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Pour les amoureux de la lecture, des bibliothèques, des livres et des mots. Ce blog soutient les libraires indépendants ainsi que le boycott d'Amazon.

Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Tout d'abord, je remercie Babélio et les éditions French Pulp pour l'envoi de ce livre suite à ma participation à la masse critique de mars 2018.

 

Un mot sur l'auteur (source : French Pulp éditions)

 

Né à Ménilmontant en 1959, Serguei Dounovetz écrit de la poésie, chante ses textes dans le groupe garage Les Maîtres Nageurs, publie des nouvelles érotiques et humoristiques, tourne un polar musical en 16 millimètres et un docu-fiction sur les anarchistes espagnols. Il a publié une trentaine de romans de genre et une centaine de nouvelles. Il aborde dans ses livres des sujets de société comme la formation des sectes, les groupes fascistes ou communautaires (skinheads, gothiques, psychobilly), la retirada, l'économie souterraine et la drogue...

 

Pour en savoir plus sur l'auteur : Quelques questions à Serguei Dounovetz

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Dans les années 70, Patchwork, le leader du groupe Les maitres nageurs, succombe à une overdose. Abel, le guitariste, réalise alors que sa chance de devenir célèbre s'effondre avec la disparition de son ami. Ivre de colère, il vole sur un coup de tête le corbillard qui contient le cercueil de Patchwork...

Après cette journée fatale, la vie d'Abel a totalement basculé, et 25 ans plus tard, le voici de retour dans cette contrée maudite du Texas. Les shérifs ont la gâchette facile, une mystérieuse aventurière rode dans le coin et chacun cherche à tirer son épingle du jeu.

Abel réussira-t-il à sortir gagnant de ce dernier tour de piste ?

Lorsque j'ai commencé à participer aux masses critiques, c'était dans le but de sortir de ma zone de confort, pour découvrir de nouveaux auteurs, ainsi que de nouvelles maisons d'édition.

Ce roman a totalement rempli ces 2 critères ! car bien qu'il y ait écrit Polar sur la couverture et qu'une partie de l'action se déroule d'ailleurs dans une ville qui s'appelle ainsi (citation : "Polar était un village du Texas qui terminait en cul-de-sac comme les mauvais polars"), je n'aurais pas forcément classé ce livre dans cette catégorie. En fait, je ne l'aurais mis dans aucune catégorie car il est pour moi inclassable !

La lecture de ce livre a été remplie de surprises. L'introduction de l'histoire principale qui s'étale sur 9 chapitres, pose bien les bases de ce qui va suivre. On y suit en alternance les différents personnages, essentiellement Abel et Formica (un joueur de poker aux activités diverses comme tueur ou pirate).

Ensuite, nous faisons un bond de 25 ans dans le temps pour retrouver nos héros plus vieux mais pas forcément plus sages ! Cette histoire pourrait être juste celle d'une vengeance, car Abel a perdu le même jour toutes ses chances de devenir le membre légendaire d'un groupe adulé, mais aussi la femme de sa vie. Cependant, comme depuis le début de ce livre, je n'ai pas cessé d'être surprise par l'enchainement des événements. L'écriture de Serguei Dounovetz est littéralement rock'n'roll, et si vous n'aimez pas être choqué par des injures ou des grossièretés, c'est sur, il faut passer votre chemin. Personnellement, cela ne m'a pas gêné car cela colle totalement avec les personnages et leur personnalité. 

On passe des moments totalement improbables avec Abel, Formica, une aventurière, un indien... et bien que l'enchainement des faits soit la plupart du temps assez peu vraisemblables, on se laisse emporter dans ce tourbillon mêlant allègrement série B, films de genre mais aussi critique implacable d'une Amérique profonde livrée à la corruption et au racisme.

Car il faut bien le dire, l'auteur assume de nous trimbaler, et il n'est vraiment pas désagréable de le suivre dans ses délires car derrière une façade apparente de légèreté, ce livre parle aborde également des sujets plus graves (viol, pédophilie, traitement des descendants natifs d'Amérique...) 

Pourquoi lire Les gens sérieux ne se marient pas à Vegas ?

