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Pour les amoureux de la lecture, des bibliothèques, des livres et des mots. Ce blog soutient les libraires indépendants ainsi que le boycott d'Amazon.

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Un mot sur l'auteur

 

Douglas Kennedy est un auteur américain qui dénonce dans ses livres certains aspects des Etats-Unis, notamment le puritanisme religieux.

 

Il grandit aux Etats-Unis, mais suite à un voyage à Dublin en 1977, il décide de rester vivre en Europe.

 

Tout d'abord, il écrit des pièces de théâtre radiophoniques qui rencontrent un certain succès.

 

En 1983, il change de voie et se consacre exclusivement à l'écriture. En parallèle, il tient une rubrique dans l'Irish Times.

 

En 1988, il emménage à Londres et publie ses premiers livres sa carrière de journaliste indépendant connaît alors un réel essor.

 

C'est avec le roman L'homme qui voulait vivre sa vie que son succès devient international.

 

Depuis, Douglas Kennedy continue de publier régulièrement.

 

Son écriture évoque avec précision les relations humaines, le cheminement de chacun, le destin, les doutes... tout ce qui est la nature profonde de l'homme.

 

Amoureux de la France où il réside partiellement, il était le Président d'honneur de la 20ème édition de la Fête du livre du Var.

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Hannah Buchan est une jeune fille sage. Ses parents, eux, sont plutôt hors-normes : un père, brillant professeur résolument contestataire et fervent opposant à la guerre du Vietnam, une mère artiste, dépourvue de tendresse envers elle et adepte du sarcasme. Est-ce parce qu'ils sont si différents que Hannah semble résolue à vivre sans faire de vagues ?

 

Alors qu'elle pourrait prétendre à un avenir brillant, elle se marie jeune et s'installe dans une petite ville avec son mari médecin, Dan.

 

Cependant, un faux pas va faire basculer ce quotidien tellement ordinaire.

 

Trente ans plus tard, alors que Hannah avait tout fait pour que son erreur ne soit jamais découverte, une suite d'évènements va tout faire émerger et sa vie rangée s'en trouvera à jamais changée.

 

Ici, pas de meurtre, pas de rebondissements improbables. Nous suivons Hannah durant la fin de ses études, son installation et son mariage avec Dan. Et franchement, cette Hannah, parfois, on aimerait la secouer ! Certes, sa mère est particulièrement horripilante, et elle semble totalement écrasée par le charisme de son père. Mais quand même, dans le genre prise de risque minimale, elle se pose là.

 

Alors, quand vient le fameux moment où elle dérape, on a presque envie de lui dire : "Allez, profites-en, ouvre les yeux et sors-toi de là !" Au lieu de ça, que fait notre Hannah ? elle s'auto-flagelle et s'enfonce de plus belle dans sa petite vie. Ne pas déranger, surtout.

 

Lorsqu'on la retrouve 30 ans plus tard, quelques détails m'ont agréablement surprise. Mais on est loin de retrouver une héroïne transformée.

 

Puis, sa vie sombre tout à coup dans le chaos le plus total, et à part son amie de toujours, Margy, et son père, elle ne trouve de soutien en personne.

 

Franchement, j'ai aimé la suivre pendant toutes ces années et ses sentiments sont très bien rendus.

 

Ce qui est très fort avec Douglas Kennedy, c'est qu'il arrive à nous communiquer le "gâchis" dans le de destin de son héroïne.

 

Malgré tous ses efforts, Hannah n'a pas vraiment réussi sa vie. Ses réflexions sur le bonheur sont plutôt déprimantes. A force de concessions, de privations, elle s'est tellement oubliée que même sa famille ne semble pas se rendre compte de sa valeur.

 

A travers Hannah, nous vivons également l'histoire de l'Amérique, avec ses ambiguïtés, ses particularités et ses paradoxes. Et Dieu sait que ce pays est rempli de contradictions... encore une fois, Douglas Kennedy ne cache rien. La vie dans ces villes minuscules du Maine, les voisins qui épient les moindres faits et gestes, la morale bien pensante...

 

Tout cela forme un roman très cohérent, très agréable à lire et riche d'enseignement.

 

Pourquoi lire Les charmes discrets de la vie conjugale ?

