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Pour les amoureux de la lecture, des bibliothèques, des livres et des mots. Ce blog soutient les libraires indépendants ainsi que le boycott d'Amazon.

autour de la lecture

Publié le par Agnès
Publié dans : #Autour de la lecture

Pour compléter ma chronique sur Les gens sérieux ne se marient pas à Vegas, j'ai contacté Serguei Dounovetz afin de lui poser quelques questions. Vous trouverez ci-dessous ses réponses, je le remercie pour sa disponibilité et sa gentillesse.

 

1/ Abel, le héros de votre livre, fait partie du groupe Les Maîtres Nageurs, tout comme vous. A quel point vous ressemble-t-il ?


Abel, le héros de mon roman est chanteur d’un groupe Rock garage nommé : Les Maîtres Nageurs. J’étais moi-même chanteur guitariste rythmique de ce groupe parisien de la fin des années 70, début 80. À la différence que le groupe qui est évoqué dans mon bouquin est texan, on peut considérer qu’Abel c’est ma pomme et qu’il fonctionne comme moi, l’identification est totalement assumée de ma part.


2/ Le Texas est presque une personnage à part entière dans votre roman, pourquoi avoir choisi cet état en particulier ?

 

J’ai choisi le Texas parce que cet état possède tous les ingrédients dont j’avais besoin pour mon histoire. C’est un état du Sud, ayant fait partie des états confédérés, avec une population majoritairement et historiquement raciste, dans lequel on trouve de nombreuses réserves indiennes. Quelques spécimens de vrais méchants des États Unis sont concentrés sur ce territoire et j’avais besoin de vraies brutes. Je voulais aussi dépeindre le visage de cette Amérique profonde qui a contribué à faire élire ce dingue de Trump. C’est aussi un hommage à l’un de mes auteurs fétiches, Jim Thompson, dont le père était Marshal au Texas, ainsi qu’à un certain cinéma qui continue de me nourrir, à l’image de films tels que Easy rider de Denis Hopper ou le cinoche des frères Cohen. Et puis, la raison la plus évidente est que mon polar est avant tout un Western, contemporain, mais un western.


3/ Quelles ont été les différentes sources d'inspiration pour ce roman ? (cinématographiques, musicales...)

 

J’ai un peu répondu à cette question précédemment. Plus que des sources d’inspiration, je voulais rendre hommage à une culture underground (avant que ce terme soit galvaudé) qui m’a façonné depuis toujours, les groupes garages, psychédéliques, punk de ma jeunesse, le cinéma bis, le cinoche indépendant américain des années 70, les auteurs tels que Brautigan, Bukowski, Carver et bien sûr l’immense Harry Crews, dont j’ai l’impression d’appartenir à la famille depuis que je l’ai découvert, (après avoir été publié, je précise).

4/ Quel est le dernier livre que vous ayez lu ?


Les deux derniers livres que j’ai lu et que je conseille :
L’oiseau Canadèche de Jim Dodge (un petit bijou)
Des anges dans la neige de Stewart O’Nan (un auteur impressionnant)

5/ Votre auteur préféré ?


Mon auteur préféré sont deux, je ne peux absolument pas les départager :
John Fante et Harry Crews, oui, toujours des ricains.

6/ Un mot pour vos lecteurs ?


Ce ne sera pas un mot mais une tartoche, que j’ai mis en ligne à la sortie de ce roman pour mes futurs lecteurs :

