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Pour les amoureux de la lecture, des bibliothèques, des livres et des mots. Ce blog soutient les libraires indépendants ainsi que le boycott d'Amazon.

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures, #Roman noir

Un mot sur l'auteur (source : Le livre de Poche)

 

Franck Bouysse est né en 1965 et partage sa vie entre Limoges et sa Corrèze natale. Sélection du Prix polar SNCF, Grossir le ciel a rencontré un succès critique et public. Il a notamment remporté le prix Sud Ouest / Lire en poche du festival de Gradignan, le prix polar Michel-Lebrun, le prix Calibre 47 et le prix Polar pourpres. Franck Bouysse est également l'auteur de Vagabond et Pur Sang aux éditions Ecorce, et Plateau aux éditions de la Manufacture de Livres, prix des lecteurs de la Foire du livre de Brive.

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Gus vit dans les Cévennes, il est paysan, parce qu'au fond il ne sait pas ce qu'il aurait pu faire d'autre. Son entourage se résume à son chien Mars et à son voisin Abel. C'est lorsque l'abbé Pierre meurt que la vie de Gus bascule, et il ne se doute pas de ce qui l'attend au cours des prochains jours. Une série d'évènements va bousculer sa routine, remettant tout ce qu'il connait en question.

 

Avant tout, je voudrais signaler que sur la couverture de mon édition, il est écrit policier, mais ça n'en est pas un. Roman noir, chronique rurale rude, oui, mais ici pas d'enquête.

 

Bien que ce roman soit assez court (235 pages), il est très dense. J'ai découvert la plume de Franck Bouysse et je la trouve magnifique. Dans ce décor âpre, qui ne fait pas de cadeau à ses habitants, l'auteur nous livre des images, des tranches de vie avec des expressions qui font mouche et qui nous marquent.

 

Ce que raconte cette histoire est dur, implacable, le tout rendu encore plus pesant par le climat, et la rudesse de cette vie. Gus nous apparait comme un homme qui n'a pas vraiment choisi son destin. Il est là, ni heureux, ni malheureux, et nous découvrons son passé, ses douleurs et ses espoirs déçus.

 

Son voisin Abel pourrait sembler plus facile à aborder, à déchiffrer, et pourtant, il est également porteur de lourds secrets.

 

Avec ce livre, j'ai passé un très bon moment de lecture, c'est un mélange détonnant de poésie et de réalité parfois insoutenable.

 

J'ai ressenti plusieurs fois le même sentiment qu'en lisant Trois jours et une vie de Pierre Lemaitre, d'ailleurs, voici ce qu'écrit cet auteur à propos de Franck Bouysse dans son Dictionnaire amoureux du polar : "Franck Bouysse revendique la ruralité dont il est issu, et dont il tire, comme le faisait Giono, des histoires tragiques qui touchent à l'universel". Chez ces deux romanciers, nous sommes face à des personnages très réels, entrainés vers ce qu'il y a de plus noir chez les hommes.

 

Pourquoi lire Grossir le ciel ?

 

J'ai vraiment eu un gros coup de coeur pour ce roman. Franck Bouysse décrit très bien ses protagonistes, les décors, les ambiances, c'est une écriture très cinématographique. Nous sommes avec Gus, nous vivons avec lui ces jours particuliers, alors que nos vies sont si éloignées de la sienne.

 

Je ne peux que recommander ce livre et j'ai hâte de retrouver cet auteur à nouveau.

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures, #Policier, #Historique

Un mot sur l'auteur

 

Etant donné que j'ai déjà chroniqué un livre de Claude Izner, je vous invite à découvrir sa biographie ici

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Corentin Jourdan, un capitaine qui a dû par la force des choses abandonner la navigation, sauve de la noyade une charmante jeune femme en Normandie.

 

Quel est le lien entre ce fait et le meurtre d'une demoiselle devant l'octroi de la Villette ?