 

J'ai parfois lu certaines critiques qui reprochaient à ce livre d'être lent. Souvent, on disait qu'il ne se passe pas grand chose pendant la première partie. Faux ! Evidemment, ce n'est pas un thriller, mais d'un point de vue psychologique, tout est là !

 

D'abord, prenez la relation de Hannah avec sa mère : compliquée, pleine de rancœur, et décrite avec tellement de justesse.

 

De même, celle avec son père, qui, si elle est plus apaisée, n'en est pas moins difficile à vivre.

 

Enfin, examinez celle qu'elle a avec Dan, et vous verrez que Douglas Kennedy est un grand écrivain.

 

Ses personnages sont vivants, vraiment. Au fil de ma lecture, il y en a que j'ai franchement détesté, aucune ne m'a laissée indifférente, et ça, c'est la preuve qu'il faut lire ce roman ! 

 

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Un mot sur l'auteur

Même si Amélie Nothomb est une des auteures francophones les plus connues, tiens à écrire quelques mots sur elle.

 

Née en Belgique en 1966, elle écrit sous le nom d'Amélie Nothomb, son vrai nom étant Fabienne Claire Nothomb.

 

Depuis 1992, elle publie un roman par an, même si elle en écrit en moyenne quatre. Cependant, elle ne souhaite pas publier ses autres écrits, et dit avoir pris ses dispositions pour que cela n'arrive pas.

 

Ses romans sont en général plutôt courts et aux styles assez variés, même si de grands thèmes sont présents : la différence, l'écriture, la lecture, le langage...

 

Entre romans autobiographiques comme Stupeur et tremblements ou Biographie de la faim, et romans aux thèmes divers, Amélie Nothomb ne laisse pas indifférent.

 

Parfois décriée, elle poursuit sa route, et personnellement, ce n'est pas pour me déplaire.

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

Acide sulfurique est une dystopie qui se passe dans un futur proche ou une réalité alternative. Dans ce roman, nous suivons l'émission de télé-réalité "Concentration". Dans celle-ci, des prisonniers sont mis à mort chaque jour et sont maltraités par des kapos. Afin d'alimenter l'émission en participants, des rafles sont organisées.

 

Parmi les détenus, la mystérieuse Pannonique (matricule CKZ 114). Parmi les bourreaux, la kapo Zdena, une brute qui va pourtant être fascinée par CKZ 114.

 

Dans cet environnement horrible, comment CKZ 114 va-t-elle trouver la force d'avancer et surtout comment va-t-elle survivre ?

 

Amélie Nothomb a pour moi su avec ce roman trouver un ton qui me convient. Pas trop de digressions philosophiques ou intellos (j'ai adoré Les catilinaires, mais certaines pages "se la racontaient" vraiment), j'ai trouvé la progression de Pannonique très intéressante à suivre.

 

En parallèle, on voit également Zdena évoluer. Son personnage est d'emblée détestable, mais son obsession pour CKZ 114 va l'obliger à réfléchir sur elle-même, et sur les autres.

 

Tout au long de ce livre, c'est une réflexion sur chacun de nos actes, aussi anodins que le choix d'un programme télé ou appeler quelqu'un par son nom, qui est proposée.

 

"Concentration" n'existe pas, mais pour éviter de telles dérives, ne devons-nous pas tout faire pour que cela n'arrive jamais ?

 

Pourquoi lire Acide sulfurique ?

En me renseignant sur ce livre après l'avoir terminé, j'ai appris qu'il avait créé une polémique à sa sortie et qu'Amélie Nothomb avait du s'expliquer à ce sujet.

 

Personnellement, je prends cette dystopie pour ce qu'elle est, un avertissement ! Après tout, nous sommes à présent avec les réseaux sociaux dans une ère où tout se sait, se partage, et échappe au contrôle. Bien sûr, "Concentration" représente tout ce qu'il y aurait de plus abject : une télé-réalité qui va jusqu'à exécuter des prisonniers comme cela se faisait pendant la seconde guerre mondiale. Mais ne nous y trompons pas, notre société choisit des victimes tous les jours sur Internet, et parfois, celles-ci en meurent.

 

Acide sulfurique peut choquer, c'est certain, mais ce livre est aussi empreint d'humanité, d'espoir, et même d'humour.

 

Si vous voulez voir à quoi ressemble le style d'Amélie Nothomb, je le recommande car il fait pour l'instant partie de mes préférés.