J’ai passé des aubes et des nuits, des litres et des tiges, pour venir à bout de l’animal, 10 ans exactement. L’écriture est un sport de combat, la lecture un cagibi, un placard à pharmacie où l’on panse les mots. Avec ce texte, je me suis fritté, j’ai envoyé, encaissé, biffé, déchiré, recommencé, j’ai râlé, roulé ma caisse mais pas des mécaniques, profil bas face aux coups qui arrivaient comme des boulets, parfois de très loin, de l’époque où poète en maraude, chanteur maître nageur, gratteux besogneux, j’astiquais ma Mustang. Sexe, chlore et Rock’n’roll, Golf-Drouot, Gibus, Rose bonbon… Des souvenirs délavés, des copains qui ont calé, petites pépées qui remontent à la surface en buvant la tasse. J’ai trié, gueulé, massacré mon clavier, enfilé mon cuir râpé, grimpé sur ma Flandria et me suis lancé dans ce polar de tous les dangers. 10 ans de ratures, de réécriture, pour arriver à recoller à un passé révolu et cramé, ça ne laisse pas indemne, surtout quand tu as les pneus lisses.
Le but de la diatribe ? Situer l’enfer que l’on se choisit sur terre : Fin des années 70, dans un Texas rural, un groupe garage, grange dirait un puriste, est à un poil de gong de toucher le graal. Mais au moment où le lead guitar va balancer son fameux rif qui tue, une héroïne se pique de l’enlever… Abel, le chanteur, réalise alors qu’il ne sera jamais une Rock star et ça, c’est totalement inconcevable. Il avale un buvard et vole le corbillard dans lequel l’ex futur guitar hero est allongé, avec la ferme intention de le ressusciter. En chemin, il croise Candie, son amour de jeunesse, une photographe de talent qui va rabattre les cartes.
Un quart de siècle plus tard, manager d’un groupe de rock mythique, Abel revient aux affaires. Avec l’aide de son ami Formica, pirate sur le net et vampire à mi-temps, il est en passe de devenir roi du pétrole. Mais c’est sans compter sur un marshal tatillon passablement dépravé, une poignée de zombis qui ont les crocs et quelques vampires, échappés du cimetière de la réserve indienne voisine, qui s’ennuient à mourir.
Les gens sérieux ne se marient pas à Vegas, l’une des plus grandes arnaques du Rock’n’roll, mais aussi une histoire de passion, d’amitié, une tranche de survie agrémentée de piment et de sucre Candie, un western contemporain et picaresque, mais surtout un polar teinté de sang, d’humour et de beaucoup, beaucoup, d’amour…

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Autour de la lecture

Oui, je sais, vous allez penser que je suis obsédée par Jacques Prévert... mais je n'y peux rien, j'adore ce poète, alors encore une fois c'est un texte de lui.

De jolis mots, même si l'histoire n'est pas très gaie !

 

Le miroir brisé

Le petit homme qui chantait sans cesse 
le petit homme qui dansait dans ma tête
le petit homme de la jeunesse
a cassé son lacet de soulier
et toutes les baraques de la fête
tout d'un coup se sont écroulées
et dans le silence de cette fête
dans le désert de cette tête
j'ai entendu ta voix heureuse
ta voix déchirée et fragile
enfantine et désolée
venant de loin et qui m'appelait
et j'ai mis ma main sur mon coeur
où remuaient
ensanglantés
les sept éclats de glace de ton rire étoilé.

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Autour de la lecture

Bonjour !

Aujourd'hui c'est bien samedi, et voici la petite poésie que j'ai choisi : "Je te l'ai dit pour les nuages " de Paul Eluard.

Ce texte n'est pas très long, mais il est rempli de belles images et d'amour...

Bon samedi !

 

Je te l’ai dit pour les nuages
Je te l’ai dit pour l’arbre de la mer
Pour chaque vague pour les oiseaux dans les feuilles
Pour les cailloux du bruit
Pour les mains familières
Pour l’œil qui devient visage ou paysage
Et le sommeil lui rend le ciel de sa couleur
Pour toute la nuit bue
Pour la grille des routes
Pour la fenêtre ouverte pour un front découvert
Je te l’ai dit pour tes pensées pour tes paroles
Toute caresse toute confiance se survivent.

 

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Autour de la lecture

3ème mise à jour, j'avance doucement avec 5 catégories validées :

 

- 3: Lire un roman graphique : Manhattan murmures de Giacomo Belivacqua

- 62 : Un livre publié cette année : La femme de dos d'Alice Moine

- 52 : Un livre écrit par un duo d’auteurs : L'affaire Cendrillon de Mary Higgins Clark et Alafair Burke

- 60 : Un livre emprunté à la bibliothèque ou à un proche : Le livre du roi d'Arnaldur Indridason

- 94 : Lire un livre dans lequel est évoqué un lieu que vous avez visité : Les gens sérieux ne se marient pas à Vegas de Serguei Dounovetz

- 29 : Un livre avec un animal sur la couverture : L'oiseau de mauvais augure de Camilla Läckberg

 

Pour 2018, je suis pour l'instant inscrite à 2 challenges sur Livraddict, je vous ai déjà parlé du premier dans la semaine, voici maintenant le second.