 

Voici un nouveau mystère à démêler pour Victor Legris et Joseph Pignot !

 

Si vous suivez un peu ce blog, et que vous avez de la mémoire, vous vous rappelez peut-être que ma première incursion chez Claude Izner ne s'était pas forcément bien passée.

 

Avec ce roman, je me suis réconciliée avec cette série. Est-ce parce qu'il débute en Normandie et que cela me rappelle mes terres natales ? Peut-être, mais pas uniquement, puisque l'intrigue se passe essentiellement à Paris.

 

Si, comme dans Le dragon du Trocadéro, la galerie de personnages secondaires est toujours aussi grande (c'est vraiment un point faible pour moi), l'histoire est beaucoup plus fluide et facile à suivre. Il est plaisant d'emboiter le pas de nos libraires enquêteurs dans leurs aventures. Entre société secrète, procès pour avortement, meurtres... les péripéties s'enchainent jusqu'à un final plutôt convaincant.

 

J'ai aimé les descriptions du Paris de 1894, même si la postface m'a semblé partir un peu dans tous les sens. On peut mesurer grâce à ce roman la précarité de beaucoup de parisiens... et de parisiennes.

 

Pourquoi lire Le talisman de la Villette ?

 

Je maintiens que pour une meilleure compréhension globale des personnages récurrents, il vaut sans doute mieux lire cette série dans l'ordre, cependant j'étais moins perdue que la fois précédente.

 

L'enquête est plutôt sympathique à suivre, Victor et Joseph sont assez drôles à essayer d'agir en secret, ce qui échoue assez lamentablement parfois.

 

Ce livre fait passer un agréable moment, même si l'intrigue gagnerait encore en profondeur sans tous ces protagonistes multiples qui pour certains n'apportent pas grand-chose aux propos de base.

 

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures, #Jeunesse

Tout d'abord, je tiens à remercier Babélio ainsi que les éditions La Bouinotte pour l'envoi de ce livre dans le cadre de ma participation à la masse critique de novembre.

 

Un mot sur l'auteur (source : Editions La Bouinotte)

 

Passionné de cinéma, de littérature et de bandes dessinées, David Verdier est l’auteur de cinq romans policiers dans la collection black Berry. Il écrit aussi des nouvelles, publiées dans diverses revues, des recueils collectifs et sur son blog. Également scénariste de BD, son premier album est édité en 2015, le second tome des aventures des Exquis Mômes, Voyage au bout de l’envers, a été dessiné, comme le premier, par Claude Turier.

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Alors qu'ils se promènent en forêt, Archibald et ses amis, Marion et Arthur, surprennent trois hommes à l'allure louche qui semblent vouloir enterrer quelque chose près de la clairière au dolmen.

 

Il n'en faut pas plus à la petite bande pour décider d'enquêter, surtout qu'un cambriolage a eu lieu récemment dans la région.

 

Réussiront-ils à faire la lumière sur cette mystérieuse affaire ?

 

Je dois bien l'admettre, j'ai rarement été aussi embêtée au moment d'écrire une chronique. En effet, je lis régulièrement des romans jeunesse, j'en relis même certains de mon enfance, et là malheureusement, rien ne m'a plu dans cette histoire.

 

Les personnages ne m'ont pas semblé très fouillés, et surtout "l'enquête" n'a au final rien de palpitant. Les références semées au fil de l'ouvrage, qui sont aussi bien actuelles qu'anciennes (que ce soit Stranger Things ou King Kong), ne font pas très "naturel". Je n'ai pas bien compris leur intérêt, j'avais l'impression que l'auteur voulait montrer qu'il maitrisait certains codes, mais pour moi, cela tombait comme un cheveu sur la soupe.