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Un mot sur l'auteur

Donato Carrisi est un romancier, journaliste, dramaturge et scénariste italien, auteur de romans policiers.

 

Il a d'abord été juriste de formation, spécialisé en criminologie et sciences du comportement. Il a également écrit une thèse sur Luigi Chiatti, un tueur en série italien.

 

En 1999, il se tourne vers l'écriture de scénarios et est un collaborateur régulier du quotidien milanais Corriere della Sera.

 

Le chuchoteur est son premier roman policier. Celui-ci a rencontré un grand succès et a remporté plusieurs prix dont le prix SNCF du polar européen en 2011, et le prix des lecteurs Livre de Poche la même année.

 

En 2017, il a réalisé son premier film : La fille dans le brouillard, adapté d'un de ses romans. Il a remporté le prix du meilleur réalisateur débutant à la 63ème cérémonie des David di Donatello.

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Un cimetière de bras. Uniquement les bras gauches de petites filles disparues. Puis un sixième. Pour identifier celui-ci, l'équipe du criminologue Goran Gavila fait appel à Mila Vasquez qui est experte pour retrouver des enfants disparus.

 

De fausses pistes en découvertes macabres, l'équipe va se retrouver confrontée à la noirceur de l'être humain.

 

Dieu se tait, le diable murmure... mais qui chuchote à l'oreille des assassins ?

 

Le sujet de ce thriller est terriblement dur, même si l'auteur ne s'étend pas sur des descriptions sans fin. On passe d'un meurtrier à l'autre en partageant la rage impuissante des enquêteurs face à tant d'horreur.

 

L'équipe est composée de personnalités fortes. Il y d'abord Goran Gavila, un criminologue suivi par ses collaborateurs aveuglément car reconnu comme une référence dans son domaine. Klaus Boris, spécialiste des interrogatoires. Stern, le plus gradé, agent informatif, "mémoire" du groupe. Sarah Rosa, l'experte en informatique. A cette équipe s'ajoute Mila Vasquez, celle qui retrouve les enfants disparus.

 

Au-dessus d'eux l'inspecteur-chef Roche semble n'avoir que peu de prise sur leurs décisions. Son attitude m'a parfois fait penser à Mellberg dans la série des Camilla Läckberg.

 

Tout au long de ce roman, les enquêteurs sont confrontés à de multiples théories et chacun y fait face selon son caractère. Mila, en tant que "pièce rapportée" doit affronter l'hostilité d'une Sarah Rosa qui ne manque jamais une occasion de l'humilier. Tous veulent retrouver la sixième fillette et la sauver mais personne ne peut soupçonner la vérité.

 

Si j'ai aimé la grande majorité de l'histoire et ai été surprise jusqu'aux dernières pages, certains éléments vers la résolution de l'intrigue m'ont agacée. Je regrette qu'avec les héroïnes féminines, certains événements se répètent d'un auteur à l'autre... mais je n'en dirai pas plus à ce propos.

 

Sur le déroulement de l'intrigue, on sent que Donato Carrisi connaît très bien son sujet . Et on a froid dans le dos lorsqu'on apprend qu'il s'est inspiré de faits réels pour ce roman.

 

Pourquoi lire Le chuchoteur ?

 

Ce thriller est bien construit et l'histoire, bien que difficile, est très intéressante à suivre. Rien n'est figé et les surprises sont nombreuses. Certains regrettent l'incursion d'une part de surnaturel, pour ma part, cela ne m'a pas gêné.

 

J'ai aimé cette lecture, malgré quelques clichés sur la fin, et si vous êtes amateur de thriller noir, nul doute que ce roman vous conviendra. 

 

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Un mot sur l'auteur

Ruth Rendell est une auteure britannique qui a écrit essentiellement des romans policiers et psychologiques. Elle a également écrit sous le pseudonyme de Barbara Vine.

 

Née en 1930, son premier roman sera publié en 1964, c'est dans celui-ci que son héros Reginald Wexford fait son apparition.

 

En parallèle de ses romans policiers, elle publie des œuvres psychologiques.

 

Sous son pseudonyme Barbara Vine, elle creuse encore le côté psychologique en insistant par exemple sur les effets secondaires des secrets et des crimes.