Il s'agit pour ce challenge de lire des livres bien sûr et ceux-ci doivent entrer dans une catégorie précise, il y en a 100 en tout cette année. L'avantage de ce challenge, c'est qu'on peut y participer au fil de ses lectures, le tout étant de choisir la meilleure catégorie que l'on va valider afin de gagner le maximum de points !

Car évidemment, pour que ce ne soit pas trop simple, chaque livre ne peut entrer que dans une seule catégorie... Donc, si je lis un roman policier que j'ai trouvé dans une boite à livres et dont le nom de l'auteur comprend 7 lettres... à moi de choisir la meilleure catégorie à valider.

Ci-dessous les différents paliers et les 100 catégories du challenge :

Les paliers :


10 livres : Picoreur/euse en herbe
20 livres :  Grignoteur/euse du dimanche
30 livres :  Petit/e mangeur/euse
40 livres :  Épicurien/ne
50 livres :  Gourmand/e
60 livres :  Glouton/ne
70 livres :  Affamé/e
80 livres :  Vorace (et fier/ère de l'être !)
90 livres :  Dévoreur/euse de livres
100 livres :  Insatiable (mais je le vis bien)[/center]

Les catégories :

1 - Lire une nouvelle
2 - Lire un manga
3 - Lire un roman graphique
4 - Lire un roman noir
5 - Lire un thriller psychologique
6 - Lire un roman policier
7 - Lire une uchronie
8 - Lire un cyberpunk
9 - Lire un space-opéra
10 - Lire un roman new adult
11 - Lire une fantasy urbaine (urban fantasy)
12 - Lire un roman de dark fantasy
13 - Lire un roman chick-lit
14 - Lire une romance
15 - Lire une pièce de théâtre
16 - Lire une dark romance
17 - Lire un livre voyageur
18 - Lire un livre de Bernard Werber
19 - Lire un livre d’Émile Zola
20 - Lire un livre soit de Mary Higgins Clark ou Amélie Nothomb ou Agatha Christie
21 - Lire un des livres coup de cœur du staff
22 - Un livre dont le titre contient le nom d’un moyen de locomotion
23 - Un livre qui fait référence au 11 septembre 2001
24 - Un livre dans lequel un personnage est avocat (ou référence à un avocat)
25 - Un livre que vous avez attendu avec impatience
26 - Un livre avec du violet sur la couverture
27 - Un livre choisi par un enfant parmi votre PAL
28 - Lire le dernier tome d’une saga
29 - Un livre avec un animal sur la couverture
30 - Un livre dont le titre induit un problème physique et/ou psychique
31 - Un livre écrit par un homme
32 - Un livre qui contient le mot sang (mais pas dans le titre)
33 - Un livre avec un couple représenté sur la couverture
34 - Un livre d’un auteur francophone mais pas français
35 - Un livre que vous avez déjà lu
36 - Le livre d’un auteur dont vous avez beaucoup entendu parlé mais jamais lu
37 - Lire un livre dont une partie de l’histoire se passe en prison
38 - Lire un livre d’un auteur aux initiales doubles
39 - Lire un livre de plus de 700 pages
40 - Un livre qui comporte un mot tel que « joie, bonheur, heureux » dans le titre
41 - Un roman initiatique
42 - Un livre dans lequel il y a un fantôme
43 - Une novélisation
44 - Un livre dont le personnage principal est un enfant
45 - Un livre avec des robots et/ou cyborgs
46 - Un livre que vous n’avez jamais réussi à terminer
47 - Un livre ayant pour thème la religion
48 - Une anthologie
49 - Un livre avec des zombies
50 - Un livre avec un triangle amoureux
51 - Un livre adapté en BD ou manga
52 - Un livre écrit par un duo d’auteurs
53 - Un livre écrit par une femme
54 - Un livre dont le personnage principal est une femme
55 - Un livre de votre maison d’édition préférée
56 - Un livre écrit par un auteur Suisse
57 - Un livre lu pour un autre défi
58 - Un livre dont vous repoussez sans cesse la lecture
59 - Le premier livre d’un auteur
60 - Un livre emprunté à la bibliothèque ou à un proche
61 - Un livre dont le titre ne contient que deux mots
62 - Un livre publié cette année
63 - Un livre d’un auteur que j’aime mais que je n’ai pas encore lu
64 - Lire un livre d’un auteur asiatique (hors manga)
65 - Un livre dont le titre est une phrase
66 - Un livre qui évoque les droits des hommes bafoués
67 - Un livre endormi (dans votre PAL depuis au moins 2 ans)
68 - Lire le livre d’un auteur Canadien hors Québec
69 - Lire le livre d’un auteur qu’on a rencontré
70 - Un livre qui ne va dans aucune autre catégorie
71 - Le livre d’un auteur dont le nom comporte 7 lettres
72 - Un livre avec un aliment sur la couverture
73 - Le livre d’un auteur Africain
74 - Un livre dont le personnage principal a un handicap (léger ou lourd)
75 - Un livre dont le titre contient une couleur
76 - Un livre dont le titre contient un mot de type « membre de la famille »
77 -  Un livre qui parle d’une histoire de famille
78 - Un livre sur au moins deux époques différentes
79 - Un livre LGBT
80 - Un livre basé sur des faits réels
81 - Un livre avec un enfant sur la couverture
82 - Un livre dont l’histoire se passe durant la seconde Guerre Mondiale
83 - Un livre avec des sorciers
84 - Un livre adapté en film
85 - Un coup de cœur
86 - Un livre de seconde main
87 - Lire un livre dont le titre n’est pas en français
88 - Lire un livre venant d’une maison d’édition que vous n’avez jamais lu
89 - Un livre imposé par votre conjoint / votre meilleur (e) ami(e) ou votre référence en matière de lecture
90 - Un livre qui contient des chiffres sur la couverture (pas dans le titre)
91 - Le livre d’un ressortissant de l’UE (hors France et Belgique)
92 - Un livre dont l’auteur est décédé entre 2015 et aujourd’hui
93 - Lire un livre de poche
94 - Lire un livre dans lequel est évoqué un lieu que vous avez visité (lieu précis, ville ou région)
95 - Un livre qui vous a été conseillé par une émission ou un article de presse
96 - Un livre dont le titre contient le nom d’un vêtement
97 - Un livre dont le nom de famille de l’auteur est aussi un prénom
98 - Un livre dans lequel les protagonistes font la fête
99 - Un livre qui se passe dans une école
100 - Un livre que vous avez pioché dans une book-jar