 

Si vous voulez lire quelque chose qui sort totalement d'une histoire classique de policier et que vous aimez les atmosphères rock'n'roll, poisseuses et déjantées, ce roman est fait pour vous ! Parsemé d'anecdotes musicales, de règlements de compte, de shérifs corrompus et de dialogues savoureux, ce livre plaira je pense aux amateurs de Tarantino et me donne bizarrement envie de lire bientôt Le livre sans nom car je ne sais pas pourquoi, mais je sens que c'est aussi réjouissant :) (bon, c'est pas gagné, il est en position 25 dans ma PAL !)

 

 

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Autour de la lecture

Bonjour !

Aujourd'hui c'est bien samedi, et voici la petite poésie que j'ai choisi : "Je te l'ai dit pour les nuages " de Paul Eluard.

Ce texte n'est pas très long, mais il est rempli de belles images et d'amour...

Bon samedi !

 

Je te l’ai dit pour les nuages
Je te l’ai dit pour l’arbre de la mer
Pour chaque vague pour les oiseaux dans les feuilles
Pour les cailloux du bruit
Pour les mains familières
Pour l’œil qui devient visage ou paysage
Et le sommeil lui rend le ciel de sa couleur
Pour toute la nuit bue
Pour la grille des routes
Pour la fenêtre ouverte pour un front découvert
Je te l’ai dit pour tes pensées pour tes paroles
Toute caresse toute confiance se survivent.

 

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Autour de la lecture

3ème mise à jour, j'avance doucement avec 5 catégories validées :

 

- 3: Lire un roman graphique : Manhattan murmures de Giacomo Belivacqua

- 62 : Un livre publié cette année : La femme de dos d'Alice Moine

- 52 : Un livre écrit par un duo d’auteurs : L'affaire Cendrillon de Mary Higgins Clark et Alafair Burke

- 60 : Un livre emprunté à la bibliothèque ou à un proche : Le livre du roi d'Arnaldur Indridason

- 94 : Lire un livre dans lequel est évoqué un lieu que vous avez visité : Les gens sérieux ne se marient pas à Vegas de Serguei Dounovetz

- 29 : Un livre avec un animal sur la couverture : L'oiseau de mauvais augure de Camilla Läckberg

 

Pour 2018, je suis pour l'instant inscrite à 2 challenges sur Livraddict, je vous ai déjà parlé du premier dans la semaine, voici maintenant le second.

Il s'agit pour ce challenge de lire des livres bien sûr et ceux-ci doivent entrer dans une catégorie précise, il y en a 100 en tout cette année. L'avantage de ce challenge, c'est qu'on peut y participer au fil de ses lectures, le tout étant de choisir la meilleure catégorie que l'on va valider afin de gagner le maximum de points !

Car évidemment, pour que ce ne soit pas trop simple, chaque livre ne peut entrer que dans une seule catégorie... Donc, si je lis un roman policier que j'ai trouvé dans une boite à livres et dont le nom de l'auteur comprend 7 lettres... à moi de choisir la meilleure catégorie à valider.

Ci-dessous les différents paliers et les 100 catégories du challenge :

Les paliers :


10 livres : Picoreur/euse en herbe
20 livres :  Grignoteur/euse du dimanche
30 livres :  Petit/e mangeur/euse
40 livres :  Épicurien/ne
50 livres :  Gourmand/e
60 livres :  Glouton/ne
70 livres :  Affamé/e
80 livres :  Vorace (et fier/ère de l'être !)
90 livres :  Dévoreur/euse de livres
100 livres :  Insatiable (mais je le vis bien)[/center]

Les catégories :

