Avec un peu de retard dû à l'anniversaire du blog, voici le rendez-vous de la boite à livres de la semaine !
Voici ce que j'ai déposé :
Voici ce que j'ai pris :
- Poste restante à Locmaria de Lorraine Fouchet : je vois passer régulièrement cette auteure sur internet et je dois avouer que la couverture de ce livre m'a attirée. Un petit tour en Bretagne pour une Normande, je continue à réconcilier les régions :)
- Mon amie Adèle de Sarah Pinborough : là aussi, Sarah Pinborough est une auteure dont on parle beaucoup en ce moment, et bon là, je reviens à mes premières amours : les thrillers !!
Et voilà, même les blogs grandissent vite ! déjà 3 ans que je partage avec vous mon amour de la lecture, des chroniques, les prochains livres de ma PAL, les trouvailles de la boite à livres...
Cette année est bien sûr un peu particulière, car Le rendez-vous de la boite à livres a été suspendu quelques temps à cause du confinement. Cependant, s'il y a bien une chose qui ne risque pas de me manquer pour un bout de temps, ce sont les livres !
Malgré cet arrêt forcé, depuis le dernier article bilan j'ai publié 105 articles, ce qui est plutôt pas mal.
Sur ces 105 articles il y a eu :
- 32 rendez-vous de la boite à livres
- 35 tests de la page 99
- 28 chroniques dont 6 masses critiques classiques Babélio et 5 masses critiques privilégiées
- 6 articles sur les 5 prochains livres de ma PAL
- 1 article sur la Fête du livre du Var (mea culpa, je devais en faire 2...)
- 2 articles sur les livres de mon enfance
- 1 article sur les carnets de ma vie
Parmi les livres qui m'ont marqué cette année, je retiens Là où l'on n'a pas pied de Fabio Genovesi, un roman très touchant dont j'ai recopié de nombreux passages. J'ai beaucoup aimé suivre le petit Fabio et sa bande de grands-oncles/grands-pères complètement fous, une famille pas classique mais tellement attachante. Un livre qui rappelle l'enfance et qui parle de l'amour sous toutes ses formes. J'ai aussi adoré La fille de Kali de Céline Denjean, ce thriller féministe et délicieusement effrayant était terriblement addictif, c'était vraiment une belle découverte, faite grâce à la boite à livres. L'intrigue était originale et les personnages à la fois forts et très réalistes comparés à d'autres romans où ils ressemblent à des super héros. L'apiculteur d'Alep de Christy Lefteri m'a quant à lui littéralement bouleversé. Quelle histoire déchirante, que d'obstacles à la liberté pour certains et d'injustices... cette intrigue mettant en scène un couple de réfugiés syriens est racontée d'une façon originale et contient des passages vraiment très beaux sur l'humanité, la foi en soi, en l'autre, l'espoir, l'amour qui parfois est là mais n'arrive plus à s'exprimer.
Malheureusement, certaines lectures se sont révélées décevantes, par exemple L'insoutenable légèreté du slip de Gunter, je suis plutôt bon public, mais ces strips ne m'ont pas fait rire, je n'ai pas adhété à l'humour et je me suis vite débarrassée de cette petite BD dans la boite à livres ! Et que dire de La dame de Berlin de Franck et Vautrin, un roman que j'ai trainé pendant je ne sais combien de temps et qui ne m'a vraiment pas emballé. J'ai trouvé le héros détestable et l'intrigue s'est installée tellement lentement que l'action était diluée comme 3 gouttes de grenadine dans un verre d'eau (je ne sais pas d'où me vient cette comparaison). A oublier, donc !
J'ai tenté de nouvelles rubriques comme Les livres de mon enfance avec Matilda et J'aime lire, ce qui a plutôt bien fonctionné et apparemment vous avez aimé découvrir mon carnet de citations avec Les carnets de ma vie qui a remporté un beau succès.
Malheureusement, je n'ai pas fait de nouveaux entretiens d'auteurs cette année, ce que je suis la première à regretter et j'espère m'y remettre pour l'année à venir.
Voici le top 5 des chroniques de l'année :
- Maman a tort de Michel Bussi : Alors là, on peut dire que cette chronique a complètement écrasé toutes les autres car elle a été vue 608 fois cette année, dont 571 en août ! d'ailleurs, les statistiques du blog ont carrément explosé en août grâce à cet article. Je ne pensais pas que la rediffusion de la série allait avoir un tel effet, mais en tout cas, merci à tous ceux qui sont venus lire cette chronique.
