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Pour les amoureux de la lecture, des bibliothèques, des livres et des mots. Ce blog soutient les libraires indépendants ainsi que le boycott d'Amazon.

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Tout d'abord, je tiens à remercier Babélio et les éditions l'Archipel pour l'envoi de ce livre dans le cadre de la masse critique de décembre.

 

Un mot sur l'auteur

 

Hugues Vassal a couvert l'actualité des stars, en binôme avec Gérard de Villiers, Jean Noli et Paul Bonnecarrère pour l'hebdomadaire France Dimanche. En 1996, il a fondé l'agence Gamma avec Hubert Henrotte, Léonard de Raemy, Gilles Caron et Raymond Depardon.

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Photographe pour France Dimanche, Hugues Vassal se voit confier un reportage photo avec Edith Piaf. Cette rencontre déterminante va lancer sa carrière. Françoise Hardy, Claude François, Johnny Hallyday... pas une star de l'époque n'échappe à son oeil aiguisé et à son sens de la mise en scène.

 

A traves ce recueil de photos, c'est tout une époque qui défile sous nos yeux. Souvenirs, souvenirs, comme le chantait Johnny...

 

J'ai grandi avec les chansons des artistes qui parsèment ce livre. Hugues Aufray (qui a connu Hugues Vassal au collège), Guy Béart, Dalida... tous ces chanteurs dont on écoutait les disques, dont on guettait les passages à la télévision.

 

Ce qui rend cet ouvrage particulier, ce sont avant tout, bien sûr, les photos de Hugues Vassal. Ses portraits sont magnifiques, ainsi que les clichés nous montrant ces vedettes en toute simplicité : en famille, en vacances...

 

On oublie vite qu'à l'époque déjà, les moindres potins font vendre, et que chaque événement de la vie est monté en épingle. Les textes, un par artiste, nous rappellent souvent que derrière le succès, certaines histoires sont difficiles. La pression, la gloire soudaine, la fragilité ont ainsi eu raison de Mike Brant ou de Dalida. Certains ont choisi de prendre un autre chemin comme Antoine.

 

Quoi qu'il en soit, grâce à des photographes comme Hugues Vassal, ces étoiles ne cesseront jamais de briller.

 

Vous l'avez deviné, j'ai aimé ce livre qui m'a fait redécouvrir ces stars sous d'autres aspects. Ma série de photo préférée est celle d'Edith Piaf, souriante, espiègle même, bien loin de l'image que l'on s'en fait parfois.

 

Pourquoi lire Dans l'intimité des stars de la chanson ?

 

Cet ouvrage est plutôt à regarder, à picorer tranquillement. Si la nostalgie des yéyés vous prend, que vous vous rappelez des Carpentier, de l'insouciance, des fans qui cassaient des fauteuils... Ouvrez ce livre et rappelez-vous de chacun d'entre eux, nul doute que certaines chansons vous reviendront en mémoire.

 

 

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Un mot sur l'auteur (source : Editions Arthaud)

 

Lorsque la dernier guerre vint bouleverser le monde, Felice Benuzzi était fonctionnaire du Gouvernement italien en Ethiopie. Fait prisonnier lors de l'occupation de l'Afrique par les Alliés, il fut envoyé dans un camp de concentration au Kenya. Originaire de Trieste, il avait appris à aimer la montagne et fait ses premières armes dans les Alpes Juliennes. Son livre publié par "l'Eroica" de Milan, est le récit de cette fugue aventureuse sur le Kenya où il fut poussé, avec deux compagnons, par la nostalgie poignante de la montagne.

 

Benuzzi, hier encore inconnu, ou presque, se révèle d'un coup, et la figure ainsi révélée est bien celle d'un "homme véritable". Et les alpinistes, à cette rencontre, quelle que soit la montagne qui la provoque, quelle que soit leur nationalité, éprouvent comme un plaisir, comme un orgueil que "l'homme véritable" soit fait de la sorte. Un homme qui laisse entrevoir sa manière propre de vivre et d'agir à travers un texte qui est un peu comme l'homme lui-même : complet. Ici vivace et pénétrant, là aéré, ample, descriptif, tantôt sérieux, nourri de citations et de références, tantôt ironique, allègre, enthousiaste, toujours direct et sincère, jamais, au grand jamais, banal. Répétons-le : complet, comme l'homme...

