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Pour les amoureux de la lecture, des bibliothèques, des livres et des mots. Ce blog soutient les libraires indépendants ainsi que le boycott d'Amazon.

Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Un mot sur l'auteur

Liane Moriarty est connue surtout pour le livre Le secret du mari qui a rencontré un grand succès. Après ses études, elle a d'abord travaillé dans la publicité et le marketing.

 

C'est ensuite qu'elle publie son premier roman Three Wishes (inédit en français), six autres livres ont suivi depuis.

 

Liane Moriarty est australienne, elle vit à Sydney avec sa famille.

 

Petits secrets, grands mensonges a donné lieu à une série (Big little lies) qui met en scène entre autre Nicole Kidman et Reese Witherspoon.

 

Le secret du mari sera quant à lui adapté au cinéma prochainement.

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

L'école de Piriwee est un modèle d'éducation. Le bord de mer, des enseignantes dévouées, des enfants éduqués dans le respect de l'autre... Et bien sûr, des parents irréprochables.

 

Pourtant, lors d'une soirée caritative, le petit monde policé s'évanouit.

 

Qui est mort ? Comment ? Et surtout pourquoi ?

 

Grâce à un compte à rebours ingénieux et prenant, l'auteur nous invite à passer de l'autre côté du miroir.

 

Je l'avoue, en débutant ce roman, j'étais pleine d'a priori. Liane Moriarty a eu droit à un tel battage médiatique avec Le secret du mari, que je n'avais pas tellement envie de la lire. Et oui, j'ai cette fâcheuse habitude de ne pas aimer suivre la tendance, et lire "la même chose que tout le monde". Cependant, comme une série a été tirée de ce livre, avec des actrices que j'aime bien, je me suis laissée tenter.

 

Bien m'en a pris ! Si au départ, j'ai été plutôt déstabilisée par un nombre de personnages conséquents, peu à peu, le puzzle s'est mis en place.

 

Entre l'impétueuse mais attachante Madeline, la belle et rêveuse Celeste, et celle qui s'auto-flagelle et se considère comme un vilain petit canard, Jane, nous naviguons et les découvrons au fur et à mesure des pages.

 

L'approche de l'auteure est intéressante car au départ on a l'impression que l'on observe les personnages de loin. Puis on zoome, on découvre les failles, les fissures...

 

Grâce au décompte qui nous amène jusqu'à la fameuse soirée quizz où tout a dérapé, notre attention est constamment en éveil.

 

Personnellement, je me suis longtemps demandée qui avait été tué, et j'ai changé plusieurs fois d'avis selon les indices laissés dans le roman. Le dénouement est réellement surprenant et vaut la peine, je n'ai pas pu venir certains éléments, c'était vraiment agréable d'avoir été menée en bateau !

 

Pourquoi lire Petits secrets, grands mensonges ?

 

Cette comparaison revient souvent dans les critiques de ce livre, mais elle est vrai : ce roman est une sorte de Desperate Housewives à la sauce australienne. Tout comme dans cette série, on découvre petit à petit que rien n'est aussi parfait qu'on le croirait.

 

Certaines réflexions sont piquantes, parfois on rit, mais on est aussi attristé par certains passages qui malheureusement révèlent une triste vérité. 

 

Plutôt que d'allumer Netflix, laissez-vous tenter par ce roman !

 

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Un mot sur l'auteur 

Pierre Lemaitre est bien sûr connu pour avoir remporté le Goncourt en 2013 avec Au revoir là-haut, dont l'adaptation cinématographique a remporté un César en 2018.

 

Cet auteur a grandi entre Aubervilliers et Drancy. Il est psychologue de formation et n'a pas suivi d'études particulières en littérature.

 

Depuis 2006, il vit de ses écrits et a été administrateur de la Société des gens de lettres de 2011 à 2013.

 

Ses premiers romans sont plutôt des thrillers : Travail soigné, Robe de marié, Alex... genre qui lui permet de se faire connaître du public, et même de Stephen King.

 

Au revoir là-haut marque un tournant dans sa carrière et lui vaut une renommée nationale.

 

Couleurs de l'incendie, paru en 2018, est le deuxième volet de la trilogie entamée avec Au revoir là-haut.

