Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

racontemoilalecture.over-blog.com

Pour les amoureux de la lecture, des bibliothèques, des livres et des mots. Ce blog soutient les libraires indépendants ainsi que le boycott d'Amazon.

Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures, #Manga

Un mot sur l'auteur (source : Casterman)

 

Jirô Taniguchi (1947-2017) débute dans la bande dessinée en 1970. Au fil d'une oeuvre prolifique, le mangaka le plus apprécié du public francophone a exploré de front une multitude de veines : fresques historiques, westerns, polars hard-boiled, sagas animalières, adaptations littéraires et récits intimistes. Son chef d'oeuvre et best-seller Quartier Lointain a reçu le prix Canal BD des librairies spécialisées et le prix du meilleur scénario au festival d'Angoulême 2003.

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Une nuit de juillet, le jeune Takuya Onudera, qui est en moto, a un accident grave en percutant la voiture de Kazuhiro Kubota.

 

A son réveil, le jeune homme n'est plus réellement lui-même, la conscience de Kazuhiro est en lui et le gouverne, il n'a plus aucun souvenir de sa propre vie.

 

Commence alors pour lui un calvaire, Kazuhiro veut dire au revoir à sa famille qui tente de faire son deuil et la meilleure amie de Takuya, Kaori, est la seule personne à qui il peut se confier.

 

Entre les regrets d'un homme qui aimerait partir en ayant partagé ses derniers instants avec sa femme et sa fille, et l'impatience d'un jeune homme à retrouver sa vie, ce manga rempli de tendresse et d'humanité ne peut que nous parler.

 

J'ai découvert Taniguchi avec le recueil des aventures du Gourmet solitaire. J'ai tout de suite accroché avec son trait qui est plutôt éloigné des mangas "traditionnels". J'ai ensuite découvert qu'il était très apprécié en Europe, particulièrement en France.

 

Certains diront que ses personnages principaux se ressemblent beaucoup. Peut-être, mais sa façon de nous raconter des histoires, la douceur de ses dessins, sa sensibilité, tout en ce mangaka me touche.

 

Un ciel radieux, de par son schéma narratif pourrait sembler être une histoire plutôt fantastique. Et pourtant, en mettant la conscience d'un homme d'une quarantaine d'années dans le corps d'un jeune de 17 ans, Taniguchi nous force à observer nos propres faiblesses, voire nos regrets.

 

Kazuhiro ne veut pas quitter ce monde sans un réel au revoir à sa famille et il s'aperçoit rapidement que la conscience de Takuya revient peu à peu.

 

D'abord déboussolé par le fait de vivre dans une famille qui n'est pas la sienne, Kazuhiro s'attache également aux parents et à la soeur de Takuya, tout en comprenant que les relations familiales n'étaient pas au beau fixe avant l'accident.

 

Cette histoire pleine d'émotion nous montre qu'à tout âge de la vie, il faut apprécier ce que l'on a : de bons moments avec nos proches, ne pas passer son temps à travailler, dire à notre famille que nous l'aimons... tout ceci semble si simple, et pourtant, Taniguchi nous rappelle que ces moments peuvent s'évanouir et disparaitre pour toujours.

 

Il y a de magnifiques planches, la mise en page est dynamique et s'adapte à l'histoire, encore une fois, Taniguchi m'a emporté avec lui dans une histoire peu classique et tellement humaine.

 

Pourquoi lire Un ciel radieux ?

 

Lire Taniguchi est toujours un bonheur, et cette histoire m'a beaucoup émue. J'ai aimé la détermination de Kazuhiro, ainsi que l'écoute de Kaori, qui malgré son amour pour Takuya fait tout pour aider son "alter ego" à parler à sa famille.

 

Même si la forme est à tendance surnaturelle, le fond parle de chacun d'entre nous et c'est la force de Taniguchi, avec un récit extraordinaire, il réussit à nous faire nous interroger sur notre quotidien.

 

Magnifique...

 

Commenter cet article

Articles récents

Hébergé par Overblog