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Pour les amoureux de la lecture, des bibliothèques, des livres et des mots. Ce blog soutient les libraires indépendants ainsi que le boycott d'Amazon.

contemporain

Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures, #Contemporain

Un mot sur l'auteure

 

Est-il vraiment besoin de présenter J.K. Rowling ? Bien sûr, ce roman est loin d'être son oeuvre la plus célèbre. Je tiens à préciser que pour ma part je n'ai jamais lu Harry Potter, et ce livre, qui était sa première parution après des aventures pleines de magie a donc piqué ma curiosité.

 

Dans ce roman donc, point de sorcellerie, nous voici à Pagford, une petite ville anglaise.

 

Point de départ de l'histoire : Barry Fairbrother, un notable, meurt brusquement, laissant vacant un poste qui suscite bien des convoitises.

 

Au fil des pages nous faisons connaissance avec de nombreux personnages, amis ou ennemis de Barry, de leurs familles et proches, et donc de leurs réactions suite à sa disparition.

 

Si j'ai apprécié le côté "puzzle" de l'intrigue qui nous permet peu à peu de cerner les personnalités rencontrées, j'ai trouvé que bien souvent les protagonistes étaient présentés comme étant sympathiques, ou pas pas du tout. Nous suivons globalement des adultes et des adolescents, et pour la plupart leurs caractères sont très tranchés : un père de famille violent, bourrin et plutôt stupide, à tel point que l'on se demande comment il peut "cacher" ce qui se passe chez lui, une adolescente qui se scarifie, une mère de famille qui a déménagé à Pagford pour consolider une relation déjà bien bancale...

 

A part Krystal et quelques autres personnages clés du roman,  j'ai été surprise par le manque de nuances dans les caractères.

 

Par ailleurs, l'intrigue s'étend sur 790 pages, et si les toutes dernières rendent le tout intéressant avec une conclusion inattendue, ce roman souffre de longueurs indéniables.

 

La critique d'une petite ville, de ses rumeurs, de ses luttes de pouvoir intestines aurait mérité plus de "mordant", de passages plus psychologiques. Venant d'une auteure telle que J.K. Rowling, je m'attendais à quelque chose de mieux construit et de plus agréable à lire, ce qui n'a pas été le cas.

 

Pourquoi lire Une place à prendre ?

 

Si vous avez du temps devant vous pour lire ce pavé et vous faire une idée de ce que l'auteure propose en dehors de Harry Potter, tentez cette lecture. Ne vous attendez toutefois pas à un récit prenant et palpitant, un auteur comme Douglas Kennedy sait beaucoup mieux dépeindre le quotidien et la psychologie des personnages.

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures, #Contemporain, #Amérique

Un mot sur l'auteur (source : Editions Liana Levi)

 

Seth Greenland vit entre Los Angeles et New York, où il est scénariste pour le grand et le petit écran. Romancier, il est l'auteur de Mister Bones (2005), Un patron modèle (2008), Un bouddhiste en colère (2011), Et les regrets aussi (2016), Mécanique de la chute (2019) tous publiés chez Liana Levi. Quand il n'écrit pas, Seth Greenland fait de la randonnée, joue du piano, regarde des matchs de basket à la télé et essaie de méditer.

 

Passons à ce roman...

 

La vie de Marcus Ripps n'est pas franchement géniale, il travaille depuis des années en tant que directeur d'une usine de jouets, sa belle-mère habite avec sa famille depuis son veuvage et perd la vue, sa femme refuse toute relation sexuelle depuis des mois... Lorsqu'il apprend que Wazoo Toys est délocalisé en Chine et qu'il doit soit suivre, soit perdre son travail, Marcus est désespéré.

 

Par un providentiel coup du sort, son frère avec qui il était brouillé depuis des années, meurt en lui léguant une affaire prospère.

 

Une blanchisserie ? voilà l'occasion de rebondir ! Cependant, la façade de ce commerce cache quelque chose de très lucratif... et de parfaitement illégal.

 

Marcus nous apparait dès le début comme un homme sympathique, à l'écoute de sa famille, gentil avec sa belle-mère... il aimerait rendre tout le monde heureux mais il n'est pas quelqu'un qui s'impose. Féru de philosophie, aussi peu doué en filouterie que son frère la maitrisait sans peine, il se retrouve à la tête d'une entreprise qui fait de lui un mac.

