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Pour les amoureux de la lecture, des bibliothèques, des livres et des mots. Ce blog soutient les libraires indépendants ainsi que le boycott d'Amazon.

Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures, #Contemporain

Tout d'abord, je tiens à remercier Babelio et les éditions Hors d'Atteinte pour l'envoi de ce roman dans le cadre de la masse critique de septembre 2022.

 

Un mot sur l'auteure

 

Née d'un père réfugié issu d'une minorité musulmane du Viêt Nam et d'une mère lorraine du milieu ouvrier, Emilie Tôn navigue entre différents univers sociaux, économiques et culturels. Après avoir étudié à Sciences Po Paris, elle a été journaliste pendant dix ans, notamment au service "société" de L'Express. Elle a consacré ces dernières années à la réalisation documentaire et à la littérature, supports qu'elle met notamment au profit de ses engagements contre les violences faites aux femmes et le racisme.

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Emilie Tôn déroule l'histoire de son père, Liêm. Déraciné, trimbalé par la vie, confronté à un destin qu'il n'a jamais vraiment choisi.

 

Liêm est un Cham, une minorité musulmane du Viêt Nam. Sa vie est une succession d'épreuves, ses choix, toujours contrariés par l'Histoire. Sa fille met en parallèle ses expériences, ses souvenirs, nous offrant deux voix pour un récit aussi dur qu'émouvant.

 

Il m'a rarement été aussi difficile de lire un roman choisi dans une masse critique, je n'avais jamais pris conscience réellement du destin de ceux que l'on appelait dans mon enfance les "boat people". Liêm n'en est pas un, son voyage est différent, mais quels déchirements il doit affronter, que de déracinements successifs, que d'épreuves dans une seule vie.

 

La partie qui raconte son départ du Viêt Nam est d'une dureté insoutenable, c'est là que réellement, tous les rêves de Liêm s'effondrent. Les camps de réfugiés, l'injustice qui poursuit sa famille, et toujours, depuis son enfance, le caractère indomptable de Liêm. Cette rage brute en lui, rage d'avoir été forcé d'abandonner une carrière de footballeur, rage de devoir se prendre sans cesse des coups par une vie qui le malmène sans répit.

 

Tant d'années de combat pour arriver dans un pays qu'il n'a pas choisi, en espérant encore qu'un jour, il pourra retrouver le sien.

 

Tant d'incompréhensions de la part de ces français qui ne le voient jamais tel qu'il est vraiment, un homme qui lutte sans arrêt, et par-dessus tout, un homme digne et qui mérite le respect.

 

Sous toute cette colère, Liêm cache un grand coeur, alors il donnera tout pour que ses filles puissent avoir le choix, pour qu'elles aient le droit de réaliser leurs rêves.

 

Grâce à ce roman, âpre témoignage d'un destin douloureux, l'auteure rend un vibrant hommage à son père, mais aussi à des milliers de personnes qui ont été contraintes de quitter leurs racines pour un ailleurs qui ne sera jamais vraiment leur foyer.

 

Pourquoi lire Des rêves d'or et d'acier ?

 

Ce récit poignant nous aide à replacer dans leur contexte nos petits problèmes quotidiens. Malgré nos soucis, combien d'entre nous ont eu à affronter un exil aussi douloureux ?

 

Emilie Tôn partage cette histoire avec nous sans rien cacher, sans glorifier son père, mais bien sûr, nous ne pouvons que l'admirer, car ses failles sont ce qu'il a de plus humain, et aussi ce qui en fait quelqu'un d'exceptionnel.

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures, #Jeunesse

Un mot sur l'auteur (source : Wikipédia)

 

Kate Saunders, née en 1960, est une auteure, actrice et journaliste anglaise. Fille de l'avocat Basil Saunders et de son épouse journaliste Betty (née Smith), Kate Saunders a travaillé pour des journaux et magazines au Royaume-Uni, dont les plus importants sont The Sunday Times, The Sunday Express, The Daily Telegraph, She Magazine et Cosmopolitan. Elle a également été une contributrice régulière à la radio et à la télévision, avec des apparitions sur la BBC Radio 4. Elle a également écrit plusieurs livres pour enfants et pour adultes.

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Tacha, une petite fille plutôt maladroite et qui peine à se faire des amis, se trouve par hasard en possession d'une pierre qui a le pouvoir de la transformer en chatte.

 

Elle découvre alors que son propre félin est un général et qu'une guerre risque d'arriver entre les Entrechats et les Chats-Puants. Ceux-ci auraient volé la Sardine Sacrée, et les Entrechats sont prêts à tout pour récupérer leur précieuse relique.

 

Lorsque je suis tombée sur ce roman dans une boite à livres pendants les vacances d'été, je n'ai pas su résister à l'appel d'un roman jeunesse qui me semblait délirant, à l'image de son titre.

 

Je dois dire que je ne regrette pas du tout ce choix, en effet, Tacha est aussi empotée qu'attachante, et suivre sa découverte du monde des chats est un régal. J'ai adoré la description de sa famille, entre son père archéologue et fantaisiste, et sa mère organisée et terre à terre. Tacha est peu sure d'elle, plutôt ronde, peu encline à se faire des amies, car peu douée pour s'exprimer. Bref, ses journées ne sont pas forcément formidables, en plus sa mère la force à prendre des cours de danse alors qu'elle déteste ça.

 

Autant dire que lorsqu'elle découvre qu'elle peut devenir un chat, passés les premiers moments de surprise, elle découvre un univers incroyable et elle commence à prendre confiance en elle.

