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Pour les amoureux de la lecture, des bibliothèques, des livres et des mots. Ce blog soutient les libraires indépendants ainsi que le boycott d'Amazon.

Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Un mot sur l'auteur 

Pierre Lemaitre est bien sûr connu pour avoir remporté le Goncourt en 2013 avec Au revoir là-haut, dont l'adaptation cinématographique a remporté un César en 2018.

 

Cet auteur a grandi entre Aubervilliers et Drancy. Il est psychologue de formation et n'a pas suivi d'études particulières en littérature.

 

Depuis 2006, il vit de ses écrits et a été administrateur de la Société des gens de lettres de 2011 à 2013.

 

Ses premiers romans sont plutôt des thrillers : Travail soigné, Robe de marié, Alex... genre qui lui permet de se faire connaître du public, et même de Stephen King.

 

Au revoir là-haut marque un tournant dans sa carrière et lui vaut une renommée nationale.

 

Couleurs de l'incendie, paru en 2018, est le deuxième volet de la trilogie entamée avec Au revoir là-haut.

 

Trois jours et une vie est sorti entre ces deux tomes, et est qualifié par l'auteur lui-même de roman noir.

 

Que raconte ce livre et ce que j'en pense

Fin décembre 1999, Antoine, un adolescent plutôt mal dans sa peau, est dévasté par la mort du chien de son voisin. Peu de temps après, c'est la disparition du petit Rémi Desmedt qui met la ville de Beauval en émoi.

 

A priori, rien ne relie ces deux événements, et pourtant, rien ne sera plus comme avant. Ni pour Antoine, ni pour personne.

 

Lorsque j'ai commencé à lire ce roman, j'ai tout de suite été frappée par l'atmosphère qui se dégage de l'histoire. Il faut dire qu'entre le moment où j'ai posé le livre précédent (L'extraordinaire voyage du fakir...) et celui où j'ai entamé cet ouvrage, il ne s'était passé que quelques minutes.

 

Et là, quelle claque ! Immédiatement, j'ai trouvé l'écriture âpre, dure, sans concession. Nous suivons Antoine tout au long de ce récit. Lui, adolescent, pas tellement sûr de lui, qui va se retrouver au centre d'une tourmente implacable. Sa mère, qu'il aime autant que parfois il la déteste, ses petits boulots, ses petites manies, leur vie modeste et ordinaire. Et tous les autres, les voisins, le docteur, le maire... tout ce qui constitue le quotidien.

 

Car ce roman est effectivement noir. Ici, pas d'action à chaque page. Juste la description des faits, de ce que chaque action entraine, cet effet papillon qui peut être dévastateur.

 

Parfois, j'ai même eu l'impression que l'écriture était "poisseuse", il y avait dans la description de certaines scènes un réel sentiment d'oppression, voire de malaise.

 

Certains diront qu'il ne se passe pas grand chose dans ce roman. C'est vrai, mais son intérêt est ailleurs. Ici, ce qui compte, c'est de suivre une histoire qui est criante de vérité. Pierre Lemaitre nous entraîne là où l'horreur est la plus difficile à supporter : la vie de tous les jours.

 

Pourquoi lire Trois jours et une vie ?

Si l'aspect psychologique vous intéresse particulièrement et que vous avez le cœur bien accroché, ce roman est fait pour vous. J'ai rarement été remuée par la plume d'un auteur de cette façon. 

 

Il m'est arrivé de repenser à quelques pages lues le matin dans la journée car cette écriture m'a vraiment interpellée.

 

Par contre, ne pas lire ce livre dans une période de déprime car il ne vous remontera pas le moral !

 

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Avant tout, je tiens à remercier Babélio et les éditions Flammarion pour l'envoi de ce livre dans le cadre de l'opération Masse critique de décembre 2018.

Un mot sur l’auteur

Vincent Brunner est auteur et journaliste spécialisé dans la musique et la BD. Il écrit pour Les Inrockuptibles, Libération, Telerama.fr, Topo, Tsugi et Slate. Il est cocréateur de Tout est vrai (ou presque), programme court diffusé sur Arte.

