairées par les visites estivales de Simon Bloch, un producteur parisien qui les a pris en affection et tente de les ouvrir au monde.

 

Cependant, la guerre vient bientôt bouleverser leurs existences, ainsi que l'arrivée de Pauline, la fille de leur beau-père.

 

Entre rivalité fraternelle et quête d'un autre avenir, Guillaume découvrira en quittant Malderney que son destin ne fait de lui qu'un pion dans le jeu d'un conflit mondial dont il ne maitrise aucune règle.

 

Tout d'abord, je dois dire que j'ai été séduite par les personnalités des protagonistes de ce livre, qui sont beaucoup plus travaillées que dans Les Orphelins du Mal. Ce roman date de 2012, soit 5 ans après celui que j'ai lu précédemment et l'écriture est beaucoup plus travaillée.

 

Lorsque Guillaume se retrouve à Paris, lui qui a toujours vécu dans le cocon de Malderney, on suit son émerveillement, sa soif de tout connaitre, de tout voir est touchante.

 

Puis la guerre est là, les allemands s'installent, Paris se méfie, s'adapte, fait avec... et Guillaume, qui se retrouve face à une nouvelle situation inconnue, se laisse porter par les évènements. Presque par hasard, il devient collaborateur et protège ainsi ses arrières.

 

C'est là où le lecteur qui voit cette intrigue avec les yeux et les connaissances que nous avons de la seconde guerre mondiale, peut bien sûr être choqué, juger, penser "jamais je n'aurais fait cela". Et pourtant, qu'en savons-nous vraiment ? Peut-on réellement condamner Guillaume ? Aurions-nous eu le courage, à sa place, d'agir autrement qu'il le fait ?

 

Puis, encore une fois, les cartes sont redistribuées, et Guillaume devient résistant, toujours par la force des choses.

 

Et finalement, ce "héros" n'est pas aussi flamboyant, car cet homme, son devenir, ne sont que les conséquences d'actes dont il ne maitrise finalement pas grand-chose.

 

En nous présentant Guillaume, Nicolas d'Estienne d'Orves nous met face à nos propres contradictions. Sommes-nous les initiateurs de notre destin ou nous laissons-nous influencer par notre entourage sans réel libre arbitre ?

 

Jusqu'au bout de ce roman, l'auteur entretient cette troublante ambiguïté, car parfois, on se prend à éprouver de la sympathie pour des personnages abjects, en nous montrant tout simplement leur point de vue. 

 

Pour terminer, j'ajoute que je n'avais pas du tout vu venir la fin, bravo à l'auteur, car surprendre les lecteurs de cette manière jusqu'aux toutes dernières pages est assez rare pour être souligné.

 

Pourquoi lire Les fidélités successives ?

 

Si la période de l'Occupation, particulièrement à Paris, vous intéresse, ce roman la décrit de façon saisissante, avec de multiples détails.

 

C'est un roman qui peut parfois être malaisant, cependant c'est une nécessité, car il montre bien que l'on  peut basculer de collaborateur à résistant, et que tout n'est pas blanc ou noir.

 

C'est, quelque part, une sacrée leçon d'humilité.

 

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Autour de la lecture, #PAL

Ce petit article récurrent vous permet de connaitre les 5 prochains livres qui se trouvent dans ma PAL (Pile A Lire). Celle-ci regroupe à présent tous les livres que j'achète (neuf ou occasion) ou que l'on m'offre. Ceux que que je trouve dans la boite à livres sont à présent dans une PAL parallèle (et oui...). Je lis donc en permanence 2 livres : un issu de ma PAL "classique" et un issu de ma PAL "boite à livres". Parfois, un 3ème qui vient d'une masse critique Babélio s'ajoute.

 

 

 

- Meurtre au café de l'Arbre Sec de Michèle Barrière

 

Je me rappelle avoir été séduite par l'idée de ce roman qui mélange cuisine et histoire, il semblerait que j'ai choisi un des plus faibles de l'auteure, mais je vais tout de même me faire ma propre opinion !

 

 

- Meurtre à la villa Torrini de Magdalen Nabb

 

Un meurtre dans la belle ville de Florence, et hop encore un livre qui est tombé dans mon escarcelle ! je ne connais pas du tout cette auteure, ce sera donc une totale découverte pour moi !