 

Son œuvre a été couronnée par de nombreux prix et a aussi été l'objet d'adaptations cinématographiques. Parmi celles-ci, on peut citer Almodovar (En chair et en os), Claude Miller (Betty Fisher et autres histoires) ou François Ozon (Une nouvelle amie).

 

Que raconte ce livre et ce que j'en pense

Lorsqu'Eugene Wren, un homme plutôt aisé, trouve une enveloppe contenant une certaine somme d'argent, il décide de coller une annonce pour retrouver son propriétaire.

 

A cause de ce geste, son destin va croiser celui de personnes plus ou moins bien intentionnées. Sa fiancée, Ella, va elle aussi se trouver embarquée malgré elle, et bientôt elle devra faire face à un étrange cas que son expérience de médecin ne suffira pas à éclaircir.

 

Quel sera le destin de ces personnes dont le point est d'habiter le quartier londonien animé de Portobello ?

 

Lorsque j'ai lu le résumé de ce livre, je pensais qu'une bonne partie de l'histoire serait consacrée à découvrir à qui appartenait l'argent trouvé par Eugene Wren.

 

Malheureusement, j'ai d'abord eu du mal à suivre l'enchainement des paragraphes nous décrivant les différents protagonistes. Ensuite, je me suis interrogée pendant longtemps sur l'époque à laquelle se déroulait l'histoire. Au final, celle-ci est censée être contemporaine mais les personnages m'ont tous semblé "datés" et d'une autre époque.

 

Eugene est un galeriste d'art, il ne se déplace qu'en taxi ou à pieds et a une passion coupable pour des bonbons sans sucre, les Chocorange. Autant vous prévenir tout de suite, l'auteure s'étend en long, en large et en travers sur cette manie. Eugene culpabilise d'en manger autant, Eugene veut arrêter, puis Eugene fait le tour des magasins pour constituer un stock. Et il en planque partout, a peur que sa compagne les trouve... Je pense que si on retire les pages qui parlent de ces fichus bonbons, le livre perd pas mal d'épaisseur !

 

Les autres personnages ?

 

Lance Platt, un petit voleur pas malin qui a frappé sa petite amie, et qui est hébergé par son oncle, un membre d'une sorte de secte "Les enfants de Zabulon". Cet homme charmant est un ancien escroc qui prêche à présent la bonne parole tout en méprisant ouvertement son neveu.

 

Le personnage le plus intéressant est Ella, la compagne d'Eugene, médecin de sa profession. Suite à l'annonce qu'il a passé concernant l'argent qu'il a trouvé, elle va rencontrer un nouveau patient, Joel Roseman, un homme pour le moins étrange.

 

Cette partie du roman est la plus intéressante, mais je n'ai pas vraiment compris quelle était l'intention de l'auteure à ce sujet.

 

Pourquoi lire Portobello ?

Honnêtement, je ne sais pas ! L'écriture ne m'a pas passionnée, les personnages ne sont pas très attachants et l'histoire est polluée par des détails qui n'apportent pas grand chose.

 

Ruth Rendell est cependant une auteure réputée, je pense que je ne suis pas tombée sur le bon roman pour la découvrir.

 

Si vous avez d'autres livres à me conseiller, je vous invite à me faire changer d'avis !

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Tout d'abord, je tiens à remercier Babélio et les Editions Téqui pour l'envoi de ce livre suite à ma participation à la masse critique de février.

Un mot sur l'auteur 

 

Thierry Delcourt est directeur dans un grand groupe industriel. Il enseigne le management à l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr Coëtquidan depuis trente ans.

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Rendre les salariés heureux (Etre un bon chef face à la crise du management) est un livre qui donne des clés afin de guider les managers dans leur difficile mission.

A travers 15 chapitres clairs et efficaces, Thierry Delcourt partage son expérience à travers des anecdotes vécues ou rapportées. Et même si cet ouvrage s'adresse plutôt à des civils, bon nombre de grands chefs militaires sont également évoqués.

A la fin du livre, "La confiance en 12 commandements" récapitule l'essentiel à retenir pour être un bon manager.

J'ai aimé le fait que les chapitres soient assez courts et émaillés de faits concrets. Ainsi, on peut se projeter dans des situations réelles et voir comment des conflits ont pu être désamorcés. On rencontre également des cas qui ont "mal fini", et les erreurs à ne pas commettre.

