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Pour les amoureux de la lecture, des bibliothèques, des livres et des mots. Ce blog soutient les libraires indépendants ainsi que le boycott d'Amazon.

manga

Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures, #Manga

 

 

Je suis tombée sur le premier tome de ce manga totalement par hasard au détour d'un rayon. Lorsque je l'ai feuilleté, j'ai aimé le dessin, le résumé m'a plu, et comme il était indiqué que la série ne comprenait que 5 tomes, je me suis lancée.

 

Tout au long de cette petite saga, nous suivons l'histoire autobographique d'Akiko, et particulièrement de sa relation (mentor/élève) avec son professeur de dessin, M. Hidaka.

 

 

La mangaka qui a écrit "Trait pour trait" revient sur sa jeunesse en tant qu'étudiante avec beaucoup de lucidité et sans concession envers son comportement de l'époque.

 

Au départ, M. Hidaka nous apparait comme quelqu'un de très dur (il frappe tout de même ses élèves avec de gros morceaux de bambou !), j'ai souvent lu que sa personnalité dérangeait certains lecteurs. Pour ma part, même si je le trouve bien sûr "fou" par moments, au fur et à mesure des tomes, sa détermination à voir ses élèves réussir, le fait qu'il ne lâche jamais Akiko, même lorsque celle-ci ne fait que pas d'efforts dans ses études, tout ceci le rend attachant.

 

 

En plus de nous faire partager ses jeunes années, Akiko nous dévoile également beaucoup de choses sur le métier de mangaka et les difficultés qu'il comporte (délais à tenir, étapes de préparation...)

 

En fait, Trait pour trait est à la fois une autobiographie, un hommage émouvant, mais aussi parfois très drôle, d'une élève à son professeur et une histoire qui nous aide à comprendre le chemin à parcourir pour exercer le métier rêvé.

 

C'est une série de mangas très bavarde, il y a beaucoup à lire et j'étais triste de la terminer. Akiko et M. Hidaka sont vraiment des personnages attachants , que l'on aime avec leurs défauts et leurs qualités.

 

 

Je salue vraiment le travail de cette mangaka car elle ne s'épargne pas et ne cherche pas à donner d'elle une image parfaite. Et lorsque l'on lit ce qu'elle pense de son attitude parfois égoïste de jeune adulte, on ne peut que se rappeler de nos propres erreurs à cet âge...

 

Trait pour trait est en tout cas une belle série, remplie de jolis moments, et aussi d'humour et d'émotion. Lorsque j'y repense, c'est la voix de M. Hidaka qu'il me semble entendre et il ne dit qu'une chose : "Dessine !"

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures, #Manga

Avant d'être une série de mangas, cette histoire a paru sous le format de light novel au Japon (des romans "légers", en général assez courts et destinés à de jeunes adultes). En France, la première partie est terminée et comprend 7 tomes, le premier tome de la deuxième partie va paraitre le 26 novembre 2021.

 

Le scénario est écrit par Miya Kazuki, les dessins sont réalisés par Suzuka et le design des personnages par You Skiina.

 

Ce que raconte cette série de mangas et ce que j'en pense

 

Urano Motosu est une jeune fille qui adore lire, cependant, elle perd la vie lors d'un séisme, écrasée par ses livres bien-aimés...

 

Son histoire pourrait s'arrêter là, mais elle se réveille dans le corps de Maïn, une petite fille de 5 ans. Son monde semble assez similaire au nôtre, et l'époque ressemble au Moyen-Age.

 

Dans ce nouvel environnement, Urano / Maïn va devoir s'adapter pour survivre, et surtout, trouver un moyen de lire, ce qui semble presque impossible car la lecture est apparemment réservée aux riches, et la famille de Maïn est assez pauvre.

 

Cette série de mangas est la première que je lis de bout en bout et j'en ai aimé chaque tome. En effet, cette histoire m'a emportée avec elle et l'évolution de Maïn, son adaptation à sa famille, à tout un nouveau mode de vie est très intéressante à suivre. Ce qui m'a particulièrement séduit c'est que nous découvrons ce monde différent en même temps que Maïn. Un autre alphabet, la façon de compter, un système de classes et de métiers... tout est inédit, et en plus on s'aperçoit peu à peu que la magie fait à présent partie du quotidien de Maïn.

 

Au fil des volumes, Maïn s'affirme dans sa vie et parvient à se lier à un important marchand : Benno. Elle entraine également dans son sillage créatif le jeune Lutz qui va rapidement devenir son meilleur ami ainsi que son protecteur.

 

Toutefois, en montrant une maturité exceptionnelle pour son âge, Maïn commet parfois quelques erreurs qui peuvent mettre en cause sa véritable identité.

 

En plus de cela, elle est assaillie, dès qu'elle est soumise à une forte émotion, par une fièvre qui semble la consumer.