 

Trois jours et une vie est sorti entre ces deux tomes, et est qualifié par l'auteur lui-même de roman noir.

 

Que raconte ce livre et ce que j'en pense

Fin décembre 1999, Antoine, un adolescent plutôt mal dans sa peau, est dévasté par la mort du chien de son voisin. Peu de temps après, c'est la disparition du petit Rémi Desmedt qui met la ville de Beauval en émoi.

 

A priori, rien ne relie ces deux événements, et pourtant, rien ne sera plus comme avant. Ni pour Antoine, ni pour personne.

 

Lorsque j'ai commencé à lire ce roman, j'ai tout de suite été frappée par l'atmosphère qui se dégage de l'histoire. Il faut dire qu'entre le moment où j'ai posé le livre précédent (L'extraordinaire voyage du fakir...) et celui où j'ai entamé cet ouvrage, il ne s'était passé que quelques minutes.

 

Et là, quelle claque ! Immédiatement, j'ai trouvé l'écriture âpre, dure, sans concession. Nous suivons Antoine tout au long de ce récit. Lui, adolescent, pas tellement sûr de lui, qui va se retrouver au centre d'une tourmente implacable. Sa mère, qu'il aime autant que parfois il la déteste, ses petits boulots, ses petites manies, leur vie modeste et ordinaire. Et tous les autres, les voisins, le docteur, le maire... tout ce qui constitue le quotidien.

 

Car ce roman est effectivement noir. Ici, pas d'action à chaque page. Juste la description des faits, de ce que chaque action entraine, cet effet papillon qui peut être dévastateur.

 

Parfois, j'ai même eu l'impression que l'écriture était "poisseuse", il y avait dans la description de certaines scènes un réel sentiment d'oppression, voire de malaise.

 

Certains diront qu'il ne se passe pas grand chose dans ce roman. C'est vrai, mais son intérêt est ailleurs. Ici, ce qui compte, c'est de suivre une histoire qui est criante de vérité. Pierre Lemaitre nous entraîne là où l'horreur est la plus difficile à supporter : la vie de tous les jours.

 

Pourquoi lire Trois jours et une vie ?

Si l'aspect psychologique vous intéresse particulièrement et que vous avez le cœur bien accroché, ce roman est fait pour vous. J'ai rarement été remuée par la plume d'un auteur de cette façon. 

 

Il m'est arrivé de repenser à quelques pages lues le matin dans la journée car cette écriture m'a vraiment interpellée.

 

Par contre, ne pas lire ce livre dans une période de déprime car il ne vous remontera pas le moral !

 

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Avant tout, je tiens à remercier Babélio et les éditions Flammarion pour l'envoi de ce livre dans le cadre de l'opération Masse critique de décembre 2018.

Un mot sur l’auteur

Vincent Brunner est auteur et journaliste spécialisé dans la musique et la BD. Il écrit pour Les Inrockuptibles, Libération, Telerama.fr, Topo, Tsugi et Slate. Il est cocréateur de Tout est vrai (ou presque), programme court diffusé sur Arte.

Pour Flammarion, il a dirigé Rock Strips et Rock Strips Come Back, deux histoires du rock en BD, et publié En quarantaine avec Miossec et Sex & Sex & Rock & Roll avec Luz. Il a publié en 2014 son premier roman Platine, toujours chez Flammarion et, en 2017, Les Super-héros un panthéon moderne aux éditions Robert Laffont. (Source : éditions Flammarion).

 

Un mot sur l’illustrateur

 

Terreur Graphique est un auteur de BD au style très reconnaissable. Il a notamment publié chez Fluide Glacial, Dargaud, Delcourt et 6 pieds sous terre.

Ses planches sont régulièrement publiées dans Libération, sur le site duquel il tient un blog. (Source : éditions Flammarion).

Ce que raconte ce livre et ce que j’en pense

 

Grâce à l’humour décapant de Vincent Brunner et les dessins caustiques (et ô combien drôles) de Terreur Graphique, ce livre vous invite à découvrir les nécrologies des plus grands noms du rock.

A travers des catégories aussi variées que Les Déglingos, Ceux qu’on n’enterrera pas les uns à côté des autres ou Les bijoux de la Reine, ce sont plus de 100 rockeurs que vous rencontrerez au fil des pages.