 

Ce nouveau statut lui pose bien sûr problème, car rien ne l'avait préparé à un tel destin. Alors il fait à sa façon, avec une candeur qui l'entraine dans des situations aussi drôles que dramatiques.

 

J'ai beaucoup apprécié l'humour de l'auteur, celui-ci se moque ironiquement d'une certaine classe sociale qui se croit au-dessus des autres, uniquement en se basant sur la richesse, sans trop vraiment chercher si cet argent est gagné honnêtement, et surtout qui ne veut absolument pas le savoir.

 

Le personnage de Jan, la femme de Marcus, est également très intéressant, ainsi que son amie Plum. Tous ces protagonistes ont du renoncer à des rêves, et bizarrement la nouvelle carrière de Marcus va les pousser dans des directions insoupçonnées.

 

Et que dire de Lenore, la belle-mère adepte de pole dancing et qui n'a rien contre fumer un petit joint thérapeutique ?

 

Pour compléter ce tableau, il y a Nathan, le fils de Marcus et Jan, un petit garçon qui idéalise sa bar mitsvah et qui est peut-être le plus sage de tous malgré son jeune âge.

 

Un patron modèle est une belle critique de l'Amérique, grinçante et qui fustige l'hypocrisie d'un pays où le sexe fait vendre, mais où il ne fait pas bon faire fortune avec (à part quelques exceptions). C'est aussi un roman drôle, qui fait réfléchir, et qui se lit très facilement.

 

Pourquoi lire Un patron modèle ?

 

Si un petit tour à Los Angeles en compagnie d'une bande de losers magnifiques qui s'adaptent à un environnement inattendu vous tente, ce roman est parfait !

 

Bien sûr vu le sujet, certains passages sont à réserver à un public averti, mais franchement, je n'ai pas trouvé que l'auteur en faisait trop. C'est un roman au sujet détonnant qui se lit avec beaucoup de plaisir.

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures, #Contemporain, #Amitié

Tout d'abord, je tiens à remercier Babélio ainsi que les Editions des Equateurs pour l'envoi de ce livre dans le cadre de la masse critique de janvier 2023.

 

Un mot sur l'auteur (source : Editions des Equateurs)

 

Philippe Ridet, chroniqueur pour Arte, a été grand reporter pour le journal Le Monde. Il est l'auteur de Le Président et moi (Albin Michel), de L'Italie, Rome et moi (Flammarion) et, aux Equateurs, de Ce crime est à moi.

 

Zoran et Ponthus se rencontrent en quatrième, bientôt, la vie les sépare. Ponthus quitte la ville de son enfance, son souhait depuis toujours. Zoran, lui, végète et refait surface par intermittence de la vie de Ponthus.

 

Que représente pour ces deux hommes cette brève amitié ? Que change-t-elle dans leurs destins ?

 

Tel l'effet papillon, Ponthus va découvrir que Zoran a changé sa vie plus qu'il ne le pensait.

 

Ce roman particulier nous raconte une amitié, qui bien que brève, est plus importante, en terme de place dans son existence que Ponthus a jamais voulu l'admettre.

 

La temporalité est en général assez floue dans ce livre, on passe des années 70 à une époque plus contemporaine au fil des chapitres. Le fil rouge, ce sont les souvenirs que Ponthus garde de Zoran. Pour lui, c'est plutôt quelque chose d'encombrant. A part une année de quatrième partagée, Ponthus a du mal à comprendre pourquoi Zoran s'accroche à lui. Il aimerait l'éviter lorsqu'il rentre dans sa ville, se débarrasser de ces pensées pesantes, et en même temps, il continue à le fréquenter au gré de leurs rencontres.

 

Au fur et à mesure, Ponthus se rend compte qu'il a fuit sa ville, ses parents, Zoran... tout cela pour quoi finalement ? Paris l'a-t-il rendu heureux ? Trois fois divorcé, vivotant dans un travail qu'il a choisi plus par dépit que par réelle envie, Ponthus s'interroge.

 

A travers Zoran et les instants partagés, il remet en question ses choix et se rend compte que cette camaraderie, éphémère, pas vraiment partagée, est en fait un jalon Combien de personnes croisons-nous dans nos existences ? Certaines sont des points d'ancrage, d'autres comme Zoran sont un visage sur une photo de classe, parfois croisé ensuite. Il est possible que l'on apprenne qu'untel s'est marié, qu'une autre est partie vivre à l'étranger. Alors ressurgit une réminiscence du passé, un goûter d'anniversaire, un jeu partagé.

