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Un mot sur l'auteure
Bien que Karine Giébel soit née à La Seyne-Sur-Mer, donc juste à côté de chez moi, ce roman est le premier que je lis d'elle. En effet, j'ai toujours un peu de mal à me motiver pour lire des auteurs qui fonctionnent bien, car je pense qu'ils ont moins besoin de moi. Ce qui est dans un sens un peu ridicule car mon modeste blog ne permet malheureusement pas aux écrivains moins connus de décoller réellement.
Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense
Alors qu'elle fait un jogging, Maud est sauvagement attaquée. Heureusement pour elle, un jeune homme, Luc, la sauve d'une mort certaine.
Le père de Maud, un chirurgien réputé, va ensuite engager Luc pour protéger sa fille. L'homme refuse de mêler la police à sa vie et Luc se rend bien vite compte que la villa luxueuse cache de nombreux secrets.
La tension monte, les esprits s'échauffent, la chaleur écrasante du Sud ajoute à la lourdeur et c'est l'escalade...
Tout d'abord, je n'ai pas vu passer les 566 pages de ce roman. Les chapitres ont rarement la même longueur, ce qui ne nuit pas à la dynamique de l'histoire.
Au fur et à mesure de l'intrigue, la tension grandit, les personnages se dévoilent, et leurs failles sont nombreuses.
Luc et le professeur Reynier s'affrontent, font équipe, parfois même se lient d'amitié. Leur relation est un point fort du roman.
On devine également un père qui aime trop sa fille, à la limite d'un inceste, c'est un homme qui inspire au lecteur du dégoût plus que de la pitié.
Même si Maud a vécu de terribles épreuves, sa façon d'agir avec Luc est celle d'une adolescente, bien plus que d'une adulte. Elle est toujours au bord d'un gouffre, prisonnière d'une culpabilité qui la ronge et qui l'empêche d'avancer.
Les autres personnages, Charlotte, la femme du professeur Reynier et Amanda, l'employée de maison, entre autre, ne sont pas négligés et on regrette même de ne pas mieux en connaitre certains.
Du côté de l'intrigue, j'ai apprécié la tension grandissante, même si certaines ficelles sont un peu grosses, particulièrement sur la fin.
Dans la chaleur de cet été, cela collait parfaitement et cette histoire m'a laissé une impression de moiteur, d'atmosphère poisseuse. Ce fut une lecture agréable, qui m'a donné envie de retrouver cette auteure.
Pourquoi lire De force ?
Si vous désirez prolonger les températures élevées de vos vacances, De force vous immergera dans une magnifique villa. Attention, même si l'environnement est agréable, vous risquez gros, le danger n'est pas loin !
C'est un bon thriller, qui ne demande qu'à être dévoré.