Pour chacun d’entre eux, un destroymètre vous permet d’évaluer les différentes addictions (drogues, alcool, sexe...) de chacun. Leur état de santé nous résume si ces excès influencent leur état de conservation.

On sent que Vincent Brunner maitrise totalement son sujet, car si on rit beaucoup, on en apprend également !

Personnellement, je ne connaissais pas TOUS les noms cités dans cet ouvrage, et cela m’a permis d’élargir ma culture rock. En plus, pour chaque personne évoquée, au moins une « chanson doudou à écouter en cas de deuil » est citée. De quoi se constituer une super playlist !

J’avoue qu’avant de « m’attaquer » à chaque nouvel artiste, j’ai beaucoup aimé détailler le dessin associé. Le texte fait vraiment un tout avec chaque illustration, ce qui forme un ensemble jubilatoire.

Jusqu’à la dernière page où se trouvent d’hilarantes couronnes mortuaires, ce livre est avant tout une belle déclaration d’amour au rock et à ses représentant(e)s.

A savourer dans aucune modération !

 

Pourquoi lire Le rock est mort (vive le rock !) ?

 

Si mon avis ci-dessus ne vous a pas totalement convaincu, je peux juste ajouter qu’il serait dommage de passer à côté d’un livre à la fois drôle et intelligent. Il y a beaucoup d’engagement de la part de Vincent Brunner dans ses textes. Quant aux dessins de Terreur Graphique ils m’ont bien fait rire mais sont également saisissants de ressemblance avec les personnes évoquées.

En fait, si vous aimez le rock, le second degré et lire, et bien vous savez ce qu’il vous reste à faire !

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Un mot sur l'auteur 

 

Comme j'ai chroniqué un autre livre de Romain Puértolas il y a peu (enfin, c'était l'année dernière maintenant !), je vous invite à aller voir par ici

 

Que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Ajatashatru Lavash Patel est un fakir qui passe son temps à tromper son monde, arnaqueur à la petite semaine, il se rend chez Ikea pour acheter un nouveau lit à clous : le Kisifrotsipik.

Après avoir fait une rencontre qui va bouleverser sa vie, il se retrouve par mégarde enfermé dans une armoire du fameux magasin suédois.

Commence pour lui un long voyage qui va l'amener à se confronter au désespoir de migrants, à un chauffeur de taxi très rancunier mais aussi à de belles surprises.

Cette aventure riche en rebondissements suffira-t-elle à changer sa visions des choses ?

Après avoir lu La petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la Tour Eiffel, j'étais sûre que l'écriture de Romain Puértolas me convenait. Ce roman est moins émouvant, même s'il aborde également des sujets difficiles comme les migrants, la guerre ou les castes indiennes.

Le héros, dans toute autre livre, serait à plaindre, car bien qu'il soit un filou, sa vie est loin d'être facile. Cependant, Ajatashatru se rend compte au fil des rencontres qu'il y a bien plus malheureux que lui.

Les autres personnages du roman, comme Marie, la française qui enchante notre fakir, le chauffeur de taxi gitan, déterminé à retrouver Ajatashatru coûte que coûte ou la jolie Sophie Morceaux (qui me rappelle bizarrement une très célèbre actrice), sont tous des sacrés caractères.

J'ai lu que certaines critiques trouvaient qu'il y avait des passages limite racistes. Pour ma part, je n'ai pas du tout eu ce ressenti car Romain Puértolas joue avec les clichés pour nous faire justement comprendre qu'ils sont ridicules.

Personne n'est épargné, et sous les blagues et les jeux de mots, il y a un constat sur l'humanité et tous ces écarts de richesse qui creusent les inégalités, mais aussi sur tout ce qui est possible lorsque l'on s'entraide.

Même si j'ai fini ce livre avec beaucoup moins d'émotion que le précédent, ma lecture a été très agréable et divertissante.

 

Pourquoi lire L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea ?

 

Si vous avez envie de vivre des péripéties improbables et drôles en compagnie d'un escroc attachant, foncez sans hésiter.

Derrière l'humour, la tendresse et l'humanisme sont là, tout comme Ajatashatru, vous vous rendrez compte qu'il y a toujours plus malheureux que vous.