Comme je ne suis pas certaine de lire plus vite l'année prochaine, je ferai un bilan mensuel pour ce challenge à partir de début février 2018.

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Autour de la lecture

1/25 : La femme de dos d'Alice Moine

2/25 : L'affaire Cendrillon de Mary Higgins Clark et Alafair Burke

3/25 : Les gens sérieux ne se marient pas à Vegas de Serguei Donouvetz

4/25 : L'oiseau de mauvais augure de Camilla Läckberg

Jamais 2 sans 3, je me suis inscrite à un 3ème challenge sur Livraddict, lancé par Historicia.

Ce challenge est tout simple et s'adresse aux lecteurs peu rapides comme moi (bien que je lise 4 livres en même temps, je ne lis pas du tout vite !), il s'agit tout simplement d'atteindre 25 romans lus en 2018. Petite précision : il faut que le roman soit commencé ET terminé sur 2018, ce que j'aurai entamé d'ici fin 2017 ne comptera donc pas pour ce challenge.

En plus de compter mes pages, je vais donc compter combien de livres j'aurai lu en un an. Je profite de cet article pour préciser que je lis lentement car lorsque j'étais petite, je lisais énormément, mais bien trop vite... ce qui fait que je ne me souvenais pas forcément bien de mes lectures, j'enchainais, j'enchainais, mais au fond, à quoi cela servait-il que je lise autant si je ne retenais rien ?

A présent, j'ai retrouvé un rythme quotidien, mais par contre, je lis plus lentement. Parfois, je ne lis que 10 pages, mais je prends le temps de bien m'imprégner du texte et d'apprécier le style de l'auteur.

Ce challenge me convient donc très bien ! je n'ai pas compté le nombre de romans que j'ai achevé cette année, mais je pense que je n'en ai lu qu'une dizaine environ.

Le décompte se fera sans doute une fois par mois, étant donné que je ne suis pas rapide :)

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Autour de la lecture

Bon, comme je n'arrive pas à mettre à jour régulièrement mon nombre de pages lues sur le blog, ce sera un compte mensuel, c'est un peu plus simple ;)

Janvier : 548 pages

Février : 551 pages

Mars : 493 pages

Avril : 596 pages

 

En parallèle du lancement de mon blog, je me suis inscrite sur quelques sites liés à la lecture, dont le très addictif (et qui porte donc très bien son nom) Livraddict

Le forum de ce site comporte de multiples sections, dont une comprenant des challenges lancés par des membres, tous sur le thème de la lecture bien sûr !

