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Pour les amoureux de la lecture, des bibliothèques, des livres et des mots. Ce blog soutient les libraires indépendants ainsi que le boycott d'Amazon.

Publié le par Agnès
Publié dans : #Autour de la lecture

Connaissez-vous le test de la page 99 ? j'ai découvert ce principe sur Livraddict il y a quelques temps et j'ai trouvé la technique sympa pour savoir si un livre que l'on hésite à lire est susceptible de nous plaire ou non. Ci-dessous l'explication de ce test tirée de Wikipédia :

 

"Selon Ford Madox Ford (écrivain et éditeur anglais), à la page 99, qui se situe habituellement vers le quart ou le tiers d'un roman, les personnages et l'intrigue sont en place et le rythme et l'équilibre installés permettent au futur lecteur de juger s'il a envie ou non de lire l'ouvrage."

 

Bien sûr, si vous ne lisez que des pavés de 600 pages, la règle est légèrement faussée car l'action n'est alors pas forcément assez engagée. Cependant, cela donne toute de même une idée un peu plus précise de ce qui peut nous plaire ou non dans une histoire. Depuis quelques temps, j'applique le test de la page 99 régulièrement. Surtout parce que je trouve souvent dans les boites à livres des ouvrages dont l'auteur m'est inconnu et dont fatalement je ne connais pas le style. Si la page 99 ne me plait pas, je repose le livre. Il y a peu, j'étais vraiment hésitante car le livre sortait totalement de ma zone de confort, la page 99 m'a convaincue de me lancer.

 

Je vous propose donc de découvrir chaque semaine la page 99 d'un livre que je n'ai pas encore lu. Certains ont "subi" ce test de ma part, d'autres non. J'espère en tout cas vous donner envie d'élargir vos lectures grâce à ces extraits ! 

 

Aujourd'hui : La page 99 de 813 de Maurice Leblanc

 

"Quelques minutes après, Mme Kesselbach sonnait à la maison de retraite, et elle disait au prince :

 

" Je réclamerai de vous un dernier service, monsieur. Ne parlez pas de cette agression. 

 

- Cependant, madame, ce serait le seul moyen de savoir...

 

- Pour savoir, il faudrait une enquête, et ce serait encore du bruit autour de moi, des interrogatoires, de la fatigue, et je suis à bout de forces."

 

Le prince n'insista pas. La saluant, il demanda :

 

" Me permettrez-vous de prendre de vos nouvelles ?

 

- Mais certainement... "

 

Elle embrasse Geneviève et rentra.

 

La nuit cependant commençait à tomber. Sernine ne voulut pas que Geneviève retournât seule. Mais ils ne s'étaient pas engagés dans le sentier qu'une silhouette détachée de l'ombre accourut au-devant d'eux.

 

" Grand-mère ! " s'écria Geneviève.

 

Elle se jeta dans les bras d'une vieille femme qui la couvrit de baisers.

 

" Ah ! ma chérie, ma chérie, que s'est-il passé ? Comme tu es en retard ; toi si exacte ! "

 

Geneviève présenta :

 

" Mme Ernemont, ma grand-mère. Le prince Sernine... "

 

Puis elle raconta l'incident et Mme Ernemont répétait :

 

" Oh ! ma chérie, comme tu as dû avoir peur !... je n'oublierai jamais, monsieur... je vous le jure... Mais comme tu as dû avoir peur, ma pauvre chérie !

 

- Allons, bonne-maman, tranquillise-toi puisque me voilà..."

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