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Pour les amoureux de la lecture, des bibliothèques, des livres et des mots. Ce blog soutient les libraires indépendants ainsi que le boycott d'Amazon.

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Un mot sur les auteurs

 

Dan Franck : après avoir étudié à la Sorbonne, il commence à écrire et reçoit le prix du premier roman en 1980 pour Les Calendes Grecques. Ensuite, il obtiendra également le prix Renaudot en 1991 pour La Séparation.

 

Il a écrit en collaboration des livres avec Enki Bilal ou Jean Vautrin pour les Aventures de Boro, reporter photographe.

 

Jean Vautrin : Son vrai nom est Jean Herman, tout d'abord lecteur de littérature française à l'université de Bombay, il réalise à son retour en France cinq longs-métrages pour le cinéma. Il commence à écrire au milieu des années 70 alors qu'il s'éloigne de la réalisation.

 

Il adopte le pseudonyme de Jean Vautrin à cette période et écrit essentiellement des romans policiers.

 

Il obtient le prix Goncourt en 1989 avec le roman Un grand pas vers le bon Dieu.

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Blèmia Borowicz, apprenti photographe aux ambitions de grand reporter, cherche la gloire à Paris. Arrogant, désinvolte, il est également très amoureux de sa cousine Maryika avec laquelle il a grandi.

 

Lorsqu'il la rejoint en Allemagne, il ne se doute pas que ce voyage va faire basculer leurs existences car un certain Hitler commence à faire parler de lui.

 

Alors que le climat se fait de plus en plus oppressant pour le milieu culturel allemand, Maryika est devenue actrice, Boro parviendra-t-il à la sauver et à lui prouver son amour ?

 

Je dois le dire, terminer ce livre a été un réel soulagement... le 4ème de couverture promet de l'aventure, des rebondissements, et les avis que j'avais lus étaient globalement positifs. Et pourtant, tout ce que j'ai ressenti s'approchait plus de l'ennui que de l'excitation de tourner les pages.

 

Tout d'abord, je n'ai pas du tout aimé Boro. Je l'ai trouvé capricieux, égoïste, agaçant... en tout cas à aucun moment je ne me suis attachée à lui et il avait une fâcheuse tendance à m'exaspérer. Certes, les héros peuvent parfois être énervants et ce n'est pas toujours bloquant, mais là, pour moi, il y avait des claques qui se perdaient !

 

Sa cousine m'était plus sympathique. Son caractère m'a semblé plus cohérent et ses réflexions plus censées.

 

Et que dire des nombreuses scènes de coucheries de notre Boro, qui semble-t-il a du mal à ne pas se retrouver au lit avec les femmes qu'il croise, et honnêtement cela m'a fait lever les yeux au ciel plus d'une fois.

 

L'intrigue en elle-même aurait pu être intéressante, mais on est loin d'être tenus en haleine... Les événements sont très longs à se mettre en place, en grand format, 494 pages qui auraient pu être bien réduites. A un moment, on entend plus parler de Boro pendant une bonne centaine de pages, pour un héros, c'est tout de même un peu bizarre.

 

Malheureusement, cette lecture a donc été très laborieuse pour moi, paradoxalement, ce roman est facile à lire, c'est vrai, mais je n'y ai pris aucun plaisir

 

Pourquoi lire La dame de Berlin ?

 

Si les histoires qui aiment s'attarder sur les personnages et une écriture un peu "à l'ancienne" ne vous dérangent pas, Boro vous convaincra sans doute de le suivre dans d'autres aventures.

 

Pour ma part, je ne poursuivrai pas après ce premier tome, car je n'aime pas l'ambiance qui se détache de ce roman. Les deux auteurs sont très certainement talentueux, mais je préférerais les lire séparément si l'occasion se présente.

 

Par contre, mention spéciale pour la très belle couverture dessinée par Enki Bilal.

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Tout d'abord, je tiens à remercie Babélio et les Editions Seuil pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une masse critique privilégiée.