 

Le talent de Philippe Ridet est de parler de ce que représentent ces personnages de notre vie. Même si nous ne pensons pas souvent à eux, ils ont fait un bout de chemin avec nous, copains d'école, anciens collègues, chacun nous a construit, même en étant juste de passage dans nos vies.

 

Pourquoi lire Les amis de passage ?

 

Ce roman parle tout simplement des hommes, de ce que nous sommes, de ce que nous voulons, qui peut être si différent de ce dont nous avons besoin.

 

C'est un livre sur l'amitié, même lorsqu'elle est erratique, difficile, peu évidente.

 

Ce sont aussi des rappels de notre jeunesse, des interrogations, et finalement, beaucoup d'humanité.

 

 

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures, #Contemporain

Un mot sur l'auteure (source : Le Livre de Poche)

 

Barbara Constantine écrit des romans et retape une maison dans le Berry. Tout en regardant passer les grues, pousser les fleurs, les arbres, vivre les chats, les oiseaux, les écureuils... Elle est l'auteur d'Allumer le chat (2007), A Mélie, sans mélo (2008), Tom, petit Tom, tout petit homme, Tom (2010), Et puis Paulette... (2012).

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Ferdinand vit seul dans sa ferme depuis que son fils, Roland, et sa famille sont partis habiter en ville. Ses petits-fils lui manquent beaucoup et son passe-temps favori est de faire enrager Roland.

 

Un jour, il aide sa voisine Marceline, et découvre ensuite que son toit risque de s'effondrer. Sur les bons conseils de ses petits-fils, il décide de l'inviter à venir vivre chez lui. C'est le début d'une nouvelle vie, avec bientôt d'autres nouveaux locataires. Des vieux, des jeunes, et tellement de choses à penser. Finalement, ce nouveau départ n'est-il pas pour Ferdinand l'occasion de se rapprocher également de son fils ?

 

Et puis Paulette... est le premier roman que je lis de Barbara Constantine. C'est un livre assez court (273 pages) avec des chapitres qui ne font parfois qu'une page. Ce rythme particulier m'a un peu dérangé. En effet, au départ, nous suivons quelques personnages, et comme la ferme se remplit au fil du temps, j'ai eu l'impression de les survoler de plus en plus.

 

Vu le résumé, je m'attendais à être plus émue et empathique, et malheureusement, à part pour Ferdinand et Marceline, je n'ai pas réellement ressenti d'attachement pour les autres. C'est vraiment curieux car je ne saurais pas vraiment dire pourquoi je suis restée "en-dehors" de ce livre.

 

En plus, certaines réflexions m'ont parfois "choquée", lire que les petits-enfants aimeraient que leur père soit mort par exemple (peut-être que je suis vieille école ??). De même Ferdinand qui à un moment trouve ridicule que son fils l'appelle "P'pa", et bien c'est moi qui trouverais bizarre d'appeler mes parents par leur prénom. Il y a une date limite pour appeler ses parents Papa ou Maman ??

 

Bref, je pense que ce type de détails accumulés n'a m'a pas aidé à rentrer dans l'histoire.

 

Je garde de ce livre une lecture "gentille", rien de bien marquant à part la toute fin qui est sans doute le passage le plus original et intéressant. Malheureusement, c'est là que le roman s'arrête !

 

Pourquoi lire Et puis Paulette... ?

 

Vous cherchez une lecture sans prise de tête qui parle de vieillesse et de solidarité ? Ce roman fera l'affaire. Par contre, si vous voulez des personnages fouillés, passez votre chemin.

 

La plupart des avis sur ce livre sont très positifs, je suis donc à contre-courant, comme souvent !

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures, #Contemporain

Tout d'abord, je tiens à remercier Babelio et les éditions Hors d'Atteinte pour l'envoi de ce roman dans le cadre de la masse critique de septembre 2022.

 

Un mot sur l'auteure

 

Née d'un père réfugié issu d'une minorité musulmane du Viêt Nam et d'une mère lorraine du milieu ouvrier, Emilie Tôn navigue entre différents univers sociaux, économiques et culturels. Après avoir étudié à Sciences Po Paris, elle a été journaliste pendant dix ans, notamment au service "société" de L'Express. Elle a consacré ces dernières années à la réalisation documentaire et à la littérature, supports qu'elle met notamment au profit de ses engagements contre les violences faites aux femmes et le racisme.