 

L'évolution de l'histoire ne m'a pas non plus beaucoup intéressé, les enfants interrogent des adultes, remarquent chaque visage inconnu.. OK, et donc ? le pompom est pour la fin [SPOILER] Les gendarmes retrouvent la petite bande au bon moment dans la forêt alors qu'apparemment ils voulaient les interroger et se dirigeaient vers le village, comment ont-ils su exactement où ils se trouvaient ? il n'y a pas d'explication très claire sur ce sauvetage miraculeux [SPOILER]

 

Honnêtement, même si ça n'était pas bien réaliste, il y a plus d'action dans un Club des cinq, là j'ai vraiment été frustrée par cette lecture et je ne suis allée au bout que par acquis de conscience.

 

Pourquoi lire Archibald / Le trésor enfoui ?

 

Et bien, je ne sais pas... l'auteur écrit également des romans policiers, donc je vous conseille de vous tourner plutôt vers ces écrits qui sont bien accueillis par les lecteurs. Côté littérature jeunesse, je vais voir ce que l'avenir me réserve avec d'autres écrivains !

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures, #Cosy Mystery

Tout d'abord, je tiens à remercier Babélio ainsi que les éditions Harper Collins pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une masse critique privilégiée.

 

Un mot sur l'auteur (source : Harper Collins)

 

Leighann Dobbs a été ingénieure-développeuse pendant vingt ans avant de commencer à écrire du cosy mystery. Elle vit dans le New Hampshire avec son époux, un chien et un chat. Et, comme elle aime aussi cuisiner, elle n'hésite pas à partager ses recettes dans ses livres !

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Josie Waters vient de prendre la direction de la maison d'hôte de l'Oyster Cove. Hélas pour elle, un de ses clients se fait tuer, risquant ainsi de ruiner sa réputation à peine acquise.

 

Heureusement, afin de l'aider à trouver le coupable, Josie peut compter sur deux alliés de choix : les chats de la maison, Nero et Marlowe.

 

Ils ne seront pas de trop pour éclaircir cette affaire car Charles Prescott, critique gastronomique pas forcément sympathique, n'avait pas que des amis, et les suspects sont nombreux.

 

Avant tout, je tiens à souligner la très belle couverture de ce roman, les éditions Harper Collins nous gâtent avec de très beaux objets. En commençant cette histoire, j'étais très intriguée par rapport aux chats, en effet, je ne voyais pas vraiment comment ils allaient être introduits sans que cela semble "bizarre". L'auteure a vraiment évité l'écueil et au final, les passages où les félins s'expriment, en alternance avec les humains, sont plutôt réussis, et assez drôles.

 

Sur le fond, ce roman respecte tous les codes du cosy mystery : un meurtre, mais rien de gore ou de sanglant, l'intrigue se passe dans une petite ville où tout le monde se connaît, et l'héroïne en pince pour un ami d'enfance de son frère. Josie est très sympathique, divorcée depuis peu, elle est revenue dans sa ville natale afin de commencer une nouvelle vie et de se rapprocher de sa mère. C'est d'ailleurs la meilleure amie de celle-ci, Millie, qui lui a cédé l'Oyster Cove à un prix modique.

 

Bien sûr, la touche d'originalité vient de Nero et Marlowe, ceux-ci faisaient partie du "package" et Josie a "hérité" d'eux en même temps que de la maison d'hôtes. Les moment qui leur sont consacrés tiennent tout à fait la route, cependant j'avoue que je suis assez curieuse de voir ce que cela va donner sur la durée, afin qu'il n'y ait pas de lassitude.

 

Millie et la mère de Josie, telles des Miss Marple américaines (donc un peu moins subtiles), viennent régulièrement mettre leur grain de sel. Mike, qui me fait un peu penser à son homonyme de Desperate Housewives est délicieusement agaçant, et les chats Nero et Marlowe, qui tentent d'apprivoiser leur nouvelle humaine apportent un vent de fraicheur au genre.

 

Un cadavre dans les pattes tient donc toutes ses promesses, la lecture est agréable et si à un moment j'avais soupçonné le bon coupable, j'ai apprécié la conclusion de l'enquête et l'explication du mobile.