 

Un mot sur l'auteur

 

Christy Lefteri est née à Londres de parents chypriotes. Elle anime un atelier d'écriture à l'université Brunel. L'apiculteur d'Alep, son deuxième roman, lui a été inspiré par son travail de bénévole dans un camp de migrants à Athènes.

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Nuri et Afra vivent heureux à Alep avec leur fils Sami. Nuri est apiculteur, il adore son travail qu'il exerce avec son cousin Mustafa qui lui a tout appris. Afra est peintre et vend ses tableaux dans la région.

 

La guerre vient bouleverser leurs vies, et leur arrache tout ce qu'ils ont de plus cher... Il faut fuir, même si Afra refuse obstinément de partir.

 

D'Alep à l'Angleterre, le chemin est long et les obstacles nombreux. De rencontres plus ou moins amicales en lieux où la survie est omniprésente, Nuri et Afra vont apprendre à se reconstruire, malgré tout.

 

Cette masse critique privilégiée m'est arrivée dans le contexte particulier du confinement. Et, je peux le dire, ce roman m'a touché au plus haut point. Jusqu'ici, j''avais évité soigneusement les lectures parlant des réfugiés bien que j'ai Entre deux mondes et On la trouvait plutôt jolie dans ma pile à lire. L'écriture de Christy Lefteri est très poétique et descriptive. Je me trouvais avec Nuri devant ses ruches, je pouvais presque entendre les abeilles... mais aussi sentir la terreur lorsque Nuri et Afra embarquent dans un canot pour traverser la Méditerrannée.

 

De plus, l'auteure utilise un procédé particulier pour faire le lien entre le présent et le passé. La phrase de transition commence dans le présent, puis 2 ou 3 mots figurent en caractères gras sur la page suivante, et la phrase se termine dans le passé.

 

Si la première fois on est étonné par cette façon de faire, pour ma part, je la trouve très astucieuse. Les mots en gras ramènent Nuri dans ce qui est arrivé auparavant, tout comme cela peut nous arriver dans la vie quotidienne lorsqu'un mot nous rappelle un souvenir précis.

 

J'ai aimé les personnages profondément, chacun a son histoire, et qu'ils soient bons ou mauvais, ils sont assez nuancés pour être tout à fait réalistes. La relation de Nuri avec son cousin Mustafa, qui est plutôt fraternelle est extrêmement émouvante. Quant à celle qu'il a avec Afra, on sent durant tout le livre qu'il y a de l'amour, mais aussi de l'éloignement, des non-dits, des zones d'ombre... Leur fuite d'Alep et leur exil forcé les ont rendus presque étrangers l'un à l'autre tant leurs vies ont changé.

 

En lisant leur histoire, on a juste envie qu'ils puissent enfin réussir à avancer, à se retrouver, à vivre, tout simplement.

 

Le stress post-traumatique est également très bien évoqué, Nuri est entraîné dans une spirale infernale de rêves étranges mêlés à des visions. Afra, pour sa part, ne peut plus voir et est enfermée dans son monde intérieur.

 

Autour d'eux, chacun essaie de faire au mieux, les bénévoles en aidant les réfugiés, et la plupart des réfugiés en se soutenant. Mais bien sûr, il y a toujours les profiteurs : entre autre les passeurs qui demandent des sommes d'argent conséquentes ou qui embauchent les gens pour des boulots illégaux afin de payer leur voyage. Tout un monde parallèle, mais dans lequel il faut s'intégrer afin d'atteindre son but final et retrouver au moins un semblant de liberté.

 

Parfois l'espoir s'amenuise, et on sent qu'il est difficile de le garder lorsqu'on a tout perdu, ou presque. L'instinct de survie a beau être fort, les fantômes, les souvenirs, sont parfois trop douloureux pour que l'esprit les supporte.

Pourquoi lire L'apiculteur d'Alep ?

 

Pour se rendre compte que nous avons de la chance, même confinés alors que le soleil brille. Un virus nous menace, mais nous pouvons le combattre, juste en restant chez nous. Aucune bombe ne risque de nous tomber dessus, et si certains ont fuit, dans quelques semaines ils retrouveront leur maison. Pour la plupart d'entre nous, nous reprendront nos vies d'avant, comme si de rien n'était.

