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Pour les amoureux de la lecture, des bibliothèques, des livres et des mots. Ce blog soutient les libraires indépendants ainsi que le boycott d'Amazon.

Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Tout d'abord, je tiens à remercie Babélio et les Editions Seuil pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une masse critique privilégiée.

 

Un mot sur l'auteur

 

Christy Lefteri est née à Londres de parents chypriotes. Elle anime un atelier d'écriture à l'université Brunel. L'apiculteur d'Alep, son deuxième roman, lui a été inspiré par son travail de bénévole dans un camp de migrants à Athènes.

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Nuri et Afra vivent heureux à Alep avec leur fils Sami. Nuri est apiculteur, il adore son travail qu'il exerce avec son cousin Mustafa qui lui a tout appris. Afra est peintre et vend ses tableaux dans la région.

 

La guerre vient bouleverser leurs vies, et leur arrache tout ce qu'ils ont de plus cher... Il faut fuir, même si Afra refuse obstinément de partir.

 

D'Alep à l'Angleterre, le chemin est long et les obstacles nombreux. De rencontres plus ou moins amicales en lieux où la survie est omniprésente, Nuri et Afra vont apprendre à se reconstruire, malgré tout.

 

Cette masse critique privilégiée m'est arrivée dans le contexte particulier du confinement. Et, je peux le dire, ce roman m'a touché au plus haut point. Jusqu'ici, j''avais évité soigneusement les lectures parlant des réfugiés bien que j'ai Entre deux mondes et On la trouvait plutôt jolie dans ma pile à lire. L'écriture de Christy Lefteri est très poétique et descriptive. Je me trouvais avec Nuri devant ses ruches, je pouvais presque entendre les abeilles... mais aussi sentir la terreur lorsque Nuri et Afra embarquent dans un canot pour traverser la Méditerrannée.

 

De plus, l'auteure utilise un procédé particulier pour faire le lien entre le présent et le passé. La phrase de transition commence dans le présent, puis 2 ou 3 mots figurent en caractères gras sur la page suivante, et la phrase se termine dans le passé.

 

Si la première fois on est étonné par cette façon de faire, pour ma part, je la trouve très astucieuse. Les mots en gras ramènent Nuri dans ce qui est arrivé auparavant, tout comme cela peut nous arriver dans la vie quotidienne lorsqu'un mot nous rappelle un souvenir précis.

 

J'ai aimé les personnages profondément, chacun a son histoire, et qu'ils soient bons ou mauvais, ils sont assez nuancés pour être tout à fait réalistes. La relation de Nuri avec son cousin Mustafa, qui est plutôt fraternelle est extrêmement émouvante. Quant à celle qu'il a avec Afra, on sent durant tout le livre qu'il y a de l'amour, mais aussi de l'éloignement, des non-dits, des zones d'ombre... Leur fuite d'Alep et leur exil forcé les ont rendus presque étrangers l'un à l'autre tant leurs vies ont changé.

 

En lisant leur histoire, on a juste envie qu'ils puissent enfin réussir à avancer, à se retrouver, à vivre, tout simplement.

 

Le stress post-traumatique est également très bien évoqué, Nuri est entraîné dans une spirale infernale de rêves étranges mêlés à des visions. Afra, pour sa part, ne peut plus voir et est enfermée dans son monde intérieur.

 

Autour d'eux, chacun essaie de faire au mieux, les bénévoles en aidant les réfugiés, et la plupart des réfugiés en se soutenant. Mais bien sûr, il y a toujours les profiteurs : entre autre les passeurs qui demandent des sommes d'argent conséquentes ou qui embauchent les gens pour des boulots illégaux afin de payer leur voyage. Tout un monde parallèle, mais dans lequel il faut s'intégrer afin d'atteindre son but final et retrouver au moins un semblant de liberté.

 

Parfois l'espoir s'amenuise, et on sent qu'il est difficile de le garder lorsqu'on a tout perdu, ou presque. L'instinct de survie a beau être fort, les fantômes, les souvenirs, sont parfois trop douloureux pour que l'esprit les supporte.