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Capturé et enfermé dans un camp de prisonniers de guerre au pied du mont Kenya, Felice Benuzzi a l'idée folle de gravir ce sommet presque vierge. Rejoint par deux camarades, la petite équipe se prépare pendant des mois à cette ascension.

 

Sans réelle préparation physique, avec des vivres réduites au minimum, les trois hommes devront puiser au plus profond d'eux-mêmes pour atteindre leur but.

 

Ce livre fait partie de ces récits d'aventure, d'autant plus touchants et incroyable qu'il s'agit d'une histoire vraie. L'auteur nous raconte d'abord les préparatifs de l'expédition : la récupération du matériel, la reconnaissance (à distance) du terrain, au travers d'articles de journaux, de dessin sur une boite de conserve... la constitution d'une réserve de nourriture...  Bref, tout ce qui est nécessaire à une telle expédition.

 

Puis vient le départ et c'est ici que l'on mesure tout à la fois le courage et la belle imprudence des trois hommes. Avec souvent beaucoup d'humour, ils font face aux difficultés, sans (presque) jamais renoncer.

 

Il est difficile de se mettre à leur place, mais il est simple d'admirer leur ténacité. De prisonniers, ils passent au statut d'hommes libres et persévérants. L'aventure est dure, ne leur laisse aucun répit et pourtant ils s'accrochent et dépassent toutes les limites imposées par leur corps.

 

Au-delà d'un récit d'alpinisme, il s'agit d'une histoire très humaine qui prouve que d'une situation difficile, on peut s'en sortir en se trouvant un but qui domine tout, et permet de se surpasser.

 

Parfois, certains passages peuvent sembler un peu longs mais j'ai aimé en apprendre autant sur le Kenya. Oui, il y a parfois un accent colonialiste dans certaines réflexions (peut-être est-ce moins le cas dans l'édition récente mais la mienne date de 1950). Cependant, ces défauts ne doivent pas effacer l'exploit inédit et incroyable de ces trois prisonniers italiens.

 

Pourquoi lire Kenya ou la fugue africaine ?

 

Je ne suis pas alpiniste, et pour tout avouer, j'ai même le vertige. Mais comment rester insensible face à un tel récit ? J'aime les aventures, encore plus quand elles sont vraies. J'aime les défis fous que se lancent certains hommes.

 

Et si vous aussi aimez lire de telles histoires et comprendre ce qu'éprouvent les hommes qui sont capables de tels exploits, ce roman est fait pour vous.

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Un mot sur l'auteur

 

Scott Bergstrom est un voyageur, photographe et écrivain qui vit dans le Colorado.

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Gwendolyn Bloom, fille de diplomate, a perdu sa mère à l'âge de 7 ans. Alors que son père désire qu'elle ait une vie normale à New-York, il disparait.

 

Pour Gwendolyn, à présent âgée de 17 ans, c'est la stupéfaction lorsqu'elle découvre que son père est en fait un espion, et que ses supérieurs ne désirent pas vraiment le retrouver.

 

Déterminée à le sauver, la jeune fille va se lancer dans une quête insensée et découvrir que pour parvenir à ses fins, elle devra franchir toutes les limites.

 

J'ai gagné ce livre à sa sortie en 2017 et honnêtement, je ne savais pas du tout s'il allait me plaire. Et bien, je dois dire que j'ai été très agréablement surprise par cette lecture.

 

On fait rapidement connaissance avec Gwendolyn, qui parle couramment plusieurs langues, et son quotidien pas forcément facile. Elle étudie dans un lycée fréquenté par la haute société où elle n'est pas tellement considérée.

 

Alors qu'elle se rapproche d'un charmant jeune homme, son père, parti en voyage d'affaires à Paris, disparait.

 

A partir de là, le roman prend une toute autre tournure et Gwendolyn commence à mettre le doigt dans un engrenage dangereux.

 

Exit la jeune fille un peu rebelle mais pas franchement courageuse. Par la force des choses, la cruauté s'empare d'elle et la change à tout jamais.