 

Pour des Nuri ou des Afra, la vie ne sera plus jamais la même. J'ai fini ce livre en pleurs, bouleversée par cette histoire poignante aussi triste que belle, et que je ne peux que recommander. 

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Tout d'abord, je tiens à remercier Babélio et Mareuil Editions pour l'envoi de ce livre dans le cadre de ma participation à la masse critique de janvier 2020.

 

Un mot sur l'auteur (source Mareuil Editions)

 

Emery Doligé, alias "Mry" fut longtemps l'un des blogueurs les plus influents. Dans le livre T'ar ta gueule à la récré, confessions d'un influenceur, il raconte comment il est tombé très jeune dans la marmite d'Internet, en créant un blog devenu une référence (Choses Vues) et comment son ascendant dans le monde numérique et médiatique n'a cessé de grandie au point de lui faire perdre de vue une certaine réalité.

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Emery Doligé, sous son pseudo Mry, raconte dans ce livre son ascension fulgurante dans la blogosphère, les joies illusoires, les clashs, mais aussi les belles rencontres et les portes qui s'ouvrent, les opportunités...

 

En nous racontant des anecdotes, l'auteur nous montre aussi le miroir aux alouettes, les coulisses d'Internet et ses dérives.

 

Lorsque j'ai commencé cette lecture, j'étais très motivée par le sujet car j'ai eu la chance de connaître Internet à ses débuts, bien avant qu'il devienne un outil ultra-démocratisé.

 

Pour les personnes qui ont surfé sur le web dès 1998-2000, ce que raconte Emery Doligé avec le début des blogs apparaîtra comme un doux vent de nostalgie.

 

Car oui, à cette époque, tout le monde se connaissait plus ou moins. Pour ma part, c'était l'époque AOL et être internaute faisait de vous quelqu'un à part, voire bizarre.

 

C'est donc avec plaisir que j'ai revécu avec l'auteur cette période particulière. Malheureusement, mon intérêt s'est émousse vers le milieu de l'ouvrage.

 

Si au départ, les chapitres suivaient une logique chronologique, j'ai trouvé qu'ensuite, il était difficile de se situer dans le temps. De plus, Emery Doligé se perd dans des histoires pas toujours très intéressantes et qui parfois se répètent sans que l'on sache pourquoi.

 

Le point qui m'a le plus gêné est le ton employé dans certains passages. Je n'ai jamais lu le blog de l'auteur lorsqu'il était en ligne, et je n'ai pas le souvenir d'avoir vu cet homme à la télé. Je n'avais donc aucun a priori sur Emery Doligé, mais ce livre ne me l'a pas rendu sympathique. Vous me direz que ce n'est pas un argument car après tout, je n'irai jamais boire un verre avec lui.

 

Certes, mais cette lecture me laisse un goût d'inachevé, de pas assez travaillé. Car au final, je trouve que notre influenceur utilise des raccourcis un peu faciles.

 

Certes, les blogs n'ont pas du tout le même impact qu'il y a 20 ans. Oui, en en ouvrant un, et je sais de quoi je parle, on cherche forcément à attirer l'attention. Personnellement, mon but, et j'espère que mes lecteurs le comprenne, est avant tout de partager mes lectures et d'amener des gens à diversifier les leurs.

 

Ce récit est celui d'une personne qui a pu côtoyer des célébrités, et c'est toujours le cas je pense, qui a certes perdu pied à un moment, mais pour ma part, je suis passée à côté de certains chapitres, surtout par désintérêt pour certaines anecdotes qui n'apportaient rien à mon sens à cette "confession".

 

Pourquoi lire T'ar ta gueule à la récré ?

 

Si ce livre comporte des faits intéressants sur le fonctionnement d'Internet, ses dérives et la surmédiatisation de certains blogueurs, influenceurs ou youtubeurs, ils sont malheureusement noyés dans des chapitres au titre pas toujours parlant.