 

Pourquoi lire Un cadavre dans les pattes ?

 

Parce ce qu'un cosy mystery qui met à l'honneur des chats enquêteurs, c'est novateur ! Bien que l'action se passe aux Etats-Unis, on pourrait se croire en Angleterre, l'atmosphère de ce livre en est très proche.

 

De plus, je dois l'avouer, j'ai moi-même un gros faible pour les maisons d'hôte, l'Oyster Cove avait donc tout pour me séduire. En plus, vous pourrez même refaire des recettes de Josie grâce à celles insérées à la fin de ce roman. Amoureux des chats et de la cuisine, qu'attendez-vous ?

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures, #Thriller, #Fantastique

Un mot sur l'auteur

 

Difficile de parler de l'auteur de la saga du Bourbon Kid puisqu'il est anonyme.

 

Ce que l'on sait ? ce serait plutôt un homme, il est britannique et malgré de nombreuses rumeurs, ce n'est pas Tarantino. Le mystère reste entier !

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Un homme, capuche rabattue sur la tête, entre dans le Tapioca, un bar de Santa Mondega. C'est le Bourbon Kid, mais personne ne le soupçonne.

 

Cinq ans plus tard, deux moines de l'île d'Hubal partent à la recherche de l'Oeil de la Lune, une pierre qui leur a été volée.

 

Quel est le lien entre ces deux événements ? Qui est réellement le Bourbon Kid ? Et combien de cadavres vont joncher Santa Mondega ?

 

Lorsque j'ai trouvé ce roman dans une boite à livres il y a quelques années, je n'avais aucune idée qu'il s'agissait du premier tome d'une saga dont le huitième volume a paru le 9 septembre 2021.

 

Je ne savais pas trop où j'allais avec cette histoire, et une chose est sure, c'est un concentré de culture pop. Prenons d'abord la ville de Santa Mondega, on découvre au fur et à mesure qu'il s'agit d'un endroit où les meurtres non élucidés et étranges sont légion, mais qu'il ne font jamais la une des actualités. Une activité fortement surnaturelle y serait connue. Bref, comment ne pas rapprocher Santa Mondega de Sunnydale, la ville de Buffy, qui est la bouche de l'enfer ?

 

Autre référence pour les amateurs, le flic Miles Jensen qui est "Inspecteur en chef des enquêtes surnaturelles", Fox Mulder pour qui "la vérité est ailleurs", n'est pas loin.

 

Ajoutons à cela une mystérieuse jeune femme qui s'éveille d'un coma de cinq ans après avoir survécu à un massacre et Kill Bill se rappelle à nos souvenirs.

 

Vous l'aurez compris, au fil des pages, ce qui semble être un sacré bordel non organisé, se tient en fait de façon tout à fait naturelle.

 

Un tueur à gages qui officie déguisé en Elvis ? une montagne de muscles, idole du patron du Tapioca, Sanchez, et surnommé Rodéo Rex ? Des moines qui se battent comme dans les meilleurs films de kung-fu ? Tous ces personnages jouent leur rôle de façon diablement efficace.

 

A côté de ça, la police locale est bien sûr joyeusement dépassée et peu disposée à arrêter qui que ce soit.

 

Pour encore ajouter un peu de piment à cette histoire, un livre sans nom écrit par un auteur anonyme semble lié à une malédiction. Tous ceux qui l'empruntent se font tuer, et d'une manière particulièrement atroce.

 

Il est difficile de résumer clairement ce roman, mais pour ma part, ce fut une lecture particulièrement réjouissante. Malgré cette atmosphère de grand n'importe quoi, de fusillades, meurtres et massacres en série (l'auteur n'hésite pas à tuer des personnages qu'il a pris grand soin à introduire), tout tient la route.

 

Jusqu'aux dernières lignes du livre, les révélations sont présentes et je n'ai absolument rien vu venir.