 

Bien sûr, on pourra trouver quelques facilités à l'histoire. Un peu comme dans certains films d'action où le héros, malgré des bagarres, accidents, fusillades... s'en sort toujours quasi indemne.

 

Mais après tout, ce qui est acceptable dans un film d'action, l'est également dans un livre.

 

J'ai beaucoup aimé le fait qu'on ait ici affaire à une héroïne, ce que je ne rencontre pas forcément souvent dans ce type de lecture.

 

Il y a un petit côté féministe dans ce roman, et surtout, on n'est pas du tout dans le schéma d'un happy end hollywodien. D'ailleurs The Cruelty n'est que le premier volet d'une duologie. Le deuxième volume, The Greed a paru en 2018, mais est disponible uniquement en VO. Si j'en ai l'occasion, je retrouverai avec plaisir Gwendolyn, in English !

 

Pourquoi lire The Cruelty ?

 

Je l'avoue, l'étiquette Young Adult me rebutait un peu. Et bien ce roman m'a fait changer d'avis. C'est typiquement le genre d'histoire que j'aurais aimé lire vers 17-18 ans, malheureusement à l'époque (argh, coup de vieux !), ce type de littérature n'existait pas vraiment.

 

Donc, si vous voulez lire un sympathique thriller trépidant qui vous fera voyager à travers l'Europe, suivez Gwendolyn dans sa découverte amère de la vie.

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Tout d'abord, je tiens à remercier Babélio ainsi que les Editions Seuil pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une masse critique privilégiée.

 

Un mot sur l'auteur (source : Editions Seuil)

 

Philip Kerr (1956-2018) a étudié le droit à l'université de Birmingham et la philosophie en Allemagne. Auteur de plus de trente livres acclamés dans le monde entier, il a reçu l'Ellis Peters Historical Dagger de la Crime Writers' Association en 2009 et plusieurs Shamus Awards.

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Bernie Gunther, jeune policier affecté à la brigade des moeurs se voit offrir un poste à la Kripo. La brigrade criminelle située à Berlin sur l'Alexanderplatz est tiraillée entre un dirigeant juif, Bernhard Weiss et la montée du parti nazi. Ajoutez à cela qu'en 1928, les gueules cassées de la grande guerre et les criminels en tout genre envahissent la ville, et vous obtenez une situation plutôt explosive.

 

Alors, lorsqu'un tueur se met à assassiner et scalper des prostituées, puis qu'une autre série de meurtres touche des invalides de guerre, Bernie Gunther a fort à faire.

 

Entre verres de schnaps et virées dans des lieux fréquentés par la pègre, notre inspecteur va se retrouver en pleine tourmente.

 

Ce roman est pour moi une totale découverte de Philip Kerr, malheureusement posthume puisqu'il est décédé en 2018. J'ai donc raté la trilogie berlinoise qui a permis à de nombreux lecteurs de faire connaissance avec Bernie Gunther. De plus, ce tome est en quelque sorte un prequel de la série qui lui est dédiée, puisque nous assistons ici à ses premiers pas à la criminelle.

 

De prime abord, j'ai été quelque peu déstabilisée par la plongée dans la Kripo. Même si je suis familière de l'Allemagne, je ne connaissais rien de la police criminelle berlinoise, encore moins pendant cette période particulière de l'entre-deux guerres.

 

Passé un petit moment de familiarisation avec l'environnement et le vocabulaire (heureusement que j'ai fait allemand tout de même !), j'ai ensuite suivi avec intérêt les péripéties de Bernie Gunther. Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'auteur est très précis, particulièrement sur les faits et les lieux. Connaissant un peu Berlin, il m'était possible de situer certains endroits, et j'ai apprécié de découvrir l'atmosphère particulière de la ville à cette période.

 

Ce roman est très dense et même si le contexte peut sembler déprimant, il n'est pas dépourvu d'humour grâce au caractère de Bernie Gunther. J'ai découvert avec plaisir ce personnage bien loin d'être infaillible, qui a soif de justice (et pas que de ça...) mais qui est loin d'être naïf.