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Emilie Tôn déroule l'histoire de son père, Liêm. Déraciné, trimbalé par la vie, confronté à un destin qu'il n'a jamais vraiment choisi.

 

Liêm est un Cham, une minorité musulmane du Viêt Nam. Sa vie est une succession d'épreuves, ses choix, toujours contrariés par l'Histoire. Sa fille met en parallèle ses expériences, ses souvenirs, nous offrant deux voix pour un récit aussi dur qu'émouvant.

 

Il m'a rarement été aussi difficile de lire un roman choisi dans une masse critique, je n'avais jamais pris conscience réellement du destin de ceux que l'on appelait dans mon enfance les "boat people". Liêm n'en est pas un, son voyage est différent, mais quels déchirements il doit affronter, que de déracinements successifs, que d'épreuves dans une seule vie.

 

La partie qui raconte son départ du Viêt Nam est d'une dureté insoutenable, c'est là que réellement, tous les rêves de Liêm s'effondrent. Les camps de réfugiés, l'injustice qui poursuit sa famille, et toujours, depuis son enfance, le caractère indomptable de Liêm. Cette rage brute en lui, rage d'avoir été forcé d'abandonner une carrière de footballeur, rage de devoir se prendre sans cesse des coups par une vie qui le malmène sans répit.

 

Tant d'années de combat pour arriver dans un pays qu'il n'a pas choisi, en espérant encore qu'un jour, il pourra retrouver le sien.

 

Tant d'incompréhensions de la part de ces français qui ne le voient jamais tel qu'il est vraiment, un homme qui lutte sans arrêt, et par-dessus tout, un homme digne et qui mérite le respect.

 

Sous toute cette colère, Liêm cache un grand coeur, alors il donnera tout pour que ses filles puissent avoir le choix, pour qu'elles aient le droit de réaliser leurs rêves.

 

Grâce à ce roman, âpre témoignage d'un destin douloureux, l'auteure rend un vibrant hommage à son père, mais aussi à des milliers de personnes qui ont été contraintes de quitter leurs racines pour un ailleurs qui ne sera jamais vraiment leur foyer.

 

Pourquoi lire Des rêves d'or et d'acier ?

 

Ce récit poignant nous aide à replacer dans leur contexte nos petits problèmes quotidiens. Malgré nos soucis, combien d'entre nous ont eu à affronter un exil aussi douloureux ?

 

Emilie Tôn partage cette histoire avec nous sans rien cacher, sans glorifier son père, mais bien sûr, nous ne pouvons que l'admirer, car ses failles sont ce qu'il a de plus humain, et aussi ce qui en fait quelqu'un d'exceptionnel.

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures, #Contemporain

Un mot sur l'auteur

 

Ma "relation" avec Marc Levy est compliquée, aussi je dois mettre à jour ce sujet. En effet, je m'étais "réconciliée" avec cet auteur grâce à L'horizon à l'envers. Ayant eu l'occasion de trouver certain de ses romans dans des boites à livres, je me suis lancée. Cependant, cette critique me fait penser que je dois de nouveau mettre en pause ce romancier quelques temps...

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

C'est l'histoire d'un enfant qui s'aperçoit qu'il peut voler les ombres des autres et connaitre leurs secrets, leurs pensées les plus intimes.

 

C'est l'histoire d'un enfant qui grandit, et qui essaie de devenir adulte, d'oublier ce "pouvoir" qu'il ne maitrise pas.

 

C'est l'histoire d'un enfant qui doit se retrouver, sous peine de tout perdre.

 

Il est difficile pour moi de parler de ce livre, car je l'ai terminé en étant déçue par ce qui aurait pu être une très belle histoire. En effet comme beaucoup de lecteurs, autant j'ai apprécié la première partie parlant de l'enfance du narrateur, autant ensuite, il n'est plus tellement question de vol d'ombre. Au final, on se retrouve dans une histoire plutôt classique (et un brin déprimante honnêtement). Il y a 2-3 événements liés aux ombres, cependant c'est presque anecdotique.