 

C'est avec regret et satisfaction que j'ai refermé ce premier tome.

 

Pourquoi lire Le livre sans nom ?

 

Il y a tout de même quelques pré-requis, si vous aimez les références que j'ai cité, que vous n'avez pas peur de croiser des cadavres tout au long d'un roman, que vous aimez en vrac Tarantino, les vampires, les éclipses, Bruce Lee, Une nuit en enfer, le bourbon (ou pas)... ce roman vous plaira.

 

Passez votre chemin en revanche si vous êtes sensible au sang et que vous aimez savoir dans quelle catégorie ranger un roman, celui-ci est inclassable.

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures, #Manga

Avant d'être une série de mangas, cette histoire a paru sous le format de light novel au Japon (des romans "légers", en général assez courts et destinés à de jeunes adultes). En France, la première partie est terminée et comprend 7 tomes, le premier tome de la deuxième partie va paraitre le 26 novembre 2021.

 

Le scénario est écrit par Miya Kazuki, les dessins sont réalisés par Suzuka et le design des personnages par You Skiina.

 

Ce que raconte cette série de mangas et ce que j'en pense

 

Urano Motosu est une jeune fille qui adore lire, cependant, elle perd la vie lors d'un séisme, écrasée par ses livres bien-aimés...

 

Son histoire pourrait s'arrêter là, mais elle se réveille dans le corps de Maïn, une petite fille de 5 ans. Son monde semble assez similaire au nôtre, et l'époque ressemble au Moyen-Age.

 

Dans ce nouvel environnement, Urano / Maïn va devoir s'adapter pour survivre, et surtout, trouver un moyen de lire, ce qui semble presque impossible car la lecture est apparemment réservée aux riches, et la famille de Maïn est assez pauvre.

 

Cette série de mangas est la première que je lis de bout en bout et j'en ai aimé chaque tome. En effet, cette histoire m'a emportée avec elle et l'évolution de Maïn, son adaptation à sa famille, à tout un nouveau mode de vie est très intéressante à suivre. Ce qui m'a particulièrement séduit c'est que nous découvrons ce monde différent en même temps que Maïn. Un autre alphabet, la façon de compter, un système de classes et de métiers... tout est inédit, et en plus on s'aperçoit peu à peu que la magie fait à présent partie du quotidien de Maïn.

 

Au fil des volumes, Maïn s'affirme dans sa vie et parvient à se lier à un important marchand : Benno. Elle entraine également dans son sillage créatif le jeune Lutz qui va rapidement devenir son meilleur ami ainsi que son protecteur.

 

Toutefois, en montrant une maturité exceptionnelle pour son âge, Maïn commet parfois quelques erreurs qui peuvent mettre en cause sa véritable identité.

 

En plus de cela, elle est assaillie, dès qu'elle est soumise à une forte émotion, par une fièvre qui semble la consumer.

 

Malgré toutes ces difficultés, Maïn garde son optimisme, soutenue par sa famille. D'ailleurs, j'aime également beaucoup les passages où nous la voyons en leur compagnie. Son père est particulièrement touchant, maladroit dans ses sentiments et jaloux du moindre homme, petit ou grand, qui approche Maïn de trop près.

 

Lorsque je vois le chemin parcouru par Maïn entre le tome 1 et le tome 7, je ne peux qu'admirer le scénario de cette histoire. Même si à la base, ils s'agit plutôt d'un récit destiné à de jeunes adultes, toute personne aimant lire autant qu'Urano ne pourra qu'apprécier cette série de mangas.

 

De plus, les dessins sont adorables, Maïn est à croquer, chaque personnage est vraiment réussi. Une mention spéciale à Lutz, un petit garçon charmant et déterminé, ainsi qu'à Benno, qui sous un aspect dur est en fait un tendre.

 

Pourquoi lire La petite faiseuse de livres ?