 

L'ensemble des protagonistes est décrit avec le même soin, on croise parfois une célébrité, comme Fritz Lang, dont le film donne son nom à ce livre.

 

Metropolis est une somme de détails impressionnants sur le Berlin de 1928, et les notes de l'auteur à la fin confirment qu'il était un historien, aussi bien qu'un écrivain brillant.

 

Pourquoi lire Metropolis ?

 

Puisque ce roman raconte les débuts de Bernie Gunther, il semble assez indiqué de commencer par celui-ci afin de faire connaissance avec cet inspecteur emblématique.

 

Si plonger dans un Berlin qui panse à peine les plaies de la Grande Guerre et où le quotidien doit déjà composer avec le nazisme peut être traumatisant, c'est aussi un exercice intéressant et riche d'enseignement.

 

Plutôt que de plaid et de thé, munissez-vous d'un bon tord-boyaux local qui vous réchauffera assez pour suivre Bernie Gunther sans crainte !

 

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Tout d'abord, je tiens à remercier Babélio et les Editions Rue de l'échiquier pour l'envoi de ce livre dans le cadre de la masse critique de novembre.

 

Un mot sur l'auteur (source : Editions Rue de l'échiquier)

 

Après des études d'architecture et d'histoire de l'art, Pascale Bougeault a publié une quarantaine d'albums pour la jeunesse, principalement à l'Ecole des loisirs. Elle y raconte des histoires facétieuses et fantaisistes, toujours ancrées dans le vie quotidienne. Certains d'entre eux ont été d'énormes succès, comme L'Ouragan ou Peppino.

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Camille et Julien sont amoureux. Mais avant de se rencontrer, chacun a eu une vie... et des enfants !

 

Entre concessions, organisation en fonction des gardes, nouvelle maison... ce petit roman graphique raconte l'histoire d'une famille puzzle, reflet de beaucoup de nos contemporains.

 

Etant moi-même une "belle-maman" qui a du trouver sa place auprès d'un petit homme, j'ai été naturellement attirée par ce livre.

 

Bien sûr, pour mon cas, il n'y a qu'un enfant à "gérer" ce qui est forcément déjà plus simple.

 

Dans ce récit, Camille a deux enfants, et Julien trois. S'y ajoutent les ex, frères et soeurs... des chats, chiens... tout une joyeuse bande dans laquelle il y a de quoi perdre son latin !

 

J'ai apprécié le cheminement de l'auteure par rapport à l'histoire de Camille et Julien. De la première rencontre de leurs enfants respectifs à l'emménagement dans une maison commune, les immanquables différences d'éducation, les petites frictions du quotidien...

 

Certaines anecdotes vont forcément "parler" aux familles recomposées, on sent que l'auteure connait bien le sujet.

 

Par contre, je regrette un peu quelques petits points. Par exemple, "l'arbre généalogique" des deux familles est compliqué à comprendre et il sert finalement peu par la suite. Je ne suis pas sure qu'il était nécessaire de le détailler à ce point.

 

Bien que ce roman s'adresse en priorité à des enfants (je dirais à partir de 10 ans environ, selon la maturité), certaines situations sont vraiment survolées (les premières vacances communes par exemple), ce qui est un peu dommage.

 

Hormis cela, cette petite BD est réaliste et peut constituer une bonne base de dialogue pour des enfants qui se trouvent dans une famille puzzle.

Pourquoi lire La famille puzzle ?

 

Grand ou petit, que vous soyez Julien, Camille, ou l'un des enfants, cette BD vous parlera.

 

Malgré la difficulté de concilier des bouts de vie (parfois uniquement un week-end sur deux), ce type de livre permet de montrer que tout est possible lorsque chacun y met du sien.

 

Et ne l'oublions pas, avec de l'amour, cela s'arrange toujours ! (Oui, c'est bisounours, mais j'y crois, et j'assume !)

 

 

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Un mot sur l'auteur

 

Yarô Abe est un mangaka japonais connu pour sa série La Cantine de minuit.

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Dans le quartier Shinjuku situé à Tokyo, La Cantine de minuit sert à ses clients tous les plats qu'ils désirent... à condition que le patron ait les ingrédients nécessaires.