- Là où l'on n'a pas pied de Fabio Genovesi : Les chiffres ne sont pas les mêmes que ceux de Maman a tort mais je suis tout de même contente que cette chronique soit deuxième car c'est un de mes coups de coeur de l'année. Et si vous ne l'avez pas déjà fait, je vous invite à aller lire cet article de ce pas ! (ou de ce clic)
- Un autre jour de Valentin Musso : Très bonne découverte de cet écrivain avec ce roman qui nous perd totalement dans une histoire habilement menée, ce thriller vous fera très certainement réfléchir une fois terminé !
- Egalité entre 2 chroniques qui n'ont rien à voir : L'insoutenable légèreté du slip de Gunter et Un pique-nique presque parfait de Faith Martin, une déception et une bonne lecture, un livre que je ne conseille pas forcément et un autre qui se lit très bien, avec une bonne intrigue, à apprécier avec un plaid et un thé pour l'automne, so English !
- Le corbeau d'Oxford de Faith Martin : premier volet des aventures de Loveday et Rider, c'est assez drôle que les 2 chroniques de la séries aient à peu près le même nombre de lecteurs, comme c'est le premier tome de la série, il vaut mieux commencer par celui-ci.
Pour finir ce petit bilan annuel, je remercie une fois de plus mes lecteurs, Babélio et son équipe (en particulier Pierre et Nicolas), Livraddict (un site génial pour partager avec d'autres lecteurs), les auteurs qui me font vivre de très bons moments avec leurs personnages, les libraires indépendants, les boites à livres et aussi Page des Libraires, Quais du Polar, Vendredi Lecture... bref, tous ceux et celles qui aiment les livres, partagent leurs coups de coeur et nous poussent à nous ouvrir à vivre mille vies depuis notre lieu de lecture.
Cette fois-ci je suis dans les temps alors voici ce que j'ai déposé :
Et voici ce que j'ai pris :
- Les cantiques de l'archange de George Chesbro : il me semblait bien avoir déjà lu un livre de cet auteur, et je ne me trompais pas car une amie m'avait offert Bone, un très bon thriller / roman noir qui m'avait d'ailleurs fait découvrir la maison d'édition Rivages/Noir. Je me souviens avoir beaucoup aimé ce livre malgré des descriptions bien glauques, avec un aspect psychologique fort : le protagoniste principal étant amnésique, il doute de lui-même et du fait qu'il serait peut-être un serial killer assez abominable.
Pour en revenir au livre ci-dessus, c'est le 5ème tome de la série sur Mongo le magnifique, un nain, ancien artiste de cirque devenu détective privé, autant dire un héros peu banal ! bon, comme souvent, je ne commence pas une série par le début, mais il m'était difficile de résister à George Chesbro...
Je suis allée hier à la boite à livres, mais je n'ai pas pu poster d'article le jour-même, d'où ce petit décalage.
Voici ce que j'ai déposé :
Et voici ce que j'ai pris :
Si vous êtes attentifs à cette rubrique (et j'espère que vous l'êtes !!), vous noterez que j'ai dérogé à ma règle : j'ai pris plus de livres que ce que j'ai déposé. Mais pourquoi ? vous pourriez croire que j'ai trouvé ces 2 livres au même endroit, ce serait tout à fait plausible, mais non. *Mode je raconte ma vie activé* Jeudi soir dernier, je suis allée boire un verre avec mes collègues après le travail, une bière précisément. La bière c'est bon, mais le problème c'est qu'à un moment, j'ai toujours envie d'aller aux toilettes... je me dirige donc vers celles-ci et sur le chemin, que vois-je ? des étagères avec des livres et il y avait écrit "Servez-vous". Evidemment, en revenant, je me suis arrêtée et j'en ai pris un. Preuve que l'on peut allier deux plaisirs : boire un coup et feuilleter un livre !
- Les désarrois de Ned Allen de Douglas Kennedy : et oui, encore un Douglas Kennedy, et c'est celui-ci qui m'a fait de l'oeil entre 2 gorgées de Blanche de Namur (pas mon meilleur souvenir de bière, mais bon, passons). Que voulez-vous, Douglas Kennedy semble être voué à croiser ma route (pour le coup, la route des bières, nom de l'endroit où je me trouvais), quel que soit l'endroit où je me trouve. Alors je me laisse faire et je complète mes lectures de cet auteur au hasard de nos rencontres !