 

Tout simplement parce que cette série est réussie et vous fera passer un très bon moment de lecture. En plus, les mangas sont beaux, les couvertures magnifiques, et si vous soulevez les jaquettes, de jolies petites surprises vous attendent.

 

J'ai hâte d'attaquer la deuxième partie dans quelques semaines !

 

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures, #Policier

Un mot sur l'auteur

 

Une de mes premières chroniques concernait Le monde perdu, je vous invite donc à aller voir la biographie de l'auteur sur ce lien.

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Tout le monde croit que Sherlock Holmes est mort lors de son affrontement avec Moriarty, y compris le docteur Watson. Cependant, il réapparait à la faveur d'une affaire qui lui lui permettra de refaire surface officiellement sans danger.

 

Tout au long de treize histoires, choisies et racontées par Watson, nous suivons l'incroyable esprit de déduction de ce détective légendaire.

 

Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas ouvert un Sherlock Holmes, le dernier livre de Conan Doyle que j'avais lu était Le monde perdu (que j'invite tout le monde à découvrir, c'était un véritable régal !) Je procède pour cette série comme pour Arsène Lupin, je laisse le hasard les mettre sur ma route. Je n'avais donc pas lu auparavant Le dernier problème qui raconte l'ultime duel de Holmes avec son ennemi de toujours, le professeur Moriarty. Cela ne m'a pas empêché d'apprécier ce recueil de nouvelles.

 

Bien sûr, toutes les histoires présentées ici ne sont pas aussi réussies les unes que les autres, cependant, j'ai beaucoup aimé dans l'ensemble la façon dont Holmes résout les affaires. Il y a dans ce personnage les prémices du Mentaliste par exemple. En effet, son attention au moindre détail peut faire passer ses conclusions pour un événement quasi-surnaturel alors qu'il s'agit uniquement de logique.

 

Si la nouvelle d'introduction n'est pas ma préférée, certaines m'ont particulièrement marqué comme Charles Auguste Milverton, Le pince-nez en or ou La deuxième tache.

 

Holmes est une légende du roman policier, au même titre qu'Hercule Poirot et la plume de Conan Doyle est très agréable, comme toujours. J'aime beaucoup le caractère de ce détective, totalement imbu de lui-même et qui est le précurseur de tellement de héros de séries, de films... il fait réellement partie de la culture populaire et rien que pour ça, cette lecture en vaut la peine.

 

Pourquoi lire Résurrection de Sherlock Holmes ?

 

Cette succession de nouvelles nous permet de nous mesurer à Holmes, arriverons-nous à découvrir la vérité avant lui ? Quel élément nous a échappé ? 

 

De plus, ce recueil nous montre également que Holmes sait parfois faire des entorses à la loi et qu'il décide si tel ou tel coupable mérite d'être arrêté ou non.

 

Bref, si vous aimez les héros qui sont loin d'être irréprochables, notre résident de Baker Street ne pourra que vous plaire.

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures, #Roman graphique

Un mot sur l'auteure (source Wikipédia)

 

Keum Suk Gendry-Kim est une auteure de bande dessinée et traductrice sud-coréenne née en 1971 à Goheung-eup, en Jeolla du Sud. Ses bandes dessinées sont publiées en France depuis 2012.

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Jun est autiste, il grandit en Corée du Sud avec ses parents et sa petite soeur Yunsun. Pour cette famille, la vie est difficile car personne ne les aide à s'occuper de Jun afin qu'il puisse vivre avec sa différence.

 

Heureusement, malgré de nombreuses épreuves, c'est la musique qui aidera Jun à trouver un équilibre, même si le quotidien est et restera compliqué...

 

Cette bande dessinée nous raconte la vie de Jun par les yeux de sa soeur Yunsun. On peut constater que malheureusement, quel que soit le pays où un enfant différent grandit, il est soumis aux moqueries et à l'incompréhension des gens. L'intégration dans la vie sociale est également très compliquée, il est difficile pour Jun de suivre une scolarité normale, pour y parvenir, ses parents se sacrifient beaucoup.