 

Malgré toutes ces difficultés, Maïn garde son optimisme, soutenue par sa famille. D'ailleurs, j'aime également beaucoup les passages où nous la voyons en leur compagnie. Son père est particulièrement touchant, maladroit dans ses sentiments et jaloux du moindre homme, petit ou grand, qui approche Maïn de trop près.

 

Lorsque je vois le chemin parcouru par Maïn entre le tome 1 et le tome 7, je ne peux qu'admirer le scénario de cette histoire. Même si à la base, ils s'agit plutôt d'un récit destiné à de jeunes adultes, toute personne aimant lire autant qu'Urano ne pourra qu'apprécier cette série de mangas.

 

De plus, les dessins sont adorables, Maïn est à croquer, chaque personnage est vraiment réussi. Une mention spéciale à Lutz, un petit garçon charmant et déterminé, ainsi qu'à Benno, qui sous un aspect dur est en fait un tendre.

 

Pourquoi lire La petite faiseuse de livres ?

 

Tout simplement parce que cette série est réussie et vous fera passer un très bon moment de lecture. En plus, les mangas sont beaux, les couvertures magnifiques, et si vous soulevez les jaquettes, de jolies petites surprises vous attendent.

 

J'ai hâte d'attaquer la deuxième partie dans quelques semaines !

 

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures, #Manga

Un mot sur l'auteur (source : Casterman)

 

Jirô Taniguchi (1947-2017) débute dans la bande dessinée en 1970. Au fil d'une oeuvre prolifique, le mangaka le plus apprécié du public francophone a exploré de front une multitude de veines : fresques historiques, westerns, polars hard-boiled, sagas animalières, adaptations littéraires et récits intimistes. Son chef d'oeuvre et best-seller Quartier Lointain a reçu le prix Canal BD des librairies spécialisées et le prix du meilleur scénario au festival d'Angoulême 2003.

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Une nuit de juillet, le jeune Takuya Onudera, qui est en moto, a un accident grave en percutant la voiture de Kazuhiro Kubota.

 

A son réveil, le jeune homme n'est plus réellement lui-même, la conscience de Kazuhiro est en lui et le gouverne, il n'a plus aucun souvenir de sa propre vie.

 

Commence alors pour lui un calvaire, Kazuhiro veut dire au revoir à sa famille qui tente de faire son deuil et la meilleure amie de Takuya, Kaori, est la seule personne à qui il peut se confier.

 

Entre les regrets d'un homme qui aimerait partir en ayant partagé ses derniers instants avec sa femme et sa fille, et l'impatience d'un jeune homme à retrouver sa vie, ce manga rempli de tendresse et d'humanité ne peut que nous parler.

 

J'ai découvert Taniguchi avec le recueil des aventures du Gourmet solitaire. J'ai tout de suite accroché avec son trait qui est plutôt éloigné des mangas "traditionnels". J'ai ensuite découvert qu'il était très apprécié en Europe, particulièrement en France.

 

Certains diront que ses personnages principaux se ressemblent beaucoup. Peut-être, mais sa façon de nous raconter des histoires, la douceur de ses dessins, sa sensibilité, tout en ce mangaka me touche.

 

Un ciel radieux, de par son schéma narratif pourrait sembler être une histoire plutôt fantastique. Et pourtant, en mettant la conscience d'un homme d'une quarantaine d'années dans le corps d'un jeune de 17 ans, Taniguchi nous force à observer nos propres faiblesses, voire nos regrets.

 

Kazuhiro ne veut pas quitter ce monde sans un réel au revoir à sa famille et il s'aperçoit rapidement que la conscience de Takuya revient peu à peu.

 

D'abord déboussolé par le fait de vivre dans une famille qui n'est pas la sienne, Kazuhiro s'attache également aux parents et à la soeur de Takuya, tout en comprenant que les relations familiales n'étaient pas au beau fixe avant l'accident.

 

Cette histoire pleine d'émotion nous montre qu'à tout âge de la vie, il faut apprécier ce que l'on a : de bons moments avec nos proches, ne pas passer son temps à travailler, dire à notre famille que nous l'aimons... tout ceci semble si simple, et pourtant, Taniguchi nous rappelle que ces moments peuvent s'évanouir et disparaitre pour toujours.

 

Il y a de magnifiques planches, la mise en page est dynamique et s'adapte à l'histoire, encore une fois, Taniguchi m'a emporté avec lui dans une histoire peu classique et tellement humaine.

 

Pourquoi lire Un ciel radieux ?

 

Lire Taniguchi est toujours un bonheur, et cette histoire m'a beaucoup émue. J'ai aimé la détermination de Kazuhiro, ainsi que l'écoute de Kaori, qui malgré son amour pour Takuya fait tout pour aider son "alter ego" à parler à sa famille.

 

Même si la forme est à tendance surnaturelle, le fond parle de chacun d'entre nous et c'est la force de Taniguchi, avec un récit extraordinaire, il réussit à nous faire nous interroger sur notre quotidien.

 

Magnifique...

 

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