Alors, pourquoi ne pas suivre ce fakir ? au pire vous rirez, et au mieux, tout comme moi, vous n'entrerez plus jamais dans un Ikea sans penser à lui ! 

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Tout d'abord, je tiens à remercier le site Rakuten qui m'a envoyé ce livre suite à ma participation au match de la rentrée littéraire. Je m'excuse d'ailleurs pour le retard de publication de cette chronique, la fin d'année a été plus chargée que prévu !

 

 #Concourspourleparadis #CleliaRenucci #MRL18 #Rakuten

 

Un mot sur l'auteur

Clélia Renucci est doctorante en littérature française et enseignante. Elle vit à New-York. Concour pour le Paradis est son premier roman. (Source : Editions Albin Michel)

 

 

 

Que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Venise, 20 décembre 1577: un incendie dévastateur détruit le palais des Doges. Tout est à reconstruire... ou à remplacer. La fresque de la salle du Conseil qui représentait Le Paradis a disparu, il n'en reste que des fragments, un concours sera donc lancé pour désigner le peintre qui aura l'honneur d'en imaginer une nouvelle, encore plus spectaculaire...

 

Entre coups bas ou de génie, ce sont les plus grands peintres de l'époque que nous voyons s'affronter, entre autre Véronèse ou Le Tintoret. Qui sortira vainqueur de cette compétition qui durera plusieurs décennies ?

 

Lorsque j'ai commencé ce roman, même si je connaissais le sujet, je ne savais pas que j'allais en apprendre autant sur la peinture et le contexte politique à Venise au XVIème siècle.

 

En effet, Clélia Renucci nous plonge totalement dans l'ambiance vénitienne et dans le combat acharné que se livrent les peintres pour acquérir et conserver leur notoriété.

 

Les techniques utilisées sont très bien détaillées, et il est très intéressant d'en apprendre plus sur la vie et le caractère de ces grands peintre que l'on ne connait finalement pas si bien que ça.

 

J'ai trouvé également que l'auteure savait introduire les éléments techniques ou historiques sans que cela nuise à l'intérêt de l'intrigue. Les personnages sont attachants et très plaisants à suivre.

 

Petit plus non négligeable : la liste des peintures évoquées dans le roman est récapitulée à la fin du livre, ce qui peut vous amener à vous promener sur Internet pour admirer ces chefs d'oeuvre.

 

Pourquoi lire Concours pour le Paradis ?

 

Si comme moi la peinture italienne vous passionne et que vous voulez vous immerger dans le quotidien des grands peintres, ce livre est fait pour vous.

 

Même s'il est très technique et détaillée, c'est loin d'une lecture indigeste grâce à un style clair et pas du tout pompeux.

 

Les pages défilent sans que l'on s'en rende compte et on a hâte de connaître la suite.

 

Une chose est sûre, ça n'a pas du tout été un enfer de le lire (oui, oui, je sors de suite, c'était trop facile).

 

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Un mot sur l'auteur

La biographie de Romain Puértolas est à l'image de cet écrivain, assez hors-norme !

 

Né dans une famille de militaires, Romain Puértolas est un touche à tout curieux et passionné.

 

Après avoir pratiqué de nombreux métiers, dont DJ, steward, professeur de langues ou lieutenant de police, il est à présent un auteur reconnu.

 

S'il a collectionné pendant de nombreuses années les lettres de refus des éditeurs, il ne s'est jamais découragé, lui qui écrit depuis l'âge de 6 ans.

 

On peut aussi signaler que Romain Puértolas a présenté sur YouTube un programme appelé Trickbusters qui expliquait les plus grands trucs de la magie (ça n'avait pas tellement plu à David Copperfield...)

 

D'ailleurs, quelques petits trucs sont dévoilés dans L'extraordinaire voyage du fakir...

 

Pour finir, j'ajoute que si cet écrivain passe par chez vous, allez le voir, c'est une sacrée dose d'optimisme à lui tout seul !

 

Que raconte ce livre et ce que j'en pense

Providence Dupois, jeune et jolie factrice s'apprête à faire le plus beau voyage de sa vie pour aller chercher Zahera, une petite fille qu'elle aime par-dessus tout. Malheureusement, un volcan a décidé de se réveiller et il est impossible de prendre l'avion.