- Chien-Loup de Serge Joncour : J'ai lu plusieurs fois des avis sur des livres de Serge Joncour et le fait que les avis soient très tranchés me donne encore plus envie de me faire ma propre opinion. Ce roman en particulier m'intrigue avec sa double intrigue entre 1914 et 2017, encore une jolie trouvaille car j'aime beaucoup découvrir des auteurs que je n'ai jamais lu.
Est-il besoin de présenter Agatha Christie, la reine du crime ?
Personnellement, c'est une auteure que j'ai beaucoup lu lorsque j'avais 17-18 ans, j'ai enchaîné pas mal de ses oeuvres avec plaisir. L'atmosphère de ses romans, sa façon astucieuse de semer le doute dans l'esprit de ses lecteurs, tout cela en fait une romancière d'exception. Ses personnages emblématiques, Hercule Poirot ou Miss Marple sont toujours aussi connus et appréciés par les nouvelles générations de lecteurs.
Agatha Christie, c'est aussi une disparition inexpliquée : le 3 décembre 1926, elle est introuvable. 12 jours plus tard, elle est retrouvée dans un hôtel situé dans la station thermale d'Harrogate. Personne ne saura jamais ce qui a poussé Agatha Christie à disparaître. Vengeance suite à la trahison de son mari qui avait pris une maîtresse ? Coup de publicité pour faire augmenter ses ventes ?
La reine du crime a emporté quelques secrets dans sa tombe, mais sa mémoire est toujours vivante, elle est incontournable pour tous les amoureux de roman policier.
Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense
Après la mort de son mari, Renisenb retourne habiter dans la maison de son enfance. Elle espère y trouver la quiétude, entourée par sa famille.
Cependant, ses espoirs sont de courte durée, son père surprenant tout le monde en introduisant sa concubine Nofret dans la maisonnée. Dès lors, les rancoeurs et les jalousies s'exacerbent, jusqu'à ce que l'inimaginable se produise.
Tout d'abord, je précise que j'ai lu ce roman en anglais, dans une vieille édition de 1976.
Si la lecture en fut plus aisée que ce que je redoutais, je n'ai malheureusement pas été très emballée par l'histoire.
Ce livre est le seul écrit par Agatha Christie dont l'intrigue se situe dans l'Egypte Antique. L'auteure nous donne quelques précisions au tout début de l'ouvrage, essentiellement pour que le lecteur s'y retrouve dans la datation des chapitres. En effet ceux-ci se réfèrent au calendrier égyptien de l'époque.
Elle précise aussi s'être inspirée de lettres datant de la XIème dynastie, mais nous n'en savons pas plus sur la teneur de ces courriers.
En fait, je suis un peu frustrée car sans connaissance préalable de l'Egypte Antique, il est difficile de se représenter les personnages et leur lieu de vie. En plus, il y a beaucoup de protagonistes dans cette histoire, et au départ, il faut vraiment être attentif pour se rappeler les liens entre eux. Les descriptions physiques sont assez rares et succinctes, et le lecteur a du mal à se les imaginer.
Au niveau de l'intrigue, celle-ci met un peu de temps à se mettre en place, puis, comme dans beaucoup d'histoires de la romancière, tout s'accélère et le climat devient plus oppressant.
Malgré tout, je n'ai pas réussi à entrer pleinement dans ce roman. Nous suivons les événements à travers Renisenb. Elle m'a laissé assez indifférente, je n'ai pas été touchée par ce qu'elle ressentait. L'ensemble des protagonistes m'a laissé un petit goût d'inachevé, les bons comme les méchants ne m'ont pas semblé assez réalistes, comme survolés.
Le dénouement ne m'a pas convaincu plus que cela, ce qui est toujours dommage lorsqu'on est déçu par un écrivain que l'on aime beaucoup.
Pourquoi lire La mort n'est pas une fin ?
Ce roman est une exception dans ceux produits par Agatha Christie pour le lieu de son intrigue. Cependant, ce n'est pas le livre le plus abouti de l'auteure, et pas celui que je conseillerais pour la découvrir.
Entre deux lectures plus exigeantes, il peut offrir un bon divertissement. Et pour ma part, cela complète ma lecture de l'oeuvre de la reine du crime.