 

Je pense qu'il est plus adapté aux personnes qui connaissent déjà le parcours d'Emery Doligé et qui désirent en apprendre plus sur lui.

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures, #Contemporain

Un mot sur l'auteur

 

Alexandre Jardin est un écrivain, cinéaste et pamphlétaire français.

 

Son premier roman, Bille en tête, a paru en 1985 alors qu'il n'avait que 20 ans.

 

En 1988, il a reçu le prix Fémina pour Le Zèbre, qui a été adapté au cinéma par Jean Poiret en 1992.

 

En parallèle de ses activités d'écrivain, Alexandre Jardin a également été chroniqueur pour Le Figaro et aussi à la télévision dans Nulle part ailleurs.

 

Dans ses livres, un de ses thèmes de prédilection est le renouvellement du sentiment amoureux.

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Hippolyte Le Play est un ethnologue blasé par ses relations avec les femmes. Il rêve de rencontrer quelqu'un qui apportera de la fantaisie dans sa vie. Le jour où Dafna, une jeune femme qui dit venir d'Enfance et qui se comporte comme une gamine bouleverse son existence, son voeu semble exaucé !

 

Notre héros découvre avec elle le peuple des Coloriés, des adulenfants qui vivent hors du temps et des principes occidentaux.

 

Hippolyte parviendra-t-il à faire le deuil de ses habitudes de Culotté et à devenir un vrai Colorié ?

 

Très vite dans ce roman, on se sent embarqué par l'univers que crée l'auteur. C'est ma première lecture d'Alexandre Jardin, et le choix des néologismes, le rythme des phrases, tout m'a plu dans cette histoire.

 

Si Hippolyte est attachant, c'est bien parce qu'il a l'air complètement perdu au début du livre. Il est alors enlisé dans une histoire d'amour inintéressante et qui ne mène à rien.

 

Lorsque Dafna débarque, elle amène avec elle la fantaisie qui manquait dans la vie de l'ethnologue. Hippolyte redécouvre alors les joies de l'enfance, il réapprend à vivre au présent, à se débarrasser du passé, mais aussi des responsabilités.

 

Et le talent d'Alexandre Jardin est là, car s'il nous rappelle les joies liées à l'enfance, il ne cache pas aussi le côté égoïste et parfois cruel des bambins.

 

Cependant, on sent bien que l'auteur penche quand même nettement du côté des Coloriés. Comment ne pas sourire devant le caractère de Dafna, ses réactions imprévisibles et surtout sa façon de voir la vie.

 

Dans notre société, de plus en plus policée et uniformisée, ce livre m'a fait l'effet d'une bouffée d'air frais.

 

Bien sûr, on ne peut pas s'empêcher de penser que ce roman est un conte ou une fable. Il est en tout cas un bon moyen de repenser son quotidien. En redevenant parfois un Colorié, le temps de réinventer sa vie pour que la routine soit bannie et se transforme en un jeu improvisé.

 

Pourquoi lire Les Coloriés ?

 

Si le Métro-Boulot-Dodo vous ennuie et que vous n'en pouvez plus des infos déprimantes, partez vite en voyage avec Les Coloriés !

 

Dafna saura vous apprendre à écrire en rébus, si vous en avez marre des gens "sérieusés", elle vous montrera comment "théâtrer" et jouer à être ce qui vous fait envie.

 

Un seul élément indispensable à ce voyage : abandonner votre attitude adultienne ! 

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Un mot sur l'auteur

 

Lucia Etxebarria est une écrivaine espagnole, elle vit à Madrid.

 

Son premier écrit publié est une biographie de Kurt Cobain et Courtney Love. Elle a gagné plusieurs prix grâce à divers romans. Un miracle en équilibre a été couronné par le prix Planeta, qui l'équivalent espagnol du prix Goncourt.

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Eva Agullo est une journaliste qui aimerait devenir un "vrai" écrivain. Son seul livre paru étant un ouvrage appelé Droguées, qui rassemble des témoignages de femmes toxicomanes.