 

Chaque plat a une histoire, chaque habitué, grâce à la cuisine de ce restaurant, se lie avec une ou plusieurs autres personnes.

 

Sur ce postulat simple se construit un enchainement de chapitres portant tous les nom d'une recette. Est-ce répétitif ? Et bien pas du tout !

 

Les récits liés aux clients sont très variés car ils sont tous très différents : yakuzas, acteurs pornos, chanteurs, trio d'amies...

 

On pourrait croire qu'en une dizaine de pages il est difficile d'installer une véritable histoire, et surtout que l'on ne peut pas s'attacher aux protagonistes. Grosse erreur ! certains récits sont très émouvants, d'autres drôles, et surtout, quelle que soit la profession des personnages, on ne juge personne.

 

Le dessin n'est pas du tout caractéristique des mangas que je voyais habituellement et je sais que ce trait particulier rebute certains lecteurs, mais ça n'a pas du tout été mon cas.

 

Parfois nous croisons certains habitués dans plusieurs histoires comme Mayumi (qui a bon appétit), Ryû le yakuza.... et bien sûr, le "héros", l'énigmatique patron à la cicatrice de La Cantine de minuit.

 

J'ai tellement apprécié, je dirais même savouré ce premier tome, que je me réserve le deuxième pour le lire avec autant de délectation.

 

Pourquoi lire La Cantine de minuit ?

 

Envie d'en savoir plus sur la cuisine japonaise et les moeurs d'un quartier animé de Tokyo ? Ce manga est fait pour vous.

 

Aucun risque d'indigestion si vous dégustez chaque histoire comme je l'ai fait : une par jour avant d'aller me coucher, avec parfois la larme à l'oeil ou le sourire, et souvent, une furieuse envie de goûter le plat du jour !

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Un mot sur l'auteur

 

Patricia Cornwell est une auteure américaine de romans policiers.

 

Elle a commencé à écrire des nouvelles pendant son adolescence. Cependant, c'est d'abord en tant que journaliste qu'elle écrit régulièrement pour le journal The Charlotte Observer. Elle se spécialise dans les faits divers criminels et les armes à feu.

 

Ensuite, elle est informaticienne à l'institut médico-légal de Richmond en Virginie. La directrice de la morgue lui inspire un personnage de roman : Kay Scarpetta.

 

Après avoir essuyé de nombreux refus, elle publie Postmortem en 1990. Ce roman remporte de nombreux prix et lance sa carrière.

 

En 2002, elle publie Jack L'Eventreur - affaire classée dans lequel elle présente des preuves affirmant que Jack L'Eventreur était le peintre Walter Sickert.

 

Elle a depuis publié deux autres ouvrages à ce sujet.

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Jack L'Eventreur est presque un personnage mythique. Tueurs des bas-fonds londoniens, son identité reste un mystère. Vraiment ? Armée d'une patience et d'une ténacité à toute épreuve, Patricia Cornwell livre ici les résultats d'une longue (et coûteuse) enquête. Walter Sickert, un peintre impressionniste, était-il le redoutable tueur ? c'est ce que ce livre documentaire veut prouver.

 

Bien qu'ayant lu et vu beaucoup d'oeuvres parlant de tueurs en série fictifs ou réels, je connaissais mal l'histoire de Jack L'Eventreur avant d'ouvrir ce livre.

 

Avant tout, il faut être bien conscient que cet ouvrage n'est pas un roman. Il parle avant tout bien sûr de Jack L'Eventreur, de Walter Sickert, mais aussi de beaucoup d'autres choses. Si, comme moi, la médecine légale, la police scientifique et l'évolution des méthodes d'investigation vous fascinent, ce livre fera votre bonheur. Car bien au-delà de son enquête, à charge, concernant la culpabilité de Walter Sickert, Patricia Cornwell nous donne une foule de détails sur tout le contexte des crimes de Jack L'Eventreur.

 

La vie dans l'East End londonien, l'histoire des coroners, lettres de Jack L'Eventreur... ce livre regorge d'informations mais aussi de précisions parfois très glauques et il est déconseillé aux personnes sensibles de se lancer dans cette lecture.