Pour 2018, j'en ai choisi 2, je vous parlerai du second dans un prochain article.

Celui-ci s'intitule En 2018, je compte mes pages et a été lancé par Kyra.

Comme vous l'aurez compris, ce challenge parle de lui-même, il consiste à compter les pages que l'on lit sur un an, sachant que seuls les romans comptent.

Pour ce challenge, il faut choisir une catégorie parmi la liste suivante :

- De 5001 pages à 10000 pages : Lecteur novice

- De 10001 pages à 20000 pages : Lecteur émérite

- De 20001 pages à 30000 pages : Lecteur inné

- De 30001 pages à 40000 pages : Lecteur expert

- De 40001 pages à 50000 pages : Lecteur de compétition

- Plus de 50001 pages : Lecteur marathonien

J'ai choisi la catégorie lecteur novice car honnêtement je suis incapable d'évaluer combien de pages je lis en un an ! 

Vous pourrez suivre ma progression régulièrement, je vais publier mon nombre de pages lues mensuellement (à la semaine, je n'arrive pas à venir mettre à jour en m'y tenant, mais par contre, je compte quotidiennement le nombre de pages que je lis).

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Autour de la lecture

Bonjour ! Oui, je sais, c'est dimanche, mais si on disait que c'est samedi ? parce que sinon, mon titre ne rime plus. Et puis, j'ai envie que ce soit encore samedi, mais je crois que même avec le décalage horaire, c'est dimanche partout à cette heure-ci...

Hum, je m'égare ! donc, aujourd'hui, ce n'est pas une poésie que je vais partager ici, mais une citation d'un livre que je n'ai pas (encore) lu de Philippe Besson : Se résoudre aux adieux.

J'ai trouvé cette citation tout simplement belle, car elle décrit parfaitement l'amour comme je le conçois. Et si comme funambule, quelqu'un vous incite à avancer chaque jour, je peux vous dire que c'est tout simplement ça le bonheur...

Philippe Besson - Extrait de Se résoudre aux adieux

 

Mais aimer, ce n'est pas s'installer une fois pour toutes au sommet de ses certitudes. C'est douter toujours, trembler toujours. Et puis, demeurer vigilant pour éviter que le poison mortel de l'habitude ne s'insinue et nous tue, ou pire : nous anesthésie. Ne pas croire que plus rien ne reste à faire mais au contraire séduire, séduire encore.
Aimer, ce n'est pas gagner à tous les coups. C'est prendre des risques, faire des partis incertains, connaître la frayeur de perdre sa mise pour mieux savourer le frisson de la douleur.
Aimer, ce n'est pas emprunter des routes toutes tracées et balises. C'est avancer en funambule au-dessus de précipices et savoir qu'il y a quelqu'un au bout qui dit d'une voix douce et calme : avance, continue d'avancer, n'aie pas peur, tu vas y arriver, je suis là.

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Autour de la lecture
La librairie Maupetit

La librairie Maupetit de Marseille (cliquez sur la photo pour arriver sur le site de celle-ci) était l'un des partenaires de la biennale des écritures du réel qui a eu lieu du 17 mars au 13 avril à Marseille et ses alentours.

Dans ce cadre, Michel Bussi était invité à venir parler de son dernier roman On la trouvait plutôt jolie sur le thème des migrants. Cette rencontre était aussi l'occasion de mieux connaître l'association SOS Méditerranée qui secourt les personnes qui tentent la traversée dans des conditions bien souvent très difficiles.

Si vous me connaissez un peu, vous devez savoir que Michel Bussi et moi sommes nés dans la même ville et que malgré tous mes efforts jusque là, je n'avais jamais réussi à le rencontrer !

C'est donc avec impatience que j'attendais cette soirée, et je n'ai pas été déçue :)

Tout d'abord, je ne connaissais pas la librairie Maupetit, et bien que nous n'avons fait que la traverser, j'ai été totalement séduite par sa taille, son agencement et aussi par son équipe. En effet, Valérie Dufayet, qui a conduit l'entretien avec Michel Bussi était tout simplement impeccable et aussi très attentive et serviable lorsque nous avons commencé à attendre pour les dédicaces. Il est certain que je retournerai avec plaisir dans cette librairie qui est d'ailleurs une véritable institution à Marseille.