 

Autre point qui m'a dérangé en plus du fait de ne jamais connaitre le prénom du voleur d'ombres ni d'avoir une quelconque idée de lieu (on nous parle juste de petite ou de grande ville, de station balnéaire, que de flou...), j'ai eu l'impression au départ de retrouver exactement le même ton que dans Les enfants de la liberté. OK, c'est le même auteur, mais entre une histoire totalement inventée et une autre tirée de faits réels, j'espérais (naïvement ?) une différence de traitement. Que nenni, et en plus le personnage principal est assez plat, sans compter que j'ai eu l'impression de retrouver un copier/coller du trio de personnages de L'horizon à l'envers (oui je sais, ce livre est plus récent, mais je l'ai lu avant). En gros, j'ai eu l'impression que Marc Levy m'avait servi du réchauffé, et je n'ai pas trop aimé ça.

 

De plus, la fin est loin d'être inoubliable, peu crédible, bref, une déception.

 

Pourquoi lire Le voleur d'ombres ?

 

Pour une lecture d'été légère sans prise de tête, OK. Dommage que l'idée de base ne soit pas mieux exploitée. Je reste sur l'avis que Et si c'était vrai... reste une valeur sure de l'auteur, et Les enfants de la liberté, un beau travail de mémoire. Essayez ce roman pour voir, si le coeur vous en dit.

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures, #Contemporain

Tout d'abord, je tiens à remercier Babélio ainsi que les éditions Anne Carrière pour l'envoi de ce livre suite à la masse critique de juin 2022.

 

Un mot sur l'auteure (source : Editions Anne Carrière)

 

Elodie Pinel est docteure en littérature française, agrégée de lettres, autrice pour Le Robert, consultante et intervenante pour Les Bons profs, France Télévisions (Lumni) et Majelan (Explique-moi).

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

L. est une jeune journaliste qui essaie de percer. Alors qu'elle devient chroniqueuse pour une émission télé, elle commence à dialoguer avec F., un célèbre animateur radio.

 

Sur fond de crise sanitaire, leur relation devient de plus en plus dérangeante pour L. qui est entrainée dans une spirale infernale dont elle n'arrive pas à sortir.

 

L'issue pourra-t-elle être heureuse ?

 

Tout d'abord, j'ai été très agréablement surprise par l'écriture, très élaborée et d'un niveau assez élevé. A contrario, certaines choses m'ont dérangée. J'ai vraiment été gênée par ce procédé d'initiales en lieu et place de prénoms. Car s'il est facile de se rappeler de L. et de F., lorsqu'il s'agit de quelqu'un d'autre, cela ne m'aidait pas à remplacer qui était qui.

 

Par ailleurs, s'il est intéressant de voir de quelle façon L. tombe dans les "griffes" de F., j'avoue que j'ai eu du mal à comprendre qu'elle reste aussi longtemps sous son emprise. L. est intelligente, certes, elle n'a connu que des relations très éloignées de l'amour. Cependant, elle est mère de famille, séparée, dans la trentaine, mais elle est reste totalement bloquée comme si elle était encore une adolescente.

 

En fait, si j'ai compris ses tergiversations et ses hésitations à rompre, cette situation se répète beaucoup trop sur les cent dernières pages. L. décide un nombre incalculable de fois à couper les ponts avec F., puis change d'avis immanquablement.

 

Il était par contre très intéressant d'avoir le point de vue de F. également. Publiquement, il donne une image de lui quasi irréprochable. En privé, c'est tout autre chose, et pourtant grâce à sa prudence, il s'en sort toujours bien. Malgré tout, ce n'est pas un homme épanoui, il sent qu'il est sur le déclin, il semble blasé de tout. L. n'est pour lui qu'une distraction de plus.

 

Au final, si ce livre m'a appris un certain nombre de choses sur le monde des médias, sa cruauté, ses règles particulières, et que de beaux passages, notamment les articles écrits par L. m'ont bien plu, je pense qu'il aurait pu être un peu plus court pour être plus percutant.

 

L'intention de l'auteure est plus que louable, mais la fin m'a également peu convaincue.

 

Pourquoi lire Ce qui arrive backstage ?

 

L'emprise que peut avoir un homme, même virtuellement, est quelque chose de glaçant. Ce roman, de plus placé dans un contexte très contemporain décrit bien toutes les étapes qui mènent à une dépendance malsaine.

 

Rien que pour ce thème, c'est une lecture nécessaire, bien que je n'ai pas été totalement conquise. Petit avertissement, il contient quelques scènes assez crues.