Pour Flammarion, il a dirigé Rock Strips et Rock Strips Come Back, deux histoires du rock en BD, et publié En quarantaine avec Miossec et Sex & Sex & Rock & Roll avec Luz. Il a publié en 2014 son premier roman Platine, toujours chez Flammarion et, en 2017, Les Super-héros un panthéon moderne aux éditions Robert Laffont. (Source : éditions Flammarion).

 

Un mot sur l’illustrateur

 

Terreur Graphique est un auteur de BD au style très reconnaissable. Il a notamment publié chez Fluide Glacial, Dargaud, Delcourt et 6 pieds sous terre.

Ses planches sont régulièrement publiées dans Libération, sur le site duquel il tient un blog. (Source : éditions Flammarion).

Ce que raconte ce livre et ce que j’en pense

 

Grâce à l’humour décapant de Vincent Brunner et les dessins caustiques (et ô combien drôles) de Terreur Graphique, ce livre vous invite à découvrir les nécrologies des plus grands noms du rock.

A travers des catégories aussi variées que Les Déglingos, Ceux qu’on n’enterrera pas les uns à côté des autres ou Les bijoux de la Reine, ce sont plus de 100 rockeurs que vous rencontrerez au fil des pages.

Pour chacun d’entre eux, un destroymètre vous permet d’évaluer les différentes addictions (drogues, alcool, sexe...) de chacun. Leur état de santé nous résume si ces excès influencent leur état de conservation.

On sent que Vincent Brunner maitrise totalement son sujet, car si on rit beaucoup, on en apprend également !

Personnellement, je ne connaissais pas TOUS les noms cités dans cet ouvrage, et cela m’a permis d’élargir ma culture rock. En plus, pour chaque personne évoquée, au moins une « chanson doudou à écouter en cas de deuil » est citée. De quoi se constituer une super playlist !

J’avoue qu’avant de « m’attaquer » à chaque nouvel artiste, j’ai beaucoup aimé détailler le dessin associé. Le texte fait vraiment un tout avec chaque illustration, ce qui forme un ensemble jubilatoire.

Jusqu’à la dernière page où se trouvent d’hilarantes couronnes mortuaires, ce livre est avant tout une belle déclaration d’amour au rock et à ses représentant(e)s.

A savourer dans aucune modération !

 

Pourquoi lire Le rock est mort (vive le rock !) ?

 

Si mon avis ci-dessus ne vous a pas totalement convaincu, je peux juste ajouter qu’il serait dommage de passer à côté d’un livre à la fois drôle et intelligent. Il y a beaucoup d’engagement de la part de Vincent Brunner dans ses textes. Quant aux dessins de Terreur Graphique ils m’ont bien fait rire mais sont également saisissants de ressemblance avec les personnes évoquées.

En fait, si vous aimez le rock, le second degré et lire, et bien vous savez ce qu’il vous reste à faire !

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Un mot sur l'auteur 

 

Comme j'ai chroniqué un autre livre de Romain Puértolas il y a peu (enfin, c'était l'année dernière maintenant !), je vous invite à aller voir par ici

 

Que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Ajatashatru Lavash Patel est un fakir qui passe son temps à tromper son monde, arnaqueur à la petite semaine, il se rend chez Ikea pour acheter un nouveau lit à clous : le Kisifrotsipik.

Après avoir fait une rencontre qui va bouleverser sa vie, il se retrouve par mégarde enfermé dans une armoire du fameux magasin suédois.

Commence pour lui un long voyage qui va l'amener à se confronter au désespoir de migrants, à un chauffeur de taxi très rancunier mais aussi à de belles surprises.

Cette aventure riche en rebondissements suffira-t-elle à changer sa visions des choses ?

Après avoir lu La petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la Tour Eiffel, j'étais sûre que l'écriture de Romain Puértolas me convenait. Ce roman est moins émouvant, même s'il aborde également des sujets difficiles comme les migrants, la guerre ou les castes indiennes.

Le héros, dans toute autre livre, serait à plaindre, car bien qu'il soit un filou, sa vie est loin d'être facile. Cependant, Ajatashatru se rend compte au fil des rencontres qu'il y a bien plus malheureux que lui.