Pourquoi lire L'apiculteur d'Alep ?

 

Pour se rendre compte que nous avons de la chance, même confinés alors que le soleil brille. Un virus nous menace, mais nous pouvons le combattre, juste en restant chez nous. Aucune bombe ne risque de nous tomber dessus, et si certains ont fuit, dans quelques semaines ils retrouveront leur maison. Pour la plupart d'entre nous, nous reprendront nos vies d'avant, comme si de rien n'était.

 

Pour des Nuri ou des Afra, la vie ne sera plus jamais la même. J'ai fini ce livre en pleurs, bouleversée par cette histoire poignante aussi triste que belle, et que je ne peux que recommander. 

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Autour de la lecture

Connaissez-vous le test de la page 99 ? j'ai découvert ce principe sur Livraddict il y a quelques temps et j'ai trouvé la technique sympa pour savoir si un livre que l'on hésite à lire est susceptible de nous plaire ou non. Ci-dessous l'explication de ce test tirée de Wikipédia :

 

"Selon Ford Madox Ford (écrivain et éditeur anglais), à la page 99, qui se situe habituellement vers le quart ou le tiers d'un roman, les personnages et l'intrigue sont en place et le rythme et l'équilibre installés permettent au futur lecteur de juger s'il a envie ou non de lire l'ouvrage."

 

Bien sûr, si vous ne lisez que des pavés de 600 pages, la règle est légèrement faussée car l'action n'est alors pas forcément assez engagée. Cependant, cela donne toute de même une idée un peu plus précise de ce qui peut nous plaire ou non dans une histoire. Depuis quelques temps, j'applique le test de la page 99 régulièrement. Surtout parce que je trouve souvent dans les boites à livres des ouvrages dont l'auteur m'est inconnu et dont fatalement je ne connais pas le style. Si la page 99 ne me plait pas, je repose le livre. Il y a peu, j'étais vraiment hésitante car le livre sortait totalement de ma zone de confort, la page 99 m'a convaincue de me lancer.

 

Je vous propose donc de découvrir chaque semaine la page 99 d'un livre que je n'ai pas encore lu. Certains ont "subi" ce test de ma part, d'autres non. J'espère en tout cas vous donner envie d'élargir vos lectures grâce à ces extraits ! 

 

Aujourd'hui : La page 99 de La muraille de lave d'Arnaldur Indridason

 

"Je n'ai aucune raison de croire qu'il me ment et aucune de croire qu'il me raconte la vérité. Il est possible que l'agresseur ait agi pour son propre compte.

 

- Mais il y a aussi des gens qui pourraient être dans la même situation que cet Hermann et qui connaissent des encaisseurs, c'est ce que tu suggères ? interrogea Finnur.

 

- Oui, mais je crois qu'on ne doit pas exclure Hermann pour autant.

 

- Tu as eu le temps d'avoir la version de Sigurlina quand tu es allée chez elle ?

 

- Non, elle gisait inconsciente sur le sol à mon arrivée.

 

- Et Ebeneser ?

 

- Il fait semblant de n'être au courant de rien et soutient qu'il ne possède aucune photo. Il dit aussi n'avoir aucune idée du mobile de l'agression. Il faut qu'on aille le cuisiner dès demain matin. Il est en position de faiblesse en ce moment.

 

- Comment a-t-il pu te venir à l'esprit de nous cacher tout ça ?

 

- Je... J'ai commis une erreur. Ce n'était pas mon intention de dissimuler des informations.

 

- Certes, et c'est pour ça que tu t'es amusé à jouer les détectives privés ? Tu trouves ça normal ?

 

- Je n'ai jamais connu une journée normale depuis que j'ai débuté dans la police !

 

- Tu sais que je suis dans l'obligation de prévenir la hiérarchie. Il vaudrait d'ailleurs mieux que tu le fasses toi-même

 

- Tu fais ce que tu veux. Je n'ai pas nui aux intérêts de l'enquête et je me considère comme apte à la poursuivre. Mais bon, comme c'est toi qui la diriges, c'est à toi de voir.