 

Cependant, une promesse est une promesse, Providence doit rejoindre Zahera, coûte que coûte, mais pour cela, il faut vérifier quelque chose : l'amour donne-t-il vraiment des ailes ?

 

Ce livre peut être déroutant car il embarque le lecteur dans une histoire folle, pleine de fantaisie, d'humour et d'amour...

 

Sous une apparente légèreté (il en faut pour s'envoler !), derrière les situations abracadabrantes, la maladie, l'adoption, le deuil... sont évoqués.

 

Avant de lire ce roman, j'au lu des avis très différents sur cette histoire. Et effectivement, je pense qu'il n'y a pas de demi-mesure avec l'écriture de Romain Puértolas : soit on adhère, soit on s'enfuit.

 

Pour ma part, je suis restée, avec beaucoup de plaisir. J'ai ri, mais j'ai aussi été très émue par ce roman. 

 

J'ai retrouvé au fil des pages ce qui m'avait plu en rencontrant cet auteur : beaucoup de simplicité, d'humanité et d'empathie.

 

En plus, la fin est une réelle surprise, et je n'en dévoilerai pas plus au risque d'en dire trop.

 

Pourquoi lire La petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la Tour Eiffel ?

Si vous n'avez pas peur d'être surpris, de croiser des personnages comme un pirate chinois ou des moines boudhistes en plein Versailles, vous aimerez ce livre. Si vous appréciez à la fois Le petit Prince, Alice au pays des merveilles et les blagues Carambar, laissez-vous tenter !

 

En fait, si vous avez conservé une âme d'enfant et que les contes de fées est votre genre de prédilection, vous vous envolerez avec Providence sans hésiter.

 

Prenez garde à l'atterrissage, car le retour à la réalité sera peut-être brutal !

 

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Autour de la lecture

Après avoir lu Syd, Gavin, John Lennon et moi, j'avais très envie d'échanger un peu avec l'auteur de ce livre qui m'a beaucoup touché.

 

J'ai donc contacté Val Emmich par l'intermédiaire de Facebook, et il m'a gentiment répondu. Vous trouverez ci-dessous ma traduction de son interview et ensuite la version originale pour les puristes. J'ai été très heureuse qu'il prenne du temps pour que je puisse publier cet article sur mon blog, merci à lui !

 

1/ Votre roman parle de sujets difficiles : le deuil, la maladie... comment vous est venue l'idée de votre histoire ?

 

Ma carrière en tant qu'artiste était au point mort. J'étais un jeune papa et je me sentais frustré de rester à la maison avec ma fille alors que ma femme allait travailler tous les jours. Je n'avais pas prévu de commencer à écrire en me plaçant du point de vue d'une petite fille. C'est juste arrivé comme ça. Je pense que j'essayais de trouver un moyen de communiquer avec ma fille. Elle avait à peine 2 ans à ce moment-là et je ne comprenais pas comment établir une connexion avec elle. Par ailleurs, je désespérais de trouver un sens aux jours qui passaient. Joan relève le moral de Gavin dans le livre de la même façon qu'elle a relevé le mien dans la vie réelle. La découvrir en tant que personnage n'a pas seulement sauvé ma carrière, cela m'a aussi appris à devenir un meilleur père.

 

2/ J'ai vu la série Vinyl (une série sur l'industrie musicale dans les années 70 dans laquelle Val Emmich fait partie d'un groupe), et vous êtes également compositeur et chanteur. La musique est apparemment très importante pour vous, quels sont vos groupes favoris ?

 

La musique a été mon premier amour. Jouer la comédie et écrire sont des activités qui sont venues plus tard. J'ai commencé à jouer de la guitare dans les années 90 et forcément, des groupes comme Nirvana ou REM m'ont beaucoup influencé. Mon groupe préféré de tous les temps est Les Beatles, voilà pourquoi ils sont si souvent cités dans mon livre.

 

3/ Les passages racontés par Joan sont très réalistes, comment avez-vous réussi à écrire comme une enfant de 10 ans ?