1 - Lire une nouvelle
2 - Lire un manga
3 - Lire un roman graphique
4 - Lire un roman noir
5 - Lire un thriller psychologique
6 - Lire un roman policier
7 - Lire une uchronie
8 - Lire un cyberpunk
9 - Lire un space-opéra
10 - Lire un roman new adult
11 - Lire une fantasy urbaine (urban fantasy)
12 - Lire un roman de dark fantasy
13 - Lire un roman chick-lit
14 - Lire une romance
15 - Lire une pièce de théâtre
16 - Lire une dark romance
17 - Lire un livre voyageur
18 - Lire un livre de Bernard Werber
19 - Lire un livre d’Émile Zola
20 - Lire un livre soit de Mary Higgins Clark ou Amélie Nothomb ou Agatha Christie
21 - Lire un des livres coup de cœur du staff
22 - Un livre dont le titre contient le nom d’un moyen de locomotion
23 - Un livre qui fait référence au 11 septembre 2001
24 - Un livre dans lequel un personnage est avocat (ou référence à un avocat)
25 - Un livre que vous avez attendu avec impatience
26 - Un livre avec du violet sur la couverture
27 - Un livre choisi par un enfant parmi votre PAL
28 - Lire le dernier tome d’une saga
29 - Un livre avec un animal sur la couverture
30 - Un livre dont le titre induit un problème physique et/ou psychique
31 - Un livre écrit par un homme
32 - Un livre qui contient le mot sang (mais pas dans le titre)
33 - Un livre avec un couple représenté sur la couverture
34 - Un livre d’un auteur francophone mais pas français
35 - Un livre que vous avez déjà lu
36 - Le livre d’un auteur dont vous avez beaucoup entendu parlé mais jamais lu
37 - Lire un livre dont une partie de l’histoire se passe en prison
38 - Lire un livre d’un auteur aux initiales doubles
39 - Lire un livre de plus de 700 pages
40 - Un livre qui comporte un mot tel que « joie, bonheur, heureux » dans le titre
41 - Un roman initiatique
42 - Un livre dans lequel il y a un fantôme
43 - Une novélisation
44 - Un livre dont le personnage principal est un enfant
45 - Un livre avec des robots et/ou cyborgs
46 - Un livre que vous n’avez jamais réussi à terminer
47 - Un livre ayant pour thème la religion
48 - Une anthologie
49 - Un livre avec des zombies
50 - Un livre avec un triangle amoureux
51 - Un livre adapté en BD ou manga
52 - Un livre écrit par un duo d’auteurs
53 - Un livre écrit par une femme
54 - Un livre dont le personnage principal est une femme
55 - Un livre de votre maison d’édition préférée
56 - Un livre écrit par un auteur Suisse
57 - Un livre lu pour un autre défi
58 - Un livre dont vous repoussez sans cesse la lecture
59 - Le premier livre d’un auteur
60 - Un livre emprunté à la bibliothèque ou à un proche
61 - Un livre dont le titre ne contient que deux mots
62 - Un livre publié cette année
63 - Un livre d’un auteur que j’aime mais que je n’ai pas encore lu
64 - Lire un livre d’un auteur asiatique (hors manga)
65 - Un livre dont le titre est une phrase
66 - Un livre qui évoque les droits des hommes bafoués
67 - Un livre endormi (dans votre PAL depuis au moins 2 ans)
68 - Lire le livre d’un auteur Canadien hors Québec
69 - Lire le livre d’un auteur qu’on a rencontré
70 - Un livre qui ne va dans aucune autre catégorie
71 - Le livre d’un auteur dont le nom comporte 7 lettres
72 - Un livre avec un aliment sur la couverture
73 - Le livre d’un auteur Africain
74 - Un livre dont le personnage principal a un handicap (léger ou lourd)
75 - Un livre dont le titre contient une couleur
76 - Un livre dont le titre contient un mot de type « membre de la famille »
77 -  Un livre qui parle d’une histoire de famille
78 - Un livre sur au moins deux époques différentes
79 - Un livre LGBT
80 - Un livre basé sur des faits réels
81 - Un livre avec un enfant sur la couverture
82 - Un livre dont l’histoire se passe durant la seconde Guerre Mondiale
83 - Un livre avec des sorciers
84 - Un livre adapté en film
85 - Un coup de cœur
86 - Un livre de seconde main
87 - Lire un livre dont le titre n’est pas en français
88 - Lire un livre venant d’une maison d’édition que vous n’avez jamais lu
89 - Un livre imposé par votre conjoint / votre meilleur (e) ami(e) ou votre référence en matière de lecture
90 - Un livre qui contient des chiffres sur la couverture (pas dans le titre)
91 - Le livre d’un ressortissant de l’UE (hors France et Belgique)
92 - Un livre dont l’auteur est décédé entre 2015 et aujourd’hui
93 - Lire un livre de poche
94 - Lire un livre dans lequel est évoqué un lieu que vous avez visité (lieu précis, ville ou région)
95 - Un livre qui vous a été conseillé par une émission ou un article de presse
96 - Un livre dont le titre contient le nom d’un vêtement
97 - Un livre dont le nom de famille de l’auteur est aussi un prénom
98 - Un livre dans lequel les protagonistes font la fête
99 - Un livre qui se passe dans une école
100 - Un livre que vous avez pioché dans une book-jar

Comme je ne suis pas certaine de lire plus vite l'année prochaine, je ferai un bilan mensuel pour ce challenge à partir de début février 2018.