 

- Apte à la poursuivre ?! Oui, ça te permettra de protéger ton ami !"

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Autour de la lecture

Connaissez-vous le test de la page 99 ? j'ai découvert ce principe sur Livraddict il y a quelques temps et j'ai trouvé la technique sympa pour savoir si un livre que l'on hésite à lire est susceptible de nous plaire ou non. Ci-dessous l'explication de ce test tirée de Wikipédia :

 

"Selon Ford Madox Ford (écrivain et éditeur anglais), à la page 99, qui se situe habituellement vers le quart ou le tiers d'un roman, les personnages et l'intrigue sont en place et le rythme et l'équilibre installés permettent au futur lecteur de juger s'il a envie ou non de lire l'ouvrage."

 

Bien sûr, si vous ne lisez que des pavés de 600 pages, la règle est légèrement faussée car l'action n'est alors pas forcément assez engagée. Cependant, cela donne toute de même une idée un peu plus précise de ce qui peut nous plaire ou non dans une histoire. Depuis quelques temps, j'applique le test de la page 99 régulièrement. Surtout parce que je trouve souvent dans les boites à livres des ouvrages dont l'auteur m'est inconnu et dont fatalement je ne connais pas le style. Si la page 99 ne me plait pas, je repose le livre. Il y a peu, j'étais vraiment hésitante car le livre sortait totalement de ma zone de confort, la page 99 m'a convaincue de me lancer.

 

Je vous propose donc de découvrir chaque semaine la page 99 d'un livre que je n'ai pas encore lu. Certains ont "subi" ce test de ma part, d'autres non. J'espère en tout cas vous donner envie d'élargir vos lectures grâce à ces extraits ! 

 

Aujourd'hui : La page 99 de L'allée du sycomore de John Grisham

 

"Dès qu'il quitta le palais de justice, Sara lut le document manuscrit qui était agrafé à la demande de Jake. Elle appela ses collègues et tout ce petit monde parcourut le testament. L'employée noire qui habitait Clanton ne connaissait pas cette Lettie Lang. Quant à Seth Hubbard, personne n'avait jamais entendu parler de lui. Elles bavardèrent un petit moment et 17 heures sonnèrent comme un rien. Chacune se prépara à rentrer dans ses pénates. Le dossier fut rangé, on éteignit les lumières et ces dames oublièrent aussitôt tout ce qui avait trait au travail. Elles reprendraient leurs spéculations demain.

 

Si la demande avait été déposée le matin, tout le palais aurait été au courant à midi ; et on n'aurait parlé que de de ça en ville avant la fin de l'après-midi. Mais, parce que c'était l'heure de la fermeture, les ragots attendraient - du moins pour ce soir.

 

***

 

Simeon Lang ce soir buvait, mais ne se saoulait pas, une distinction certes floue, mais très claire pour sa famille. Boire, c'était avoir un comportement ayant une certaine retenue, exempt d'agressivité. Autrement dit, il tétait lentement ses canettes dans son coin, l'oeil vitreux, la langue épaisse. Se saouler, c'était l'assurance de scènes pénibles où tout le monde fuyait la maison pour se cacher dans le jardin. Et puis souvent il était sobre, non ? - et ça, c'était l'état de grâce pour les siens, comme pour lui.

 

Après trois semaines passées sur les routes, à transporter des cargaisons de ferraille dans le Sud profond, il était revenu avec une paye intacte, fatigué mais l'oeil clair."

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Autour de la lecture

Matilda est un livre qui a accompagné mes jeunes années depuis que je l'ai eu vers mes 11 ans. J'avais reçu, entre autres cadeaux, dont des parures de stylos Waterman (petite pensée pour tous ceux de ma génération), 3 livres de la collection 1000 soleils de Gallimard pour ma communion.