Personnellement, je ne suis pas manager, mais de nombreux exemples m'ont permis de constater que le management de mon entreprise correspond (malheureusement) à ce qui ne doit pas être fait.

Effectivement, la société dans laquelle je travaille est florissante, mais multiplie les contrôles et reportings sans tenir compte des informations ascendantes. Si cela n'est pas forcément rassurant, j'ai pu me rendre compte grâce à cet ouvrage que tout n'est donc pas "de ma faute".

Comme le rappelle souvent l'auteur, les salariés français ne sont vraiment pas les plus heureux d'Europe. Hors, un salarié malheureux au travail est au mieux démotivé, au pire en arrêt suite à un burn-out.

Ce genre d'ouvrage devrait donc être lu le plus possible par les managers afin de prendre conscience qu'il faut se soucier du bien-être afin d'obtenir le meilleur de ses équipes.

 

Pourquoi lire Rendre les salariés heureux ?

 

Que vous soyez manager ou salarié, ce livre vous éclairera sur certaines clés indispensables pour être un bon chef.

Personnellement, bien qu'ayant plus de 10 ans d'expérience à mon poste, je n'osais pas, avant d'entamer cet ouvrage, me positionner sur un emploi de responsable.

Mais plus j'avançais dans ma lecture, plus je voyais que tout ce qui était énoncé correspondait à ce que j'attends moi-même d'un manager.

Bien sûr, je ne le deviendrai pas du jour au lendemain, et évidemment, si cela arrive, je ferai sans doute des erreurs. Mais grâce aux conseils de Thierry Delcourt, je me sens à présent prête à franchir le pas

Et vous ? Pourquoi ne pas essayer ?

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Un mot sur l'auteur

Liane Moriarty est connue surtout pour le livre Le secret du mari qui a rencontré un grand succès. Après ses études, elle a d'abord travaillé dans la publicité et le marketing.

 

C'est ensuite qu'elle publie son premier roman Three Wishes (inédit en français), six autres livres ont suivi depuis.

 

Liane Moriarty est australienne, elle vit à Sydney avec sa famille.

 

Petits secrets, grands mensonges a donné lieu à une série (Big little lies) qui met en scène entre autre Nicole Kidman et Reese Witherspoon.

 

Le secret du mari sera quant à lui adapté au cinéma prochainement.

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

L'école de Piriwee est un modèle d'éducation. Le bord de mer, des enseignantes dévouées, des enfants éduqués dans le respect de l'autre... Et bien sûr, des parents irréprochables.

 

Pourtant, lors d'une soirée caritative, le petit monde policé s'évanouit.

 

Qui est mort ? Comment ? Et surtout pourquoi ?

 

Grâce à un compte à rebours ingénieux et prenant, l'auteur nous invite à passer de l'autre côté du miroir.

 

Je l'avoue, en débutant ce roman, j'étais pleine d'a priori. Liane Moriarty a eu droit à un tel battage médiatique avec Le secret du mari, que je n'avais pas tellement envie de la lire. Et oui, j'ai cette fâcheuse habitude de ne pas aimer suivre la tendance, et lire "la même chose que tout le monde". Cependant, comme une série a été tirée de ce livre, avec des actrices que j'aime bien, je me suis laissée tenter.

 

Bien m'en a pris ! Si au départ, j'ai été plutôt déstabilisée par un nombre de personnages conséquents, peu à peu, le puzzle s'est mis en place.

 

Entre l'impétueuse mais attachante Madeline, la belle et rêveuse Celeste, et celle qui s'auto-flagelle et se considère comme un vilain petit canard, Jane, nous naviguons et les découvrons au fur et à mesure des pages.

 

L'approche de l'auteure est intéressante car au départ on a l'impression que l'on observe les personnages de loin. Puis on zoome, on découvre les failles, les fissures...

 

Grâce au décompte qui nous amène jusqu'à la fameuse soirée quizz où tout a dérapé, notre attention est constamment en éveil.

 

Personnellement, je me suis longtemps demandée qui avait été tué, et j'ai changé plusieurs fois d'avis selon les indices laissés dans le roman. Le dénouement est réellement surprenant et vaut la peine, je n'ai pas pu venir certains éléments, c'était vraiment agréable d'avoir été menée en bateau !