 

Mais le sujet de ce roman est tout autre, Eva écrit à sa fille, encore bébé, pour lui parler d'elle et l'aider à la comprendre.

 

Entre passé et présent, Eva se livre sans détour, avec mélancolie, humour, et son témoignage résonne comme terriblement vrai et actuel.

 

Tout d'abord, je dois dire que le quatrième de couverture m'a induit en erreur. (J'aurais du, comme je le fais d'habitude, ne pas le relire avant de commencer ma lecture). En effet, ce roman n'est pas une autobiographie, même si je pense qu'une bonne partie est inspirée de l'histoire personnelle de l'auteure.

 

Le personnage principal est Eva Agullo, double littéraire de Lucia Etxebarria. Eva, on le comprend vite, a toujours été très peu sure d'elle. Son adolescence est marquée par sa bande d'amis et sa passion pour un professeur. Quel rapport avec sa fille me direz-vous ? Et bien, comme dans un puzzle, toutes les informations livrées par la narratrice, absolument tout a son importance.

 

Car pour connaître quelqu'un, vraiment, il faut que l'on vous raconte autant les événements importants de sa vie, que des anecdotes.

 

On comprend assez rapidement qu'Eva a une sérieux problème avec l'alcool, et aussi avec les relations sentimentales.

 

Dis comme ça, ce roman peut sembler déprimant et peu intéressant, et pourtant, c'est tout le contraire. Malgré ses difficultés et ses défauts, Eva est attachante et ne cherche pas à se trouver des excuses, mais plutôt des explications à sa personnalité auto-destructrice.

 

Ce livre parle de la maternité, mais pas uniquement. Il nous rappelle que la famille, nos relations avec nos parents, notre enfance... tout contribue à faire de nous ce que nous sommes.

 

Il ressort de ce livre témoignage beaucoup de pages bien remplies mais que j'ai lu avec plaisir et sans jamais m'ennuyer. C'est un roman "bavard", et riche d'enseignement.

 

Pourquoi lire Un miracle en équilibre ?

 

Ce livre est avant tout un témoignage sur maternité, non idéalisé. A travers le portrait d'Eva, chaque femme, qu'elle soit mère ou non, peut se reconnaître.

 

C'est un ouvrage en forme d'une longue lettre adressée à une enfant, et quelque part, je pense que beaucoup aimeraient se livrer ainsi à un proche afin de laisser éclater leur "vraie" personnalité.

 

Je recommande ce roman car c'est tout simplement une histoire forte, qui ne peut pas laisser indifférent.

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Un mot sur l'auteur

 

Charles Duchaussois est un écrivain français dont l'autobiographie romancée Flash ou le grand voyage a remporté un grand succès.

 

Touché par un obus alors qu'il n'était qu'un bébé en 1940, il perd un oeil suite à ce drame. Il évoque cet épisode dans son livre et s'en sert presque comme "alibi" pour expliquer son basculement dans l'escroquerie.

 

Après plusieurs années où il enchaîne vols, séjours en prison... il part pour le Liban rejoindre un ami, ce qui sera le début de sa descente aux enfers. Rapatrié sanitaire en 1970, il tente ensuite, sans grand succès, de se sortir de sa dépendance à la drogue.

 

Charles Duchaussois meurt en 1991 d'un cancer des poumons généralisé.

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Ce roman est un témoignage, celui de Charles Duchaussois. Cet homme, qui s'essaie tout d'abord au trafic de haschich, ou bien d'armes et qui finira quelque temps plus tard par échouer à Katmandou.

 

De drames en découvertes successives de drogues de plus en plus fortes et destructrices, le récit des événements est à la fois lucide et glaçant.

 

Je lis rarement d'autobiographie, et n'ayant jamais été attirée par la drogue, j'étais curieuse de connaître les raisons d'une telle descente aux enfers.

 

Je l'avoue, le ton de ce livre m'a d'abord surpris. L'auteur ne se cherche pas d'excuses, il expose les faits, sans regret apparent la plupart du temps.

