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Pour les amoureux de la lecture, des bibliothèques, des livres et des mots. Ce blog soutient les libraires indépendants ainsi que le boycott d'Amazon.

Publié le par Agnès
Publié dans : #Autour de la lecture

Connaissez-vous le test de la page 99 ? j'ai découvert ce principe sur Livraddict il y a quelques temps et j'ai trouvé la technique sympa pour savoir si un livre que l'on hésite à lire est susceptible de nous plaire ou non. Ci-dessous l'explication de ce test tirée de Wikipédia :

 

"Selon Ford Madox Ford (écrivain et éditeur anglais), à la page 99, qui se situe habituellement vers le quart ou le tiers d'un roman, les personnages et l'intrigue sont en place et le rythme et l'équilibre installés permettent au futur lecteur de juger s'il a envie ou non de lire l'ouvrage."

 

Bien sûr, si vous ne lisez que des pavés de 600 pages, la règle est légèrement faussée car l'action n'est alors pas forcément assez engagée. Cependant, cela donne toute de même une idée un peu plus précise de ce qui peut nous plaire ou non dans une histoire. Depuis quelques temps, j'applique le test de la page 99 régulièrement. Surtout parce que je trouve souvent dans les boites à livres des ouvrages dont l'auteur m'est inconnu et dont fatalement je ne connais pas le style. Si la page 99 ne me plait pas, je repose le livre. Il y a peu, j'étais vraiment hésitante car le livre sortait totalement de ma zone de confort, la page 99 m'a convaincue de me lancer.

 

Je vous propose donc de découvrir chaque semaine la page 99 d'un livre que je n'ai pas encore lu. Certains ont "subi" ce test de ma part, d'autres non. J'espère en tout cas vous donner envie d'élargir vos lectures grâce à ces extraits ! 

 

Aujourd'hui : La page 99 de Hiver de Mons Kallentoft

 

"Peut-être que ce plongeon dans ses souvenirs l'a fatigué ? Mais il rouvre les yeux et ses pupilles sont claire.

 

- Comme il avait acheté la maison sur le terrain qui se trouvait au coin, on l'a baptisé Kalle du Coin. Tout le monde savait qui était Kalle, et ce nom est devenu son surnom. Je crois que cette maison a été le début de la fin pour lui, il n'était pas fait pour cette vie rangée.

 

- Bengt est né ensuite ?

 

- Oui, en 1961. Je me rappelle, mais Kalle était déjà sous les verrous à ce moment-là.

 

Gottfrid Karlsson referme les yeux.

 

- Vous êtes fatigué, monsieur Karlsson ?

 

- Non, pas du tout, mademoiselle Fors. Je n'ai pas encore fini mon histoire.

 

 

Sur le chemin de la sortie, Malin s'arrête à l'accueil du service. L'infirmière Hermansson est assise sur un banc et remplit une sorte de diagramme en y inscrivant différentes lettres.

 

Elle relève la tête.

 

- Alors ?

 

- Bien, dit Malin. C'était bien.

 

- Vous avez appris quelque chose ?

 

- Ca se pourrait.

 

- Avec tous ces cours qu'il a suivis à la fac depuis qu'il est à la retraite, ce type est devenu un vrai hurluberlu. Il vous a sûrement parlé de ses cours ?

 

- Non, répond Malin. Pas du tout.

 

- Alors je n'ai rien dit, réplique Hermansson tout en se remettant à son diagramme.

 

Les petits vieux du hall d'entrée ont disparu."

 

 

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Un mot sur les auteurs

 

Dan Franck : après avoir étudié à la Sorbonne, il commence à écrire et reçoit le prix du premier roman en 1980 pour Les Calendes Grecques. Ensuite, il obtiendra également le prix Renaudot en 1991 pour La Séparation.

 

Il a écrit en collaboration des livres avec Enki Bilal ou Jean Vautrin pour les Aventures de Boro, reporter photographe.

 

Jean Vautrin : Son vrai nom est Jean Herman, tout d'abord lecteur de littérature française à l'université de Bombay, il réalise à son retour en France cinq longs-métrages pour le cinéma. Il commence à écrire au milieu des années 70 alors qu'il s'éloigne de la réalisation.

 

Il adopte le pseudonyme de Jean Vautrin à cette période et écrit essentiellement des romans policiers.

 

Il obtient le prix Goncourt en 1989 avec le roman Un grand pas vers le bon Dieu.

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Blèmia Borowicz, apprenti photographe aux ambitions de grand reporter, cherche la gloire à Paris. Arrogant, désinvolte, il est également très amoureux de sa cousine Maryika avec laquelle il a grandi.