 

Les descriptions restent très cliniques et on sent que Patricia Cornwell a effectivement travaillé dans une morgue dans le passé. Cependant, il est évident que les crimes étant atroces, des passages difficiles sont inévitables.

 

Cela n'a pas gêné ma lecture car l'auteure porte un regard très professionnel sur ces points (si vous supportez Bones par exemple, vous pouvez supporter cela).

 

Je ne sais pas si Walter Sickert était réellement Jack L'Eventreur. Certains éléments sont très troublants, mais comme je le disais plus haut, on a vraiment l'impression d'assister à une enquête à charge.

 

Quelle que soit l'identité de ce tueur, cette lecture m'a fait découvrir des aspects très intéressants et variés aussi bien sur la vie londonienne au XIXème siècle que sur des côté médico-légaux méconnus ou tout simplement les méthodes d'enquête de l'époque.

 

Pourquoi lire Jack L'Eventreur - Affaire classée ?

 

Si vous n'avez pas peur d'affronter les brumes épaisses de l'East End et ses conditions de vie difficiles, ouvrez ce livre et suivez ces londoniens, pauvres, policiers, prostituées, ouvriers...

 

Au-delà de l'histoire d'un des tueurs en série qui reste tristement célèbre pour ses crimes abominables, vous découvrirez d'autres personnages, parfois plus sombres que ce qu'ils paraissent ou simplement entrainés dans un vie misérable par les circonstances.

 

Une époque pas si lointaine, rude et impitoyable.

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Tout d'abord, je tiens à remercier Babélio et les Editions Seuil pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une masse critique privilégiée.

 

Un mot sur l'auteur

 

Camilla Sten, née en 1992, est la fille de la célèbre autrice de polars Viveca Sten. Ensemble, elles ont écrit la trilogie L'île des disparus, acclamée par la critique. Le village perdu, vendu dans 17 pays, est son premier roman adulte, également en cours d'adaptation au cinéma.

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

En 1959, à Silvertjärn un drame s'est joué, provoquant la disparition des habitants du village. Les seuls indices retrouvés à l'époque sont une femme lapidée sur la place principale et un bébé abandonné dans l'école.

 

De nos jours, une équipe de tournage se rend à Silvertjärn pour l'explorer et tenter de découvrir ce qui s'est passé.

 

Dans le décor silencieux de la ville abandonné, quels secrets attendent d'être révélés ?

 

Lorsque j'ai attaqué l'introduction de ce roman, j'ai été bluffée par l'ambiance installée dans cette scène. Pour moi qui lis pas mal de thrillers et de romans policiers, j'ai même été impressionnée par le climat oppressant et inquiétant.

 

Malheureusement, cette première bonne impression s'est ensuite évaporée et j'ai plusieurs fois ressenti de l'agacement.

 

L'histoire se déroule entre présent et passé, un procédé narratif bien connu, mais que j'ai trouvé utilisé maladroitement dans cette histoire.

 

Les parties contemporaines m'ont semblé beaucoup trop importantes par rapport à celles du passé. Et surtout, très curieusement, beaucoup moins bien écrites.

 

Je ne sais pas si cela est dû à la traduction, mais les personnages ont tous dans la trentaine et leurs paroles et leurs actes sont assez immatures.

 

D'ailleurs, pour en venir aux personnages, une fois de plus, j'ai trouvé que ceux appartenant à notre époque étaient peu intéressants comparés à ceux du passé.

 

La narratrice, Alice, ne m'a inspiré aucun sentiment particulier à part de l'agacement, elle prend rarement les bonnes décisions et passe une bonne partie de l'histoire à se lamenter sur son sort.

 

Par contre Elsa, une des protagonistes de l'intrigue se déroulant en 1959 est très agréable à suivre. C'est une femme forte et j'ai aimé les passages parlant d'elle.

 

La trame en elle-même part d'une bonne idée mais il y a à mon sens trop de passages inutiles (comme cette scène où les filles se lavent les cheveux dans une rivière, cela m'a en plus semblé ridicule et peu crédible). La tension installée dès l'introduction s'évanouit très rapidement et met beaucoup trop de temps à revenir.