 

J'ai aussi lu les 2 autres bien sûr qui étaient L'étang sauvage de Robert Murphy et Mon amie Flicka de Mary O'Hara. Mon préféré est cependant resté Matilda, sans grande hésitation (je n'étais pas très pêche et pas trop chevaux non plus).

 

Je ne sais plus trop avec quel livre j'ai découvert Roald Dahl, mais il est fort possible que ce soit avec Charlie et la chocolaterie. Et si j'avais déjà beaucoup aimé cette histoire, celle de Matilda est chère à mon coeur. Rien que cette couverture... je voue un amour particulier aux illustrations de Quentin Blake qui vont si bien avec les histoires incroyables de l'auteur.

 

Et là, en fait, ce dessin résume assez bien mon passe-temps préféré depuis que je suis petite... et bien évidemment, c'est lire ! Car Matilda est une petite fille hors du commun, dotée d'une intelligence bien supérieure à l'ensemble de sa famille réunie (une mère passionnée de télé et de loto, un père garagiste escroc et un frère pas spécialement futé), qui aime lire par-dessus tout.

 

Lorsque vient pour Matilda le temps d'aller à l'école, elle pense qu'au moins elle pourra s'y épanouir, mais malheureusement, la directrice de l'école Mlle Legourdin y fait régner une terreur implacable. Avec le soutien de Mlle Candy, son institutrice, Matilda va engager une résistance inattendue face au tyran !

 

Tout dans ce livre rappelle les thèmes chers à Roald Dahl : l'enfance, la fantaisie, et aussi la punition des adultes "crétins", le triomphe du bien... tout cela sous couvert d'une histoire remplie de tendresse et de moments délirants.

 

Les personnages sont comme toujours avec cet auteur, très bien décrits et tellement attachants lorsqu'il s'agit de Mlle Candy, regardez comme elle a l'air douce sur ce dessin, un vrai petit bonbon :

 

 

Mes moments préférés dans ce livre sont nombreux, plus que les tours que joue Matilda à ses parents qui ne cessent de la rabaisser, je suis définitivement conquises par les confrontations des enfants avec Mlle Legourdin. Ces moments sont vraiment complètement déjantés et géniaux !

 

 

Je sais qu'un film a été tourné sur cette histoire, mais hormis le Charlie et la chocolaterie de Tim Burton, je n'ai jamais regardé d'adaptation de Roald Dahl, et ce livre est tellement ancré dans ma mémoire avec ces dessins que c'est la seule image que je veux en garder.

 

C'est vrai, Matilda me fait penser à moi, même si je n'ai jamais eu ses capacités hors-norme et que, dieu merci, ma famille ne ressemblait en rien à la sienne ! mais cette petite fille, toujours plongée dans ses livres, cela me fait forcément penser à celle que j'étais, toujours fourrée à la bibliothèque et lisant tout ce qui lui tombait sous la main.

 

Je ne sais plus du tout qui m'avait offert ce livre, mais qui que ce soit, je l'en remercie encore aujourd'hui car il fait parti de de ceux qui m'accompagnent encore et je suis quasi-certaine que je le relirai à nouveau.

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Autour de la lecture

Pour tout vous dire, je suis en fait allée hier soir à la boite à livres, mais ensuite je me suis écroulée lamentablement après une dure semaine de travail, bien sûr émaillée par l'actualité peu rigolote du moment. Je ne sais pas pour vous, mais en cas de confinement, il y a quelque chose dont je suis sure de ne pas manquer : de la lecture d'avance !