 

Pourquoi lire Petits secrets, grands mensonges ?

 

Cette comparaison revient souvent dans les critiques de ce livre, mais elle est vrai : ce roman est une sorte de Desperate Housewives à la sauce australienne. Tout comme dans cette série, on découvre petit à petit que rien n'est aussi parfait qu'on le croirait.

 

Certaines réflexions sont piquantes, parfois on rit, mais on est aussi attristé par certains passages qui malheureusement révèlent une triste vérité. 

 

Plutôt que d'allumer Netflix, laissez-vous tenter par ce roman !

 

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Un mot sur l'auteur 

Pierre Lemaitre est bien sûr connu pour avoir remporté le Goncourt en 2013 avec Au revoir là-haut, dont l'adaptation cinématographique a remporté un César en 2018.

 

Cet auteur a grandi entre Aubervilliers et Drancy. Il est psychologue de formation et n'a pas suivi d'études particulières en littérature.

 

Depuis 2006, il vit de ses écrits et a été administrateur de la Société des gens de lettres de 2011 à 2013.

 

Ses premiers romans sont plutôt des thrillers : Travail soigné, Robe de marié, Alex... genre qui lui permet de se faire connaître du public, et même de Stephen King.

 

Au revoir là-haut marque un tournant dans sa carrière et lui vaut une renommée nationale.

 

Couleurs de l'incendie, paru en 2018, est le deuxième volet de la trilogie entamée avec Au revoir là-haut.

 

Trois jours et une vie est sorti entre ces deux tomes, et est qualifié par l'auteur lui-même de roman noir.

 

Que raconte ce livre et ce que j'en pense

Fin décembre 1999, Antoine, un adolescent plutôt mal dans sa peau, est dévasté par la mort du chien de son voisin. Peu de temps après, c'est la disparition du petit Rémi Desmedt qui met la ville de Beauval en émoi.

 

A priori, rien ne relie ces deux événements, et pourtant, rien ne sera plus comme avant. Ni pour Antoine, ni pour personne.

 

Lorsque j'ai commencé à lire ce roman, j'ai tout de suite été frappée par l'atmosphère qui se dégage de l'histoire. Il faut dire qu'entre le moment où j'ai posé le livre précédent (L'extraordinaire voyage du fakir...) et celui où j'ai entamé cet ouvrage, il ne s'était passé que quelques minutes.

 

Et là, quelle claque ! Immédiatement, j'ai trouvé l'écriture âpre, dure, sans concession. Nous suivons Antoine tout au long de ce récit. Lui, adolescent, pas tellement sûr de lui, qui va se retrouver au centre d'une tourmente implacable. Sa mère, qu'il aime autant que parfois il la déteste, ses petits boulots, ses petites manies, leur vie modeste et ordinaire. Et tous les autres, les voisins, le docteur, le maire... tout ce qui constitue le quotidien.

 

Car ce roman est effectivement noir. Ici, pas d'action à chaque page. Juste la description des faits, de ce que chaque action entraine, cet effet papillon qui peut être dévastateur.

 

Parfois, j'ai même eu l'impression que l'écriture était "poisseuse", il y avait dans la description de certaines scènes un réel sentiment d'oppression, voire de malaise.

 

Certains diront qu'il ne se passe pas grand chose dans ce roman. C'est vrai, mais son intérêt est ailleurs. Ici, ce qui compte, c'est de suivre une histoire qui est criante de vérité. Pierre Lemaitre nous entraîne là où l'horreur est la plus difficile à supporter : la vie de tous les jours.

 

Pourquoi lire Trois jours et une vie ?

Si l'aspect psychologique vous intéresse particulièrement et que vous avez le cœur bien accroché, ce roman est fait pour vous. J'ai rarement été remuée par la plume d'un auteur de cette façon. 

 

Il m'est arrivé de repenser à quelques pages lues le matin dans la journée car cette écriture m'a vraiment interpellée.

 

Par contre, ne pas lire ce livre dans une période de déprime car il ne vous remontera pas le moral !

 

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Avant tout, je tiens à remercier Babélio et les éditions Flammarion pour l'envoi de ce livre dans le cadre de l'opération Masse critique de décembre 2018.