 

De son côté Yunsun nous fait également part de ses sentiments. Elle aime son frère mais est parfois jalouse de l'attention que lui portent ses parents. Elle essaie également de lui donner plus d'indépendance et aimerait que sa mère ne le traite pas comme un enfant incapable de faire quoi que ce soit seul.

 

Nous assistons aussi à ce qui va réellement épanouir Jun et l'aider à donner un sens à sa vie : la musique. Tout d'abord il va apprendre le pansori, un récit chanté accompagné d'un tambour, traditionnel en Corée. Grâce à cela, Jun va enfin vraiment communiquer avec son entourage. Son monde tourne autour des sons, le métro qui roule est une musique pour lui. Il est très émouvant de constater à quel point sa perception du monde est différente de la notre, et d'ailleurs, j'aimerais, comme lui, entendre la musique du vent.

 

Cette bande dessinée contient de nombreux passages difficiles et nul doute que le regard sur les personnes autistes n'est pas encore prêt à changer, j'espère que certains liront ce livre et comprendront que la différence ne doit pas faire peur, mais peut à coup sûr nous enrichir intérieurement.

 

Pourquoi lire Jun ?

 

L'histoire vraie de cet autiste devenu un musicien n'est pas un long fleuve tranquille. Elle reflète une dure réalité, mais est également porteuse d'espoir. Yunsun raconte l'histoire de son frère sans rien cacher, cette narration ajoute à l'authenticité de ce livre. Difficile de rester de marbre en quittant cette famille que je vous invite fortement à connaître.

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures, #Manga

Un mot sur l'auteur (source : Casterman)

 

Jirô Taniguchi (1947-2017) débute dans la bande dessinée en 1970. Au fil d'une oeuvre prolifique, le mangaka le plus apprécié du public francophone a exploré de front une multitude de veines : fresques historiques, westerns, polars hard-boiled, sagas animalières, adaptations littéraires et récits intimistes. Son chef d'oeuvre et best-seller Quartier Lointain a reçu le prix Canal BD des librairies spécialisées et le prix du meilleur scénario au festival d'Angoulême 2003.

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

Une nuit de juillet, le jeune Takuya Onudera, qui est en moto, a un accident grave en percutant la voiture de Kazuhiro Kubota.

 

A son réveil, le jeune homme n'est plus réellement lui-même, la conscience de Kazuhiro est en lui et le gouverne, il n'a plus aucun souvenir de sa propre vie.

 

Commence alors pour lui un calvaire, Kazuhiro veut dire au revoir à sa famille qui tente de faire son deuil et la meilleure amie de Takuya, Kaori, est la seule personne à qui il peut se confier.

 

Entre les regrets d'un homme qui aimerait partir en ayant partagé ses derniers instants avec sa femme et sa fille, et l'impatience d'un jeune homme à retrouver sa vie, ce manga rempli de tendresse et d'humanité ne peut que nous parler.

 

J'ai découvert Taniguchi avec le recueil des aventures du Gourmet solitaire. J'ai tout de suite accroché avec son trait qui est plutôt éloigné des mangas "traditionnels". J'ai ensuite découvert qu'il était très apprécié en Europe, particulièrement en France.

 

Certains diront que ses personnages principaux se ressemblent beaucoup. Peut-être, mais sa façon de nous raconter des histoires, la douceur de ses dessins, sa sensibilité, tout en ce mangaka me touche.

 

Un ciel radieux, de par son schéma narratif pourrait sembler être une histoire plutôt fantastique. Et pourtant, en mettant la conscience d'un homme d'une quarantaine d'années dans le corps d'un jeune de 17 ans, Taniguchi nous force à observer nos propres faiblesses, voire nos regrets.