Après un week-end bien occupé, voici le rendez-vous de la boite à livres du jour.
Voici ce que j'ai déposé :
Et voici ce que j'ai pris :
- Une toile large comme le mon d'Aude Seigne : ce roman m'a intrigué car il parle de notre rapport à Internet, un outil bien pratique, mais justement, nous nous en servons sans réfléchir aux conséquences de celui-ci... bien plus nombreuses que nous avons envie de les connaître.
- Nous vieillirons ensemble de Camille de Peretti : on suit dans ce roman le quotidien des résidents d'une maison de retraite, Les Bégonias. Un roman apparemment drôle et émouvant, j'avoue que je suis déjà un groupe de personnes âgés en ce moment dans un livre, mon choix a sans doute été influencé par cette lecture !
Connaissez-vous le test de la page 99 ? j'ai découvert ce principe sur Livraddict il y a quelques temps et j'ai trouvé la technique sympa pour savoir si un livre que l'on hésite à lire est susceptible de nous plaire ou non. Ci-dessous l'explication de ce test tirée de Wikipédia :
"Selon Ford Madox Ford (écrivain et éditeur anglais), à la page 99, qui se situe habituellement vers le quart ou le tiers d'un roman, les personnages et l'intrigue sont en place et le rythme et l'équilibre installés permettent au futur lecteur de juger s'il a envie ou non de lire l'ouvrage."
Bien sûr, si vous ne lisez que des pavés de 600 pages, la règle est légèrement faussée car l'action n'est alors pas forcément assez engagée. Cependant, cela donne toute de même une idée un peu plus précise de ce qui peut nous plaire ou non dans une histoire. Depuis quelques temps, j'applique le test de la page 99 régulièrement. Surtout parce que je trouve souvent dans les boites à livres des ouvrages dont l'auteur m'est inconnu et dont fatalement je ne connais pas le style. Si la page 99 ne me plait pas, je repose le livre. Il y a peu, j'étais vraiment hésitante car le livre sortait totalement de ma zone de confort, la page 99 m'a convaincue de me lancer.
Je vous propose donc de découvrir chaque semaine la page 99 d'un livre que je n'ai pas encore lu. Certains ont "subi" ce test de ma part, d'autres non. J'espère en tout cas vous donner envie d'élargir vos lectures grâce à ces extraits !
Aujourd'hui : La page 99 de Tokyo Vice de Jake Adelstein
"Le livre a eu un effet collatéral inattendu : en méprisant les doléances des Coréens, il fait allusion à l'une des périodes les plus sombres de l'histoire du Japon, que le ministère de l'Education s'est efforcé de ne jamais faire figurer au programme scolaire. Apparemment, méconnaître l'histoire vous dispense de vous excuser.
Le deuxième titre des meilleures ventes, Kabu no zeikin, était un manuel pour bien préparer sa déclaration d'impôts si vous possédiez ou vendiez des actions. La popularité de ce livre, d'après certaines personnes, est significative des flux monétaires qui entrent et sortent du marché boursier au Japon.
En troisième position il y avait un manuel pour les futurs propriétaires. Quand les terrains sont rares et les loyers élevés, l'accès à la propriété est le chemin tout tracé vers le luxe et la fortune. Cependant, le Japon a des lois tenaces qui protègent les locataires et qui sont connues pour refréner les propriétaires. J'imagine que c'est là que le manuel intervient, aider à faire circuler l'argent. C'était aussi un signe annonciateur de la fin de la crise de l'immobilier qui durait depuis une dizaine d'années.
La quatrième position était occupée par Le Parfait manuel du suicide perpétuellement sur la liste des meilleures ventes. Le titre, à prendre au pied de la lettre, se passe d'explication. J'en dis plus dans un instant.
Cinquième position : Le Manuel de la fellation et du cunnilingus super-orgasmique - avec plus de 400 photos. Je n'invente rien. Les Japonais sont très portés sur le sexe et sont perfectionnistes, ce livre répond donc à une véritable demande, et il est disponible presque partout au Japon. Je l'ai même vu sur les étagères d'un 7-Eleven et d'une petite librairie familiale dans le centre de Tokyo - pas loin, d'ailleurs, de l'ambassade américaine dans le quartier de Toranomon. Que ce livre se vende si bien devrait vous en apprendre un peu sur l'attitude des Japonais face au sexe : ils sont enthousiastes, ouverts, tolérants, cliniques et résolus."