 

Hier soir voici ce que j'ai déposé :

 

 

Je pensais qu'il n'y avait pas de livre récent dans la boite à livres, mais en fait, il y en avait 6 qui m'intéressaient bien et qui étaient cachés derrière une rangée de bouquins un peu vieillots. Mais comme ma règle est de ne pas en prendre plus que ce je dépose, et bien, j'étais en pleine hésitation... Finalement, voici les 3 livres que j'ai sélectionné (en m'aidant très arbitrairement des notes sur Livraddict, ce qui n'est pas ma "méthode habituelle") :

 

 

- Autobiographie d'une courgette de Gilles Paris : Non, ce livre n'a pas été écrit par un certain Riton comme la couverture un peu détournée pourrait le faire croire. J'ai vu le film d'animation tiré de ce roman et qui s'appelle Ma vie de courgette. Bien loin des Disney et des Pixar, cette histoire raconte celle d'un petit garçon qui a accidentellement tué sa mère alcoolique et qui se retrouve placé en foyer. J'ai trouvé le film sensible et vraiment différent de ce qui est montré aux enfants habituellement, je m'attends donc à un roman dans la même veine.

 

- Underground railroad de Colson Whitehead : le sujet de ce livre fait partie de ceux que j'évitais assez soigneusement jusqu'alors : l'esclavage. Mais comme depuis l'année dernière je me "force" à lire sur des sujets sensibles comme la Seconde guerre mondiale ou les réfugiés et bien j'ai pris ce livre qui a gagné le prix Pulitzer, une première pour moi.

 

- Paysage perdu de Joyce Carol Oates : ce n'est pas la première fois que je vois un livre de cette auteure dans une boite à livres mais comme cela arrive parfois, j'avais comme un blocage pour le prendre et me projeter dans sa lecture. Paysage perdu étant une autobiographie, je me suis dit que c'était un bon moyen de découvrir la plume de cette auteure reconnue, mais dont je n'ai encore jamais rien lu.

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Tout d'abord, je tiens à remercier Babélio et Mareuil Editions pour l'envoi de ce livre dans le cadre de ma participation à la masse critique de janvier 2020.

 

Un mot sur l'auteur (source Mareuil Editions)

 

Emery Doligé, alias "Mry" fut longtemps l'un des blogueurs les plus influents. Dans le livre T'ar ta gueule à la récré, confessions d'un influenceur, il raconte comment il est tombé très jeune dans la marmite d'Internet, en créant un blog devenu une référence (Choses Vues) et comment son ascendant dans le monde numérique et médiatique n'a cessé de grandie au point de lui faire perdre de vue une certaine réalité.

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Emery Doligé, sous son pseudo Mry, raconte dans ce livre son ascension fulgurante dans la blogosphère, les joies illusoires, les clashs, mais aussi les belles rencontres et les portes qui s'ouvrent, les opportunités...

 

En nous racontant des anecdotes, l'auteur nous montre aussi le miroir aux alouettes, les coulisses d'Internet et ses dérives.

 

Lorsque j'ai commencé cette lecture, j'étais très motivée par le sujet car j'ai eu la chance de connaître Internet à ses débuts, bien avant qu'il devienne un outil ultra-démocratisé.

 

Pour les personnes qui ont surfé sur le web dès 1998-2000, ce que raconte Emery Doligé avec le début des blogs apparaîtra comme un doux vent de nostalgie.

 

Car oui, à cette époque, tout le monde se connaissait plus ou moins. Pour ma part, c'était l'époque AOL et être internaute faisait de vous quelqu'un à part, voire bizarre.

 

C'est donc avec plaisir que j'ai revécu avec l'auteur cette période particulière. Malheureusement, mon intérêt s'est émousse vers le milieu de l'ouvrage.

 

Si au départ, les chapitres suivaient une logique chronologique, j'ai trouvé qu'ensuite, il était difficile de se situer dans le temps. De plus, Emery Doligé se perd dans des histoires pas toujours très intéressantes et qui parfois se répètent sans que l'on sache pourquoi.

 

Le point qui m'a le plus gêné est le ton employé dans certains passages. Je n'ai jamais lu le blog de l'auteur lorsqu'il était en ligne, et je n'ai pas le souvenir d'avoir vu cet homme à la télé. Je n'avais donc aucun a priori sur Emery Doligé, mais ce livre ne me l'a pas rendu sympathique. Vous me direz que ce n'est pas un argument car après tout, je n'irai jamais boire un verre avec lui.