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Autour de la lecture

1/25 : La femme de dos d'Alice Moine

2/25 : L'affaire Cendrillon de Mary Higgins Clark et Alafair Burke

3/25 : Les gens sérieux ne se marient pas à Vegas de Serguei Donouvetz

4/25 : L'oiseau de mauvais augure de Camilla Läckberg

Jamais 2 sans 3, je me suis inscrite à un 3ème challenge sur Livraddict, lancé par Historicia.

Ce challenge est tout simple et s'adresse aux lecteurs peu rapides comme moi (bien que je lise 4 livres en même temps, je ne lis pas du tout vite !), il s'agit tout simplement d'atteindre 25 romans lus en 2018. Petite précision : il faut que le roman soit commencé ET terminé sur 2018, ce que j'aurai entamé d'ici fin 2017 ne comptera donc pas pour ce challenge.

En plus de compter mes pages, je vais donc compter combien de livres j'aurai lu en un an. Je profite de cet article pour préciser que je lis lentement car lorsque j'étais petite, je lisais énormément, mais bien trop vite... ce qui fait que je ne me souvenais pas forcément bien de mes lectures, j'enchainais, j'enchainais, mais au fond, à quoi cela servait-il que je lise autant si je ne retenais rien ?

A présent, j'ai retrouvé un rythme quotidien, mais par contre, je lis plus lentement. Parfois, je ne lis que 10 pages, mais je prends le temps de bien m'imprégner du texte et d'apprécier le style de l'auteur.

Ce challenge me convient donc très bien ! je n'ai pas compté le nombre de romans que j'ai achevé cette année, mais je pense que je n'en ai lu qu'une dizaine environ.

Le décompte se fera sans doute une fois par mois, étant donné que je ne suis pas rapide :)

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Autour de la lecture

Bon, comme je n'arrive pas à mettre à jour régulièrement mon nombre de pages lues sur le blog, ce sera un compte mensuel, c'est un peu plus simple ;)

Janvier : 548 pages

Février : 551 pages

Mars : 493 pages

Avril : 596 pages

 

En parallèle du lancement de mon blog, je me suis inscrite sur quelques sites liés à la lecture, dont le très addictif (et qui porte donc très bien son nom) Livraddict

Le forum de ce site comporte de multiples sections, dont une comprenant des challenges lancés par des membres, tous sur le thème de la lecture bien sûr !

Pour 2018, j'en ai choisi 2, je vous parlerai du second dans un prochain article.

Celui-ci s'intitule En 2018, je compte mes pages et a été lancé par Kyra.

Comme vous l'aurez compris, ce challenge parle de lui-même, il consiste à compter les pages que l'on lit sur un an, sachant que seuls les romans comptent.

Pour ce challenge, il faut choisir une catégorie parmi la liste suivante :

- De 5001 pages à 10000 pages : Lecteur novice

- De 10001 pages à 20000 pages : Lecteur émérite

- De 20001 pages à 30000 pages : Lecteur inné

- De 30001 pages à 40000 pages : Lecteur expert

- De 40001 pages à 50000 pages : Lecteur de compétition

- Plus de 50001 pages : Lecteur marathonien

J'ai choisi la catégorie lecteur novice car honnêtement je suis incapable d'évaluer combien de pages je lis en un an ! 

Vous pourrez suivre ma progression régulièrement, je vais publier mon nombre de pages lues mensuellement (à la semaine, je n'arrive pas à venir mettre à jour en m'y tenant, mais par contre, je compte quotidiennement le nombre de pages que je lis).

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Un mot sur l'auteur 

Arnaldur Indridason est un écrivain islandais, né à Reykjavik en 1961.

Il publie son premier livre en 1997, Synir duftsins qui reste pour le moment inédit en France. Il fait partie des auteurs qui ont su imposer le roman policier dans un pays qui n'était pas ouvert à ce genre.

