/image%2F2528731%2F20220306%2Fob_bcc3e8_les-orphelins-du-mal.jpg)
Un mot sur l'auteur (source : Wikipédia)
Nicolas d'Estienne d'Orves est un écrivain et journaliste français né le 10 septembre 1974 à Neuilly-sur-Seine.
Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense
En 1995, en Allemagne, quatre hommes se suicident de la même façon, et ils sont tous retrouvés avec la main droite amputée.
2005, à Paris, l'énigmatique Vidkun Venner reçoit une mallette contenant quatre mains momifiées. Il contacte une jeune journalise, Anaïs, afin d'écrire un livre sur les Lebensborn, ces haras humains où les nazis voulaient créer une "race pure".
Entre passé et présent, l'étau se resserre autour de Vidkun et d'Anaïs, les entrainant vers une vérité glaçante...
En attaquant ce pavé de 750 pages, j'étais plutôt confiante. En effet, le prologue est tout à fait terrifiant par son impitoyable description d'un accouchement dans un Lebensborn.
Ensuite, nous entrons dans le vif du sujet et faisons connaissance avec l'un des deux personnages principaux : Anaïs. Malheureusement, cette dernière m'a tout bonnement insupportée tout au long de l'intrigue. Immature, agaçante, passant de l'indifférence (ou plutôt la feignant) à des "Mon amour" à tout bout de champ envers Clément... Désolée, mais cette protagoniste n'a cessé de me faire lever les yeux au ciel tellement elle m'a semblé factice et peu sympathique.
Le personnage de Vidkun est beaucoup plus intéressant et finalement plus nuancé qu'on ne pourrait le croire. On l'aime et on le déteste à tour de rôle, il est ambigu et il est vraiment difficile de savoir si c'est un "méchant" ou un "gentil".
Concernant l'intrigue, mon avis est en demi-teinte, je n'ai vu que des critiques élogieuses avant de lire ce roman, mais pour ma part, je suis dubitative. Tout d'abord, à force de lire des romans utilisant l'alternance passé/présent, je crois que je commence à me lasser de ce procédé narratif. De plus, j'ai eu l'impression de me faire balader à droite et à gauche, avec bien sûr des cliffhangers, des révélations, des complots... bref, si j'apprécie tout ça dans un Indiana Jones (je fais référence bien sûr à son opposition légendaire avec les nazis), ici j'ai presque envie de dire "Tout ça pour ça ??" Parce qu'au final, je n'ai pas vraiment appris énormément de choses sur les Lebensborn. Certes, c'est une fiction, mais j'ai comme l'impression de m'être fait avoir. Je suis allée au bout de ma lecture car c'est vrai, ça se lit facilement, mais la conclusion de l'intrigue ne m'a pas fait changer d'avis. Oui, tout trouve une réponse, mais certains faits sont balayés très rapidement, et je n'ai pas été convaincue par certaines explications.
Vous l'aurez compris, ce n'est pas un coup de coeur...
Pourquoi lire Les orphelins du mal ?
Ce roman est un pavé, il faut donc avoir un peu de temps devant soi. Même si l'intrigue n'a pas fonctionné sur moi, le rythme, l'action, permettent une lecture aisée et même plaisante. Et surtout, si vous supportez Anaïs, vous aurez beaucoup moins de mal que moi à apprécier ce livre.
A vous de vous faire votre propre opinion !