Un mot sur l’auteur

Vincent Brunner est auteur et journaliste spécialisé dans la musique et la BD. Il écrit pour Les Inrockuptibles, Libération, Telerama.fr, Topo, Tsugi et Slate. Il est cocréateur de Tout est vrai (ou presque), programme court diffusé sur Arte.

Pour Flammarion, il a dirigé Rock Strips et Rock Strips Come Back, deux histoires du rock en BD, et publié En quarantaine avec Miossec et Sex & Sex & Rock & Roll avec Luz. Il a publié en 2014 son premier roman Platine, toujours chez Flammarion et, en 2017, Les Super-héros un panthéon moderne aux éditions Robert Laffont. (Source : éditions Flammarion).

 

Un mot sur l’illustrateur

 

Terreur Graphique est un auteur de BD au style très reconnaissable. Il a notamment publié chez Fluide Glacial, Dargaud, Delcourt et 6 pieds sous terre.

Ses planches sont régulièrement publiées dans Libération, sur le site duquel il tient un blog. (Source : éditions Flammarion).

Ce que raconte ce livre et ce que j’en pense

 

Grâce à l’humour décapant de Vincent Brunner et les dessins caustiques (et ô combien drôles) de Terreur Graphique, ce livre vous invite à découvrir les nécrologies des plus grands noms du rock.

A travers des catégories aussi variées que Les Déglingos, Ceux qu’on n’enterrera pas les uns à côté des autres ou Les bijoux de la Reine, ce sont plus de 100 rockeurs que vous rencontrerez au fil des pages.

Pour chacun d’entre eux, un destroymètre vous permet d’évaluer les différentes addictions (drogues, alcool, sexe...) de chacun. Leur état de santé nous résume si ces excès influencent leur état de conservation.

On sent que Vincent Brunner maitrise totalement son sujet, car si on rit beaucoup, on en apprend également !

Personnellement, je ne connaissais pas TOUS les noms cités dans cet ouvrage, et cela m’a permis d’élargir ma culture rock. En plus, pour chaque personne évoquée, au moins une « chanson doudou à écouter en cas de deuil » est citée. De quoi se constituer une super playlist !

J’avoue qu’avant de « m’attaquer » à chaque nouvel artiste, j’ai beaucoup aimé détailler le dessin associé. Le texte fait vraiment un tout avec chaque illustration, ce qui forme un ensemble jubilatoire.

Jusqu’à la dernière page où se trouvent d’hilarantes couronnes mortuaires, ce livre est avant tout une belle déclaration d’amour au rock et à ses représentant(e)s.

A savourer dans aucune modération !

 

Pourquoi lire Le rock est mort (vive le rock !) ?

 

Si mon avis ci-dessus ne vous a pas totalement convaincu, je peux juste ajouter qu’il serait dommage de passer à côté d’un livre à la fois drôle et intelligent. Il y a beaucoup d’engagement de la part de Vincent Brunner dans ses textes. Quant aux dessins de Terreur Graphique ils m’ont bien fait rire mais sont également saisissants de ressemblance avec les personnes évoquées.

En fait, si vous aimez le rock, le second degré et lire, et bien vous savez ce qu’il vous reste à faire !

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Un mot sur l'auteur 

 

Comme j'ai chroniqué un autre livre de Romain Puértolas il y a peu (enfin, c'était l'année dernière maintenant !), je vous invite à aller voir par ici

 

Que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Ajatashatru Lavash Patel est un fakir qui passe son temps à tromper son monde, arnaqueur à la petite semaine, il se rend chez Ikea pour acheter un nouveau lit à clous : le Kisifrotsipik.

Après avoir fait une rencontre qui va bouleverser sa vie, il se retrouve par mégarde enfermé dans une armoire du fameux magasin suédois.

Commence pour lui un long voyage qui va l'amener à se confronter au désespoir de migrants, à un chauffeur de taxi très rancunier mais aussi à de belles surprises.

Cette aventure riche en rebondissements suffira-t-elle à changer sa visions des choses ?

Après avoir lu La petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la Tour Eiffel, j'étais sûre que l'écriture de Romain Puértolas me convenait. Ce roman est moins émouvant, même s'il aborde également des sujets difficiles comme les migrants, la guerre ou les castes indiennes.

Le héros, dans toute autre livre, serait à plaindre, car bien qu'il soit un filou, sa vie est loin d'être facile. Cependant, Ajatashatru se rend compte au fil des rencontres qu'il y a bien plus malheureux que lui.