 

Certes, mais cette lecture me laisse un goût d'inachevé, de pas assez travaillé. Car au final, je trouve que notre influenceur utilise des raccourcis un peu faciles.

 

Certes, les blogs n'ont pas du tout le même impact qu'il y a 20 ans. Oui, en en ouvrant un, et je sais de quoi je parle, on cherche forcément à attirer l'attention. Personnellement, mon but, et j'espère que mes lecteurs le comprenne, est avant tout de partager mes lectures et d'amener des gens à diversifier les leurs.

 

Ce récit est celui d'une personne qui a pu côtoyer des célébrités, et c'est toujours le cas je pense, qui a certes perdu pied à un moment, mais pour ma part, je suis passée à côté de certains chapitres, surtout par désintérêt pour certaines anecdotes qui n'apportaient rien à mon sens à cette "confession".

 

Pourquoi lire T'ar ta gueule à la récré ?

 

Si ce livre comporte des faits intéressants sur le fonctionnement d'Internet, ses dérives et la surmédiatisation de certains blogueurs, influenceurs ou youtubeurs, ils sont malheureusement noyés dans des chapitres au titre pas toujours parlant.

 

Je pense qu'il est plus adapté aux personnes qui connaissent déjà le parcours d'Emery Doligé et qui désirent en apprendre plus sur lui.

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Autour de la lecture

Connaissez-vous le test de la page 99 ? j'ai découvert ce principe sur Livraddict il y a quelques temps et j'ai trouvé la technique sympa pour savoir si un livre que l'on hésite à lire est susceptible de nous plaire ou non. Ci-dessous l'explication de ce test tirée de Wikipédia :

 

"Selon Ford Madox Ford (écrivain et éditeur anglais), à la page 99, qui se situe habituellement vers le quart ou le tiers d'un roman, les personnages et l'intrigue sont en place et le rythme et l'équilibre installés permettent au futur lecteur de juger s'il a envie ou non de lire l'ouvrage."

 

Bien sûr, si vous ne lisez que des pavés de 600 pages, la règle est légèrement faussée car l'action n'est alors pas forcément assez engagée. Cependant, cela donne toute de même une idée un peu plus précise de ce qui peut nous plaire ou non dans une histoire. Depuis quelques temps, j'applique le test de la page 99 régulièrement. Surtout parce que je trouve souvent dans les boites à livres des ouvrages dont l'auteur m'est inconnu et dont fatalement je ne connais pas le style. Si la page 99 ne me plait pas, je repose le livre. Il y a peu, j'étais vraiment hésitante car le livre sortait totalement de ma zone de confort, la page 99 m'a convaincue de me lancer.

 

Je vous propose donc de découvrir chaque semaine la page 99 d'un livre que je n'ai pas encore lu. Certains ont "subi" ce test de ma part, d'autres non. J'espère en tout cas vous donner envie d'élargir vos lectures grâce à ces extraits ! 

 

Aujourd'hui : La page 99 de Sans l'ombre d'un témoin d'Elizabeth George

 

"- Des camionnettes rouges, il n'y en a jamais que quelques centaines de milliers dans Londres, ajouta Stewart d'un air de regret.

 

Il ferma son calepin, son rapport terminé.

 

- Il faut qu'on mette quelqu'un sur Swansea pour éplucher les numéros minéralogiques des véhicules, dit Barbara Havers à Linley.

 

- Cela ne mènera à rien, constable, vous devriez le savoir, fit Stewart.

 

Havers se hérissa et commença à répondre.

 

Lynley lui coupa la parole.

 

- John.

 

Il prononça le prénom de l'inspecteur d'un ton comminatoire. Stewart se calma mais il n'avait pas l'air spécialement content que Havers - simple constable - donne son avis.

 

- Bien, fit-il. Je vais m'en occuper. Je vais également mettre quelqu'un sur la vieille bique de Handel Street. On réussira peut-être à réveiller d'autres souvenirs sur ce qu'elle a vu de sa fenêtre.