Indridason est surtout connu pour sa série de romans mettant en scène l'enquêteur Erlendur. La femme en vert, 4ème livre de cette saga, a valu à l'auteur le Gold Dagger Award (prix littéraire britannique) en 2005.

Il écrit également des romans unitaires, comme Le livre du roi.

 

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Valdemar, un étudiant islandais, très doué mais timide arrivent en 1955 à Copenhague pour poursuivre ses études. Lui qui pensait pouvoir se plonger tranquillement dans les manuscrits et approfondir ses connaissances, va se retrouver impliqué dans une folle aventure.

Entraîné bien malgré lui par un professeur bourru dans la recherche du Livre du roi, un livre fondateur pour les islandais, Valdemar est vite dépassé par les événements.

L'étudiant devra faire preuve de ténacité et de courage dans cette quête à travers l'Europe. Face aux nazis qui ont dérobé ce trésor inestimable, le jeune homme apprendra sur le terrain qu'un simple livre peut amener à prendre tous les risques... Jusqu'où est-il prêt à aller pour aider le professeur à atteindre son but ?

Le résumé de ce livre m'avait donné envie de le découvrir pour plusieurs raisons. La première, bien sûr, est mon amour de la lecture. Je peux comprendre qu'un manuscrit soit à ce point important pour un pays. Ensuite, connaissant moins les mythes nordiques que grecs, j'avais envie d'en savoir plus à ce sujet.

Sur ce point, je ne peux pas dire que ce roman m'ait beaucoup éclairé, par contre, j'ai découvert des aspects de l'histoire islandaise qui m'étaient totalement inconnus.

Ce livre est pour moi assez difficile à catégoriser, c'est à la fois un récit d'aventure, mais aussi initiatique. Le professeur est une figure paternelle toute trouvée pour Valdemar qui n'a jamais connu le sien. C'est d'ailleurs l'étudiant qui est le narrateur, et nous vivons les péripéties à ses côtés. Malgré ce côté aventurier, la mise en place du récit est assez longue. Personnellement, cela ne m'a pas dérangé car j'ai compris que les auteurs nordiques ont en général cette particularité. Le côté psychologique est très développé, cela aide à comprendre les personnages mais peut aussi rebuter si on veut de l'action assez rapidement.

J'ai beaucoup apprécié le fait que les personnages vivent des situations totalement crédibles, sans sauvetage de dernière minute un peu trop miraculeux. Ce sont des personnes ordinaires, qui se lancent dans une quête extraordinaire.

 

Pourquoi lire Le livre du roi ?

 

L'amour des livres me semble être un élément essentiel pour apprécier ce roman. Si vous avez dans votre bibliothèque un ou plusieurs ouvrages que vous aimez particulièrement, et dont vous êtes fier. Si vous pouvez passer des heures à rechercher une édition qui vous fait envie. Si vous avez déjà contemplé des enluminures dans la vitrine d'un musée... alors je pense que vous suivrez avec plaisir cette histoire.

Les habitués des romans policiers d'Indridason semblent plutôt perplexes face à ce livre, pour ma part, je l'ai beaucoup aimé, et je verrai ensuite ce que je pense de ses autres écrits.

 

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Autour de la lecture

Bonjour ! Oui, je sais, c'est dimanche, mais si on disait que c'est samedi ? parce que sinon, mon titre ne rime plus. Et puis, j'ai envie que ce soit encore samedi, mais je crois que même avec le décalage horaire, c'est dimanche partout à cette heure-ci...

Hum, je m'égare ! donc, aujourd'hui, ce n'est pas une poésie que je vais partager ici, mais une citation d'un livre que je n'ai pas (encore) lu de Philippe Besson : Se résoudre aux adieux.

J'ai trouvé cette citation tout simplement belle, car elle décrit parfaitement l'amour comme je le conçois. Et si comme funambule, quelqu'un vous incite à avancer chaque jour, je peux vous dire que c'est tout simplement ça le bonheur...