Les autres personnages du roman, comme Marie, la française qui enchante notre fakir, le chauffeur de taxi gitan, déterminé à retrouver Ajatashatru coûte que coûte ou la jolie Sophie Morceaux (qui me rappelle bizarrement une très célèbre actrice), sont tous des sacrés caractères.

J'ai lu que certaines critiques trouvaient qu'il y avait des passages limite racistes. Pour ma part, je n'ai pas du tout eu ce ressenti car Romain Puértolas joue avec les clichés pour nous faire justement comprendre qu'ils sont ridicules.

Personne n'est épargné, et sous les blagues et les jeux de mots, il y a un constat sur l'humanité et tous ces écarts de richesse qui creusent les inégalités, mais aussi sur tout ce qui est possible lorsque l'on s'entraide.

Même si j'ai fini ce livre avec beaucoup moins d'émotion que le précédent, ma lecture a été très agréable et divertissante.

 

Pourquoi lire L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea ?

 

Si vous avez envie de vivre des péripéties improbables et drôles en compagnie d'un escroc attachant, foncez sans hésiter.

Derrière l'humour, la tendresse et l'humanisme sont là, tout comme Ajatashatru, vous vous rendrez compte qu'il y a toujours plus malheureux que vous.

Alors, pourquoi ne pas suivre ce fakir ? au pire vous rirez, et au mieux, tout comme moi, vous n'entrerez plus jamais dans un Ikea sans penser à lui ! 

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Tout d'abord, je tiens à remercier le site Rakuten qui m'a envoyé ce livre suite à ma participation au match de la rentrée littéraire. Je m'excuse d'ailleurs pour le retard de publication de cette chronique, la fin d'année a été plus chargée que prévu !

 

 #Concourspourleparadis #CleliaRenucci #MRL18 #Rakuten

 

Un mot sur l'auteur

Clélia Renucci est doctorante en littérature française et enseignante. Elle vit à New-York. Concour pour le Paradis est son premier roman. (Source : Editions Albin Michel)

 

 

 

Que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Venise, 20 décembre 1577: un incendie dévastateur détruit le palais des Doges. Tout est à reconstruire... ou à remplacer. La fresque de la salle du Conseil qui représentait Le Paradis a disparu, il n'en reste que des fragments, un concours sera donc lancé pour désigner le peintre qui aura l'honneur d'en imaginer une nouvelle, encore plus spectaculaire...

 

Entre coups bas ou de génie, ce sont les plus grands peintres de l'époque que nous voyons s'affronter, entre autre Véronèse ou Le Tintoret. Qui sortira vainqueur de cette compétition qui durera plusieurs décennies ?

 

Lorsque j'ai commencé ce roman, même si je connaissais le sujet, je ne savais pas que j'allais en apprendre autant sur la peinture et le contexte politique à Venise au XVIème siècle.

 

En effet, Clélia Renucci nous plonge totalement dans l'ambiance vénitienne et dans le combat acharné que se livrent les peintres pour acquérir et conserver leur notoriété.

 

Les techniques utilisées sont très bien détaillées, et il est très intéressant d'en apprendre plus sur la vie et le caractère de ces grands peintre que l'on ne connait finalement pas si bien que ça.

 

J'ai trouvé également que l'auteure savait introduire les éléments techniques ou historiques sans que cela nuise à l'intérêt de l'intrigue. Les personnages sont attachants et très plaisants à suivre.

 

Petit plus non négligeable : la liste des peintures évoquées dans le roman est récapitulée à la fin du livre, ce qui peut vous amener à vous promener sur Internet pour admirer ces chefs d'oeuvre.

 

Pourquoi lire Concours pour le Paradis ?

 

Si comme moi la peinture italienne vous passionne et que vous voulez vous immerger dans le quotidien des grands peintres, ce livre est fait pour vous.

 

Même s'il est très technique et détaillée, c'est loin d'une lecture indigeste grâce à un style clair et pas du tout pompeux.

 

Les pages défilent sans que l'on s'en rende compte et on a hâte de connaître la suite.

 

Une chose est sûre, ça n'a pas du tout été un enfer de le lire (oui, oui, je sors de suite, c'était trop facile).

 

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