 

- Et le morceau de dentelle retrouvé sur le quatrième corps ? s'enquit Lynley. Du nouveau ?

 

Ce fut Nkata qui répondit.

 

- Ca ressemble à des frivolités, si vous voulez mon avis.

 

- Quoi ?

 

- Des frivolités. C'est comme ça que ça s'appelle. Ma mère en fait. C'est de la dentelle dont on borde les napperons. Des garnitures de dentelle qu'on met sur des meubles anciens ou sous un objet en porcelaine.

 

- Tu veux parler des têtières ? fit John Stewart.

 

- Des têtes quoi ? s'enquit une des constables.

 

- De la dentelle ancienne, expliqua Linley. Le genre de choses que les dames fabriquaient pour leur trousseau."

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Autour de la lecture

Le soleil est de retour, et avec lui la boite à livres ! Voici ce que j'ai déposé aujourd'hui :

 

 

 

Et voici ce que j'ai pris :

 

 

Aujourd'hui, je n'ai pas trouvé de livre qui me plaisait, alors j'ai pris des revues Vocable pour entraîner mon anglais (je m'en sers beaucoup au boulot en plus), ça me rappelle les revues I love English que j'achetais parfois quand j'étais ado (ben oui, j'ai toujours aimé cette langue). 

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Autour de la lecture

Comme toute bonne lectrice qui se respecte, j'ai toujours pas mal de livres qui attendent leur tour dans ma pile à lire (abrégée en PAL un peu partout).

 

Là-dessus, je suis carrément psycho-rigide, si, si, n'ayons pas peur des mots ! c'est à dire que quand j'ajoute un nouveau livre dans ma PAL, il sera lu selon son ordre d'arrivée dans celle-ci.

 

J'ajoute à présent dans ma PAL uniquement les livres que j'achète, qu'ils soient neufs ou d'occasion (hors intégrales ou recueils de nouvelles), ou bien ceux que l'on m'offre. Pourquoi ? Parce que ma PAL a grimpé de façon spectaculaire en 2019 et atteint à présent plus de 100 livres ! comme je ne lis pas très très vite les ouvrages de cette liste, il y a actuellement un délai d'environ 2 ans et quelques poussières entre l'instant où un livre rejoint ma PAL et celui où je l'ouvre...

 

Ce qui a fait exploser ce chiffre c'est l'apparition des boites à livres dans ma vie de lectrice, surtout qu'avant, je n'y avais accès que l'été facilement. Mais depuis mon déménagement, j'ai une boite à livres accessible très proche de chez moi, je procède donc différemment à présent (mais du coup, j'ai 2 PAL en parallèle...)

 

Ce délai assez long vient aussi du fait que je n'ai que peu de livres courts dans ma PAL, il n'y en a pas beaucoup qui font moins de 400 pages.

 

Ce suivi m'aidera donc à voir si je progresse (ou pas), et vous permettra de connaître mes futures lectures. 

 

 

 

- Le temps est assassin de Michel Bussi

 

La série est passée il y a peu à la télé, mais j'ai choisi de ne pas la regarder. J'ai envie de me faire d'abord mon opinion avec le roman, surtout depuis ma déconvenue avec la série tirée d'Un avion sans elle que je n'avais pas du tout aimée.

 

 

- Quelqu'un pour qui trembler de Gilles Legardinier

 

Ayant rencontré cet auteur il y a peu, j'avoue que j'ai hâte de retrouver sa plume. Jusqu'ici, je n'ai lu que Demain j'arrête et c'est un très bon souvenir. Vivement !

 

 

- The Cruelty de Scott Bergstrom

 

J'ai gagné ce livre grâce à un concours sur internet, et apparemment il s'agit d'un livre "Young adult", je n'aime pas trop cette catégorie un peu fourre-tout pour qualifier les romans que l'on est censé aimer entre l'adolescence et l'âge adulte. J'espère juste qu'il me plaira !