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures, #Contemporain

Un mot sur l'auteur

 

Pour être honnête, la première personne à m'avoir parlé de Claudie Gallay a été ma professeure d'anglais en entreprise il y a quelques années. Elle m'avait raconté avec beaucoup d'enthousiasme sa lecture de ce roman en particulier. Lorsque je l'ai trouvé dans une boite à livres, je n'ai donc pas hésité un instant.

 

Claudie Gallay a obtenu de nombreux prix avec Les déferlantes, ce qui lui a permis notamment de se mettre en disponibilité de l'Education nationale afin de se consacrer pleinement à l'écriture.

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

La Hague, le rythme des marées, le bistrot tenu par Lili où l'on croise une ornithologue au coeur blessé, une mère qui attend un homme qui ne l'a jamais aimée, ou encore une enfant surnommée la petite Cigogne.

 

Et puis il y a Lambert, dont l'arrivée va bouleverser bien des vies. Il y a aussi Nan, qui attend que la mer lui rende les siens, depuis si longtemps. Théo, l'ancien gardien de phare, Raphaël et Morgane, Monsieur Anselme...

 

En personnage principal, les vagues, le flux et le reflux, intemporel, presque comme ce roman particulier où rien ne va très vite, où tout semble comme suspendu.

 

Il m'a fallu du temps pour lire cette histoire, et au final je pense que cela est dû au fait qu'il ne s'agit pas d'une histoire faite de péripéties haletantes. Ici, nous ne sommes pas dans un thriller qui nous pousse à tourner les pages avidement. Non, c'est un livre qui s'apprivoise et dans lequel il faut accepter d'entrer doucement.

 

Pour ma part, j'ai mis environ 200 pages à m'habituer au style d'écriture qui est vraiment à part. Ensuite, j'étais là avec les protagonistes, et je me suis retrouvée dans cette atmosphère de bord de mer. La Manche, ce rythme donné par les marées, les oiseaux, et ces gens qui s'adaptent à ce milieu, qui vivent avec.

 

Je craignais un peu que l'intrigue ne tourne qu'autour d'une romance, mais il n'en est rien. Il est question de deuil, de secrets de famille, de choix, d'amours impossibles, de bâtir sa vie en acceptant, ou pas, ses drames.

 

Tout se construit lentement, et au final, après avoir digéré cette lecture, je m'aperçois que les personnages me manquent. Leurs failles, leurs questionnements, leurs devenirs. C'est un roman qui m'a accompagné et il avait fini par devenir un rendez-vous.

 

Je peux donc à présent en être sûre, c'était un livre qui m'a marqué plus que je ne l'aurais cru.

 

Pourquoi lire Les déferlantes ?

 

Tout d'abord, il vous faudra être patient, si vous avez envie de ralentir, si vous aimez contempler la mer, voir les vagues frapper les rochers, il est très probable que ce roman vous plaira.

 

Laisse-lui du temps, ne cherchez pas à brusquer les choses, et les protagonistes feront un bout de chemin avec vous. Si tout va bien, ils resteront même gravés dans votre mémoire.

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures, #Contemporain

Un mot sur l'auteur

 

David Foenkinos est un auteur très connu et pourtant Le mystère Henri Pick est le premier roman que j'ai lu de lui.

 

Peu enclin à lire ou à écrire durant son enfance, c'est une maladie qui le cloue au lit qui lui fait découvrir la lecture et différentes disciplines artistiques à son adolescence.

 

Cet écrivain prolifique aime surprendre et toucher à plusieurs univers. Il est le détenteur de nombreux prix littéraires et plusieurs de ses romans ont été adaptés au cinéma.

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

A Crozon, en Bretagne, le bibliothécaire Jean-Pierre Gourvec décide d'ouvrir une section qui accueillera les romans refusés.

 

Des années plus tard, un jeune couple composé d'une éditrice et d'un écrivain découvrent un manuscrit qui les enthousiasme.

 

C'est le début d'un effet boule de neige, porté par l'extraordinaire surprise d'une histoire écrite par Henri Pick, propriétaire d'une pizzéria et auteur insoupçonné.

 

De répercussions plus ou moins inattendues en doutes de plus en plus présents, une question subsiste, qui était réellement Henri Pick ?

 

J'ai été très agréablement surprise par le style de David Foenkinos. Accessible, drôle, c'est un roman qui se lit vite et qui m'a beaucoup plu. En effet, je pense que cette intrigue ne peut que parler aux amoureux des livres. Elle est remplie de références, de clins d'oeil et on sent que l'auteur prend un malin plaisir à jouer avec les codes d'un succès littéraire.