 

Cependant, il n'est pas totalement antipathique car si parfois son comportement fait froid dans le dos (il semble insensible et uniquement préoccupé par son argent plutôt que par ses camarades lors d'un grave accident de voiture par exemple), il est aussi capable d'empathie, surtout envers les enfants.

 

La déchéance de Charles est progressive, et s'il semble de temps en temps lucide sur sa situation, il ne cherche pas spécialement à s'en sortir.

 

Sa description du monde hippie, particulièrement à Katmandou vers 1970, est bien loin de l'image peace and love et de la drogue uniquement "douce". Partout, ce ne sont que des jeunes gens qui se shootent à longueur de temps.

 

Bien sûr, il est fort possible que l'auteur ait cherché à grossir le trait, mais certains faits sont forcément vrais et donnent à réfléchir.

 

J'ai trouvé ce témoignage très intéressant car s'il n'est pas moralisateur, il montre bien qu'un homme peut tomber très bas à cause des paradis artificiels.

 

Certains passages sont très durs à supporter, mais c'est le genre de livre à lire pour se faire son opinion sur la drogue et ses effets.

 

Pourquoi lire Flash ou le grand voyage ?

 

Suivre Charles Duchaussois pendant cette période particulière de sa vie est déjà en soi une expérience de lecture à part.

 

Plonger dans les années 70 et comprendre ce qui poussait des gens à se rendre à l'autre bout du monde, de n'importe quelle manière, est également intrigant.

 

Grâce à ce livre, j'ai personnellement beaucoup appris et compris, sans tout approuver, loin de là, mais j'ai aimé la narration qui n'est pas alourdie par des auto-apitoiements inutiles. Le lecteur est seul juge, aussi, je vous invite à vous faire votre propre opinion.

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Un mot sur l'auteur

 

Claude Izner est le pseudonyme pris par deux soeurs : Liliane et Laurence Korb. Elles sont connues sous ce nom essentiellement pour la série des enquêtes de Victor Legris dont l'action se situe à Paris à la fin du XIXème siècle.

 

Liliane est l'aînée et elle a été chef monteuse au cinéma avant de devenir bouquiniste. Laurence a étudié l'archéologie, a publié deux romans puis est également devenue bouquiniste.

 

La série des enquêtes de Victor Legris a débuté en 2003, Le dragon du Trocadéro est le dernier volume paru à ce jour en 2014.

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

L'exposition universelle de 1900 bat son plein à Paris sous une chaleur caniculaire. Ichiro Watanabe est ravi de faire visiter ces merveilles à son cousin Isamu. Malheureusement, celui-ci est rapidement abattu, tué d'une flèche reçue en plein coeur. C'est le début d'une série noire et d'une enquête tortueuse pour Victor Legris et son associé Joseph.

 

Cela faisait quelques temps que les romans de Claude Izner me tentaient. Rien d'étonnant quand on sait que cette période historique de la fin XIXème m'intéresse particulièrement. J'avais donc hâte de me lancer dans cette lecture et malheureusement, comme cela arrive parfois, j'ai plutôt été déçue. Tout d'abord, je pense que cela tient au fait que j'ai commencé par le dernier tome de la série. Je n'étais pas familière de l'entourage de Victor Legris et la galerie de personnages qui l'entourent m'a régulièrement perdue.

 

Côté enquête, ce n'était guère mieux... beaucoup de protagonistes également, qui en plus ont souvent des doubles identités ! Là encore, difficile pour ma part de se rappeler qui est qui.

 

De plus, une fois le dénouement atteint, j'ai trouvé que tout cela était sacrément tiré par les cheveux.

 

Reste le Paris du XIXème siècle, sur ce point, pas de souci, l'exposition universelle est très bien décrite et la postface apporte des détails supplémentaires sur l'époque.

 

Pourquoi lire Le dragon du Trocadéro ?

 

Je pense honnêtement qu'il vaut mieux commencer la lecture des aventures de Victor Legris par le début, et ne surtout pas faire comme moi ! Cela dit, j'ai Le talisman de la Villette dans ma PAL (6ème de la série), ce sera peut-être une meilleure surprise.