 

La progression de l'intrigue est très agréable à suivre, l'auteure n'a pas négligé de nous décrire en détail la civilisation des félins et les enjeux qui les animent. Tacha garde sa part humaine de raisonnement en se transformant et il est vraiment amusant de la voir réagir comme un animal et d'être elle-même parfois dégoûtée par son propre comportement.

 

De même, voir les chats perçus par les humains et par leurs congénères est assez réjouissant, car parfois leur caractère est totalement opposé dans les deux "mondes".

 

J'ai vraiment aimé cette lecture jeunesse qui m'a enchantée en tant qu'adulte, et qui aurait également plu à la petite lectrice que j'étais.

 

C'est un livre où tout trouve son explication, où on rencontre également des thèmes comme le divorce, les disputes des parents (ce qui n'est pas toujours évoqué avec justesse dans la littérature jeunesse), la difficulté d'être à part lorsqu'on est enfant, le deuil d'un animal... Derrière une histoire amusante et prenante, il y a une vraie réflexion, c'est donc un roman jeunesse très réussi et intelligent.

 

Pourquoi lire La bataille de la sardine sacrée ?

 

Si vous aimez les chats, l'Egypte et la magie, vous cochez déjà pas mal de cases pour apprécier cette histoire.

 

Et honnêtement, s'il y a marqué 10-12 ans sur la couverture, vous n'enfreindrez aucune loi en vous éclatant avec ce livre jeunesse... il n'y a pas de mal à se faire du bien !

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Publié le par Agnès
Publié dans : #BD, #Lectures

Tout d'abord, je tiens à remercier Babélio et les Editions Delcourt pour l'envoi de cette BD dans le cadre d'une masse critique privilégiée.

 

Un mot sur les auteurs

 

Scénario : Aurélien Ducoudray (source : Editions Delcourt)

 

Aurélien Ducoudray est né en 1973 à Chateauroux et vit dans l'Indre. Titulaire d’un bac économie et d’une licence d’anglais ratée, Aurélien Ducoudray a touché à toutes les facettes du journalisme. Photographe de presse, journaliste rédacteur écrit, journaliste reporter de télévision. On lui doit de nombreux documentaires, notamment aux Editions Futuropolis : Championzé, Young et Mobutu dans l'espace, avec Eddy Vaccaro, Békame, avec Jeff Pourquié, La Faute aux chinois, avec François Ravard et Clichés de Bosnie avec François Ravard ou encore The Grocery chez Ankama. Il travaille avec Mélanie Allag sur L'anniversaire de Kim Jong-il chez Delcourt en 2016, puis sur Le Repas des hyènes en 2021 également chez Delcourt. 

 

Dessin et couleur : Nicolas Dumontheuil (source : Bédéthèque)

 

Nicolas Dumontheuil est né en 1967. Il vit à Bordeaux. En 1993, paraît son premier album, L'Enclave (Dargaud). En 1995, il crée l'événement avec Qui a tué l'idiot ? , qui reçut le Prix du Festival de Sierre 95, ainsi que l'Alph-Art du Meilleur Album à Angoulême et le Prix René Goscinny. 1999 : Malentendu (Casterman). 2001 : Première collaboration avec une scénariste, Éliane Angéli pour Le singe et la sirène, suivi en 2003 par Le singe et la dame blanche (Casterman) 2003/2004 : La femme floue, deux tomes parus (Casterman). 2005 : Le roi cassé (Casterman). En janvier 2007, Nicolas Dumontheuil arrive aux Éditions Futuropolis pour publier sa trilogie Bigfoot, adaptation libre du livre de Richard Brautigan, Le monstre des Hawkline. En 2009 et 2010, sont parus les 2 premiers Tomes du Landais Volant chez le même éditeur. En 2016, chez Futuropolis, l'auteur donne un album : "La forêt des renards pendus" d'après Arto Paasilinna. 

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Le comte François de Dardille est sommé par sa femme de se soumettre à l'épreuve du Congrès. En effet, il n'arrive pas à remplir son devoir conjugal, et doit donc, devant témoin, honorer Amélie, sinon, leur divorce sera prononcé.

 

Horrifié par cette perspective, il appelle à l'aide son ami le marquis, qui va tout faire pour l'aider dans cette difficile épreuve.

 

Il faut bien le dire, lorsque Babélio m'a proposé de recevoir cette BD, j'ai été intriguée par l'histoire et surtout, la façon dont elle serait traitée. En recevant le livre, j'ai pu constater dès le prologue, le ton très polisson, normal vu le sujet. A ne pas mettre entre toutes les mains !

 

En tout cas, j'ai aimé le ton employé, les dialogues m'ont fait penser à du Molière, et Le Marquis est un personnage haut en couleurs. Le comte de Dardille, quant à lui est un homme totalement perdu, il est un militaire en retraite, féru de petits soldats qu'il fabrique lui-même, et bien peu au fait de ce qui plait aux femmes.

 

La tache du marquis est donc particulièrement ardue, et plus l'épreuve approche, plus elle semble insurmontable.

 

Si j'ai apprécié les dialogues, le dessin ne m'a pas toujours convaincu, j'ai souvent été gênée par les bouches des personnages. Par contre, j'ai beaucoup aimé les décors.

 

Cet album, sous des dehors légers est aussi une critique d'une pratique qui a réellement existé pendant environ 100 ans en France. La conclusion est très bien trouvée, drôle et coquine, comme le reste de cette histoire.

 

Pourquoi lire L'impudence des chiens ?

 

Même si c'est un fragment méconnu, après tout, Le congrès fait partie de l'histoire de France, et à travers cette BD, nous en apprenons beaucoup sur cette pratique.

 

Sous des aspects frivoles, le désir, l'amour, la libido, sont évoqués et il est vraiment agréable de lire sur ces sujets de manière décomplexée, laissez-vous tenter !

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