 

J'ai fait beaucoup de recherches. Ma femme est enseignante et j'ai observé les classes dont elle s'occupe. J'ai parlé avec d'autres parents. J'ai lu des livres et regardé des vidéos sur internet. Mais honnêtement, tout cela ne m'a pas beaucoup aidé. J'ai juste essayé de créer quelqu'un qui me semblait authentique. Joan n'est pas une enfant classique de 10 ans. Elle a reçu un cadeau (un don) très rare et je me suis dit que je pouvais prendre des risques avec elle. Par certains côtés, elle est très mature, et parfois elle peut réagir de façon très infantile, je pense que chaque personne est comme ça, qu'elle soit jeune ou vieille.

 

4/ Quel était le dernier livre que vous ayez lu ?

 

Un roman qui s'appelle "Trick" écrit par un auteur italien : Domenico Starnone. Coïncidence, c'est aussi une histoire qui parle de la relation entre un enfant et un adulte. Mais ça n'a rien à voir avec mon livre. J'ai adoré cette histoire.

 

5/ Votre auteur favori ?

 

Je n'en ai pas.

 

6/ Un mot pour vos lecteurs ?

 

Hello !
 

En VO !

 

 

1/ Your novel is about difficult topics : mourning, illness... how did you come up with the idea of the starting point of your story ?

 

My career as an artist was at a low point. I was a new father and I felt frustrated that I had to stay at home with my daughter while my wife went off to work each day. I never planned to start writing from the perspective of a young girl. It just happened. I think I was trying to find a way to relate to my daughter. She was only two years old at the time and I didn’t understand how to connect with her. Also, I was desperate to find meaning to my days. Joan lifts Gavin’s spirits in the book the same way she lifted mine in real life. Discovering her as a character not only saved my career but it also taught me how to be a better father.

 

2/ I saw the TV show Vinyl, and you're a songwriter and a singer. It sounds like music is very important for you , who are your favorite bands ?

 

Music was my first love. Acting and novel writing came much later. I first started playing guitar in the Nineties and so bands like Nirvana and R.E.M. were very influential for me. My favorite band of all time is The Beatles, which is why they are featured so heavily in my book.

 

 

3/ The passages told by Joan are very realistic, how did you manage to write as a 10 year old child ?

 

I did a lot of research. My wife is a school teacher and I observed some of her classes. I talked to other parents. I read books and watched videos on the internet. But honestly, that stuff wasn’t very helpful. I just tried to create someone who felt authentic to me. Joan is not an average ten year old. She’s got a very rare gift and that made me feel like I could take chances with her. In some ways she’s mature and in other ways she’s very juvenile and I think that’s true of every person, young or old.

 

 

4/ What was the last book you read ?

 

A novel called “Trick” by an Italian author named Domenico Starnone. Coincidentally, it’s also about a relationship between an adult and a child. But it’s nothing like my book. I absolutely loved it.

 

5/ Your favorite author ?

 

I don’t have one.

 

6/ Something to say to your readers ?

 

Hello !

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Tout d'abord, je tiens à remercier Babélio et les éditions Harper Collins pour l'envoi de ce livre suite à ma participation à la masse critique de septembre.

 

Un mot sur l'auteur 

Chanteur, compositeur, acteur et désormais romancier, Val Emmich a été repéré comme une plume talentueuse dès ses débuts. Il a fait des apparitions récurrentes dans les séries Vinyl et Ugly Betty (source : éditions Harper Collins).

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

Lorsque Gavin perd brutalement l'homme de sa vie, Sydney, il est totalement déboussolé. Dans un accès de désespoir, il tente de mettre le feu à tout ce qui lui rappelle son amour perdu. Suite à cet événement, un couple d'amis propose de l'héberger le temps qu'il aille mieux.

 

C'est là qu'il rencontre leur fille, Joan, douée d'une Mémoire Autobiographique Hautement Supérieure, et très fan de John Lennon. Ils concluent un pacte : Joan devra lui raconter tous les souvenirs qu'elle a de Sidney, et Gavin devra l'aider à écrire une chanson pour que personne ne l'oublie.

 

Entre musique, mémoire, amitié, deuil et amour, la petite fille et l'homme vont se soutenir et apprendre l'un de l'autre afin de surmonter leurs difficultés.

 

Il est difficile pour moi d'exprimer exactement ce que m'a fait ressentir ce livre car je l'ai vraiment beaucoup aimé. J'ai apprécié la construction du roman : les chapitres sont racontés en alternance par Joan et Gavin. On sent bien que l'auteur n'a pas oublié l'enfant qu'il a été et les raisonnements, les émotions, les ressentis que l'on peut avoir à cet âge.