Philippe Besson - Extrait de Se résoudre aux adieux

 

Mais aimer, ce n'est pas s'installer une fois pour toutes au sommet de ses certitudes. C'est douter toujours, trembler toujours. Et puis, demeurer vigilant pour éviter que le poison mortel de l'habitude ne s'insinue et nous tue, ou pire : nous anesthésie. Ne pas croire que plus rien ne reste à faire mais au contraire séduire, séduire encore.
Aimer, ce n'est pas gagner à tous les coups. C'est prendre des risques, faire des partis incertains, connaître la frayeur de perdre sa mise pour mieux savourer le frisson de la douleur.
Aimer, ce n'est pas emprunter des routes toutes tracées et balises. C'est avancer en funambule au-dessus de précipices et savoir qu'il y a quelqu'un au bout qui dit d'une voix douce et calme : avance, continue d'avancer, n'aie pas peur, tu vas y arriver, je suis là.

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Un mot sur l'auteur

J'ai découvert Tatiana de Rosnay lorsque j'ai gagné le livre Elle s'appelait Sarah suite à la sortie du film. Ce roman est dans doute celui m'a le plus touché dans ma vie de lectrice. Poignant, touchant et bouleversant, il m'a littéralement chamboulée. J'ai du à plusieurs reprises interrompre ma lecture face à la dureté des faits et à leur atrocité.

Malgré cette réalité historique implacable, j'ai aimé l'écriture de Tatiana de Rosnay. A la fois précise et touchante, documentée sans que cela fasse "trop"...j'ai ensuite lu Rose et Boomerang ainsi que L'appartement témoin.

Tatiana de Rosnay est franco-britannique et a la particularité d'écrire en anglais ou en français. D'ailleurs, Elle s'appelait Sarah a été rédigé en anglais. Trois de ses romans ont pour le moment été adaptés au cinéma : Elle s'appelait Sarah, Boomerang et Moka.

Tatiana de Rosnay publie également régulièrement des nouvelles pour différentes revues.

C'est un de ces recueils dont je vais parler aujourd'hui : Café Lowendal et autres nouvelles.

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

Lire un recueil de nouvelles est toujours quelque chose qui me plait, surtout si je connais déjà l'auteur. Je suis une lectrice assez lente, et j'ai donc l'impression d'aller plus vite lorsque les histoires sont courtes.

Avec ce recueil, je n'ai pas été déçue car les nouvelles sont variées, aussi bien sur les thèmes que sur la longueur. Certaines sont plus surprenantes que d'autres, mais dans l'ensemble j'ai aimé suivre les différents personnages et leurs péripéties. J'avoue cependant une nette préférence pour les nouvelles courtes. Ma préférée a été Un bien fou, et j'ai également beaucoup aimé Dancing Queen. Celle qui m'a le moins plu est Constat d'adultère car la fin était attendue. J'ai été un peu déstabilisée par La tentation de Bel-Ombre car c'est une nouvelle très personnelle et j'étais presque gênée de "m'incruster" chez Tatiana de Rosnay.

Amour, vacances, nouveau départ, infidélité... l'auteure sait nous décrire les personnages et le contexte en quelques pages et nous embarquer dans des histoires très différentes.

 

Pourquoi lire Café Lowendal et autres nouvelles ?

Que vous connaissiez ou pas Tatiana de Rosnay, ce recueil de nouvelles se lit avec plaisir et saura vous faire découvrir des univers très variés.

Une auteure retirée de la vie publique, un couple usé par le temps, une femme qui se découvre des racines, une famille en vacances... voici quelques-uns des personnages que vous croiserez au fil des histoires.

Certains vous surprendront, vous serez émus, amusés... alors laissez-vous tenter et n'oubliez pas ensuite d'aller découvrir un roman de Tatiana de Rosnay si ce n'est déjà fait, vous ne le regretterez pas !

 

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Autour de la lecture
La librairie Maupetit

La librairie Maupetit de Marseille (cliquez sur la photo pour arriver sur le site de celle-ci) était l'un des partenaires de la biennale des écritures du réel qui a eu lieu du 17 mars au 13 avril à Marseille et ses alentours.

Dans ce cadre, Michel Bussi était invité à venir parler de son dernier roman On la trouvait plutôt jolie sur le thème des migrants. Cette rencontre était aussi l'occasion de mieux connaître l'association SOS Méditerranée qui secourt les personnes qui tentent la traversée dans des conditions bien souvent très difficiles.