 

Affiche de l'événement

J'avoue que je pensais qu'il y aurait plus de monde présent à cette rencontre, mais cela nous a permis de profiter de ce moment dans des conditions optimales, une trentaine de personne environ étaient présentes dans le public.

Avant que l'échange commence avec Michel Bussi, la parole a été donnée pendant quelques instants à l'association SOS Méditerranée. L'auteur est membre de son comité de soutien.

L'association a été créée en 2015 afin de secourir les migrants en mer, et elle agit principalement entre la Lybie et l'Italie. 

L'Aquarius est le bateau dédié à cette mission, le nombre de personnes sauvées depuis 2015 est estimé à 27000 personnes alors que le nombre de décès est d'environ 46000 personnes depuis 2000 (chiffres officiels ne reflétant sans doute pas la réalité).

SOS Méditerranée a été créée par un allemand et une française afin de prendre le relais des instances officielles car rien n'était mis en place en Europe pour faire face à ce schéma catastrophique.

Si vous désirez faire un don pour aider cette association, c'est par ici :

SOS MEDITERRANEE

 

Suite à cette intervention, l'échange avec Michel Bussi a commencé, bien sûr, vous ne trouverez

ci-dessous qu'un résumé selon mes notes.

Michel Bussi a commencé par évoquer comment l'idée de l'histoire d'On la trouvait plutôt jolie lui était venue. L'intrigue a bien sûr été réfléchie autour du thème de la migration, inspiré à la fois par l'actualité et son expérience de géographe politologue. Il constate d'ailleurs que d'autres romans tournent autour de ce thème, mais pas forcément  en Méditerranée (par exemple Entre 2 mondes d'Olivier Norek qui parle plutôt de la jungle de Calais).

L'auteur évoque également le fait qu'il souhaite garder un contenu poétique avec également des touches d'humour, bien que l'histoire soit fortement ancrée dans le réel.

Il explique également que les hommes ont toujours eu en eux un besoin de mouvement qui est inné. Ainsi, son héroïne, Leyli est issue d'un peuple nomade, les Peuls, et c'était une volonté de sa part. Il était important pour Michel Bussi qu'elle soit une migrante économique et non qu'elle fuit son pays parce qu'elle est en danger de mort. Il ne voulait pas qu'on la plaigne d'emblée et qu'on ait pitié d'elle.

Comme dans ses romans précédents, il évoque aussi le fait que la musique est quelque chose d'important lorsqu'il écrit. Evidemment, le titre de ce roman est totalement lié à la chanson de Pierre Perret. Avec humour, il précise qu'il aime évoquer des chanteurs dans ses livres mais que son éditeur a toujours peur qu'on lui réclame des droits d'auteur. Pour ce cas, Pierre Perret a donné son accord, donc il n'y aura pas de problème avec lui !

Michel Bussi précise aussi qu'il a voulu introduire une dimension d'aventure, de mythologie, voire d'odyssée dans le destin de Leyli. Plus qu'un roman policier, il tenait également à ce que des symboles, comme la chouette sur la couverture tiennent leur place dans l'histoire.

L'histoire de ce livre se passe à Port de Bouc et l'auteur nous dit avec une douce ironie que lorsqu'il a vu à quoi ressemblait cette ville, c'était exactement ce qu'il cherchait pour cette histoire. Pour lui, aucun autre endroit ne ressemble à celui-ci, des tours plantées en bord de mer, un décor qui pourrait être très beau, mais lorsque l'on visite un peu ces tours, on voit que les conditions de vie ne font en fait pas rêver.

Au cours de cet entretien, Michel Bussi a longuement évoqué le thème de la migration dans son ensemble, et j'ai beaucoup aimé l'écouter parler de ceci car la façon qu'il a de l'aborder est bien différente de ce que l'on peut entendre un peu partout... j'aurais aimé l'avoir comme professeur !

Pour finir, quelques lecteurs ont posé des questions et je retiens surtout le fait que Michel Bussi regrette parfois les facilités qu'apporte Internet. En effet, si c'est un outil formidable pour obtenir des informations rapidement, il trouve que cela réduit parfois l'imagination des romanciers qui ne peuvent plus se permettre des fantaisies dans les noms de rues ou même d'arrêts de bus ou de numéros de lignes ! Comme beaucoup de lecteurs vérifient systématiquement tout ce qui est écrit, il trouve dommage de ne plus pouvoir inventer certains détails. Il avoue cependant composer parfois un peu avec la vérité, car certains noms de rue sont plus évocateurs que d'autres par exemple.