 

D'un côté nous avons Gavin, un acteur qui commence à être connu, et qui est complètement déstabilisé par la mort soudaine de son compagnon. Il passe par toutes les étapes d'un deuil, on ne peut pas rester insensible à sa douleur et à son envie de voir "revivre" Sydney à travers les souvenirs de Joan.

 

De l'autre, nous avons Joan, une petite fille de 10 ans. Pour elle, l'important est de ne pas être oubliée, elle qui se souvient de tout.

 

Sensible, douée pour la musique, mais aussi obstinée, elle est très touchante, entre autre lorsqu'elle évoque sa grand-mère disparue.

 

Ce duo improbable m'a littéralement chamboulée à certains moment. J'ai souffert avec Gavin car son désarroi est très bien traduit. Lorsqu'il évoque les petites choses du quotidien auxquelles on ne prête pas assez attention parce que l'on croit que la personne aimée sera toujours là, l'émotion est palpable.

 

De même pour Joan qui voit tout ce qu'elle a toujours connu changer, et qui cherche à tout prix à conserver autour d'elle un équilibre pour se sentir bien.

 

Cette petite fille poursuit le rêve d'écrire une chanson qui lui permettra de rester dans la mémoire de ceux qui l'écoutent.

 

A travers ces deux personnages, c'est le thème de l'oubli, des souvenirs, qui ressort le plus. Lorsque l'on perd quelqu'un, que nous reste-t-il ? Comment avancer avec le poids des souvenirs ? Vaut-il mieux se rappeler ou oublier ?

 

Délicatement, tout en douceur l'auteur nous amène des réponses, SES réponses tout au long de ce roman.

 

J'ai vraiment trainé pour le terminer car je n'avais pas envie de quitter Gavin et Joan. Je les ai aimé, et une chose est sûre, je ne les oublierai jamais.

 

Pourquoi lire Syd, Gavin, John Lennon et moi ?

Honnêtement, pour le moment, ce livre est mon coup de cœur de 2018. Je l'ai fini les larmes aux yeux car cette histoire est tout simplement belle. L'écriture n'est pas du tout gnan-gnan, elle est juste, tendre... le roman est parfois agrémenté de petits dessins dans les parties racontées par Joan, et par-dessus tout, la musique y a une place très importante.

 

Je ne peux conseiller qu'une chose : le lire en écoutant des morceaux qui sont liés à vos souvenirs. J'ai lu un passage particulièrement émouvant en écoutant The Scientist de Coldplay, c'était un moment parfait. Vous savez ce qu'il vous reste à faire... courez le lire !

 

 

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Un mot sur l'auteur

Stuart Palmer est un scénariste et auteur de roman policiers américain.

 

Lorsqu'il était jeune, il a fréquenté le Chicago Art Institut et l'Université du Wisconsin sans se faire spécialement remarquer.

 

Suite à la crise de 1929, il exerce plein de petits métiers, dont nègre littéraire. Ce travail ne lui plait pas et il se décide à publier deux romans, dont Meurtre dans l'aquarium où apparaît pour la première fois l'héroïne récurrente Hildegarde Withers.

 

Cette enquêtrice en herbe, lointaine cousine américaine de Miss Marple sera le personnage principal d'une vingtaine de romans et nouvelles. Dans les années 1930, Stuart Parlmer devient scénariste à Hollywood.

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

Deux scénaristes d'Hollywood aiment jouer des tours à des personnalités du grand écran. Cela pourrait être juste des blagues de potache, mais lorsqu'un des deux farceurs est retrouvé mort, on peut se demander si tout le monde appréciait leur sens de l'humour...

 

C'est dans ces circonstances assez troubles qu'Hildegarde Withers, embauchée occasionnellement par un studio comme consultante, commence à enquêter sur ce qu'elle ne considère pas comme un accident.

 

Evidemment, elle va se heurter à un monde assez opaque et sans pitié, car à Hollywood, même si un scénariste meurt, show must go on !

 

Si le résumé de ce livre semblait sympathique, je n'ai malheureusement pas été emballée par l'intrigue. Hildegarde fait indéniablement penser à Miss Marple, mais elle n'est PAS Miss Marple.