Si vous me connaissez un peu, vous devez savoir que Michel Bussi et moi sommes nés dans la même ville et que malgré tous mes efforts jusque là, je n'avais jamais réussi à le rencontrer !

C'est donc avec impatience que j'attendais cette soirée, et je n'ai pas été déçue :)

Tout d'abord, je ne connaissais pas la librairie Maupetit, et bien que nous n'avons fait que la traverser, j'ai été totalement séduite par sa taille, son agencement et aussi par son équipe. En effet, Valérie Dufayet, qui a conduit l'entretien avec Michel Bussi était tout simplement impeccable et aussi très attentive et serviable lorsque nous avons commencé à attendre pour les dédicaces. Il est certain que je retournerai avec plaisir dans cette librairie qui est d'ailleurs une véritable institution à Marseille.

 

Affiche de l'événement

J'avoue que je pensais qu'il y aurait plus de monde présent à cette rencontre, mais cela nous a permis de profiter de ce moment dans des conditions optimales, une trentaine de personne environ étaient présentes dans le public.

Avant que l'échange commence avec Michel Bussi, la parole a été donnée pendant quelques instants à l'association SOS Méditerranée. L'auteur est membre de son comité de soutien.

L'association a été créée en 2015 afin de secourir les migrants en mer, et elle agit principalement entre la Lybie et l'Italie. 

L'Aquarius est le bateau dédié à cette mission, le nombre de personnes sauvées depuis 2015 est estimé à 27000 personnes alors que le nombre de décès est d'environ 46000 personnes depuis 2000 (chiffres officiels ne reflétant sans doute pas la réalité).

SOS Méditerranée a été créée par un allemand et une française afin de prendre le relais des instances officielles car rien n'était mis en place en Europe pour faire face à ce schéma catastrophique.

Si vous désirez faire un don pour aider cette association, c'est par ici :

SOS MEDITERRANEE

 

Suite à cette intervention, l'échange avec Michel Bussi a commencé, bien sûr, vous ne trouverez

ci-dessous qu'un résumé selon mes notes.

Michel Bussi a commencé par évoquer comment l'idée de l'histoire d'On la trouvait plutôt jolie lui était venue. L'intrigue a bien sûr été réfléchie autour du thème de la migration, inspiré à la fois par l'actualité et son expérience de géographe politologue. Il constate d'ailleurs que d'autres romans tournent autour de ce thème, mais pas forcément  en Méditerranée (par exemple Entre 2 mondes d'Olivier Norek qui parle plutôt de la jungle de Calais).

L'auteur évoque également le fait qu'il souhaite garder un contenu poétique avec également des touches d'humour, bien que l'histoire soit fortement ancrée dans le réel.

Il explique également que les hommes ont toujours eu en eux un besoin de mouvement qui est inné. Ainsi, son héroïne, Leyli est issue d'un peuple nomade, les Peuls, et c'était une volonté de sa part. Il était important pour Michel Bussi qu'elle soit une migrante économique et non qu'elle fuit son pays parce qu'elle est en danger de mort. Il ne voulait pas qu'on la plaigne d'emblée et qu'on ait pitié d'elle.

Comme dans ses romans précédents, il évoque aussi le fait que la musique est quelque chose d'important lorsqu'il écrit. Evidemment, le titre de ce roman est totalement lié à la chanson de Pierre Perret. Avec humour, il précise qu'il aime évoquer des chanteurs dans ses livres mais que son éditeur a toujours peur qu'on lui réclame des droits d'auteur. Pour ce cas, Pierre Perret a donné son accord, donc il n'y aura pas de problème avec lui !

Michel Bussi précise aussi qu'il a voulu introduire une dimension d'aventure, de mythologie, voire d'odyssée dans le destin de Leyli. Plus qu'un roman policier, il tenait également à ce que des symboles, comme la chouette sur la couverture tiennent leur place dans l'histoire.

L'histoire de ce livre se passe à Port de Bouc et l'auteur nous dit avec une douce ironie que lorsqu'il a vu à quoi ressemblait cette ville, c'était exactement ce qu'il cherchait pour cette histoire. Pour lui, aucun autre endroit ne ressemble à celui-ci, des tours plantées en bord de mer, un décor qui pourrait être très beau, mais lorsque l'on visite un peu ces tours, on voit que les conditions de vie ne font en fait pas rêver.