 

Si comme moi cette époque vous intéresse, je vous invite à lire Brigitte Aubert avec son reporter Louis Denfert dont les péripéties se lisent facilement dans le désordre.

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Tout d'abord, je tiens à remercier Babélio et les éditions Belles Balades pour l'envoi de ce livre dans le cadre de ma participation à la masse critique de décembre 2019.

 

Un mot sur l'auteur (source : éditions Belles Balades)

 

Une vie d'homme ne suffirait pas à saisir toute la diversité et toute la richesse de notre pays.

 

Georges Feterman y consacre néanmoins la sienne. Chasseur de merveilles, collectionneur d'insolite, chercheur d'arbres, découvreur de villages extraordinaires, ce professeur de sciences naturelles a fini par accumuler un immense savoir qu'il dispense généreusement en tant qu'auteur, guide et conférencier.

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Ce beau livre est avant tout un voyage en photos à travers la France et ses paysages. Etonnants, éphémères, naturels ou façonnés par l'homme... notre pays est riche de panoramas époustouflants.

 

Voyagez à travers les pages de cet ouvrage et redécouvrez la France sous un jour nouveau.

 

Avant tout, je tiens à souligner la beauté des photos sélectionnées, parfois, on aimerait même en voir encore plus pour certains sites.

 

En plus de ces illustrations, l'auteur nous parle de chaque paysage en nous expliquant essentiellement leur origine géologique. Si j'ai apprécié d'en apprendre plus sur ce point, parfois les textes sont un peu redondants et auraient peut-être mérité un côté moins "scolaire". Il y a parfois certains thèmes un peu techniques que j'aurais aimé voir regroupés dans un lexique.

 

D'ailleurs, si la botanique est aussi fortement évoquée, j'aurais aimé également plus d'illustrations à ce sujet afin de mieux visualiser ces éléments.

 

Cela dit, l'auteur étant professeur, il est normal qu'il ait abordé essentiellement les aspects "scientifiques" de ces paysages, mais parfois, cela enlève un peu de magie au sujet.

 

Pourquoi lire Paysages insolites & extraordinaires de France ?

 

Si vous avez envie de découvrir la France autrement qu'avec un traditionnel guide, ce livre peut vous donner de belles idées de destination. Les photos vous feront voyager et rêver, et vous n'aurez qu'une seule envie : voir tout cela de vos propres yeux !

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Tout d'abord, je tiens à remercier Babélio et Audible pour m'avoir proposé cette série audio dans le cadre d'une masse critique privilégiée.

 

Pour une fois, je ne vais pas parler de l'auteur car cette série rassemble en tout 14 auteurs de thrillers. Il y aura en tout 13 épisodes, à ce jour j'en ai écouté 10, ceux qui sont disponibles pour le moment. Voici la liste des auteurs de ces 10 épisodes : Patrick Baud, Christian Caravon, Jérôme Camut, Cédric Sire, Elise Costa, Ingrid Desjours, Nathalie Hug, Sophie Loubière, Anne-Sophie Martin, Gipsy Paladini, Laurent Scalese et Franck Thilliez.

 

Ce que raconte ce livre audio et ce que j'en pense

 

Thomas Loreau, un chroniqueur judiciaire, se lance dans un podcast pour résumer son enquête sur des meurtres ayant eu lieu à Malfosse, 70 ans auparavant.

 

Cependant, alors qu'il est sur le point de dévoiler ses conclusions, l'enregistrement s'arrête net...

 

Je n'avais jamais tenté l'aventure d'un livre audio, mais après avoir écouté le trailer sur le site d'Audible, j'ai accepté de participer à cette masse critique privilégiée, convaincue par un début d'histoire plutôt prometteur.

 

Tout d'abord, je vais vous parler de ce qui m'a plu : le premier épisode était très immersif et pas loin de me faire changer d'avis sur les livres audio. Les acteurs sont tous très bons et l'on retrouve beaucoup de comédiens, doubleurs entre autre, qui sont très talentueux.