 

Ensuite, vient l'heure des dédicaces, après une petite pause interview pour La Provence pour Michel Bussi, je commence à être sur des charbons ardents, je l'avoue, étant donné que j'attends de lui parler depuis quelques années déjà !

Lorsque vient mon tour, je sors de mon sac le premier livre que je lui demande de dédicacer et je suis fort intimidée. Je sais que normalement, il sera un peu surpris, car il s'agit de Sang Famille, un de ses premiers livres, le seul qui n'a pas encore été réédité (SCOOP ! il ressort le 16/05 en grand format, retravaillé par l'auteur et augmenté d'une préface inédite). Effectivement, lorsque je lui tends le livre, il est surpris et me dit : "Oh, mais je ne le signe vraiment pas souvent celui-ci, mais alors, vous me lisez depuis longtemps ?" je lui réponds "Oui, depuis celui-ci et je n'ai jamais arrêté, j'ai tous vos livres, mais je n'avais jamais réussi à vous rencontrer. Et nous sommes nés dans la même ville !"

Avec un grand sourire, Michel Bussi m'a dit de bien garder cette édition, et voici ce qu'il a écrit :

Petit trésor personnel !

Voici ci-dessous quelques photos de Michel Bussi en train de me dédicacer quelques livres, oups, 4 quand même (il faut dire que j'en ai beaucoup qui me sont offerts déjà signés par lui car il revient régulièrement dans sa ville natale, et mes parents, eux, le voient souvent !)

Cette rencontre était un très bon moment, et comme je l'ai dit à mon photographe officiel : "c'est un peu comme si j'avais rencontré Mick Jagger !" et oui, un écrivain qui vous emmène dans ses histoires, c'est comme un très bon musicien, ça n'a pas de prix !

Surprise ! Sang famille dans sa première édition
Michel Bussi, un auteur souriant et abordable

 

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Autour de la lecture

Pablo Neruda est un auteur dont j'entends parler depuis longtemps, mais je n'ai commencé à lire ses poésies qu'il y a peu. C'est là que je regrette d'ailleurs de ne pas connaître l'espagnol car je suis sure que l'on perd évidemment beaucoup dans la traduction. Néanmoins, j'ai tout de même choisi un texte de lui car je l'ai trouvé très beau.

 

Le vent dans l'île

 

Le vent est un cheval :

écoute comme il court

à travers mer et ciel.

Pour m'emmener : écoute

comme il parcourt le monde

pour m'emmener au loin

 

Cache-moi dans tes bras,

cette nuit solitaire,

tandis que la pluie blesse

à la mer, à la terre,

innombrable, sa bouche.

 

Entends comme le vent

m'appelle en galopant

pour m'emmener au loin.

 

Ton front contre mon front,

Ta bouche sur ma bouche,

nos deux corps amarrés

à l'amour qui nous brûle,

laisse le vent passer,

qu'il ne m'emporte pas.

 

Laisse courir le vent

d'écume couronné,

qu'il m'appelle et me cherche

en galopant dans l'ombre,

tandis que moi, plongé

au fond de tes grands yeux,

cette nuit solitaire,

amour, reposerai .

 

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Autour de la lecture

En ce samedi pascal, je ne vous propose pas un poème sur le chocolat (non, non, en plus je vous connais, vous êtes tous très gourmands, ça suffit maintenant !)

Aujourd'hui, je partage un texte de Marceline Desbordes-Valmore, je ne me souviens pas exactement de la première fois que j'ai lu cette poésie. Une chose est sure, je la connais depuis très longtemps et je l'ai aimée dès le début, j'espère qu'elle vous plaira aussi.

 

Les roses de Saadi

J'ai voulu ce matin te rapporter des roses ;
Mais j'en avais tant pris dans mes ceintures closes
Que les noeuds trop serrés n'ont pu les contenir.

Les noeuds ont éclaté. Les roses envolées
Dans le vent, à la mer s'en sont toutes allées.
Elles ont suivi l'eau pour ne plus revenir ;

La vague en a paru rouge et comme enflammée.
Ce soir, ma robe encore en est tout embaumée...
Respires-en sur moi l'odorant souvenir.

 

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