 

J'ai adoré la scène avec François Busnel et tout ce qui tourne autour du monde de l'édition.

 

A côté de cela, j'ai également apprécié le temps qui est accordé à chaque protagoniste. On croise dans ce roman des personnalités très différentes et chacun est décrit avec soin.

 

En tant que lectrice, ce livre m'a aussi fait réfléchir sur mes choix littéraires. J'ai plutôt tendance à ne pas vouloir lire un roman "à la mode" en même temps que tout le monde. C'est par exemple le hasard d'une boite à livres qui a mis sur ma route Le mystère Henri Pick. Je ne regrette pas d'avoir attendu avant de découvrir cet auteur, et je suis curieuse de le lire à nouveau.

 

Pourquoi lire Le mystère Henri Pick ?

 

Cet ouvrage est jubilatoire, il est vraiment addictif et réjouissant. Il s'agit d'une lecture qui peut être prise très légèrement, et qui fait aussi preuve de tendresse, de cynisme...

 

En l'ouvrant, vous aurez forcément envie de percer le mystère du fameux Henri Pick et il est fort possible que vous vous poserez des questions sur ce qui nous pousse à lire un livre plutôt qu'un autre, et c'est une bonne chose !

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures, #Contemporain

Tout d'abord, je tiens à remercier les Editions du Seuil ainsi que Babélio pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une masse critique privilégiée.

 

Un mot sur l'auteur

 

Après L'apiculteur d'Alep (chronique disponible ici), c'est le deuxième roman de Christy Lefteri que j'ai l'occasion de lire. Sa plume est toujours aussi agréable, sensible, précise, pleine d'humanité et de vérité. Elle qui est née à Londres de parents chypriotes nous offre avec ce livre un regard sans concession sur la réalité de la vie à Chypre.

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Nisha est la nourrice d'Aliki, la fille de Petra, son employeuse. Elle a disparu brusquement, n'emportant aucun de ses effets personnels. Yiannis, le locataire de Petra est aussi inquiet qu'elle. Nisha était tout pour lui et il a peur d'avoir provoqué sa fuite.

 

A travers les regards de Petra et de Yiannis, nous découvrons Nisha, ses joies, ses peines, l'éternel déchirement de sa vie.

 

Au-delà de l'histoire de Nisha, ce sont toutes ces femmes, invisibles aux yeux de beaucoup, leurs destins, leurs espoirs et l'incompréhension de leurs choix par les chypriotes qui nous frappent. Et c'est également la face sombre de cette île qui nous est révélée.

 

Tout comme avec L'apiculteur d'Alep, j'ai appris énormément de choses grâce à ce roman. Je ne connaissais pas du tout l'histoire de Chypre et j'ai aimé prolonger ma lecture en me renseignant par moi-même. Christy Lefteri a réellement le don de rendre ses personnages vivants, humains, attachants. En suivant en alternance les relations respectives de Petra et Yiannis avec Nisha, nous découvrons tour à tour le point de vue de sa patronne et de son amant.

 

Ainsi, Petra nous apparait avec ses qualités et ses défauts. Elle est sincèrement inquiète pour Nisha, et elle est également déboussolée de devoir s'occuper seule de sa fille Aliki. La disparition de Nisha lui fait prendre conscience de tout ce que celle-ci accomplit au quotidien. Et par ricochet, Petra va s'intéresser aux autres employées de maison.

 

Yiannis, quant à lui, a tout simplement perdu l'amour de sa vie. En cachette de Petra, il passait la plupart de ses nuits avec Nisha. Il est en plus torturé par le fait de braconner, aussi piégé que les oiseaux qui se prennent dans ses filets. La disparition de sa bien-aimée l'a anéanti, lui qui voulait lui offrir une vie meilleure.

 

Ce roman m'a beaucoup touché, il est à la fois dur, poétique et terriblement réel, tout comme les faits dont il s'inspire.

 

Pourquoi lire Les oiseaux chanteurs ?

 

Encore une fois, Christy Lefteri nous offre une intrigue très documentée, mais qui n'occulte pas de magnifiques descriptions, ou des passages émouvants. A travers des protagonistes tout simplement humains, pris entre des responsabilités, des sentiments et des regrets, l'auteure nous ouvre les yeux sur une réalité dont nous n'avons pas forcément connaissance.

 

C'est un livre nécessaire et qui ne peut pas laisser indifférent.

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