 

 

- La danse des illusions de Brigitte Aubert

 

C'est avec plaisir que je vais retrouver Louis Denfert et ses amis, j'ai lu cette série totalement dans le désordre, mais ça n'est pas grave, j'aime beaucoup la plume de Brigitte Aubert et sa restitution du contexte historique, j'ai donc hâte de m'y frotter à nouveau.

 

 

- Une place à prendre de J.K. Rowling

 

Je n'ai jamais lu un seul Harry Potter (posez cette pierre tout de suite !) et je n'ai même pas vu tous les films, cependant je suis intriguée par ce roman qui n'a donc rien à voir avec l'univers habituel de J.K. Rowling, je l'ai trouvé dans la boite à livres du travail (ce qui est déjà un exploit), j'espère qu'il me plaira car c'est un beau petit pavé.

 

 

- Aux petits mots les grands remèdes de Michaël Uras

 

J'ai acheté ce roman à la Fête du livre du Var en 2016, c'est vous dire le retard que j'ai dans ma pile à lire... j'avais discuté avec l'auteur, c'est un roman dédicacé, ce qui me donne bien sûr une envie particulière de le découvrir, allez on s'en rapproche, c'est pour bientôt !

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures, #Thriller

Un mot sur l'auteur

 

Bien qu'étant une grande amatrice de polars et de thrillers, Le Cercle est le premier roman de Bernard Minier que je lis. J'ai en effet "triché" car j'avais vu la série Glacé il y a quelques années, mais je ne m'étais pas plongée dans le livre.

 

Bernard Minier, grâce à la série de romans sur Martin Servaz, est devenu en quelques années un auteur incontournable, je répare donc ma lacune !

 

Une professeure, Claire Diemar, est retrouvée tuée dans des circonstances horribles, appelé sur les lieux, Martin Servaz s'aperçoit avec horreur que son Némésis, Julian Hirtmann pourrait être l'auteur du meurtre.

 

Bientôt, tout s'emballe autour du commandant, le fils de son grand amour lorsqu'il était étudiant est le principal suspect. Et sa fille pourrait aussi être en danger, car le lycée de Marsac est l'épicentre de bien des secrets.

 

Entre paranoïa et quête de vérité, Martin Servaz va devoir se confronter à son passé afin de préserver ses proches, aussi bien que lui-même.

 

Avec Le Cercle, je fais donc connaissance sur papier avec Martin Servaz, flic érudit qui aurait voulu devenir écrivain. Homme hanté par un passé qui ressurgit dans cette histoire avec son lot d'erreurs et de regrets. Entre les souvenirs de sa vie d'étudiant et ceux plus récents liés à Julian Hirtmann, Servaz nous apparait plus d'une fois comme un policier terriblement humain et profondément blessé.

 

Ce roman est dense car la partie enquête nous permet de naviguer entre différents personnages, on retrouve aussi avec plaisir Irène Ziegler, qui dans l'ombre va aider Martin.

 

En fait, j'ai réellement apprécié chaque protagoniste car ils sont tous décrits avec soin. Les lieux ont aussi une importance capitale, Marsac existe grâce à Bernard Minier, il m'importe peu qu'un endroit soit réel ou fictif, l'essentiel étant que j'y crois. Dans ce roman, je pouvais croire à tout, car rien n'est laissé au hasard. La vérité a commencé à m'apparaitre lors des cinquante dernières pages après que je me sois fait balader pendant un paquet de temps.

 

Il est difficile de quitter Martin Servaz, ses doutes, ses contradictions et sa volonté sans faille, même lorsqu'il se remet en question, sans concession envers lui-même. Sa relation particulière avec Julian Hirtmann est aussi incroyablement bien rendue. Bernard Minier ne nous offre pas seulement un thriller très bien mené, il explore l'âme humaine dans ses plus sombres recoins, surtout ceux que l'on refuse de voir.

 

Pourquoi lire Le Cercle ?

 

Parce qu'on ne refuse jamais de se plonger dans un roman bien écrit, avec une intrigue très bien ficelée. Attention, le risque d'addiction est important, et il vous faudra sûrement des doses de Servaz régulières ensuite sous peine de manque. La bonne nouvelle ? cinq autres romans (pour le moment !) avec votre commandant préféré vous attendent !

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