 

Lorsqu'il la rejoint en Allemagne, il ne se doute pas que ce voyage va faire basculer leurs existences car un certain Hitler commence à faire parler de lui.

 

Alors que le climat se fait de plus en plus oppressant pour le milieu culturel allemand, Maryika est devenue actrice, Boro parviendra-t-il à la sauver et à lui prouver son amour ?

 

Je dois le dire, terminer ce livre a été un réel soulagement... le 4ème de couverture promet de l'aventure, des rebondissements, et les avis que j'avais lus étaient globalement positifs. Et pourtant, tout ce que j'ai ressenti s'approchait plus de l'ennui que de l'excitation de tourner les pages.

 

Tout d'abord, je n'ai pas du tout aimé Boro. Je l'ai trouvé capricieux, égoïste, agaçant... en tout cas à aucun moment je ne me suis attachée à lui et il avait une fâcheuse tendance à m'exaspérer. Certes, les héros peuvent parfois être énervants et ce n'est pas toujours bloquant, mais là, pour moi, il y avait des claques qui se perdaient !

 

Sa cousine m'était plus sympathique. Son caractère m'a semblé plus cohérent et ses réflexions plus censées.

 

Et que dire des nombreuses scènes de coucheries de notre Boro, qui semble-t-il a du mal à ne pas se retrouver au lit avec les femmes qu'il croise, et honnêtement cela m'a fait lever les yeux au ciel plus d'une fois.

 

L'intrigue en elle-même aurait pu être intéressante, mais on est loin d'être tenus en haleine... Les événements sont très longs à se mettre en place, en grand format, 494 pages qui auraient pu être bien réduites. A un moment, on entend plus parler de Boro pendant une bonne centaine de pages, pour un héros, c'est tout de même un peu bizarre.

 

Malheureusement, cette lecture a donc été très laborieuse pour moi, paradoxalement, ce roman est facile à lire, c'est vrai, mais je n'y ai pris aucun plaisir

 

Pourquoi lire La dame de Berlin ?

 

Si les histoires qui aiment s'attarder sur les personnages et une écriture un peu "à l'ancienne" ne vous dérangent pas, Boro vous convaincra sans doute de le suivre dans d'autres aventures.

 

Pour ma part, je ne poursuivrai pas après ce premier tome, car je n'aime pas l'ambiance qui se détache de ce roman. Les deux auteurs sont très certainement talentueux, mais je préférerais les lire séparément si l'occasion se présente.

 

Par contre, mention spéciale pour la très belle couverture dessinée par Enki Bilal.

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Autour de la lecture

Connaissez-vous le test de la page 99 ? j'ai découvert ce principe sur Livraddict il y a quelques temps et j'ai trouvé la technique sympa pour savoir si un livre que l'on hésite à lire est susceptible de nous plaire ou non. Ci-dessous l'explication de ce test tirée de Wikipédia :

 

"Selon Ford Madox Ford (écrivain et éditeur anglais), à la page 99, qui se situe habituellement vers le quart ou le tiers d'un roman, les personnages et l'intrigue sont en place et le rythme et l'équilibre installés permettent au futur lecteur de juger s'il a envie ou non de lire l'ouvrage."

 

Bien sûr, si vous ne lisez que des pavés de 600 pages, la règle est légèrement faussée car l'action n'est alors pas forcément assez engagée. Cependant, cela donne toute de même une idée un peu plus précise de ce qui peut nous plaire ou non dans une histoire. Depuis quelques temps, j'applique le test de la page 99 régulièrement. Surtout parce que je trouve souvent dans les boites à livres des ouvrages dont l'auteur m'est inconnu et dont fatalement je ne connais pas le style. Si la page 99 ne me plait pas, je repose le livre. Il y a peu, j'étais vraiment hésitante car le livre sortait totalement de ma zone de confort, la page 99 m'a convaincue de me lancer.

 

Je vous propose donc de découvrir chaque semaine la page 99 d'un livre que je n'ai pas encore lu. Certains ont "subi" ce test de ma part, d'autres non. J'espère en tout cas vous donner envie d'élargir vos lectures grâce à ces extraits ! 

 

Aujourd'hui : La page 99 de Comment braquer une banque sans perdre son dentier de Catharina Ingelman-Sundberg

 

"La fille derrière le comptoir pâlit, se leva et se hâta de suivre Märtha. Dès que la réceptionniste eut ouvert la porte du hammam, Märtha retourna à l'accueil. Le Génie se tenait déjà devant le coffre en métal. Il était en tenue de jogging et travaillait sur la serrure avec un crochet.

 

- Merveilleux, ce vieux coffret à monnaie avec une serrure à clé, chuchota-t-il en lui demandant de tenir le sac de sport.