 

Kazuhiro ne veut pas quitter ce monde sans un réel au revoir à sa famille et il s'aperçoit rapidement que la conscience de Takuya revient peu à peu.

 

D'abord déboussolé par le fait de vivre dans une famille qui n'est pas la sienne, Kazuhiro s'attache également aux parents et à la soeur de Takuya, tout en comprenant que les relations familiales n'étaient pas au beau fixe avant l'accident.

 

Cette histoire pleine d'émotion nous montre qu'à tout âge de la vie, il faut apprécier ce que l'on a : de bons moments avec nos proches, ne pas passer son temps à travailler, dire à notre famille que nous l'aimons... tout ceci semble si simple, et pourtant, Taniguchi nous rappelle que ces moments peuvent s'évanouir et disparaitre pour toujours.

 

Il y a de magnifiques planches, la mise en page est dynamique et s'adapte à l'histoire, encore une fois, Taniguchi m'a emporté avec lui dans une histoire peu classique et tellement humaine.

 

Pourquoi lire Un ciel radieux ?

 

Lire Taniguchi est toujours un bonheur, et cette histoire m'a beaucoup émue. J'ai aimé la détermination de Kazuhiro, ainsi que l'écoute de Kaori, qui malgré son amour pour Takuya fait tout pour aider son "alter ego" à parler à sa famille.

 

Même si la forme est à tendance surnaturelle, le fond parle de chacun d'entre nous et c'est la force de Taniguchi, avec un récit extraordinaire, il réussit à nous faire nous interroger sur notre quotidien.

 

Magnifique...

 

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Publié le par Agnès
Publié dans : #Lectures, #Historique

Un mot sur l'auteur

 

Comme j'ai déjà chroniqué plusieurs livres de Juliette Benzoni, je vous invite à aller voir sa biographie ici

 

Ce que raconte ce livre et ce que j'en pense

 

La Terreur est enfin terminée, Laura retourne à Saint-Malo avec son amie, Eulalie de Sainte-Alférine.

 

Hélas ! alors qu'elle pensait y retrouver une certaine sérénité, l'ombre de son époux Josse de Pontallec plane de nouveau sur sa vie.

 

Aidée d'Eulalie, elle survit financièrement mais ne tarde pas à retourner à Paris sous n'importe quel prétexte afin de parvenir à approcher Marie-Thérèse, la princesse qu'elle ne peut oublier.

 

La jeune femme est loin d'avoir fini de vivre des aventures...

 

Ce dernier tome se concentre davantage sur le personnage de Laura / Anne-Laure. Celle-ci se montre plus maitresse de son destin, malgré la "présence" malfaisante de Josse de Pontallec, et celle plus positive mais ô combien difficile à apprivoiser de Jean de Batz.

 

Lorsque Laura se lie d'amitié avec le chouan Bran de la Fougeraye, sa vie prend un nouveau virage avant de se consacrer de nouveau au "sauvetage" de Marie-Thérèse.

 

Définitivement, Juliette Benzoni est douée pour nous emmener à la suite de ses personnages. Ce dernier tome conclut avec brio la trilogie du Jeu de l'amour et de la mort. Comme dans Secret d'Etat, il appartient au lecteur de se laisser séduire, ou pas, par les théories de Juliette Benzoni.

 

Grâce à ces ouvrages, j'ai pu approfondir mes connaissances historiques, notamment sur le baron de Batz dont les aventures sont bien sûr ici romancées mais qui a réellement existé.

 

Cette auteure est très abordable et je lirai d'autres romans d'elle avec plaisir.

 

Pourquoi lire La comtesse des ténèbres ?

 

Pour finir en beauté cette saga, il est nécessaire de lire ce roman qui nous emmène à la suite de Laura. Tout trouve sa conclusion, rien n'est omis, c'est un sans faute. Merci à Juliette Benzoni de nous avoir laissé tant de moments d'Histoire à (re)découvrir grâce à sa plume.

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