 

De plus, j'ai relevé quelques incohérences assez flagrantes, ce qui n'a pas arrangé ma lecture. L'action et le suspense reviennent à une centaine de pages de la fin, il y a des idées intéressantes mais encore une fois, l'écriture m'a gênée et ce sont les chapitres traitant du passé qui m'ont le plus marqué.

 

La fin est correcte mais ne sauve malheureusement pas l'ensemble.

 

Pourquoi lire Le village perdu ?

 

Si vous avez aimé Le projet blair witch ou Souviens-toi l'été dernier, ce roman pourra vous plaire. Cependant, ne vous attendez pas à sursauter ou à faire des cauchemars, n'est pas Stephen King qui veut. Cela dit, Le village perdu est le premier roman adulte de l'auteure, il faut peut-être attendre que son écriture murisse pour qu'elle nous surprenne avec un nouveau thriller.

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Un mot sur l'auteur

 

Gilles Legardinier est un écrivain et scénariste français. Il a également été pyrotechnicien et a créé une agence de communication écrite.

 

Demain j'arrête ! a été sa première comédie, ainsi que son premier succès. Il publie aussi des thrillers et des romans pour la jeunesse.

 

Depuis 1996, il est script doctor et consultant, il rédige des dossiers de presse pour des films. Les studios pour lesquels il travaille sont entre autre Walt Disney Company ou Sony Pictures.

 

J'ai eu la chance de rencontrer Gilles Legardinier en 2019 lors de la Fête du livre du Var et d'assister à un entretien conduit par une libraire. Cet auteur est très abordable, agréable et très attentif à ses lecteurs. Il émane de lui beaucoup d'humanité et il est très drôle. Ses livres lui ressemblent, on le sent sincère et sans aucune prétention.

 

Je vous l'assure, si vous le rencontrez, vous ne pourrez que l'apprécier !

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Thomas est médecin humanitaire en Inde. Il n'a pas mis les pieds en France depuis des années lorsqu'il apprend qu'il a une fille.

 

Désarçonné par cette nouvelle, il décide de quitter un quotidien rude mais familier pour retrouver une vie certes plus confortable, mais devenue étrangère.

 

Loin de tous ses repères, Thomas saura-t-il se faire une place auprès de son enfant ?

 

Quelqu'un pour qui trembler est le deuxième roman que je lis de cet auteur. Le premier était Demain j'arrête ! il y a quelques années.

 

J'ai beaucoup aimé le personnage de Thomas, particulièrement lorsqu'il revient en France. Le décalage entre la vie en Inde et l'Europe est très bien rendu et nous amène même à nous interroger sur notre mode de vie.

 

On sent qu'il est totalement perdu face à sa fille et il ne sait pas du tout comment s'insérer dans sa vie sans la chambouler totalement. Du coup, Thomas fait un peu n'importe quoi, ce qui pourrait le faire passer pour un dangereux psychopathe ou même un pervers !

 

Notre médecin est devenu directeur d'une résidence pour personnages âgées, et ses pensionnaires ne sont pas en reste pour rivaliser de fantaisie avec lui. Ajoutez à cela Pauline, l'infirmière qui s'occupe de ce petit monde et vous obtenez une dose supplémentaire de folie.

 

Il y a dans ce roman ce qui me plait chez Gilles Legardinier : des plans improbables, de la tendresse, de l'humanité et un indéniable amour de l'autre. Bien sûr qu'il y a des moments de grand n'importe quoi. Mais qui ne s'est jamais rendu ridicule ? que ce soit pour un amour, un enfant, un ami, la folie de nos actes est souvent dictée par nos sentiments.

 

Parce que cette personne, ce "quelqu'un pour qui trembler", ce n'est jamais nous. C'est humain, nous avons tous peur pour quelqu'un, et cet instinct de protection est ancré en nous.

 

A travers ce roman, nous retrouvons l'essentiel, être là pour ceux qui nous sont chers, et surtout, leur montrer.

 

Pourquoi lire Quelqu'un pour qui trembler ?