Les autres personnages du roman, comme Marie, la française qui enchante notre fakir, le chauffeur de taxi gitan, déterminé à retrouver Ajatashatru coûte que coûte ou la jolie Sophie Morceaux (qui me rappelle bizarrement une très célèbre actrice), sont tous des sacrés caractères.

J'ai lu que certaines critiques trouvaient qu'il y avait des passages limite racistes. Pour ma part, je n'ai pas du tout eu ce ressenti car Romain Puértolas joue avec les clichés pour nous faire justement comprendre qu'ils sont ridicules.

Personne n'est épargné, et sous les blagues et les jeux de mots, il y a un constat sur l'humanité et tous ces écarts de richesse qui creusent les inégalités, mais aussi sur tout ce qui est possible lorsque l'on s'entraide.

Même si j'ai fini ce livre avec beaucoup moins d'émotion que le précédent, ma lecture a été très agréable et divertissante.

 

Pourquoi lire L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea ?

 

Si vous avez envie de vivre des péripéties improbables et drôles en compagnie d'un escroc attachant, foncez sans hésiter.

Derrière l'humour, la tendresse et l'humanisme sont là, tout comme Ajatashatru, vous vous rendrez compte qu'il y a toujours plus malheureux que vous.

Alors, pourquoi ne pas suivre ce fakir ? au pire vous rirez, et au mieux, tout comme moi, vous n'entrerez plus jamais dans un Ikea sans penser à lui ! 

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Tout d'abord, je tiens à remercier le site Rakuten qui m'a envoyé ce livre suite à ma participation au match de la rentrée littéraire. Je m'excuse d'ailleurs pour le retard de publication de cette chronique, la fin d'année a été plus chargée que prévu !

 

 #Concourspourleparadis #CleliaRenucci #MRL18 #Rakuten

 

Un mot sur l'auteur

Clélia Renucci est doctorante en littérature française et enseignante. Elle vit à New-York. Concour pour le Paradis est son premier roman. (Source : Editions Albin Michel)

 

 

 

Que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Venise, 20 décembre 1577: un incendie dévastateur détruit le palais des Doges. Tout est à reconstruire... ou à remplacer. La fresque de la salle du Conseil qui représentait Le Paradis a disparu, il n'en reste que des fragments, un concours sera donc lancé pour désigner le peintre qui aura l'honneur d'en imaginer une nouvelle, encore plus spectaculaire...

 

Entre coups bas ou de génie, ce sont les plus grands peintres de l'époque que nous voyons s'affronter, entre autre Véronèse ou Le Tintoret. Qui sortira vainqueur de cette compétition qui durera plusieurs décennies ?

 

Lorsque j'ai commencé ce roman, même si je connaissais le sujet, je ne savais pas que j'allais en apprendre autant sur la peinture et le contexte politique à Venise au XVIème siècle.

 

En effet, Clélia Renucci nous plonge totalement dans l'ambiance vénitienne et dans le combat acharné que se livrent les peintres pour acquérir et conserver leur notoriété.

 

Les techniques utilisées sont très bien détaillées, et il est très intéressant d'en apprendre plus sur la vie et le caractère de ces grands peintre que l'on ne connait finalement pas si bien que ça.

 

J'ai trouvé également que l'auteure savait introduire les éléments techniques ou historiques sans que cela nuise à l'intérêt de l'intrigue. Les personnages sont attachants et très plaisants à suivre.

 

Petit plus non négligeable : la liste des peintures évoquées dans le roman est récapitulée à la fin du livre, ce qui peut vous amener à vous promener sur Internet pour admirer ces chefs d'oeuvre.

 

Pourquoi lire Concours pour le Paradis ?

 

Si comme moi la peinture italienne vous passionne et que vous voulez vous immerger dans le quotidien des grands peintres, ce livre est fait pour vous.

 

Même s'il est très technique et détaillée, c'est loin d'une lecture indigeste grâce à un style clair et pas du tout pompeux.

 

Les pages défilent sans que l'on s'en rende compte et on a hâte de connaître la suite.

 

Une chose est sûre, ça n'a pas du tout été un enfer de le lire (oui, oui, je sors de suite, c'était trop facile).

 

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