Au cours de cet entretien, Michel Bussi a longuement évoqué le thème de la migration dans son ensemble, et j'ai beaucoup aimé l'écouter parler de ceci car la façon qu'il a de l'aborder est bien différente de ce que l'on peut entendre un peu partout... j'aurais aimé l'avoir comme professeur !

Pour finir, quelques lecteurs ont posé des questions et je retiens surtout le fait que Michel Bussi regrette parfois les facilités qu'apporte Internet. En effet, si c'est un outil formidable pour obtenir des informations rapidement, il trouve que cela réduit parfois l'imagination des romanciers qui ne peuvent plus se permettre des fantaisies dans les noms de rues ou même d'arrêts de bus ou de numéros de lignes ! Comme beaucoup de lecteurs vérifient systématiquement tout ce qui est écrit, il trouve dommage de ne plus pouvoir inventer certains détails. Il avoue cependant composer parfois un peu avec la vérité, car certains noms de rue sont plus évocateurs que d'autres par exemple.

 

Ensuite, vient l'heure des dédicaces, après une petite pause interview pour La Provence pour Michel Bussi, je commence à être sur des charbons ardents, je l'avoue, étant donné que j'attends de lui parler depuis quelques années déjà !

Lorsque vient mon tour, je sors de mon sac le premier livre que je lui demande de dédicacer et je suis fort intimidée. Je sais que normalement, il sera un peu surpris, car il s'agit de Sang Famille, un de ses premiers livres, le seul qui n'a pas encore été réédité (SCOOP ! il ressort le 16/05 en grand format, retravaillé par l'auteur et augmenté d'une préface inédite). Effectivement, lorsque je lui tends le livre, il est surpris et me dit : "Oh, mais je ne le signe vraiment pas souvent celui-ci, mais alors, vous me lisez depuis longtemps ?" je lui réponds "Oui, depuis celui-ci et je n'ai jamais arrêté, j'ai tous vos livres, mais je n'avais jamais réussi à vous rencontrer. Et nous sommes nés dans la même ville !"

Avec un grand sourire, Michel Bussi m'a dit de bien garder cette édition, et voici ce qu'il a écrit :

Petit trésor personnel !

Voici ci-dessous quelques photos de Michel Bussi en train de me dédicacer quelques livres, oups, 4 quand même (il faut dire que j'en ai beaucoup qui me sont offerts déjà signés par lui car il revient régulièrement dans sa ville natale, et mes parents, eux, le voient souvent !)

Cette rencontre était un très bon moment, et comme je l'ai dit à mon photographe officiel : "c'est un peu comme si j'avais rencontré Mick Jagger !" et oui, un écrivain qui vous emmène dans ses histoires, c'est comme un très bon musicien, ça n'a pas de prix !

Surprise ! Sang famille dans sa première édition
Michel Bussi, un auteur souriant et abordable

 

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Autour de la lecture

Pablo Neruda est un auteur dont j'entends parler depuis longtemps, mais je n'ai commencé à lire ses poésies qu'il y a peu. C'est là que je regrette d'ailleurs de ne pas connaître l'espagnol car je suis sure que l'on perd évidemment beaucoup dans la traduction. Néanmoins, j'ai tout de même choisi un texte de lui car je l'ai trouvé très beau.

 

Le vent dans l'île

 

Le vent est un cheval :

écoute comme il court

à travers mer et ciel.

Pour m'emmener : écoute

comme il parcourt le monde

pour m'emmener au loin

 

Cache-moi dans tes bras,

cette nuit solitaire,

tandis que la pluie blesse

à la mer, à la terre,

innombrable, sa bouche.

 

Entends comme le vent

m'appelle en galopant

pour m'emmener au loin.

 

Ton front contre mon front,

Ta bouche sur ma bouche,

nos deux corps amarrés

à l'amour qui nous brûle,

laisse le vent passer,

qu'il ne m'emporte pas.

 

Laisse courir le vent

d'écume couronné,

qu'il m'appelle et me cherche

en galopant dans l'ombre,

tandis que moi, plongé

au fond de tes grands yeux,

cette nuit solitaire,

amour, reposerai .

 

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