Un mot sur l'auteur
Ma première lecture de Martha Grimes avait été le tome 18 de la série Jury et Plant (cf ma chronique ici), et j'avais été déçue par le dénouement du livre.
Ce tome 22 n'était pas forcément mieux noté que celui-ci, cependant, je voulais me faire ma propre opinion.
Alors que Richard Jury traine sa peine de voir sa collègue Lu Aguilar sérieusement blessée, d'autant que leurs relations avaient dépassé le cadre professionnel, une jeune femme se fait tuer. Les circonstances de cette mort sont assez mystérieuses, la victime portait une tenue haute-couture, bien loin de son train de vie habituel.
A peine le temps de souffler qu'un nouveau cadavre fait son apparition.
Jury aura besoin de toute l'aide possible, humaine, féline, ou même canine pour résoudre cette affaire.
Cette nouvelle aventure de Richard Jury, toujours épaulé par l'inénarrable Melrose Plant se lit sans grande difficulté, toutefois, et j'en assume la responsabilité, cette fois-ci, les histoires de "fond" ont parfois gêné ma compréhension de l'intrigue.
J'ai eu par exemple beaucoup de mal à comprendre l'obsession de Jury pour Harry Johnson, ce qui est un point embêtant car tout ce qui touche aux chats (il y en a un certain nombre dans ce roman) ne m'a pas paru très clair.
Le fait de laisser parfois les animaux s'exprimer ne m'a pas gêné, par contre, cela n'apporte pas grand chose à la résolution des meurtres, contrairement à ce que le titre peut faire croire.
Comme pour Harry Johnson, j'ai eu bien du mal à faire le tri dans les nombreuses femmes qui entourent Jury, leurs liens avec lui, et leur apport à l'enquête. D'ailleurs, celle-ci semble parfois au point mort, entravée par les divagations de Jury et Plant, qui semblent de toute évidence se concentrer plus sur les disparitions / échanges / retour de chats que retrouver l'assassin des jeunes femmes.
Ces égarements nuisent à la bonne compréhension de l'intrigue, et c'est vraiment un point noir, d'autant plus que j'ai trouvé la résolution beaucoup plus intéressante que dans Disparition.
Il reste de jolies références culturelles, certes, beaucoup de marques sont citées, mais cela se justifie, et à côté on a de nombreuses allusions littéraires, artistiques ou cinématographiques.
Pourquoi lire Ce que savait le chat ?
Et bien, je ne peux pas vous garantir de connaître les secrets du félin en question, cela dit, ce roman se lit facilement. Il y a de l'humour, peu de violence, beaucoup de femmes, de chats, de chiens... et une histoire principale intéressante, malgré des digressions pas toujours utiles.
A lire avec un thé, ou une bière, selon vos préférences en matière de boisson britannique.