 

La serrure s'ouvrit avec une étonnante facilité, mais au moment où ils allaient commencer à ramasser leur butin, la lumière s'éteignit complètement.

 

- Qu'est-ce qui s'est passé ? demande le Génie.

 

Puis il se rappela les diodes électroluminescentes et se baissa pour toucher ses pantoufles

 

Il s'arrêta brusquement. Le Râteau lui avait demandé de mettre des baskets et voilà qu'il se retrouvait comme un imbécile avec ses chaussures de course. Et dans le noir complet. Il fallait faire quelque chose, et rapidement. Il mit la main dans le coffre et jeta tout ce qui se trouvait à l'intérieur dans son sac. La lumière clignota et se ralluma. Le Génie referma précipitamment la porte.

 

- A tout à l'heure, lança-t-il à Märtha, en prenant l'escalier qui menait à la salle de gym.

 

Arrivé là-haut, il posa le sac par terre et se dirigea vers l'un des vélos d'entraînement. L'instant d'après, le Râteau pénétra dans la salle. Ils échangèrent un regard complice. Puis son camarade ramassa les haltères les plus proches et commença à s'entraîner.

 

Entre-temps, Märtha était retournée au hammam où la jeune femme essayait de sortir Stina et Anna-Greta de la pièce. S'étant rapidement rétablies, elles riaient d'une manière incontrôlée."

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Autour de la lecture

Connaissez-vous le test de la page 99 ? j'ai découvert ce principe sur Livraddict il y a quelques temps et j'ai trouvé la technique sympa pour savoir si un livre que l'on hésite à lire est susceptible de nous plaire ou non. Ci-dessous l'explication de ce test tirée de Wikipédia :

 

"Selon Ford Madox Ford (écrivain et éditeur anglais), à la page 99, qui se situe habituellement vers le quart ou le tiers d'un roman, les personnages et l'intrigue sont en place et le rythme et l'équilibre installés permettent au futur lecteur de juger s'il a envie ou non de lire l'ouvrage."

 

Bien sûr, si vous ne lisez que des pavés de 600 pages, la règle est légèrement faussée car l'action n'est alors pas forcément assez engagée. Cependant, cela donne toute de même une idée un peu plus précise de ce qui peut nous plaire ou non dans une histoire. Depuis quelques temps, j'applique le test de la page 99 régulièrement. Surtout parce que je trouve souvent dans les boites à livres des ouvrages dont l'auteur m'est inconnu et dont fatalement je ne connais pas le style. Si la page 99 ne me plait pas, je repose le livre. Il y a peu, j'étais vraiment hésitante car le livre sortait totalement de ma zone de confort, la page 99 m'a convaincue de me lancer.

 

Je vous propose donc de découvrir chaque semaine la page 99 d'un livre que je n'ai pas encore lu. Certains ont "subi" ce test de ma part, d'autres non. J'espère en tout cas vous donner envie d'élargir vos lectures grâce à ces extraits ! 

 

Aujourd'hui : La page 99 de Le duel d'Arnaldur Indridason

 

"- Qu'est-ce que 'est ? De la Préludine ? s'enquit Marion en lui prenant des mains deux flacons de pilules.

 

- Non, répondit Konni.

 

- De la Dexédrine ? Vous vendez ça ?

 

- Non.

 

- Qui vous les a prescrits ?

 

- Un médecin.

 

- Konni, tout va bien ? vérifia l'un de ses compagnons, la voix éraillée, affublé d'un képi de l'armée du Salut.

 

- Vous voyez, je n'ai pas de couteau, répéta Konrad en reprenant les pilules pour les remettre dans sa poche. Et je n'ai absolument rien fait à ce garçon. Je ne l'ai même pas approché.

 

- Mais vous étiez bien présent dans la salle, n'est-ce pas ?

 

Konni hésita.

 

- Inutile de tergiverser, s'agaça Marion. J'ai juste besoin de savoir ce que vous avez vu et entendu.

 

- Je me suis faufilé à l'intérieur, reconnut Konni, manifestement désireux de s'épargner tout problème avec la police. C'était tellement facile que je n'ai pas pu résister. Je n'avais pas l'intention d'aller au cinéma, je passais dans le coin, je suis entré en douce, voilà tout.

 

- Parmi les spectateurs, en avez-vous remarqué certains ?

 

- Je... je me souviens qu'il y avait quelques gamins et une bonne femme. Une vraie bombe !

 

- Elle était seule ?

 

- Ah ça non, elle était loin d'être seule ! Un homme s'est assis à côté d'elle et ça crevait les yeux qu'ils n'étaient pas là pour voir Gregory Peck.

 

- Et cet homme, il est arrivé après le début du film ?

 

- Oui."

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