 

 

- Le coeur d'une autre de Tatiana de Rosnay

 

Ce livre est je crois le premier que j'ai pris dans la boite à livres du travail. J'aime beaucoup Tatiana de Rosnay et le sujet de la transplantation cardiaque est quelque chose qui m'intéresse particulièrement. Retrouver son écriture sera un vrai plaisir !

 

 

- Re-vive l'empereur ! de Romain Puértolas 

 

Après le délirant fakir et l'émouvante petite fille au nuage grand comme la Tour Eiffel, revoici cet auteur qualifié de feel-good dans ma PAL, encore un ouvrage dédicacé par Romain Puértolas, et avec cette histoire de Napoléon décongelé qui vient combattre Daesch, je pense que je ne vais pas m'ennuyer !

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Autour de la lecture

Connaissez-vous le test de la page 99 ? j'ai découvert ce principe sur Livraddict il y a quelques temps et j'ai trouvé la technique sympa pour savoir si un livre que l'on hésite à lire est susceptible de nous plaire ou non. Ci-dessous l'explication de ce test tirée de Wikipédia :

 

"Selon Ford Madox Ford (écrivain et éditeur anglais), à la page 99, qui se situe habituellement vers le quart ou le tiers d'un roman, les personnages et l'intrigue sont en place et le rythme et l'équilibre installés permettent au futur lecteur de juger s'il a envie ou non de lire l'ouvrage."

 

Bien sûr, si vous ne lisez que des pavés de 600 pages, la règle est légèrement faussée car l'action n'est alors pas forcément assez engagée. Cependant, cela donne toute de même une idée un peu plus précise de ce qui peut nous plaire ou non dans une histoire. Depuis quelques temps, j'applique le test de la page 99 régulièrement. Surtout parce que je trouve souvent dans les boites à livres des ouvrages dont l'auteur m'est inconnu et dont fatalement je ne connais pas le style. Si la page 99 ne me plait pas, je repose le livre. Il y a peu, j'étais vraiment hésitante car le livre sortait totalement de ma zone de confort, la page 99 m'a convaincue de me lancer.

 

Je vous propose donc de découvrir chaque semaine la page 99 d'un livre que je n'ai pas encore lu. Certains ont "subi" ce test de ma part, d'autres non. J'espère en tout cas vous donner envie d'élargir vos lectures grâce à ces extraits ! 

 

Aujourd'hui : La page 99 de Les fidélités successives de Nicolas d'Estienne d'Orves

 

"- Pas de risques, répéta Guillaume, comme si c'était là un mot de passe.

 

- Encore des messes basses ? demanda Pauline.

 

Les deux frères se turent, avançant devant l'étrange trou d'eau, au milieu de cette grotte creusée dans la falaise.

 

- On appelle cet endroit la Merlin Pool, dit Victor en caressant les parois de la grotte.

 

- La "piscine de Merlin" ? le magicien ? Il a vécu à Malderney ? Et vous avez attendu deux semaines pour m'emmener ici ?

 

- On trouve sa trace dans toutes les îles de la Manche, mais aussi en Bretagne ou en Cornouailles, expliqua Guillaume, content de pouvoir montrer un peu de sa science. Dans la mythologie maldernaise, on l'associe à saint Malgoire, le fameux saint celte qui évangélisa les îles Anglo-Normandes et donna son nom à la nôtre... Il paraît qu'il venait ici baptiser les premiers chrétiens...

 

- En tout cas, c'est un endroit idéal pour tes bandes dessinées, j'imagine, rétorqua Pauline sans malice.

 

- Ce ne sont pas des bandes dessinées, tonna le cadet. Ce sont des dessins, des peintures, des aquarelles !

 

Guillaume était furieux et Pauline se rappela combien il était susceptible au sujet de ses dessins - à vrai dire excellents - qui couvraient ses cahiers. Ils lui rappelaient certaines illustrations vues dans les comic books américain, quel mal à cela ? Toujours est-il que Guillaume ne supportait pas l'analogie (avait-il jamais vu une bande dessinée, d'ailleurs ?)."

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