 

En ces temps compliqués et avec la dose d'infos anxyogènes administrée, je vous prescris un Gilles Legardinier pour vous changer les idées ! Si vous aimez en vrac Bruno Mars, les plans foireux, les chiens (ou pas), les chats, les gens... ce livre vous plaira.

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures

Un mot sur l'auteur

 

Est-il besoin de présenter Agatha Christie, la reine du crime ?

 

Personnellement, c'est une auteure que j'ai beaucoup lu lorsque j'avais 17-18 ans, j'ai enchaîné pas mal de ses oeuvres avec plaisir. L'atmosphère de ses romans, sa façon astucieuse de semer le doute dans l'esprit de ses lecteurs, tout cela en fait une romancière d'exception. Ses personnages emblématiques, Hercule Poirot ou Miss Marple sont toujours aussi connus et appréciés par les nouvelles générations de lecteurs.

 

Agatha Christie, c'est aussi une disparition inexpliquée : le 3 décembre 1926, elle est introuvable. 12 jours plus tard, elle est retrouvée dans un hôtel situé dans la station thermale d'Harrogate. Personne ne saura jamais ce qui a poussé Agatha Christie à disparaître. Vengeance suite à la trahison de son mari qui avait pris une maîtresse ? Coup de publicité pour faire augmenter ses ventes ?

 

La reine du crime a emporté quelques secrets dans sa tombe, mais sa mémoire est toujours vivante, elle est incontournable pour tous les amoureux de roman policier.

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Après la mort de son mari, Renisenb retourne habiter dans la maison de son enfance. Elle espère y trouver la quiétude, entourée par sa famille.

 

Cependant, ses espoirs sont de courte durée, son père surprenant tout le monde en introduisant sa concubine Nofret dans la maisonnée. Dès lors, les rancoeurs et les jalousies s'exacerbent, jusqu'à ce que l'inimaginable se produise. 

 

Tout d'abord, je précise que j'ai lu ce roman en anglais, dans une vieille édition de 1976.

 

Si la lecture en fut plus aisée que ce que je redoutais, je n'ai malheureusement pas été très emballée par l'histoire.

 

Ce livre est le seul écrit par Agatha Christie dont l'intrigue se situe dans l'Egypte Antique. L'auteure nous donne quelques précisions au tout début de l'ouvrage, essentiellement pour que le lecteur s'y retrouve dans la datation des chapitres. En effet ceux-ci se réfèrent au calendrier égyptien de l'époque.

 

Elle précise aussi s'être inspirée de lettres datant de la XIème dynastie, mais nous n'en savons pas plus sur la teneur de ces courriers.

 

En fait, je suis un peu frustrée car sans connaissance préalable de l'Egypte Antique, il est difficile de se représenter les personnages et leur lieu de vie. En plus, il y a beaucoup de protagonistes dans cette histoire, et au départ, il faut vraiment être attentif pour se rappeler les liens entre eux. Les descriptions physiques sont assez rares et succinctes, et le lecteur a du mal à se les imaginer.

 

Au niveau de l'intrigue, celle-ci met un peu de temps à se mettre en place, puis, comme dans beaucoup d'histoires de la romancière, tout s'accélère et le climat devient plus oppressant.

 

Malgré tout, je n'ai pas réussi à entrer pleinement dans ce roman. Nous suivons les événements à travers Renisenb. Elle m'a laissé assez indifférente, je n'ai pas été touchée par ce qu'elle ressentait. L'ensemble des protagonistes m'a laissé un petit goût d'inachevé, les bons comme les méchants ne m'ont pas semblé assez réalistes, comme survolés.

 

Le dénouement ne m'a pas convaincu plus que cela, ce qui est toujours dommage lorsqu'on est déçu par un écrivain que l'on aime beaucoup.

 

Pourquoi lire La mort n'est pas une fin ?

 

Ce roman est une exception dans ceux produits par Agatha Christie pour le lieu de son intrigue. Cependant, ce n'est pas le livre le plus abouti de l'auteure, et pas celui que je conseillerais pour la découvrir.

 

Entre deux lectures plus exigeantes, il peut offrir un bon divertissement. Et pour ma part, cela complète ma lecture de l'oeuvre de la reine du crime.

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