 

Je n'ai pas été séduite par sa personnalité, ni par son ami, l'inspecteur Oscar Pipe.

 

Le gros problème dans ce livre pour moi est que je n'ai réussi à m'attacher à aucun personnage.

 

Les rebondissements  ne m'ont hélas pas fait changer d'avis. Certaines idées sont intéressantes, mais pas forcément bien exploitées, et je n'ai pas trouvé que les protagonistes agissaient de manière "naturelle" (même pour des gens d'Hollywood !) J'ai poursuivi ma lecture jusqu'au bout en espérant être surprise par le dénouement, il m'a juste laissé indifférente...

 

Pourquoi lire Coups tordus à Hollywood ?

Honnêtement, et c'est la première fois que ça m'arrive depuis le début de ce blog, je ne vois pas UNE bonne raison de conseiller ce livre.

 

C'est d'ailleurs également la première fois que je suis déçue par un livre de la collection Grands détectives chez 10/18.

 

C'était une trouvaille dans un kiosque à livres et j'ai encore 2 livres de cet auteur, je retenterai peut-être un autre roman de lui un jour, mais pas tout de suite !

 

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Un mot sur l'auteur

 

Comme ce livre est le deuxième de Michel Bussi que je chronique sur ce blog, je vous invite à aller jeter un œil sur sa biographie ici

 

Que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Lorsque le petit Malone, 3 ans, soutient que sa maman n'est pas sa vraie maman, seul le psychologue scolaire, Vasile Dragonman, le croit. Mais la mémoire d'un enfant de cet âge est fragile... Accroché à son doudou, Gouti, le petit garçon raconte des histoires d'ogre, de forêt, de château...

 

Qui pourra décrypter ses souvenirs afin de découvrir qui est véritablement Malone ?

 

La commandante Augresse, guidée par ses intuitions s'engage dans une enquête insensée afin de faire éclater la vérité. En sortira-t-elle indemne ?

 

C'est la première fois que je lis un livre après avoir vu l'adaptation de celui-ci. Il y a quelques mois, j'ai suivi la série sur France 2 et j'ai au départ été très perturbée d'avoir en tête le visage des acteurs.

 

J'étais malgré tout curieuse de voir ce qui avait été conservé ou non.

 

L'intrigue est sur le fond la même, par contre, certaines différences m'ont perturbée comme [spoiler] le fait que dans le livre Angie sorte avec Vasile. A aucun moment il ne couche avec Marianne, contrairement à la série. [spoiler]

 

Parfois, alors que je peux par contre lire plusieurs romans en même temps sans confondre les intrigues, je ne savais plus si le personnage agissait comme dans le livre ou comme "à la télé".

 

J'ai trouvé les protagonistes féminines particulièrement obsédées par la maternité. Evidemment, ce roman tourne beaucoup autour de ce thème, mais j'ai eu un ressenti assez simpliste par rapport à cela. D'autant plus que les hommes en prennent pour leur grade, notamment Jibé que j'ai trouvé beaucoup plus intéressant dans la série et moins cliché.

 

J'ai beaucoup aimé les contes de Gouti et tout ce qui se rattache à la relation de Malone avec son doudou.

 

Par contre, j'ai trouvé que la ville du Havre était très bien mise en valeur à l'écran, par exemple grâce à toute l'histoire autour de l'église Saint-Joseph, ce qui est beaucoup moins le cas dans le roman. D'ailleurs, c'est pour moi le premier Michel Bussi que je lis où les lieux sont certes importants, mais beaucoup moins que dans Nymphéas noirs notamment.

 

En résumé, Maman a tort est un bon page-turner mais forcément, j'ai été très influencée par l'adaptation et mon avis s'en trouve forcément faussé, cela reste cependant un bon roman.

 

Pourquoi lire Maman a tort ?

 

Supposons que j'ai pas été au courant de la totalité de l'intrigue avant d'entamer ma lecture... et bien j'aurais forcément cherché à connaître la vérité sur Malone.

 

Si certains aspects m'ont semblé lourds, je ne peux pas retirer à Michel Bussi de savoir surprendre et imaginer des scénarios incroyables. Maman a tort ne fait pas partie de mon Top 3 pour cet auteur, mais c'est un agréable moment de lecture.

 

 

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