 

Malheureusement, les points positifs s'arrêtent là pour moi car Malfosse n'a pas réussi à me captiver. Trop de changements d'époques, trop de personnages, et des ficelles de meurtres satanistes un peu trop grosses également.

 

De plus, écouter le livre audio ne vous donnera pas le fin mot de l'histoire puisque Malfosse est en fait une enquête interactive qui se suit également sur Facebook, a son propre jeu de société, un livre papier...

 

Honnêtement, j'ai écoute les 10 épisodes, mais sans plaisir particulier. Après avoir terminé le premier, j'ai eu l'impression désagréable d'être trimbalée d'une époque à l'autre, sans aucun point de repère. J'ai parfois réécouté certains passages car je me sentais perdue, mais je n'ai jamais vraiment accroché.

 

Je pense également que rassembler autant d'auteurs de thrillers est un projet ambitieux mais il n'y a pas d'unité de style et cela m'a beaucoup dérangée.

 

Malfosse ne m'a donc pas convaincue d'abandonner, au moins de temps en temps, les livres papier.

 

Pourquoi écouter Malfosse ?

 

Si vous avez envie d'enquêter (il y a quand même 30 000€ à la clé !) en multipliant les supports, cette histoire est pour vous.

 

Pour ma part, je suis joueuse, mais là, je passe mon tour car je n'ai pas du tout réussi à m'intéresser au récit et aux protagonistes. A vous de voir si Malfosse saura vous séduire.

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Un mot sur l'auteur

 

Céline Denjean est une auteure française. Elle a d'abord été éducatrice spécialisée puis s'est reconvertie dans l'écriture avec la parution de son premier roman : Voulez-vous tuer avec moi ce soir ?

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Lorsqu'une victime, puis deux, sont retrouvées décapitées, la capitaine de gendarmerie Eloïse Bouquet et son équipe sont rapidement sur les dents.

 

Les meurtres ont un aspect rituel inquiétant, mais rien ne laisse supposer l'identité du coupable... ou plutôt de LA coupable.

 

En parallèle, la journaliste Amanda Kraft et le détective privé Danny Chang suivent des pistes qui les mèneront plus loin qu'ils ne l'auraient pensé. Mais qui découvrira l'identité de la fille de Kali ?

 

Ce thriller est vraiment très agréable à lire. Les chapitres sont courts et l'on suit les différents protagonistes à tour de rôle. J'ai aimé l'alternance des points de vue, et tout est bien posé. Même s'il y a pas mal de personnages, on ne s'y perd pas, ils sont tous bien décrits et je les ai trouvé très humains. Je n'aime pas quand on nous décrit les héros comme des personnes que rien n'atteint, ce n'est pas du tout le cas dans ce roman.

 

C'est également un livre que j'ai trouvé féministe. Que ce soit du côté des gendarmes, d'Amanda Kraft, ou même de la tueuse, on rencontre beaucoup de femmes fortes dans cette histoire.

 

J'ai trouvé aussi que le déroulement de l'enquête était plausible, elle ne se résout pas miraculeusement et sans peine. Les gendarmes progressent, piétinent, pètent les plombs... et il y a même un profileur, c'est la première fois que j'en rencontre un dans un thriller français.

 

L'histoire est très intéressante, il y a pas mal de travail de recherche, on le sent clairement, l'auteure sait planter son décor. Il y a des passages un peu difficiles à lire (un peu normal avec des meurtres par décapitation), mais pour ma part, j'ai trouvé que c'était bien dosé.

 

Franchement, je trouve dommage que Céline Denjean ne soit pas plus mise en avant. En tout cas, je suis bien contente d'avoir découvert cette auteure grâce à une boite à livres.

 

Pourquoi lire La fille de Kali ?

 

Amateur de thriller avec une serial killer sadique et des enquêteurs acharnés, je vous invite à lire ce roman ! A aucun moment vous ne vous ennuierez, même l'histoire de la fille de Kali vous sera dévoilée dans un jeu de puzzle habile et qui tient en haleine. Presque 500 pages en grand format, et pourtant, vous ne verrez pas le temps passer !

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